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Découvrez l'univers sombre et envoûtant d'Edgar Allan Poe à travers son recueil de poèmes captivant. Plongez dans les profondeurs de l'âme humaine, explorant les thèmes de l'amour, de la mort, de la folie et du mystère. Les poèmes d'Edgar Allan Poe sont empreints d'une atmosphère gothique et macabre, transportant le lecteur dans des paysages poétiques hantés par des images saisissantes. Son écriture précise et évocatrice crée une tension palpable, faisant surgir des émotions profondes et des sensations troublantes. De "The Raven" à "Annabel Lee", en passant par "The Fall of the House of Usher" et "The Haunted Palace", chaque poème est une plongée dans les méandres de l'esprit humain, révélant des vérités universelles et des tourments intérieurs. L'œuvre de Poe a marqué un tournant dans la littérature, influençant le mouvement du romantisme sombre et inspirant de nombreux écrivains à travers les siècles.
Plongez dans ce recueil de poèmes envoûtant et laissez-vous emporter par la puissance de l'imagination d'Edgar Allan Poe. Son talent pour captiver l'esprit et l'âme fait de ses poèmes une lecture incontournable pour les amateurs de poésie et les amoureux des récits sombres et fascinants.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Edgar Allan Poe (1809-1849) était un écrivain américain connu pour ses histoires macabres et mystérieuses. Il est considéré comme l'un des précurseurs de la littérature fantastique et du roman policier. Ses œuvres célèbres incluent "Le Corbeau" et "La Chute de la maison Usher". Poe a laissé une empreinte durable sur la littérature et son style unique continue d'influencer de nombreux écrivains. Sa vie personnelle a été marquée par des tragédies et des luttes, et sa mort prématurée a ajouté à sa légende littéraire.
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Seitenzahl: 42
Veröffentlichungsjahr: 2023
Poèmes
Edgar Allan Poe
– 1888 –Traduction : Stéphane Mallarmé
À LA MÉMOIRE DE BAUDELAIRE
Que la Mort seule empêcha d’achever, en traduisant l’ensemble de ces poèmes, le monument magnifique et fraternel dédié par son génie à EDGAR POE.
LE TOMBEAU D’EDGAR POE
Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,Le Poète suscite avec un glaive nuSon siècle épouvanté de n’avoir pas connuQue la Mort triomphait dans cette voix étrange !Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’angeDonner un sens plus pur aux mots de la tribu,Proclamèrent très haut le sortilège buDans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles ô grief !Si notre idée avec ne sculpte un bas-reliefDont la tombe de Poe éblouissante s’orne,Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur,Que ce granit du moins montre à jamais sa borneAux noirs vols du Blasphême épars dans le futur.
POÈMES
LE TOMBEAU D’EDGAR POE
Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,Le Poète suscite avec un glaive nuSon siècle épouvanté de n’avoir pas connuQue la Mort triomphait dans cette voix étrange !Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’angeDonner un sens plus pur aux mots de la tribu,Proclamèrent très haut le sortilège buDans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles ô grief !Si notre idée avec ne sculpte un bas-reliefDont la tombe de Poe éblouissante s’orne,Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur,Que ce granit du moins montre à jamais sa borneAux noirs vols du Blasphême épars dans le futur.
ULALUME
Les cieux, ils étaient de cendre et graves ; les feuilles, elles étaient crispées et mornes — les feuilles, elles étaient périssables et mornes. C’était nuit en le solitaire Octobre de ma plus immémoriale année. C’était fort près de l’obscur lac d’Auber, dans la brumeuse moyenne région de Weir, — c’était là, près de l’humide marais d’Auber, dans le bois hanté par les goules de Weir.
Ici, une fois, à travers une allée titanique de cyprès, j’errais avec mon âme ; — une allée de cyprès avec Psyché, mon âme. C’était aux jours où mon cœur était volcanique comme les rivières scoriaques qui roulent — comme les laves qui roulent instablement leurs sulfureux courants en bas de l’Yanek, dans les climats extrêmes du pôle, — qui gémissent tandis qu’elles roulent en bas du mont Yanek dans les régions du pôle boréal.
Notre entretien avait été sérieux et grave ; mais, nos pensées, elles étaient paralysées et mornes, nos souvenirs étaient traîtres et mornes — car nous ne savions pas que le mois était Octobre et nous ne remarquions pas la nuit de l’année (Ah ! nuit de toutes les nuits de l’année !) ; nous n’observions pas l’obscur lac d’Auber, — bien qu’une fois nous ayons voyagé par là, — nous ne nous rappelions pas l’humide marais d’Auber, ni le pays de bois hanté par les goules de Weir.
Et maintenant, comme la nuit vieillissait et que le cadran des étoiles indiquait le matin, — à la fin de notre sentier — un liquide et nébuleux éclat vint à naître, hors duquel un miraculeux croissant se leva avec une double corne — le croissant diamanté d’Astarté distinct avec sa double corne.
Et je dis : « Elle est plus tiède que Diane ; elle roule à travers un éther de soupirs : elle jubile dans une région de soupirs ; — elle a vu que les larmes ne sont pas sèches sur ces joues où le ver ne meurt jamais, et elle est venue passé les étoiles du Lion, pour nous désigner le sentier vers les cieux, — vers la léthéenne paix des cieux ; — jusque-là venue en dépit du Lion, pour resplendir sur nous de ses yeux brillants, — jusque-là venue à travers l’antre du Lion, avec l’amour dans ses yeux lumineux.
Mais Psyché, élevant son doigt, dit : « Tristement, de cette étoile je me défie, — de sa pâleur, étrangement, je me défie. Oh ! hâte-toi ! oh ! ne nous attardons pas ! oh ! fuis — et fuyons, il le faut. » Elle parla dans la terreur, laissant s’abattre ses plumes jusqu’à ce que ses ailes traînassent en la poussière — jusqu’à ce qu’elles traînèrent tristement dans la poussière.
Je répliquai : « Ce n’est rien que songe : continuons par cette vacillante lumière ! baignons-nous dans cette cristalline lumière ! Sa splendeur sibylline rayonne d’espoir et de beauté, cette nuit : — vois ! elle va, vibrante, au haut du ciel à travers la nuit ! Ah ! nous pouvons, saufs, nous fier à sa lueur et être sûrs qu’elle nous conduira bien, — nous pouvons, saufs, nous fier à une lueur qui ne sait que nous guider à bien, puisqu’elle va, vibrante, au haut des cieux à travers la nuit. »