Trois histoires de Cœur - Erwan Bargain - E-Book

Trois histoires de Cœur E-Book

Erwan Bargain

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Beschreibung

Achille, Ethan et Élisa apprennent à assumer leurs émotions pour leur plus grand bien.

À travers ces trois histoires, découvre ce qui se cache trop souvent derrière nos apparences : nos peines, nos joies, nos larmes, nos souvenirs.
Achille s’imagine qu’un garçon ça ne doit pas pleurer... Ethan souffre des moqueries de ses copains d’école parce qu’il n’est pas comme eux... Quant à Élisa, elle se demande quel mystère son oncle garde comme un trésor...
Au fil de ta lecture, tu comprendras à ton tour que laisser s’exprimer ses émotions enfouies, finalement, ça fait vraiment du bien !

Un recueil plein de sensibilité et d'intelligence à mettre dans les mains des tous les 9/12 ans !

EXTRAIT

— Tu veux dire que tu n’as jamais pleuré de ta vie ? Même bébé ?
— Jamais. Pleurer ne sert à rien si ce n’est à arroser la terre. Seules les filles et les femmes pleurent ici, et encore…
— Pffft ! C’est ridicule ce que tu dis, pleurer, parfois, ça fait du bien, affirma Alice.
— N’importe quoi, répondit Achille.
— Moi, je suis sûre que je peux te faire pleurer.
Inutile de préciser que le garçon, à ces mots, resta coi et ne crut pas un centième de seconde son interlocutrice.
— Je ne sais pas d’où tu sors, mais tu as tort !
Ne se laissant pas impressionner, Alice proposa à Achille de le mettre au défi afin de voir si, vraiment, il ne pleurait pas.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

"Nous avons là un recueil bien écrit, bien ficelé, avec trois jolies histoires montrant l'importance de l'amitié, de l'amour, de la confiance en soi..
C'est une bonne idée de cadeau pour les 9/12 ans. Les trois histoires m'ont plu, c'est pour cela que je mets cinq étoiles." coquinnette1974, Babelio.com

"60 pages qui enseignent sur l’amour avec délicatesse, qui traduisent les sentiments de colère, d’angoisse, de tristesse, de satisfaction, d’espérance, de gratitude avec précision, et ce grâce à la plume subtile de l’auteur. [...] Un album jeunesse exquis à faire parvenir aux enfants sans attendre." Mes Chroniques Littéraires - Le blog d'une passionnée de lecture

À PROPOS DE L'AUTEUR

Erwan Bargain est journaliste indépendant et spécialiste du cinéma fantastique. Il joue de sa plume dans différents magazines et collabore depuis deux décennies à L'Écran Fantastique et au Guide des Films dirigé par Jean Tulard. Il anime des ateliers d’écriture à destination des publics éloignés du livre et de la lecture. Il est auteur de recueils de poésie, de pièces de théâtre, de romans, de livres pour enfants et d’un recueil de nouvelles. En 2007 il rejoint le groupe de jazz-rock e-Sens, qui a sorti deux albums. Il vient de co-fonder Arion Rufus, formation qui marie rock et Spoken Word.

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Erwan Bargain

Trois histoires de cœur

Livre Jeunesse

ISBN : 978-2-37873-870-9

Collection Saute-mouton

ISSN : 2610-4024

Dépôt légal : février 2020

© 2020 Couverture Ex Æquo

© 2020 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays

Toute modification interdite

Éditions Ex Æquo

À mes enfants, Clet et Nao

À

 

Le Garçon qui n’avait jamais pleuré

 

 

Pleurer, parfois, ça fait du bien. Ce n’est pas Achille qui dira le contraire, lui qui, il y a encore peu de temps, ne pensait pas qu’il verserait un jour une larme. Car Achille vivait en effet dans un étrange pays où, depuis des siècles et des siècles, les garçons, même bébés, ne pleuraient pas. Qu’ils aient mal, qu’ils soient tristes ou qu’ils aient peur, jamais ils ne sanglotaient. Cette particularité avait d’ailleurs fait la force et la puissance de Nolarmland, notamment durant les nombreuses guerres et les conflits qui avaient émaillé l’histoire de la région. Sans crainte et ne réagissant pas à la douleur, les hommes étaient en effet devenus des guerriers redoutables, si redoutables que les populations des pays alentour avaient fini par fuir et déserté leurs terres, laissant le pays de Nolarmland au milieu de nulle part. Dans cet endroit si particulier, seules les filles et les femmes étaient capables de pleurer, même si avec le temps, allez savoir pourquoi, elles ne le faisaient que de plus en plus rarement.

Il en était ainsi et cela ne semblait pas perturber les gens, et encore moins Achille dont le père lui répétait sans cesse depuis qu’il était petit que pleurer ne servait à rien, si ce n’est à arroser le sol. Jusqu’au jour où le garçon rencontra Alice, une fille pas comme les autres qui voyageait autour du monde avec ses parents, et allait de pays en pays. La petite famille décida de poser ses valises à Nolarmland, sans rien savoir, visiblement, de ce petit territoire isolé.

Achille, ce matin-là, traînait avec ses copains aux abords de la forêt, quand il aperçut Alice. Cette dernière se tenait debout, pieds nus, dans un ruisseau, ses sandales à la main. N’ayant jamais vu le visage de cette fille auparavant, le garçon laissa ses camarades poursuivre leur route et s’approcha d’elle. Quand elle le vit, elle esquissa un large sourire et le salua :

— Bonjour, moi c’est Alice, lança, sans timidité aucune, la jeune fille en s’avançant vers Achille.

— Bon… bonjour, moi c’est Achille, bredouilla-t-il en rougissant.

— J’adore cet endroit. C’est très joli ici. Et puis, l’eau est chaude. Pourquoi tu ne viens pas tremper tes pieds ?

Le garçon, surpris par la proposition, marqua une pause. Le sourire qui illuminait le visage d’Alice l’hypnotisait totalement, sans parler de ses yeux si bleus qu’on aurait cru un lagon sous un ciel d’été. Alice était rayonnante et ne laissait pas insensible le garçon qui n’avait jamais éprouvé cela avant. D’abord déstabilisé, Achille finit par suivre les conseils de la petite nymphe, enleva ses chaussures et plongea les pieds dans le ruisseau.

— Tu as raison, elle est chaude.

Le garçon n’avait pas joué dans le ruisseau depuis qu’il était petit. Il en avait presque oublié la sensation que procurait l’eau glissant sur les chevilles.

— Tu habites dans le pays ? interrogea Alice.

— Depuis que je suis né. Mais toi, ça se voit, tu n’es pas d’ici.

— En effet, je viens d’arriver avec mes parents. On voyage autour du monde. Et on a décidé de faire étape ici un ou deux jours, car tous les pays alentour ont été désertés, expliqua la jeune fille.

— Quelle drôle d’idée, répliqua Achille.

— Pourquoi tu dis ça ?

— Comment, tu ne sais pas où tu es ? Tu es à Nolarmland !

— Et alors ?

— Tu n’as jamais entendu parler de ce pays ?

— Non. Ou alors je ne m’en rappelle pas.

Et Achille commença à raconter l’histoire de son pays en insistant sur ses particularités. La jeune fille ne cacha pas sa surprise et son incompréhension en apprenant que les garçons, en ces lieux, ne pleuraient jamais.

— Tu veux dire que tu n’as jamais pleuré de ta vie ? Même bébé ?

— Jamais. Pleurer ne sert à rien si ce n’est à arroser la terre. Seules les filles et les femmes pleurent ici, et encore…

— Pffft ! C’est ridicule ce que tu dis, pleurer, parfois, ça fait du bien, affirma Alice.

— N’importe quoi, répondit Achille.

— Moi, je suis sûre que je peux te faire pleurer.

Inutile de préciser que le garçon, à ces mots, resta coi et ne crut pas un centième de seconde son interlocutrice.

— Je ne sais pas d’où tu sors, mais tu as tort !

Ne se laissant pas impressionner, Alice proposa à Achille de le mettre au défi afin de voir si, vraiment, il ne pleurait pas.

— Un défi ? Si tu veux, répondit le garçon, sûr de lui, mais comment vas-tu t’y prendre ?

— Je ne sais pas encore, il faut que je réfléchisse.