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- Cette édition est unique;
- La traduction est entièrement originale et a été réalisée pour l'Ale. Mar. SAS;
- Tous droits réservés.
Dans "Roméo et Juliette" (1595-1596), la mort est présente de diverses manières dès le début. Mais c'est avec le duel entre Mercutio et Tybalt qu'elle entre véritablement en scène et initie cette prise de contrôle de la ville à laquelle conduit la tragédie. Non seulement cela, mais le fait que la première victime soit Mercutio, symbole de la jeunesse et de la liberté, de la joie de vivre et de la joie même du théâtre, indique aussi qui est l'objet de cet assaut de la mort : non pas les vieux, mais les jeunes, non pas le déclin de la vie, mais son épanouissement, non pas la lassitude, la sécheresse du cœur, mais sa fraîcheur, son désir d'amour. Tybalt tue Mercutio ; Roméo tue Tybalt, jusqu'à ce que, comme nous le savons, la mort attaque également Roméo et Juliette, et que la "belle Vérone" célébrée au début se transforme en tombeau. Il ne reste plus rien de vivant que les vieillards, dont la querelle et l'égoïsme, et non le hasard, ont tué les jeunes. Roméo et Juliette pourront enfin être ensemble, mais seulement dans la crypte, avec leur amour figé pour l'éternité dans les statues d'or que les bourreaux élèveront en souvenir.
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Veröffentlichungsjahr: 2023
Contenu
ACT 1
Prologue
Scène 1
Scène 2
Scène 3
Scène 4
Scène 5
ACT 2
Prologue
Scène 1
Scène 2
Scène 3
Scène 4
Scène 5
Scène 6
ACT 3
Scène 1
Scène 2
Scène 3
Scène 4
Scène 5
ACT 4
Scène 1
Scène 2
Scène 3
Scène 4
Scène 5
ACT 5
Scène 1
Scène 2
Scène 3
Roméo et Juliette
William Shakespeare
Dramatis Personae
Escalus, prince de Vérone
Paris, jeune noble, parent du prince
Chefs de deux maisons en désaccord l'une avec l'autre
MONTAGUE
CAPULET
Un vieil homme, cousin de Capulet.
Roméo, fils de Montague.
Mercutio, parent du prince et ami de Roméo.
Benvolio, neveu de Montague et ami de Roméo.
Tybalt, neveu de Lady Capulet.
Franciscains
FRIAR LAURENCE
FRIAR JOHN
Balthasar, serviteur de Roméo.
serviteurs de Capulet.
SAMPSON
GREGORY
Peter, serviteur de la nourrice de Juliette.
Abraham, serviteur de Montague.
Un apothicaire.
Trois musiciens.
Page à Paris ; un autre Page ; un officier.
LADY Montague, épouse de Montague.
DAME Capulet, épouse de Capulet.
Juliette, fille de Capulet.
L'infirmière à Juliette.
Citoyens de Vérone ; plusieurs hommes et femmes, membres des deux chambres ; masques, gardes, sentinelles et assistants.
Chœur.
Deux ménages, tous deux semblables en dignité,Dans la ville de Vérone, où nous nous trouvons,De l'ancienne rancune à la nouvelle mutinerie,Où le sang civil rend les mains civiles impures.Des reins fatals de ces deux ennemisUn couple d'amoureux croisés prend sa vie ;Dont les piteux renversements malencontreuxEnterrent par leur mort la querelle de leurs parents.Le passage effrayant de leur amour marqué par la mort,Et la continuation de la rage de leurs parents,Que rien ne pouvait effacer, si ce n'est la fin de leurs enfants,Est maintenant le trafic de deux heures de notre scène ;Ce qui, si vous écoutez patiemment, ne manquera pas,Ce qui manque ici, notre labeur s'efforcera de le réparer.
Vérone. Un lieu public.
Entrent SAMPSON et GREGORY, de la maison Capulet, armés d'épées et de boucliers.
SAMPSON
Gregory, sur ma parole, nous ne porterons pas de charbons.
GREGORY
Non, car nous serions alors des colliers.
SAMPSON
Je veux dire que si nous sommes en colère, nous dessinerons.
GREGORY
Ay, tant que tu vis, retire ton cou du collier.
SAMPSON
Je frappe rapidement, je suis ému.
GREGORY
Mais tu n'es pas prompt à frapper.
SAMPSON
Un chien de la maison Montague m'émeut.
GREGORY
Bouger, c'est s'agiter ; et être vaillant, c'est rester debout :C'est pourquoi, si tu es ému, tu t'enfuis.
SAMPSON
Un chien de cette maison m'incitera à me lever : Je prendraide l'homme ou de la jeune fille de Montague.
GREGORY
Cela montre que tu es un esclave faible, car le plus faible vaau mur.
SAMPSON
C'est vrai, et c'est pourquoi les femmes, qui sont les vaisseaux les plus faibles,sont toujours acculées au mur : c'est pourquoi je pousserai les hommes deles hommes de Montague du mur, et pousserai ses servantesau mur.
GREGORY
La querelle est entre nos maîtres et nous, leurs hommes.
SAMPSON
C'est tout un, je me montrerai un tyran : quand j'aurai combattu avec les hommes, je serai cruel avec eux.les hommes, je serai cruel avec les jeunes filles, et je leur couperai la tête.les jeunes filles, et je leur couperai la tête.
GREGORY
Les têtes des servantes ?
SAMPSON
Les têtes des jeunes filles, ou leurs têtes de jeunes filles ;de l'homme, de la femme et de l'homme.
GREGORY
Ils doivent le prendre au sens où ils le ressentent.
SAMPSON
Moi, ils me sentiront tant que je serai debout, et on sait que je suis un joli morceau de chair.et l'on sait que je suis un joli morceau de chair.
GREGORY
C'est bien que tu ne sois pas un poisson ; si tu l'avais été, tu aurais été le pauvre John.tu aurais été le pauvre Jean. Tire ton outil ! voilà deux de la maisondeux de la maison des Montaigu.
SAMPSON
Mon arme nue est sortie : querelle, je te soutiendrai.
GREGORY
Comment ! tourner le dos et fuir ?
SAMPSON
Ne me craignez pas.
GREGORY
Non, marie-toi, je te crains !
SAMPSON
Prenons la loi de notre côté, qu'ils commencent.
GREGORY
Je froncerai les sourcils en passant, et je les laisserai prendre leur liste.comme ils l'entendent.
SAMPSON
Non, comme ils l'osent. Je vais leur mordre le pouce ;ce qui est une honte pour eux, s'ils le supportent.
Entrée d'ABRAHAM et de BALTHASAR
ABRAHAM
Vous nous mordez le pouce, monsieur ?
SAMPSON
Je me mords le pouce, monsieur.
ABRAHAM
Vous nous mordez le pouce, monsieur ?
SAMPSON
[Est-ce que la loi de notre côté, si je disde notre côté, si j'ose dire ?
GREGORY
Non.
SAMPSON
Non, monsieur, je ne vous mords pas le pouce, monsieur, mais je me mords le pouce, monsieur.me mords le pouce, monsieur.
GREGORY
Vous vous disputez, monsieur ?
ABRAHAM
Querelle monsieur ! non, monsieur.
SAMPSON
Si c'est le cas, monsieur, je suis pour vous : Je sers un homme aussi bon que vous.
ABRAHAM
Ce n'est pas mieux.
SAMPSON
Eh bien, monsieur.
GREGORY
Dites "mieux" : voici un parent de mon maître.
SAMPSON
Oui, mieux, monsieur.
ABRAHAM
Vous mentez.
SAMPSON
Tirez, si vous êtes des hommes. Grégoire, souviens-toi de tes coups.
Ils se battent
Entrée en jeu de BENVOLIO
BENVOLIO
Partez, imbéciles !Déposez vos épées, vous ne savez pas ce que vous faites.
Bats leurs épées
Entrer TYBALT
TYBALT
Quoi, es-tu pris parmi ces biches sans coeur ?Tourne-toi, Benvolio, regarde ta mort.
BENVOLIO
Je ne fais que maintenir la paix : lève ton épée,ou fais en sorte de séparer ces hommes de moi.
TYBALT
Quoi, dessiné, et parler de paix ! Je déteste ce mot,comme je hais l'enfer, tous les Montaigu et toi :Va te faire voir, lâche !
Ils se battent
Entrent, plusieurs membres des deux chambres, qui se joignent à la mêlée ; puis entrent des citoyens, avec des gourdins.
Premier citoyen
Les clubs, les projets de loi et les partisans, la grève, la défaite !A bas les Capulet ! A bas les Montaigu !
Entrent CAPULET en robe de chambre et DAME CAPULET
CAPULET
Quel est ce bruit ? Donnez-moi mon épée longue, ho !
DAME CAPULET
Une béquille, une béquille ! Pourquoi demander une épée ?
CAPULET
Mon épée, dis-je ! Le vieux Montague est arrivé,et brandit sa lame malgré moi.
Entrée de MONTAGUE et DAME MONTAGUE
MONTAGUE
Capulet, le scélérat, ne me retiens pas, laisse-moi partir.
LADY MONTAGUE
Tu ne bougeras pas le pied pour chercher un ennemi.
Entre le PRINCE, avec ses serviteurs
PRINCE
Sujets rebelles, ennemis de la paix,Profanateurs de cet acier taché par le voisin, --N'entendront-ils pas ? Quoi, ho ! vous hommes, vous bêtes,Qui éteignez le feu de votre rage pernicieuseAvec des fontaines pourpres qui sortent de vos veines,Sous peine de torture, de ces mains sanglantesJetez à terre vos armes déréglées,Et écoutez la sentence de votre prince ému.Trois rixes civiles, nées d'un simple mot,par toi, le vieux Capulet et Montague,ont trois fois troublé la tranquillité de nos rues,et fait que les anciens citoyens de Véronejetés sur leurs tombes les ornements qui leur sont si chers,à manier de vieux partisans, dans des mains aussi vieilles,Changés par la paix, pour partager votre haine chancreuse :Si jamais vous perturbez à nouveau nos rues,Vos vies paieront le forfait de la paix.Pour l'instant, tous les autres s'en vont :Vous, Capulet, partirez avec moi :Et Montague, venez cet après-midi,pour connaître notre autre plaisir dans cette affaire,à la vieille ville libre, notre lieu de jugement commun.Une fois de plus, sous peine de mort, tous les hommes s'en vont.
Exeunt tous sauf MONTAGUE, DAME MONTAGUE et BENVOLIO.
MONTAGUE
Qui a fait rebondir cette ancienne querelle ?Parle, mon neveu, étais-tu là quand cela a commencé ?
BENVOLIO
Voici les serviteurs de votre adversaire,et les vôtres, se battaient de près avant que je n'approche :J'ai tiré pour les séparer : à l'instant même est arrivéLe fougueux Tybalt, l'épée prête,qui, tout en me lançant un défi,Il l'a fait pivoter autour de sa tête et a coupé les vents,Qui, sans se blesser, le sifflaient avec mépris :Pendant que nous échangions des coups et des coups de poing,Il y en avait de plus en plus, et ils se battaient de part et d'autre,Jusqu'à l'arrivée du prince, qui sépara les deux parties.
LADY MONTAGUE
Où est Roméo ? L'as-tu vu aujourd'hui ?Je suis bien contente qu'il n'ait pas participé à cette bagarre.
BENVOLIO
Madame, une heure avant que le soleil vénéréS'ouvrait la fenêtre dorée de l'est,Un esprit troublé m'a poussé à me promener à l'étranger ;Où, sous le bosquet de sycomoresQui s'enracine à l'ouest du côté de la ville,Dès le début de ma promenade, j'ai vu ton fils :Je m'approchai de lui, mais il se méfia de moi.Et s'est réfugié sous le couvert du bois :Je mesurais son affection à l'aune de la mienne,Que la plupart sont occupés quand ils sont le plus seuls,J'ai poursuivi mon humour au lieu de poursuivre le sien,Et j'ai volontiers évité celui qui m'a volontiers fui.
MONTAGUE
On l'y a vu bien des fois, le matin,Avec des larmes augmentant la rosée fraîche du matin.Ajoutant des nuages aux nuages par ses profonds soupirs ;Mais dès que le soleil, qui se veut rassurantCommençait à tirer les rideaux de l'ombre d'AuroraLes rideaux ombragés du lit d'Aurore,La lumière s'éloigne et mon fils lourd rentre à la maison,Et s'enferme dans sa chambre,Il ferme ses fenêtres, il enferme la lumière du jour.Et se fait une nuit artificielle :Cette humeur doit être noire et de mauvais augure,A moins qu'un bon conseil n'en supprime la cause.
BENVOLIO
Mon noble oncle, connaissez-vous la cause ?
MONTAGUE
Je ne le connais pas et je ne peux rien apprendre de lui.
BENVOLIO
L'avez-vous importuné par quelque moyen que ce soit ?
MONTAGUE
Par moi-même et par beaucoup d'autres amis :Mais lui, le conseiller de ses propres affections,Est pour lui-même - je ne dirai pas à quel point il est vrai -Mais il est si secret et si proche de lui-même,Si loin de tout bruit et de toute découverte,Comme le bourgeon mordu par un ver envieux,Avant qu'il puisse déployer ses douces feuilles dans l'air,Ou dédier sa beauté au soleil.Si nous pouvions apprendre d'où viennent ses chagrins.Nous donnerions volontiers un remède plutôt que de savoir.
Entrée en jeu de ROMEO
BENVOLIO
Voyez où il arrive : alors, s'il vous plaît, écartez-vous ;Je connaîtrai ses griefs, ou je serai très mal vu.
MONTAGUE
Je voudrais que tu sois aussi heureux de ton séjour,D'entendre un vrai discours. Allons, madame, partons.
Exeunt MONTAGUE et DAME MONTAGUE
BENVOLIO
Demain, cousin.
ROMEO
Le jour est-il si jeune ?
BENVOLIO
Mais le neuf a frappé.
ROMEO
Ay moi ! les heures tristes me paraissent longues.Est-ce mon père qui est parti si vite ?
BENVOLIO
Il s'agissait de . Quelle tristesse allonge les heures de Roméo ?
ROMEO
Ne pas avoir cela, ce qui, ayant, les rend courts.
BENVOLIO
Amoureux ?
ROMEO
Sortie...
BENVOLIO