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table des matières
NOTICE SUR TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN
PERSONNAGES
ACTE PREMIER
ACTE DEUXIÈME
ACTE TROISIÈME
ACTE QUATRIÈME
ACTE CINQUIÈME
ÉPILOGUE
NOTICE SUR TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN
C'est
à une des plus intéressantes nouvelles de Boccace que nous devons
cette pièce. En voici les principaux événements que Shakspeare a
transportés sur la scène en leur donnant une nouvelle vie, par ce
charme de sensibilité et cette verve comique qui lui manquent si
rarement.Un
grand médecin, appelé Gérard de Narbonne, avait laissé une fille
qui, élevée dans le palais du comte de Roussillon, avait conçu
l'amour le plus tendre pour son fils unique, le jeune Bertrand.
Celui-ci fut mandé à la cour après la mort de son père, et la
pauvre Gillette, c'était le nom de la fille de Gérard, resta en
Roussillon bien résolue de n'avoir jamais d'autre époux que
Bertrand.Bientôt
elle apprit que le roi souffrait beaucoup d'une fistule déclarée
incurable; son père lui avait légué plusieurs secrets de son art,
et Gillette conçut l'espoir de guérir le monarque. Elle se rendit à
Paris. Le roi lui promit que, si son remède réussissait, il la
marierait avec l'homme le plus noble et le plus riche du royaume,
qu'elle choisirait elle-même. Il fut guéri et Gillette demanda le
comte Bertrand.Celui-ci
se crut déshonoré par une alliance au-dessous de son rang; mais le
roi commanda en maître, il fallut obéir. Aussitôt après la
célébration du mariage, le comte Bertrand partit pour la Toscane et
prit du service parmi les Florentins alors en guerre avec les
Siennois. Gillette s'en retourna en Roussillon d'où elle envoya dire
au comte que, si sa présence était la cause de son exil volontaire,
elle s'éloignerait pour toujours. Bertrand lui fit répondre qu'il
était fermement résolu de ne point vivre avec elle jusqu'au jour où
elle serait en possession de son anneau, et aurait un fils de lui. Il
croyait exiger l'impossible; mais Gillette déguisée en pèlerine,
partit pour Florence où elle logea chez une veuve, qui, sans la
connaître, lui apprit que le comte de Roussillon était amoureux
d'une de ses voisines, jeune, belle et vertueuse quoique pauvre.
Gillette fut trouver la mère de sa rivale, se découvrit à elle et
lui promit une forte récompense si elle voulait favoriser ses
projets. On fit dire au comte que la jeune fille céderait à ses
voeux, mais qu'elle demandait son anneau pour gage de sa foi.
Bertrand envoya son anneau et s'empressa d'aller à une heure fixée
au rendez-vous qui lui fut donné. Ce fut Gillette qui le reçut dans
ses bras et qui répéta plusieurs fois cette innocente supercherie,
jusqu'à ce que des signes évidents de grossesse vinssent accomplir
tous ses souhaits. Enfin le comte, instruit de l'absence de sa femme
et cédant aux instances de ses vassaux, revint dans sa patrie.
Cependant Gillette mit au monde deux enfants jumeaux qui
ressemblaient beaucoup à leur père; elle se rendit elle-même en
Roussillon après ses couches, et y arriva le jour où son époux
donnait un grand festin. La pèlerine se présenta au milieu de
l'assemblée portant ses deux enfants sur ses bras. Elle se jeta aux
genoux du comte, lui donna l'anneau et lui avoua tout. Bertrand
touché reçut Gillette pour son épouse.Tout
ce que Shakspeare a ajouté à ce fond, déjà si intéressant, n'est
pas également heureux et probable. L'obstination et la pétulance de
Bertrand sont bien peintes; mais son caractère nous semble odieux;
c'est un gentilhomme sans générosité, lâche, ingrat et menteur
éhonté. Le poëte devait aux vertus d'Hélène et à la morale de
le punir; mais il avait peut-être malgré lui de l'indulgence pour
le fils de cette comtesse si bonne et si aimable, et que sa sagesse
et sa tendresse pour Hélène élèvent au-dessus de tous les
préjugés ridicules de la naissance. Shakspeare n'a peut-être pas
osé être trop sévère pour celui qu'aimait cette même Hélène,
si douce et si modeste malgré la position critique où l'a placée
le sot orgueil de Bertrand; on devine ce sentiment du poëte dans la
conduite du roi, dont la reconnaissance ingénieuse eût craint
d'humilier sa bienfaitrice dans son époux.Le
personnage comique de la pièce est un peu usé sur le théâtre
depuis que nous y avons tant de fanfarons de la même famille; mais
Parolles et ses aventures ont passé en proverbe en Angleterre. La
scène du tambour est digne de Molière, et nous apprécierions
encore davantage Parolles, si nous ne connaissions pas Falstaff.Selon
Malone, cette pièce aurait été composée en 1598.
PERSONNAGES
LE
ROI DE FRANCE.LE
DUC DE FLORENCE.BERTRAND,
comte de Roussillon.LAFEU,
vieux courtisan.PAROLLES
1,
parasite à la suite de Bertrand.PLUSIEURS
JEUNES SEIGNEURS FRANÇAIS, qui servent avec Bertrand dans la guerre
de Florence.UN
INTENDANT,
}UN
PAYSAN BOUFFON, } au service de la comtesse de Roussillon.LA
COMTESSE DE ROUSSILLON, mère de Bertrand.HÉLÈNE,
protégée de la comtesse.UNE
VIEILLE VEUVE de Florence.DIANE,
fille de cette veuve.VIOLENTA,
}MARIANA
2, }
voisines et amies de la veuve.SEIGNEURS
DE LA COUR DU ROI, UN PAGE, OFFICIERS, SOLDATS FRANÇAIS ET
FLORENTINS.La
scène est tantôt en France, tantôt en Toscane.Note
1:
()
Parolles, mauvaise
orthographe de notre mot
parole.Note
2:
()
Personnage muet qui ne paraît qu'une fois.
ACTE PREMIER
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