7 aliments tropicaux merveilleux à découvrir absolument ! - Josie -K - E-Book

7 aliments tropicaux merveilleux à découvrir absolument ! E-Book

Josie K.

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Beschreibung

Taro, manioc, haricot, arachides, igname, plantain, pommes de terre, qui de vous n’a jamais consommé l’un de ces aliments ? Il sera difficile pour la grande majorité de répondre non à cette question, et c’est en cela que se veut cet ouvrage; être l’indispensable de votre bibliothèque, car il revient en détail et en profondeur sur leur composition, vertus nutritionnelles, thérapeutiques, et recommandations importantes afin que vous puissiez en tirer le meilleur.

À travers cet outil, ces aliments du quotidien n’auront plus de secrets pour vous. Vous découvrirez non seulement les modes de consommation divers, selon les pays, les régions, les cultures, mais également les histoires fabuleuses qui entourent chacun d’eux depuis un certain coin du monde.

Plus qu’un ouvrage didactique, c’est également un voyage à travers le temps, à la rencontre de « ceux qui nous ont précédé » sur leur vécu spécial à travers ce qui nous unit; ces 7 aliments tropicaux merveilleux, que nous vous invitons à découvrir absolument…


À PROPOS DES AUTRICES

Josie-K, « Experte en nutrition tropicale », 12 ans d’expérience au compteur! Cette dame est une véritable passionnée de nutrition, caractérisée par son sens aigu du détail et de la rigueur! En exercice depuis 10 ans en clientèle privée, aventure commencée dans son pays natal, le Cameroun et prolongée en Allemagne, son pays de résidence actuel.
Diplômée de l’Integrative Institute of Nutrition (New York) et précédemment d’une Licence en Biochimie option Technologie alimentaire et Nutrition Humaine (Université de Yaoundé 1), elle nourrit l’ambition d’une révolution alimentaire pour son continent. Apporter l’information, la véritable, tel est son credo. Un vœu matérialisé par ce 12-ème ouvrage percutant co-écrit, tout autant que les précédents; prélude de plusieurs autres à venir…

Zokou Christine, de vendeuse à la sauvette à Conseillère en Nutrition Tropicale puis Auteure ! Un parcours qui force l’admiration et inspire le respect. Née le 17 juillet 1963 à l’hôpital Ad-Lucem de Baham au Cameroun et ayant arrêté l’école en classe de 3 -ème, de son enfance à sa vie d’adulte, rien ne laissait présager le fabuleux destin qui est le sien à ce jour ! Mariée, mère de 4 enfants, elle a été tour à tour, vendeuse de vivres, couturière, vendeuse de friperie au marché Mokolo de Yaoundé durant près de 25 ans. Et par la force des choses, le poids de l’âge aidant, elle est devenue représentante de Nutrition TV au Cameroun. Par la suite elle rejoint la formation en Nutrition tropicale, pour finir par co-écrire cet ouvrage avec Mme Josie-K au bout de 2 ans de durs labeurs.

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Couverture

Mentions légales

Publishroom Factorywww.publishroom.com

ISBN papier : 978-2-38454-926-9

ISBN numérique : 978-2-38454-927-6

ISBN PNB : 978-2-38454-928-3

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Page de titre

Josie-K & Zokou Christine

7 ALIMENTS TROPICAUX MERVEILLEUX À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT !

Vertus nutritives ? Thérapeutiques ? Composition ? Modes de préparation ? Trouvez dans ce chef d’œuvre toutes les recommandations indispensables pour tirer le meilleur de ces pépites !

Remerciements :

Donfack Gautier

Paul Paris Engama

Nutrition TV International et son personnel serviable

Tout honneur et toute gloire, à Toi Seigneur !

À Dieu, merci de m’avoir béni avec une fille Josie-K.

À toi cet ouvrage

Merci pour ta motivation à mon égard pour que ce livre voit le jour.

PARU DU MÊME AUTEUR (Josie-K) :

–HYPERTENSION ARTÉRIELLE, L’ALIMENTATION QUI « GUÉRIT », juin 2023

–25 JOURS POUR RÉVEILLER SA LIBIDO ET DEVENIR ENDURANT AU LIT ! Janvier 2023

–GUIDE NUTRITIONNEL DU DIABÉTIQUE, Août 2022.

–DÉGONFLE TON VENTRE EN 21 JOURS ! Mai 2022.

–PERDRE 5 À 10 KGS EN 6 SEMAINES SANS SPORT, Octobre 2021.

–ÉQUILIBRE ALIMENTAIRE À L’AFRICAINE : LES 6 RÈGLES-CLÉS POUR Y ARRIVER, avril 2021.

–PERFORMANCES SEXUELLES AU TOP ! MESSIEURS, VOICI L’ALIMENTATION QU’IL VOUS FAUT, décembre 2020.

–LE GUIDE COMPLET DE LA FEMME MÉNOPAUSÉE AFRICAINE, août 2020.

–LE GUIDE COMPLET DU VENTRE PLAT, janvier 2020.

–7 ALIMENTS À BANNIR D’URGENCE DE SON ALIMENTATION (Tome 1), octobre 2019.

–9 ALIMENTS TROPICAUX QUI CHANGERONT RADICALEMENT VOTRE SANTÉ (Tome 1), août 2019.

Tous disponibles sur Amazon, à la Fnac en version électronique et papier couleur entièrement illustrés

SOMMAIRE

PROLOGUE
CHAPITRE 1 : LE TARO
CHAPITRE 2 : LE MANIOC
CHAPITRE 3 : LE HARICOT
CHAPITRE 4 : LES POMMES DE TERRE
CHAPITRE 5 : LA BANANE PLANTAIN
CHAPITRE 6 : L’IGNAME
CHAPITRE 7 : LES ARACHIDES
CONCLUSION
À PROPOS DES AUTRICES

PROLOGUE :

De toute ma vie entière, je n’avais jamais imaginé qu’un jour de ma vie je me retrouverais dans le domaine de la nutrition, pire que j’écrirais un livre ! Jamais !

Mais c’était sans compter sur la Providence Divine et les surprises que la vie nous réserve…

Je suis Christine Zokou, originaire du Cameroun, 60 ans mariée et mère de 4 enfants. J’ai vécu essentiellement au Cameroun mon pays d’origine et j’ai passée près de 25 ans à vendre la friperie ; plus spécifiquement les pantalons-enfants au grand marché Mokolo situé dans la ville de Yaoundé. Celle-ci a été ma principale source de revenus, jusqu’à ce que le poids de l’âge se fasse sentir et que des soucis de santé s’y mêlant m’obligent à ralentir le rythme, jusque l’abandon total. Une période qui n’a pas du tout été facile car pendant de longues années, j’avais été habituée à sortir le matin, parfois très tôt, 5h30, 6h les jours de déballage pour n’être rentrée que vers 16h, parfois 17h30 durant les périodes de fête par exemple.

Me retrouver du jour au lendemain complètement désœuvrée, avec mon époux qui sortait le matin, rentrait le soir et mes enfants qui avaient tous quittés le toit familial a vraiment été une situation difficile. Même en remontant depuis ma tendre enfance j’avais été habituée à travailler en permanence : travaux champêtres + école de toute ma jeunesse et une fois mariée, vie de famille + friperie. Je n’avais jamais pris de repos, ni de vacances ! Il pouvait m’arriver de m’absenter pendant 2-3 jours pour des déplacements, soucis de santé, mais je m’étais inconsciemment conditionnée de telle sorte que cela restait toujours de courte durée.

En 1997 au Marché Mokolo de Yaoundé avec ma marchandise

Alors imaginez un seul instant : de se retrouver du matin au soir à ne rien avoir à faire, pendant une semaine, deux, trois… Rajouté à cela les malaises de la ménopause et la prise de poids ; étant à la maison toute la journée et fournissant le moins d’efforts physiques possibles, je me suis retrouvée avec des kilos en trop, un véritable calvaire ! Un cycle infernal duquel je n’arrivais pas à sortir malgré ma bonne volonté!

Cette situation pénible et difficile pour moi, va continuer jusqu’à ce que se présente l’opportunité de devenir représentante de Nutrition TV au Cameroun à travers l’annonce de Mme Josie-K sur les réseaux sociaux, mais également sa proposition personnelle, puisque nous nous connaissions…

De plus, avec tout le temps libre que je disposais désormais, je suivais attentivement tous ses contenus en ligne, et même bien avant à l’époque où elle était encore ici au Cameroun. Je la suivais depuis longtemps, nous échangions de temps à autres et bien sûrs ses conseils ont été une mine d’or pour ne pas empirer ma situation. Grâce à ceux-ci, j’ai pu sortir du tourbillon : prise de poids-ennui-ménopause ; en un mot ses conseils m’avaient été plus que bénéfiques !

L’idée de la représentation consiste essentiellement à devenir un point de relai des produits de Nutrition TV pour lesquels les personnes vivant au Cameroun et dans la sous-région d’Afrique centrale (Tchad, Gabon, Congo Kinshasa, Congo Brazzaville…) pourraient rentrer facilement en possession. Pour y arriver, j’avais juste besoin d’investir un capital minimum pour avoir la collection des produits et livres à disposition et je devais de me rendre disponible pour répondre au téléphone ; messages, appels, prospects éventuels en ligne ou physiques, puisque Nutrition TV se chargeait de toute la communication en amont en redirigeant toutes les personnes intéressées vers moi.

Ceci correspondait exactement à ce dont j’avais besoin : une activité qui m’occupe, qui me mette en contact avec des personnes et qui me permette de développer une source de revenus à partir de la maison car très honnêtement je n’étais plus capable de tenir le rythme d’une activité qui m’obligerait à être en mouvement à longueur de journée comme par le passé. Cette opportunité était une aubaine ! Et c’est ainsi qu’en 2019 je pris non sans quelques craintes et réserve le risque et la résolution de devenir représentante de Nutrition TV au Cameroun.

Une aventure merveilleuse avec ses hauts et ses bas où j’ai vécu une véritable transformation ; physique, morale, psychologique et même sociale, je vous épargne les détails.

Toujours est-il qu’en étant représentante tout ce temps, mon intérêt vis-à-vis de la nutrition tropicale n’a cessé de grandir, mes connaissances et mon désir de connaitre, d’aider, de mieux conseiller allaient sans cesse crescendo, à tel point que je m’étais surprise à plusieurs reprises de penser que si j’étais née sous d’autres cieux et en d’autres circonstances, je serais certainement devenue médecin ou diététicienne. Car il faut dire qu’étant en contact avec des personnes de pays, d’âge et problématiques diverses, j’avais appris tant de choses ! Aussi bien sur la libido, la ménopause, les plats de chez nous, la nutrition globale…

Un univers fantastique, je vous promets !

Cependant, je dois souligner que même en étant représentante, j’étais parfois butée à des cas complexes pour lesquels je n’avais pas de compétences nécessaires pour les gérer et j’étais donc obligée soit de renvoyer certains cas chez Mme Josie-K, soit les réorienter vers d’autres membres de l’équipe et je comprenais très clairement qu’il y avait des aptitudes, des réflexes qui me manquaient. Ma bonne volonté, mes lectures quotidiennes, l’écoute assidu des live, vidéos de Mme Josie-K n’avaient pas été suffisants pour répondre à tous les cas de figures qui se présentaient devant moi. Le manque de connaissances sur la technicité d’une prise en charge, sur la gestion de cas plus complexes se faisaient sentir. Je ne savais pas quoi faire, ma mémoire n’était plus aussi bonne que plus jeune et je ne me voyais certainement pas rentrer dans une école de nutrition, non…

Comme une réponse inattendue à ma prière sourde, Mme Josie-K va faire l’annonce de la formation en Nutrition Tropicale. Ceci sonnera à mon cœur comme étant « exactement » ce qui me manquait, ce dont j’avais besoin pour passer à un autre niveau ! Une véritable aubaine !

Et malgré mon emploi de temps désormais devenu chargé : entre les livraisons, les transactions financières, les appels, les clients en présentiel à gérer, je décidais de revoir mon emploi de temps, de dégager un espace libre pour l’heure à laquelle se tiendrait la formation. Une nouvelle organisation dans mon quotidien était indispensable pour ne pas louper cette occasion en or ; la formation en Nutrition Tropicale de la Nutrition TV Academy !

Au sein de l’agence Nutrition TV Yaoundé, Cameroun en 2021

C’est ainsi que je vais sauter sur l’opportunité pour me mettre à niveau. Ayant suivi cette formation assidument pendant 90 jours intenses, je peux vous assurer que cet univers de la science poussée autour de l’alimentation de « chez nous » est juste passionnant ! Il y a tellement de choses à apprendre, découvrir, expérimenter soi-même ; que ce soit sur l’aspect théorique ou pratique, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, et j’ai été au bout très contente de ne pas avoir écouté ma peur de ne pas y arriver. L’une de mes meilleures expériences à jamais !

J’y ai appris comment équilibrer un plat indépendamment de la culture, ou de l’origine de celui-ci, comment calculer la valeur calorique d’un repas, comment effectuer un bilan nutritionnel (consultation) pertinent, comment établir un diagnostic diététique, comment prendre en compte la culture, le budget et les horaires d’un patient pour l’aider et lui proposer exactement ce dont il a besoin en direction de son objectif (perte de poids, prise de poids, rééquilibrage alimentaire…). En gros, j’ai été outillé durant 3 mois intenses et le changement a été immédiat dans le rapport que j’avais désormais vis-à-vis des prospects, clients potentiels.

Je vous laisse imaginer la différence au niveau de mes revenus…

Toujours est-il qu’étant en permanence en contact avec Mme Josie-K, au cours d’un échange elle va me suggérer d’écrire une brochure sur un thème de mon choix et je me souviens très bien de cette phrase qu’elle m’avait dite : « Mme Christine, vous avez une expérience de vie que nous n’avons pas et que nous n’aurons probablement jamais. Que diriez-vous de rédiger une brochure sur les aliments qui ont été la base de votre alimentation depuis toute petite ? Ça peut-être sur n’importe quel sujet, ou n’importe quel aliment de votre choix… »

La première fois que je l’avais écouté me faire cette proposition, j’avais été abasourdie, sans voix, mais surtout je me demandais intérieurement si elle faisait confusion sur la personne car je n’avais pas à mes yeux « le profil d’une personne qui écrit des livres » et je me demandais intérieurement si elle avait oublié que j’avais arrêté l’école en classe de troisième, que j’étais Bayam-sellam, mère, épouse sans plus…

Et pendant qu’elle insistait en me précisant que : « Mme Christine, quand je parle de livre ceci vous fait peut-être peur, mais ne voyez pas automatiquement ici les gros bouquins ; même si votre livre se résume à un format A4 à 1, 2, 3 pages, c’est un livre. Ce n’est pas la taille qui est importante, mais la valeur des informations que vous y partagerez, et je sais que vous avez des connaissances, des expériences qui seront d’une valeur ajoutée exceptionnelle… »

« Haaaaa ! Exceptionnelle ah ? M’interrogeais-je intérieurement avec ironie ! Si c’était au moins d’écrire quelque chose sur la friperie je pouvais comprendre ; je pourrais expliquer pas mal de choses de A à Z : les meilleurs fournisseurs de pantalons-enfants à Yaoundé, comment détecter un bon ballot ? Comment faire le triage ? Comment répartir son ballot de pantalons-enfants en premier, deuxième, troisième choix, quand on déballe ? Comment faire le «lancement d’une marchandise » qui tarde à s’écouler alors qu’on a besoin de liquidités ? Comment serrer l’attaque ? Comment fuir Awara1…

Vous l’aurez compris, sur ce thème ; la friperie, les pantalons-enfants particulièrement, j’aurais pu écrire une encyclopédie sans prétention aucune. Non seulement parce que j’y avais passé plus de 20 ans de ma vie mais aussi parce que j’avais une bonne expérience des rouages et contours de ce métier de « vendeuse à la sauvette de pantalons-enfants ».

« Il ne s’agit pas de parler d’un thème aérien, mais de quelque chose de palpable, qui fait partie de vous, de votre culture , votre histoire, de votre sensibilité, prenez le temps d’y réfléchir, définissez des thèmes qui vous viennent à l’esprit et si vous le souhaitez nous pourrions en rediscuter… » avait-elle poursuivi.

Et moi toute surprise, bousculée par sa question et illico presto je lui livrais toutes mes inquiétudes et insécurités.

Je répliquais « Mais Jo, je vais commencer par où ? Je vais dire quoi que les gens ne connaissent pas déjà ? Est-ce que ce sera intéressant comme pour toi ? »

Sa proposition faite avec insistance et conviction m’avait bousculé je l’avoue, mais je m’interrogeais intérieurement « est-ce que la fille-ci sait même que j’ai plus de 60 ans ? Est-ce qu’elle réalise même ce qu’elle me demande de faire ? Hummm »

Comment moi, Bayam sellam2 de profession avec le niveau scolaire de classe de 3ème, sans BEPC3 en plus, pouvait écrire un livre ?

Qui allait le lire ? Je vais même commencer par où ? Est-ce que ce sera bon ? Fiable ? …

Autant vous le dire j’avais plus peur de m’y mettre que de m’intéresser réellement à l’aspect « valeur ajoutée » sur laquelle Josie-K ne cessait d’insister. Et elle reprit :

« Mme Christine vous m’aviez dit une fois que le taro, l’igname, les haricots… ont été la base de votre alimentation depuis plus jeune, pourquoi ne travaillerez-vous pas sur ces aliments ? Commençons par-là, répertoriez 5-10 aliments de votre choix et commençons par ceux-ci. »

« Ne vous inquiétez pas, je vous donnerais une idée du canevas, nous travaillerons dessus ensemble, mais svp commencez quelque chose, n’ayez pas peur… ».

Et c’est ainsi que son assurance, sa confiance en mes capacités et sa motivation finirent par avoir raison de mes résistances…

Entre le moment où notre premier échange sur le projet de cet ouvrage s’est produit et la sortie de celui-ci, deux bonnes années se sont écoulées, car oui avant même que je ne rejoigne la formation, elle m’avait déjà plusieurs fois posé cette question , celle de savoir les aliments qui ont été le pilier de mon enfance, de mon alimentation ou de celle de mes parents, grands-parents. L’idée d’écrire à ce sujet n’avait été pour elle qu’une suite logique à l’issue de ma formation car elle pensait mordicus qu’une perspective d’une personne de mon profil, de mon background serait vraiment intéressant.

Me former, et vivre une différence dans mon quotidien avec ces compétences supplémentaires, ont juste raviver la flamme et le désir mutuels pour moi et Jo. de faire voir le jour à ce projet.

Voilà très chers, comment est-ce que ce modeste ouvrage a vu le jour.

Nous espérons sincèrement qu’il vous édifiera.

Trouvez-y notre volonté de vous partager « le peu que Jo. et moi savions ».

Indulgences sur les coquilles éventuelles, nous avons fait de notre mieux…

Christine Zokou, Conseillère en Nutrition tropicale à Nutrition TV.

Josie-K, Experte en Nutrition Tropicale, Auteur de 12 ouvrages de Nutrition à succès.

P.S : Toutes les histoires introductives à chacun des aliments présentés sont le fruit de l’expérience de Mme Christine.

1- Awara : nom commun à l’administration chargé de la réglementation urbaine, elle lutte contre la vente à la sauvette sur les voies publiques et effectue régulièrement des descentes sur le terrain inopiné pour saisir les marchandises des vendeurs à la sauvette. Ayant été moi-même plusieurs fois victime.

2- Appellation de vendeuse à la sauvette au Cameroun tirée de l’expression anglaise « buy and sell… »

3- BEPC : Brevet d’études du premier cycle au Cameroun.

CHAPITRE 1 : LE TARO

Mon père était polygame et avait 5 femmes dont ma mère était la plus jeune. Un jour, il est tombé malade et ses 4 autres épouses étaient toutes parties au champ. À cause de son état de santé, il avait eu une forte envie de manger le « taro-sauce jaune » ; l’une des spécialités culinaires de mon pays et région d’origine. À l’époque, ma mère était enceinte de 8 mois et était dans l’incapacité d’effectuer les travaux difficiles, je devais avoir entre 5-7 ans à l’époque mais je m’en rappelle comme si c’était hier. Malgré sa grossesse avancée, ma mère s’était efforcée de rassembler les quelques tubercules de taros restants à l’arrière de sa cuisine pour les mettre au feu.

Il faut préciser que le taro sauce jaune est une des spécialités culinaires du Cameroun. C’est un mets traditionnel indispensable lors des cérémonies festives à l’Ouest du Cameroun ; qu’il s’agisse d’un deuil, mariage, funérailles… Ce mets se doit d’être présent.

Il est composé de purée/pâte de taro, accompagnée de sauce jaune dont la couleur provient de son ingrédient principal ; l’huile de palme à laquelle est rajoutée du sel gemme, une gamme de 10-15 épices traditionnelles différentes qui apporte une autre dimension gustative à ce plat. On peut y rajouter du poisson, viande de bœuf, chèvre, poulet, tripes, peaux de bœuf et parfois des aubergines (mini aubergines), légumes sautés, met de pistache…

Plat de taro-sauce jaune classique

Ceci indique très clairement que la préparation ce plat prend du temps et est loin d’être aisée.

Le taro doit être bien pilé, sans grumeaux, les 10-15 épices différentes (très secs) s’écrasant exclusivement à la pierre à cette époque, je vous laisse imaginer tout le travail à faire…

Les tubercules de taro avaient atteint le point idéal de cuisson car je me rappelle qu’à plusieurs reprises, ma mère Pauline Mbopda avait goûté plus d’une fois pour apprécier le niveau de cuisson. Le dernier test semblait concluant car elle s’était dirigée vers son étagère où se trouvaient le mortier et le pilon pour les saisir. Cependant je remarquais tout de même que les mouvements de ma mère n’étaient pas aussi vifs qu’à l’accoutumée, elle faisait de plus en plus de pauses, parfois une main aux reins, elle s’arrêtait quelques secondes pour respirer profondément avant de continuer sa tâche.

Elle avait commencé à peler le taro pour le mettre dans le mortier quand tout à coup je vis son visage se décomposer, elle faisait des grimaces en tenant son ventre et je pressentais qu’elle avait une douleur, car elle se mit à gémir à voix basse se tordant de plus belle. Elle était comme immobilisée dans une sorte de grosse crampe intense qui semblait lui donner beaucoup de douleur. Je ne comprenais pas ce qui se passait et j’étais toute apeurée. Étant l’ainée sur 2 enfants à cette époque, je ne savais pas quoi faire, ni comment soulager ma mère de cette douleur qui transparaissait sur son visage.

Dans un dernier effort, ma mère étendit sa jambe droite, adossa son côté gauche sur le mur, rapprocha la marmite de taros cuits près d’elle, poussa le mortier de son pied droit vers moi , elle me tendit le pilon et me demanda de piler.

Quoi ? Moi piler le taro ? Le travail des tatas, des mamans ? M’interrogeais-je intérieurement, apeurée et étonnée. Mais sans même avoir eu le temps d’analyser l’information plus longtemps, le regard que me jeta ma mère me fit comprendre instinctivement que c’est moi qui allais prendre le relai et piler effectivement ce taro. J’étais toute paniquée.

Dans la préparation du taro-sauce jaune, il est impératif de piler le taro lorsqu’il est encore chaud, parce que c’est beaucoup plus évident d’obtenir une texture lisse et homogène que s’il est pilé froid.

Le pilon à lui seul pesait des tonnes pour mon âge, bien trop gros pour mes petites mains et j’avais du mal à le saisir entièrement. Mais ma mère ne s’embarrassa pas de ce détail et me demanda rudement de bien piler pendant qu’elle, adossée au mur dans un dernier sursaut d’énergie s’attelait à refroidir rapidement les tubercules de taros très chauds en les passant rapidement dans de l’eau froide pour les peler et les envoyez dans ma direction à l’intérieur du mortier.

Je devais piler sans arrêt, je n’y arrivais vraiment pas, mais ma mère ne s’en accommoda pas.

Entre la fumée de sa cuisine qui piquaient mes yeux, les larmes qui remplissaient celles-ci, mes narines qui dégoulinaient de morve, mes petites mains qui se battaient à tenir le pilon, je n’y arrivais vraiment pas… Je voulais arrêter, me reposer avant de continuer.

Pas moyen. Ma mère me réitéra de piler.

1ère étape : piler en désordre pour s’assurer d’écraser tous les morceaux de taro qui atterrissaient dans le mortier. Malgré le fait que le taro avait été retiré du feu, il y avait une énorme fumée dans la cuisine de ma mère et en peu de temps mes narines se mirent à dégouliner abondamment, les larmes elles aussi ne se firent pas attendre…

Je devais m’arrêter de temps en temps pour me moucher, essuyer mes larmes avec le vieux tricot en lambeaux qui me servait de robe et si je pausais trop longtemps, ma mère me grondait avec véhémence en me demandant de ne point m’arrêter. Les larmes de fumée, devinrent des larmes de douleur et une tristesse profonde m’envahit…

Je revois encore cette scène comme si elle datait d’hier…

Je ne sais pas comment ma mère victime d’une contraction douloureuse et moi avions réussi à finalement piler toute cette marmite d’environ 5 litres de taro, mais toujours est-il que mon père fut servi ce jour de ce plat qu’il avait tant réclamé et la nouvelle ne tarda pas de s’étendre dans tout le village ; qu’une jeune enfant de 5-7 ans avait réussi l’exploit de piler taro, ce qui me valut cette étiquette singulière d’ « amie du taro » qui devint officiellement mon second sobriquet après celui de Christina, le diminutif de mon prénom dans toute la concession et toute mon enfance durant.

1. LE TARO, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Nom scientifique : Colocasia esculenta,

Nom commun : taro, colocase. À La Réunion et à l’île Maurice, cette plante est connue sous le nom de « songe » ou « arouille violette ». En Guyane, Martinique et Guadeloupe on l’appelle « madère » ou encore « chou chine » ou « dachine ». Encore appelé « kudubadé » ou « diabéré » en wolof au Sénégal. À Madagascar, encore appelé « saonjo ». Guatemala : « Quiquisque », Guyane : « Tayove », Haïti : « Malanga , Mazoumbel », Burkina faso : « Koudbadé ».

Plante de taro

Le taro est un tubercule des tropiques, provenant d’une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Araceae, sous-famille des Aroideae. Il est cultivé pour son rhizome tubéreux qui se prépare comme la pomme de terre.

Quelques variétés de tubercule de taro

Pour les personnes qui ne le connaissent pas, son apparence est semblable à celle du macabo : l’enveloppe rugueuse, brune et sur laquelle des minces cercles font penser à des écailles ; d’autres sont fermes et allongés en rappel de la patate douce, d’autres arrondis.

Tubercule de taro

À l’intérieur se cache une chair farineuse et très légèrement sucrée. Il possède de grandes feuilles dont les jeunes pousses une fois blanchies sont comestibles. On les trouve beaucoup plus sur les étals des mamans qui sortent du village. Ou dans des jardins de certaines personnes. Il pousse un peu partout globalement.

2. ATOUTS NUTRITIONNELS DU TARO

a. Composition nutritionnelle :

Trouvez ci-dessous la composition nutritionnelle du taro (racine/tubercule, feuilles et pétioles)

Quelques points forts de cette composition :