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Seitenzahl: 143
20 landestypische Kurzgeschichtenzum Französischlernen
vonSandrine CastelotSamuel DesvoixDelphine Malik
PONS GmbH Stuttgart
PONS
Le vin bleu de Monsieur Dupont
20 landestypische Kurzgeschichten zum Französischlernen
von
Sandrine Castelot
Samuel Desvoix
Delphine Malik
Geschichten der Autoren im Einzelnen:
Sandrine Castelot: Geschichte 1, 2, 3, 5, 6–11
Samuel Desvoix/Delphine Malik: Geschichte 4, 12 – 20
Alle Personen und Handlungen sind erfunden. Ähnlichkeiten mit lebenden oder verstorbenen Personen und tatsächlichen Begebenheiten wären rein zufällig.
1. Auflage 2016
© PONS GmbH, Stöckachstraße 11, 70190 Stuttgart, 2016
www.pons.de
E-Mail: [email protected]
Alle Rechte vorbehalten.
Redaktion: PONS Verlag
Projektleitung: Canan Eulenberger-Özdamar
Logoentwurf: Erwin Poell, Heidelberg
Logoüberarbeitung: Sabine Redlin, Ludwigsburg
Titelfotos: shutterstock/Ziven, Weingut: thinkstock/javarman3,
Wein: thinkstock/Givaga, Pärchen: thinkstock/Ibrakovic, Kuchen:
thinkstock/laetitiaJulien, Küste: thinkstock/Oks_Mit
Covergestaltung: Anne Helbich, Stuttgart
Layout: PONS GmbH, Stuttgart
ISBN : 978-3-12-050114-5
Sie lieben Frankreich, lesen gerne Kurzgeschichten und möchten etwas für Ihr Französisch tun?
Dann haben Sie sich für das richtige E-Book entschieden! Mit 20 heiter bis skurrilen, spannenden, manchmal nachdenklichen, aber niemals langweiligen Kurzgeschichten tauchen Sie ins französische Leben ein und frischen so ganz nebenbei Ihre Sprache auf. Unterwegs oder zu Hause – suchen Sie sich einfach Ihren Lieblingsplatz und lesen Sie los!
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Viel Spaß!
Sandrine Castelot lebt seit 1994 in Berlin und ist in der französischen wie deutschen Kultur tief verwurzelt. Muttersprachlich Französisch, geboren und teilweise in Deutschland aufgewachsen, lernte sie früh beide Kulturen kennen und schätzen. Sie ist eine erfolgreiche kreative Französisch-Sprachcoachin und begeistert sich für die interkulturelle Vermittlung zwischen Frankreich und Deutschland. Spaß und Freude am Lernen sind Ihr Motto und dieses spiegelt sich auch in ihren Kurzgeschichten wieder.
Samuel Desvoix stammt aus dem Norden Frankreichs. Er ist Buchhändler, Redakteur und Übersetzer für Italienisch und lebt in Paris und dem Morvan.
Delphine Malik wurde in der Bretagne geboren. Nach vielen Umzügen ließ sie sich schließlich für ihr Studium in Paris nieder. Heute lebt sie in der Hauptstadt und dem Morvan. Sie ist Opernsängerin, Gesangslehrerin und Übersetzerin für Englisch.
Comme tous les samedis, Émilie sort de chez elle tirée à quatre épingles1. Le sac à main sur l’épaule gauche et le cabas dans la main droite, elle part faire le marché. Elle porte un petit costume bleu marine et un chemisier gris en satin. Ses jolies boucles d’oreille dansent au rythme de ses petits pas rapides et légers. Son téléphone sonne.
– Allô ?
– Bonjour Émilie, c’est Catherine ! Ça va ?
– Oui, ça va et toi ?
– Ça va, très bien même. Je viens de recevoir l’appel d’une société de production. J’ai un casting à Deauville.
– Ah ! C’est chouette ! Je suis très contente pour toi !
– Merci ! Je suis au septième ciel ! Le seul petit problème c’est que d’habitude2, le samedi matin, j’ai un petit boulot. Je vais faire les courses pour une dame. Et… euh… je voulais te demander… euh… si… .
– J’ai compris, Catherine. Ne t’inquiète pas. Je m’en occupe3. Je suis à Paris ce week-end.
– Ce casting est important pour moi. Tu comprends ?
– Pars à Deauville tranquille, je te remplace4. Dis-moi simplement ce que je dois acheter et où je dois aller.
– C’est vraiment très sympa de ta part ! Je t’envoie un texto avec la liste des courses et l’adresse de Madame Giraud. Le marché où je fais toujours ses courses, c’est celui de la rue des Batignolles. Merci beaucoup Émilie et salut !
– Je t’en prie. À quoi ça sert les amis?5 Bonne chance ! Salut !
Émilie part faire les courses de Madame Giraud. Comme indiqué dans le texto de Catherine, Émilie précise à la bouchère :
– … et c’est pour Madame Giraud !
– Ah, c’est vous qui faites les courses pour elle aujourd’hui ? Elle n’est jamais contente cette Mme Giraud, dit la bouchère à voix basse6. Émilie ne prête pas vraiment attention à cette remarque. Voilà, ça fait 25 €, Madame… et bon courage !
Émilie cherche maintenant le marchand de fruits et légumes.
– Belle journée, n’est-ce pas, Madame ? Vous voulez deux beaux melons de Cavaillon ? Ils sont en promotion7 aujourd’hui.
– Non merci, Monsieur. Je fais les courses pour une dame et… je voudrais un kilo de haricots fins et une barquette de fraises bien rouges, s’il vous plaît.
– Ah, vous faites les courses pour Madame Giraud. Ça fait longtemps qu’elle n’est plus venue nous embêter!
Émilie ne comprend pas les allusions8 des commerçants, elle trouve cela très désagréable. Pourtant Catherine ne lui a rien dit. Elle doit encore passer chez la marchande de fromage qui est juste à côté.
– Un morceau de roquefort « pas trop gras » et un pot de crème fraîche, s’il vous plaît, Madame.
– Voilà, Madame. Ça fait 13,50€, s’il vous plaît. Ça ne doit pas être facile tous les jours…
Pour qui exactement fait-elle les courses ? Émilie ne se sent pas très bien. Elle ne peut pas joindre9 Catherine au téléphone car son amie actrice est dans le train.
Émilie est arrivée devant l’immeuble de la Rue Mesnil. Elle a un peu peur, mais sonne quand même chez Madame Giraud.
Avant de monter les escaliers de l’immeuble, Émilie refait son chignon dans le miroir du hall d’entrée. Elle toque10 à la porte. La dame ouvre et regarde Émilied’un air étonné11. Émilie explique à Madame Giraud :
– Je m’appelle Émilie. Je remplace Catherine aujourd’hui. J’ai fait vos courses, Madame Giraud.
La dame lui sourit chaleureusement. Émilie est surprise. Elle s’attendait à une femme désagréable.
– Je suis sa sœur, je m’appelle Marguerite. Ma sœur, Anne-Louise, habite au quatrième étage. Nous nous appelons toutes les deux Giraud. Au revoir, Émilie.
– Au revoir, Madame.
Entre-temps12, la jeune femme a oublié sa peur de l’autre Madame Giraud. Elle monte au quatrième étage et toque à sa porte. Et la vieille dame ouvre.
– Bonjour Madame Giraud. Je m’appelle Émilie. Je remplace Catherine aujourd’hui. J’ai fait vos courses, Madame. Anne-Louise a un visage ridé et sévère, mais Émilie n’a pas peur d’elle.
– Catherine m’a appelée tout à l’heure, je suis au courant13. Entrez, Émilie, je vous en prie. La cuisine est au fond du couloir à droite. Suivez-moi, s’il vous plaît.
Émilie traverse le bel appartement parisien. Il est décoré avec beaucoup de goût. Il y a de beaux tableaux, une belle commode et de jolies lampes. Elle dépose les courses dans la cuisine, met les produits frais au réfrigérateur déjà assez plein, puis va rejoindre Madame Giraud qui l’attend au salon. Émilie décide de ne pas juger cette vieille dame sur l’expression de son visage. « Chacun sa vie. Après tout, si cette dame semble stricte et exigeante14, c’est son droit. Qui sait ? Et puis, cela n’a rien à voir avec moi », pense Émilie. Les deux femmes discutent un peu autour d’une tasse de café et de petits biscuits. Très aimable, Madame Giraud ne sourit pas beaucoup. Elles passent un petit moment ensemble. Puis Émilie se lève pour aller faire ses courses sur un autre marché.
– Merci beaucoup Émilie. À une autre fois peut-être. Au revoir.
– Au revoir, Madame Giraud. Bon dimanche.
Arrivée à la maison, Émilie appelle son amie Catherine.
– Allô Catherine ? Alors ça s’est passé comment ton casting ?
– C’est formidable, j’ai été sélectionnée15.
–Félicitations16, Catherine ! Il faut fêter ça !
– Tout à fait ! Et en plus, j’ai appris plein de choses. Merci de m’avoir remplacée ! Et, toi ? Comment ça s’est passé ?
– Très bien. Moi aussi, j’ai appris quelque chose.
– Et quoi donc ? Émilie raconte à son amie.
– Après les remarques des commerçants du marché, j’avais peur d’aller chez ta Madame Giraud. Et puis finalement, j’ai décidé d’oublier ce qu’ils avaient dit. Et puis je ne voulais pas juger une dame que je ne connais pas. Surtout pas une de tes clientes. Et tout s’est bien passé.
– T’es super, merci. Allons fêter cette journée pleine de succès, Place Clichy !
– Très volontiers, à 20 h 00 ?
– C’est parfait, à tout à l’heure. Tu me raconteras en détail ton nouveau rôle.
– Justement, c’est l’histoire d’une femme qui oublie sa peur.
Mercredi 6 août, 18 h 15, gare de Toulouse :
Claire fait les cent pas1. Son t-shirt jaune lui colle à la peau. Ses joues roses sont brûlantes. Elle a l’impression d’attendre depuis une éternité, elle est très inquiète. Son téléphone sonne.
– Allô Claire, ma chérie.
Elle est heureuse d’entendre la voix de son mari.
– Matteo, mon amour, tout va bien ?
– Oui ! Excuse-moi, s’il te plaît. Il m’est arrivé quelque chose d’extraordinaire et je n’ai pas vu le temps passer.
Elle est soulagée2, elle oublie aussitôt son stress.
– On prendra le prochain train, ce n’est pas grave.
– Merci. Je t’aime, Claire. Je te raconterai tout.
– Je vais me détendre3 au bord du Canal du Midi en face de la gare. Bise.
– D’accord. À tout de suite. J’ai hâte de4 tout te raconter. Je t’embrasse.
Mercredi 6 août, 12 h 00, aéroport de Toulouse :
– Toulouse ! Enfin, je vais découvrir cette ville, dit Claire.
– Il fait beau ici ! dit son mari Matteo, un bel Italien qui adore le soleil, la chaleur et les belles couleurs du sud.
Dans les couloirs de l’aéroport, Matteo regarde avec beaucoup d’attention les très grandes photographies des plus beaux sites de la région Midi-Pyrénées. Ils sont à Toulouse pour la première fois. Avant de continuer leur voyage, ils vont y rester quelques heures.
Dans la navette qui transporte les voyageurs vers la gare, Claire demande au chauffeur :
– Bonjour Monsieur. Pour aller à la place du Capitole, où devons-nous5 descendre, s’il vous plaît ?
Le chauffeur de bus explique bien deux fois le chemin à Claire. La jeune femme le remercie. Matteo observe la ville dont presque toutes les façades des maisons sont en briques rouges. Claire compte les stations.
– On descend à la prochaine ! dit Claire.
D’un regard, elle dit merci et au revoir à l’aimable chauffeur.
Claire et Matteo arrivent bientôt place du Capitole. Quelques bancs sous de grands arbres invitent à s’assoir et à contempler une fontaine où des petits Toulousains jouent ensemble. Cet endroit plaît à Matteo :
– J’aimerais t’attendre ici, sur un banc à l’ombre.
– D’accord. Moi, je vais retrouver Charlotte. Elle m’a envoyé un texto6, elle m’attend déjà.
Claire se recoiffe et passe du rouge sur ses lèvres. Elle est prête pour aller retrouver son amie d’enfance.
– À plus tard chérie, amuse-toi bien.
Ils s’embrassent.
Il y a une très belle atmosphère sur cette place toulousaine. Matteo regarde les enfants s’amuser dans une fontaine. Petits et grands, de toutes couleurs de peau, jouent ensemble. Tous en maillot de bain, ils s’amusent, crient et sautent sous le doux soleil de Toulouse.
Des gens de toutes les générations se promènent ou se reposent sur cette belle place très vivante.
Un homme aux longs cheveux blancs s’approche7 de Matteo.
– Est-ce que je peux m’asseoir ici, jeune homme ? demande le vieil homme d’une voix chaude.
Matteo accepte en hochant de la tête8 et en lui souriant.
Assis l’un à côté de l’autre, les deux hommes silencieux et paisibles9 apprécient la fraîcheur de l’air à l’ombre des vieux arbres. Au bout de quelques minutes, l’homme de 80 ans au visage brun et ridé demande à Matteo:
– C’est agréable ici, n’est ce pas ?
– C’est extraordinaire. Je me suis tout de suite senti bien ici. C’est vivant et reposant à la fois10. Il y a divers artistes qui ont peint ce type de scène. Il faut dire aussi que c’est très inspirant, les enfants qui jouent avec une telle légèreté.
– Vous vous intéressez à la peinture ?
– Oui, je suis artiste peintre, répond Matteo.
– Quel drôle de hasard, moi, aussi. Quel type de peinture faites-vous ?
Les peintres discutent ensemble et très vite naît une sympathie commune. C’est un moment un peu magique pour les deux artistes. Le Toulousain parle de sa rencontre avec Picasso, qui avait presque 80 ans à l’époque. Lui, débutait11.
– J’ai quelque chose à vous montrer, Matteo. Mon atelier est à deux pas.
Matteo n’hésite pas une seconde et envoie rapidement un texto à sa femme : « J’ai fait la connaissance d’un peintre. On se retrouve à la gare à 18 heures. Je te raconterai. Je t’aime. »
– Vous voulez boire quelque chose ? Je peux vous faire un petit café.
Matteo accepte. Il se promène dans l’immense atelier de son nouvel ami. Le jeune peintre regarde les toiles, les unes plus belles que les autres. Il est ému12 : les couleurs vives, pleines de lumière…
Une bouteille d’armagnac13 dans une main et un petit tableau dans l’autre, le peintre dit à Matteo : « Asseyez-vous, s’il vous plaît » et lui montre une petite toile.
– C’est un Picasso. Pablo me l’a offert il y a 54 ans. Sa rencontre a bouleversé14 ma vie à l’époque. J’avais 26 ans, comme vous aujourd’hui et Pablo était déjà un vieil artiste comme moi maintenant.
C’est la première fois que Matteo a un Picasso dans ses mains. Il ne dit rien. Le vieux peintre montre une de ses toiles au jeune peintre.
– Matteo, j’aimerais vous offrir cette toile. Qui sait ? Peut-être qu’elle aura de la valeur un jour ?
Il sourit.
– Elle est très belle. Pour moi, elle a déjà beaucoup de valeur. Merci beaucoup, c’est un très beau cadeau.
Dans l’émotion du moment Matteo pense à Claire.
– Mince ! Quelle heure est-il ? Déjà 18 h 15 ?
Matteo prend son téléphone et appelle Claire.
« La mer qu’on voit danser le long des golfes clairs a des reflets d’argent… »
De bonne humeur1, Lucien Dupont, 50 ans, chante et boit son bol de chicorée2.
Il s’est mis sur son 313 et porte un costume en lin blanc et une chemise en soie bleue. Le voilà en route pour Frontignan au volant de sa vieille camionnette. Sur son chemin préféré, le long des champs de lavande, Lucien chante.
Comme tous les ans, le bel homme, négociant en vin, tient un stand à la fête du 14 juillet de Frontignan. Ici tout le monde se connait et se fait la bise. Lucien met une belle nappe blanche brodée sur la planche de son stand, y dépose les verres et les remplit. À gauche le vin rouge, au milieu le vin blanc et à droite le vin bleu !
Son vin bleu est réservé aux enfants. Il est même gratuit pour les petits qui participent à la course en sac.
– Bonjour Pépé ! dit Iris.
– Comme tu es jolie dans ton costume de majorette ! dit Lucien.
– Tu me regardes, n’est-ce pas ? On va bientôt commencer.
– Bien sûr, ma belle.
L’atmosphère est festive. La fanfare se met en place. Les majorettes sont prêtes. Iris est au premier rang4. Ses bottes blanches marchent en rythme et sa petite robe bleue en satin luit au soleil. Elle fait virevolter5 à merveille son bâton métallique. Lucien est très fier de sa petite fille.
– Bravo, Iris, bravo !
Comme chaque année, la journée passe très vite. Le soir, tout le monde se retrouve au bal sur la place de la mairie pour voir le feu d’artifice.
Une femme brune aux yeux turquoise s’adresse à Lucien :
– Vous êtes Monsieur Dupont ?
– Oui, et vous, qui êtes-vous ?
–