Superaliments & alicaments tropicaux ! - Josie- K - E-Book

Superaliments & alicaments tropicaux ! E-Book

Josie K.

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Beschreibung

Plongez dans l'univers des trésors tropicaux à travers ce guide illustré formidable ! Explorez tour à tour, les bienfaits de la « prune africaine », du Moringa, du Safou, baobab, fruit noir, noix du pili. Découvrez les merveilles du fruit de karité, tamarin, spiruline, beurre de karité. Ainsi que de la noix de palme, l'huile de palme et de palmiste.

À quoi ressemblent-ils ? Quelle est leur composition réelle ? Leurs vertus nutritionnelles ? Thérapeutiques ? Quels sont leurs modes d'utilisation optimaux ? Possèdent-ils des contre­indications éventuelles ?

Au-delà des informations superficielles très souvent contradictoires que l'on trouve ci et là, vous aurez la réponse à toutes vos interrogations dans cet ouvrage qui pour chaque information-clé vous indiquera la source scientifique afférente.

Cet ouvrage structuré et bien construit est une invitation à réinventer votre alimentation pour améliorer votre santé grâce aux trésors nutritifs et thérapeutiques des superaliments et alicaments tropicaux. Ceci en plus de, leur impact économique positif et de la multiplicité des usages dont ils sont l'objet.

Plus qu'un simple livre, ceci est un véritable passeport pour se connecter à un monde de bienfaits naturels. Que vous soyez passionnés de nutrition, amateur de cuisine ou juste en quête de bien-être, ce guide est un incontournable à rajouter d'urgence dans votre bibliothèque ...

À PROPOS DE L'AUTRICE

Josie-K est Experte en Nutrition Tropicale exerçant en clientèle privée depuis 2012. Cette auteure prolifique compte à ce jour 12 livres de Nutrition Tropicale à succès. Ainsi que deux recueils de poèmes émouvants et un roman, qui ont conquis le cœur d'un large public. Naviguant entre les mondes de la science et de l'art, cette auteure polymathe offre une perspective rafraîchissante sur la vie et la créativité.

Diplômée de l’Integrative Institute of Nutrition (New York) et précédemment d’une Licence en Biochimie option Technologie alimentaire et Nutrition Humaine (Université de Yaoundé 1), cette passionnée de nutrition se distingue par son sens aigu du détail et de la rigueur. Elle nourrit l’ambition d’une révolution nutritionnelle pour son continent. Apporter l’information, la véritable, tel est son credo. Un vœu matérialisé par ce 16-ème ouvrage percutant, tout autant que les précédents ; prélude de plusieurs autres à venir…













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Couverture

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Publishroom Factorywww.publishroom.com

ISBN : 978-2-38625-380-5

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Page de Titre

Josie-K

SUPERALIMENTS & ALICAMENTS TROPICAUX !

Ces aliments qui nourrissent, rajeunissent et guérissent en plus d’être rentables économiquement!

PARU DU MÊME AUTEUR (Josie-K) :

–SUR LE CHEMIN DE L’ILLÉGALITÉ (roman), mai 2024.

–INRI (recueil de poèmes), avril 2024.

–TENTATIVE D’ÉVASION (recueil de poèmes), mars 2024.

–7 ALIMENTS TROPICAUX MERVEILLEUX À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT! Novembre 2023.

–HYPERTENSION ARTÉRIELLE, L’ALIMENTATION QUI « GUÉRIT », juin 2023

–25 JOURS POUR RÉVEILLER SA LIBIDO ET DEVENIR ENDURANT AU LIT ! Janvier 2023

–GUIDE NUTRITIONNEL DU DIABÉTIQUE, août 2022.

–DÉGONFLE TON VENTRE EN 21 JOURS! Mai 2022.

–PERDRE 5 À 10 KGS EN 6 SEMAINES SANS SPORT, octobre 2021.

–ÉQUILIBRE ALIMENTAIRE À L’AFRICAINE : LES 6 RÈGLES CLÉS POUR Y ARRIVER, avril 2021.

–PERFORMANCES SEXUELLES AU TOP ! MESSIEURS, VOICI L’ALIMENTATION QU’IL VOUS FAUT, décembre 2020.

–LE GUIDE COMPLET DE LA FEMME MÉNOPAUSÉE AFRICAINE, août 2020.

–LE GUIDE COMPLET DU VENTRE PLAT, janvier 2020.

–7 ALIMENTS À BANNIR D’URGENCE DE SON ALIMENTATION (Tome 1), octobre 2019.

–9 ALIMENTS TROPICAUX QUI CHANGERONT RADICALEMENT VOTRE SANTÉ (Tome 1), août 2019.

Tous disponibles sur Amazon, à la Fnac en version électronique et papier couleur entièrement illustrés.

« La science est le tronc d’un baobab, qu’une seule personne ne peut embrasser. »

René Trautmann.

« Qui a planté un arbre n’a pas vécu inutilement. »

Proverbe africain.

« Le tamarin n’agace pas les dents de celui qui n’en suce pas. »

Proverbe sénégalais.

« Quand la main du singe n’atteint pas le fruit du Baobab, il dit que c’est pourri. »

Proverbe burkinabé.

Une dédicace toute particulière :

À ces artisans de l’ombre, ceux-là qui travaillent d’arrache-pied,

depuis toujours pour la valorisation des aliments et plantes tropicales.

À ceux-là qui donnent de leur mieux, éduquent, travaillent,

luttent pour la préservation des espèces tropicales en voie de disparition.

Nous dédions également cet ouvrage :

À tous les auteurs des ressources bibliographiques cités dans ce livre,

Vos travaux précédents ont permis l’accès aux informations.

Merci pour votre travail de pionniers remarquables.

Enfin cet ouvrage est dédié aux générations futures,

Afin qu’elle puisse diffuser et perpétuer le modeste travail entamé

par cette œuvre, vous êtes comptés du nombre chers lecteurs…

SOMMAIRE

PROLOGUE
CHAPITRE I : LA « PRUNE », LE SAFOU
CHAPITRE II : LE BAOBAB
CHAPITRE III : LA NOIX DE PALME / L’HUILE DE PALME BRUTE
CHAPITRE IV : FRUIT DU PILI ou FRUIT NOIR
CHAPITRE V : LE MORINGA
CHAPITRE VI : LE KARITÉ
CHAPITRE VII : LE TAMARIN
CHAPITRE VIII : LA SPIRULINE (ALIMENTAIRE)
CONCLUSION
À PROPOS DE L’AUTEURE

PROLOGUE :

« Depuis que j’avais lu dans ton livre1 que le Bissap est efficace contre la fatigue chronique, le mal dont je souffrais, j’ai commencé à boire un verre le matin à jeun tous les jours. Depuis lors mon problème s’est réglé, j’ai adopté ça définitivement dans mon quotidien. » Ibrahima, 37 ans.

« Mon papa était hypertendu de grade 3, il prenait jusque 6 comprimés / jour, car il avait à côté d’autres pathologies. J’ai pris votre livre sur l’hypertension artérielle2 sans grande conviction pour être honnête. Mais en appliquant progressivement les conseils de ce livre, en suivant scrupuleusement le programme alimentaire de trois semaines qu’il y avait à l’intérieur, j’ai vu mon père se sentir mieux. Sa tension artérielle a légèrement diminué, mais surtout chose surprenante, il disait que sa vue s’était améliorée, il ne ressentait plus les vertiges et les migraines à son réveil. C’est vrai qu’il est toujours sous médicament, mais j’ai réalisé combien l’alimentation pouvait influencer notre état de santé, merci encore, Josie. » Musimwa, 44 ans.

Il ne se passe pas un jour sans que nous ne recevions de vous une note vocale, un message ou un courriel nous parvenant un témoignage de votre expérience positive jusqu’ici avec nous, à travers nos contenus, ouvrages et services. C’est une source immense de joie de pouvoir lire chacun de vous. Et surtout de plonger dans votre univers à travers les préoccupations et les interrogations diverses que vous portez au sujet de la santé et de la nutrition « de chez-nous ».

L’accueil que vous avez réservé à chacun de nos contenus est allé sans cesse grandissant et c’est la preuve qu’il était nécessaire de mettre en avant, de valoriser ou revaloriser les richesses nutritionnelles tropicales.

La soif d’en savoir plus, de maîtriser les vertus, les propriétés et le meilleur mode d’utilisation des plantes et aliments de notre environnement, est l’élément clé qui a transparu de manière générale dans vos sollicitations jusqu’ici.

« Josie au départ je prenais ce livre3 juste pour t’encourager, les conseils de tes vidéos m’ont vraiment aidé à faire partir définitivement la constipation, que je trainais avec moi depuis 15 ans. Et je me suis dit, je vais quand même prendre un de tes livres pour le bon travail que tu fais. Lorsqu’on me l’a livré je l’ai feuilleté rapidement et je suis tombée net sur le chapitre des ignames. Sur la partie où tu montrais que certains compléments alimentaires des femmes ménopausées sont faits à base d’igname. C’était une grosse surprise pour moi, étant moi-même ménopausée et souffrant de plusieurs bobos depuis lors ! J’ai dévoré sur le champ tout le chapitre et la semaine qui suivait, j’ai entrepris de remplacer le pain, les pommes, le riz qui étaient mes compléments de base par l’igname juste pour voir. Je mangeais l’igname au petit déjeuner avec l’omelette, la purée d’avocat à la place du pain, le soir en bouillon et parfois juste cuit au four pour mon poulet ou mon poisson braisé. Josie, tu ne vas même pas me croire même un peu, non seulement je n’ai plus ressenti de famine comme avec les autres compléments, mais en plus les bouffées de chaleur que je ressentais habituellement et la transpiration de la nuit qui mouillait mes draps s’est vraiment atténuée. Sans te mentir, je n’en revenais pas, j’ai compris dès lors que nous avons beaucoup de ressources que nous négligeons par défaut de connaissances, merci mami, merci ma fille, que Dieu te bénisse. » Maman Mado, 55ans.

Au fil des années nous avons retenu des feedbacks de toute nature que nous avons reçus de vous : messages de joie, de remerciements, d’encouragements, questions plus approfondies… bien au-delà des attentes!

Que dire très chers frères et sœurs ? Si ce n’est MERCI. Merci pour la confiance accordée, merci d’avoir sauté le pas des préjugés afin de faire votre propre expérience. Merci surtout d’avoir réalisé que les aliments de « chez-nous » possèdent des vertus et propriétés formidables, bien au-delà du plaisir gustatif qu’ils nous procurent déjà.

Merci à chacun d’entre vous. Le mot semble faible peut-être, l’émotion qui m’habite actuellement peut-être sourde ? Je ne sais peut-être pas vous les retranscrire. Et pourtant, en écrivant ces quelques lignes en ce lundi 13 mars 2023 à 08h04 quelque part en Allemagne, c’est une vague d’émotion indescriptible qui m’habite pendant que je couche sans difficulté ces quelques mots…

Trêve de rêverie ! Revenons-en au sujet principal : superaliments & alicaments tropicaux.

Pourquoi l’avoir écrit ?

Parce que très chers (ères) après les premiers jets4, sincèrement j’étais restée sur ma faim. J’avais le sentiment qu’il restait des aliments clés, des pépites qui méritaient une attention approfondie. Non seulement au nom de leurs vertus et propriétés fantastiques, mais surtout pour deux autres raisons supplémentaires que je tiens à vous partager :

–La première c’est qu’il s’agissait d’aliments dont les autres parties de leur plante (racines, écorces, feuilles, résidus…) étaient tout aussi bien exploitables, au niveau économique, médicinal, culinaire, technologique que pratique...

–En second lieu, il s’agissait d’aliments/plantes possédant une forte valeur ajoutée nutritionnelle et thérapeutique. Une forte densité nutritionnelle, au minimum 3 fois, 4 fois, x fois supérieures que la majorité d’aliments usuels.

Ceci bien sûr sans compter leur biodisponibilité. Il s’agit de plantes qui poussent naturellement sans difficulté dans l’écosystème tropical et qui ne nécessitent pas une attention de tous les instants, comme avec les autres plantes. Pour cette raison, elles peuvent bénéficier d’une culture et exploitation aussi bien intensive, qu’intentionnelle, compte tenu de leur fort potentiel nutritionnel, médicinal, économique et anthropologique.

Ne pas mettre en avant de telles pépites aurait été une erreur, un crime de lèse-majesté. En toute sincérité je vous en fais la confidence, un sentiment de culpabilité m’envahissait à la simple pensée de l’un de ces aliments. Pareil, même lorsque je tombais dessus à tout hasard.

« Il faut que tu en parles, il faut que tu les fasses découvrir, écrit dessus, écrit dessus… » telle est la retranscription exacte, de cette voix sourde qui sans cesse m’a sommé de m’y mettre au plus tôt.

Voilà, c’est fait, il est à vous désormais.

J’espère sincèrement que vous y trouverez toutes les réponses à vos interrogations.

J’espère aussi qu’au-delà, vous expérimenterez à titre individuel, les bienfaits de chacun de ces aliments. Et que la réconciliation entamée avec les ressources nutritionnelles de « chez nous » trouvera en vous, son apogée au sortir de cet ouvrage.

Comme avec les précédents, mes recommandations n’ont pas changé : lire, comprendre et au-delà, passer à l’action. En trouvant le moyen de se procurer ces aliments, de les incorporer dans notre routine quotidienne. Cela étant l’unique moyen d’avoir et d’expérimenter des résultats durables. Une fois cette expérience personnelle opérée, n’oubliez pas de la partager, de la faire découvrir en retour autour de vous.

« Celui qui partage son repas ne finit jamais par manger des miettes. »

C’est sur cette citation Yoruba que je vous laisse, tout en vous souhaitant une très belle lecture. Je formule aussi le vœu de vous voir expérimenter une meilleure santé, une meilleure forme, un mieux-être à travers nos superaliments et alicaments tropicaux !

Avec gratitude, Josie-K.

SUPERALIMENT, ALICAMENT, QU’EST-CE QUE C’EST?

Superaliment…

« Quoi ? Superaliment ? Humm, n’est-ce pas un peu exagéré?

La première fois que j’ai entendu cette expression (je ne me rappelle plus vraiment la circonstance) je me souviens avoir eu une sensation de choc mental !

C’était un après-midi, j’essayais d’up-loader une vidéo en ligne, j’avais dû faire une fausse manipulation, ce qui a enclenché automatiquement la lecture d’une vidéo que je n’avais pas sollicitée.

Ekieee ! Super même avec quoi ? »

J’avais eu cette espèce de réaction mentale réflexe de rejet, de doute vis-à-vis de ce que je venais d’écouter.

Dans l’immédiat, la thèse de l’exagération s’était enclenchée dans mon cerveau, je n’y croyais pas une seule seconde. Bizarrement, je n’avais pas zappé. Au fur et à mesure que les secondes passaient, cet interlocuteur plutôt assuré forçait mon attention. Sans m’en rendre compte, je l’écoutais jusqu’au bout et je ressentis chemin faisant, tout au fond de moi, ma résistance s’amenuiser petit à petit. Finalement je fus juste émerveillée par les arguments indiscutables qu’il avait déployés un par un, images à l’appui. Mes Experts, vous connaissez vous-même mon obsession pour la précision…

En gros, après cette vidéo, mon intérêt vis-à-vis des superaliments va s’éveiller et c’est ainsi que je vais éplucher articles scientifiques, revues, livres à ce sujet.

Quelle ne va pas être ma stupéfaction…

1. Superaliment, définition :

Pour certaines personnes, un superaliment est considéré comme étant bon pour la santé et pouvant avoir des effets médicaux sous certaines conditions5.

Pour d’autres en revanche, l’expression superaliment relève plutôt d’un outil marketing avec peu de bases scientifiques6 illustratives.

Mais globalement, peut-on réellement dire que tous les aliments soient égaux du point de vue de leur composition ? De leur impact sur la santé humaine ? Je ne pense pas.

De la même manière que les aliments, de façon générale, vont avoir une teneur différente en sucres, lipides, protides, il en est de même pour leur teneur en vitamines et sels minéraux. On aura donc des aliments plus riches en nutriments et d’autres beaucoup moins. C’est précisément à notre avis, ce qui va distinguer un aliment ordinaire, de celui que nous considérons comme étant un superaliment.

En gros, les superaliments sont des aliments 100 % naturels bruts, exceptionnellement riches sur le plan nutritionnel. Ils ont une très forte concentration en vitamines, oligo-éléments, micronutriments, acides gras essentiels, antioxydants sous un faible volume. C’est en cela que leur usage prend tout son sens, car pour des quantités relativement modestes, ils réussissent à établir une différence significative sur la santé, et le bien-être des personnes qui en font l’usage7.

Ils ne datent pas d’aujourd’hui, non, ils existent pour la plupart depuis l’Antiquité. Mais ils ne sont entrés sous le feu des projecteurs que depuis le début des années 2000, avec l’intérêt grandissant d’une vaste majorité de personnes, en direction d’une alimentation plus saine.

Ils sont issus à 99 % du monde végétal et c’est leur concentration élevée en nutriments qui contribue à les faire quitter de la position de «simple» aliment à véritable superaliment.

Cette famille est si vaste qu’il convient de préciser que l’on distingue plusieurs catégories/sous-catégories de superaliments, notamment : les superaliments en feuilles, racines, superfruits, super-légumes, super graines, super-herbes, super-algues, super-huiles, super-champignons, racines et produits de ruche…

Ainsi, même s’il est établi que tous les fruits et les légumes possèdent des qualités nutritives qui leur sont propres et sont des aliments sains de manière générale, tous ne pourraient prétendre au titre de superaliments ! Cette nuance est importante à établir et justifiera, par la suite, le choix de certains aliments et pas d’autres.

2. Alicaments, qu’est-ce que c’est ?

Étymologiquement, le terme alicament provient de la contraction du mot aliment et médicament. Encore appelé aliment fonctionnel, cette expression fait écho aux vertus santé et même curatives de certains aliments, du fait de la présence d’un ou plusieurs principes actifs spécifiques par exemple.

À ne pas confondre avec la nutraceutique8, qui provient de la contraction des mots « nutrition » et « pharmaceutique ». Il fait référence à l’utilisation de produits alimentaires ou de composants nutritionnels spécifiques à des fins médicales ou de santé. En complément ou en alternative aux médicaments traditionnels, présentés sous forme de dose, les compléments alimentaires ou nutraceutiques existent sous plusieurs formes galéniques: gélules, comprimés, sirops, ampoules, capsules, sachets…

Ceux-ci se rapprochent plus d’un traitement médical, avec une posologie à respecter, tandis que l’alicament sera intégré dans l’alimentation à titre préventif.

Soulignons également que l’on distingue deux catégories d’alicaments :

–Les alicaments industriels : il s’agit de produits modifiés de manière artificielle afin de proposer une valeur nutritive bénéfique ajoutée, tels que les oméga-3 pour la tension artérielle ou le bifidus actif sur le transit intestinal. On les retrouve sous toutes les formes de produits alimentaires traditionnels: yaourts, boissons, margarines et autres… en gros, des aliments transformés de façon artificielle.

–Les alicaments naturels : il s’agit ici d’aliments bruts, non transformés qui comportent dans leur forme originelle ingrédients et nutriments divers, possédant des effets bénéfiques avérés pour l’organisme. On retrouve la majorité des alicaments dans la catégorie des fruits, des légumes et des plantes. Quelques exemples : l’ail, thévert…

En Suisse, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) définit l’alicament plus simplement comme une : « denrée alimentaire dont les propriétés spécifiques vont au-delà du simple effet nutritif associé aux éléments nutritifs qu’elle contient »9

D’un autre côté, on a ceux qui rejettent farouchement la légitimité du concept d’alicament, et ce pour les raisons suivantes : il n’existe pas de définition réglementaire du terme « alicament », né de la contraction entre « aliment » et « médicament »10. Il s’agit incontestablement d’un terme de marketing11, au même titre que les termes de « nutraceutiques », « pharmafoods », « vitafoods », « cosmétofoods », etc.

En établissant le parallèle avec les superaliments, peut-on réellement dire que sur le plan de leur composition, le pain blanc, le riz blanc soit au même niveau que le Bissap12 ? La betterave ? Que le baobab ou les feuilles de patate douce ? Il me semble bien que non. Le riz blanc et les pâtes alimentaires blanches ne contiennent aucune molécule antioxydante, aucun principe actif spécifique. Tandis que la betterave contient lutéine et zéaxanthine, de puissants antioxydants. Des composés qui filtrent la lumière bleue et bloquent les radicaux libres. Afin de protéger les yeux d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge, de la cataracte ou de la rétinite pigmentaire. Cette même betterave va contenir polyphénols et flavonoïdes qui luttent contre le vieillissement cellulaire, contre les radicaux libres et possède un pouvoir anti-inflammatoire et immunostimulant.

Si nous prenons le cas du Bissap, celui-ci est riche en acides, notamment en acide pyruvique, qui lui confèrent ses propriétés kératolytiques. Ces acides vont déstabiliser l’adhérence des cellules cutanées pour favoriser leur élimination et favoriser le renouvellement cellulaire. Le Bissap contient des anthocyanosides (leur conférant cette couleur caractéristique) connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Ainsi que les saponines; des principes actifs reconnus pour leurs propriétés antivirales, antidiabétiques et anti-hémolytiques13…

La liste des principes actifs et vertus associée aux deux exemples précédents (betterave, bissap) est longue. Pourrait-on en dire de même pour le pain blanc, les pâtes ordinaires, etc. ? Il me semble bien que non.

En somme, même si l’expression alicament est souvent utilisée à des fins marketing, reconnaissons tout de même qu’il existe effectivement des aliments possédant des propriétés au-delà des apports nutritionnels. Propriétés pour lesquelles la dose liée à la consommation est surveillée tout aussi bien comme avec un médicament classique.

C’est exactement ce qui va suivre dans cet ouvrage, nous découvrirons les alicaments & superaliments tropicaux avec des informations explicites et traçables sur leur composition, leurs principes actifs clés. Ceux-ci illustrant de manière transparente leur mécanisme d’action, les bénéfices clés liés à leurs usages, mais aussi les contre-indications éventuelles à observer.

En plus de l’usage pratique, de l’impact économique, culturel et social de ceux-ci.

Mise en garde :

Ce livre est destiné à apporter des informations, édifier sur les aliments santé et le meilleur moyen d’en user. Cependant, il ne saurait se substituer ni au diagnostic ni à la prescription d’un médecin. En cas de doute, svp demander conseil et respecter les indications de votre médecin/pharmacien.

1- 9 aliments tropicaux qui changeront radicalement votre santé, Josie-K, Août 2019, disponible sur amazon.

2- Hypertension artérielle, l’alimentation qui « guérit », Josie-K, Publishroom, juin 2023.

3- 7 aliments tropicaux merveilleux à découvrir absolument! Josie-K, Publishroom, novembre 2023.

4- 9 aliments tropicaux qui changeront radicalement votre santé et 7 aliments tropicaux merveilleux à découvrir absolument.

5- « Superfood (noun) American English definition and synonyms » [archive], sur Macmillan Dictionary

6- « Food controversies », Cancer Research UK,‎ 24 mars 2015.

7- Joy McCarthy et Meghan Telpner. « Les 50 meilleurs superaliments pour une santé de fer », 16 mars 2021. Sélection du Reader’s Digest (blog). https://www.selection.ca/cuisine/nutrition/15-des-meilleurs-superaliments/.

8- Nom inventé en 1989 par Stephen DeFelice, fondateur et président de la Foundation for Innovation in Medicine, une organisation américaine située à Cranford, dans le New Jersey.

9- Source : Office fédéral de la santé publique, http://www.bag.admin.ch/verbrau/lebensmi/news/f/functional%20food.htm.

10- MARTIN A (1999). Les alicaments. Rev Prat, 49 : 1721-2.

11- MARTIN A (2000). La nutraceutique : concept marketing ou nouvelle science. Rev Prat, 50 : 817-8.

12- Bissap ou Karkadé : fleurs d’hibiscus, de nom scientifique Hibiscus sabdariffa L.

13- Le bissap (Hibiscus sabdariffa L.) : composition et principales utilisations Mady CISSE, Manuel DORNIER, Mama SAKHO, Augustin NDIAYE, Max REYNES, Oumar SOCK, Fruits, 2009, vol. 64, p. 179–193 © 2009 Cirad/EDP Sciences All rights reserved DOI: 10.1051/fruits/2009013 www.fruits-journal.org.

CHAPITRE I : LA « PRUNE », LE SAFOU

Je ne me rappelle pas avec précision la première fois que j’ai mangé la prune, cela remonte à très longtemps. Ce dont je me souviens en revanche, c’est de l’enthousiasme que cet aliment déclenchait en mes cousins et moi lorsque nous étions plus jeunes. Chaque année durant les grandes vacances au mois d’août, mon père et son grand frère Tchego de regretté mémoire, avaient entrepris depuis notre plus bas âge, de nous envoyer systématiquement en congés pour deux mois chez notre grand-mère paternelle ; Kamsu Cathérine, paix à son âme. Nous vivions à Yaoundé, et le village se trouvait à plus de 282 km en car, soit un voyage de plus de 5h de temps. Les agences de voyage à l’unanimité effectuaient une halte systématique au niveau de Makénéné. C’est une commune du Cameroun, située dans le département du Mbam-et-Inoubou de la région du Centre, sur l’axe routier Yaoundé-Bafoussam. Toutes les personnes qui ont un jour effectué le voyage Yaoundé-Ouest Cameroun connaissent cet endroit ! Il est connu pour ses célèbres repas/collations très prisés des voyageurs de ce tronçon. À l’époque à notre plus bas âge; 10-14 ans environ, je me souviens qu’une fois que le car avec sa vingtaine de passagers faisait halte, papa venait en notre direction pour nous demander ce que nous souhaitions manger. Et mes cousins et moi répondions toujours à l’unanimité :

- Papa Mathieu, on veut le « plantains-prunes, plantains-prunes, plantains-prunes … » et nous martelions ceci de vive voix, avec enthousiaste comme une espèce de chanson.

Le fameux « plantain-prune »

D’ailleurs lorsque ce n’était pas les vacances, nous rêvions d’aller au village parce que nous nous rappelions cette halte systématique à Makénéné pour déguster le « plantain-prunes, plantain-prunes… ».

Si vous me demandiez donc, quel est le souvenir le plus doux, le plus agréable, qui n’a pris aucune ride pour moi au sujet du Safou, je vous dirais qu’il s’agit de celui-ci, ci-dessus que je viens de vous partager.

Et vous ? Quel souvenir, quelle expérience avez-vous de cet aliment à ce jour ?

1. GÉNÉRALITÉS SUR LE SAFOU :

Nom scientifique :Dacryodes eduli.

Noms communs :prune ou prune africaine. Sao, Sa au Cameroun. Atanga au Gabon. Abeng, Itobo, Midjono (en langue Béti) chez les Eton du Cameroun. Nsafu en kikongo en RDC, Congo-Brazzaville et Angola. Ube et Eleme au Nigeria. Vi, Tsai, Kerendja en Côte d’Ivoire (par les ethnies Abé, Attié et Agni). Il est aussi connu sous l’appellation l’arbre à beurre.

Faits particuliers : le Safou, encore appelé « prune », est un fruit saisonnier (juin à septembre), cylindrique, de plusieurs couleurs, d’une dizaine de centimètres. Il comporte un important noyau multilobé, avec une composition atypique proche de celle de l’avocat14. La couleur est rosée, surtout lorsqu’elle est immature et commence à s’assombrir en mûrissant avec des couleurs bleu foncé à violette.

Feuilles et fruits du Safou immatures

Il est peu sucré, acidulé, dense en énergie avec plus de 20 % de lipides, riche en nutriments d’intérêt (acides gras, acides aminés essentiels et en composés bioactifs, dont des stérols et des polyphénols aux propriétés antioxydantes15).

Safou mature, coupe transversale

Il est principalement consommé cuit, avec un complément (féculent) amylacé, tel que le manioc, la banane plantain, le pain, la pomme de terre, le riz… Très apprécié, braisé, en aliment de rue, mais aussi bouilli, poêlé, cuit dans la cendre… Sa pulpe cuite a une texture fondante beurrée, un goût atypique dû à sa richesse en monoterpènes.

Différentes parties du prunier (1 -Feuilles, 2 - pulpe cuite , 3- noyau, 4 - fruitcru)

Les termes Safoutier (arbre) et Safou (fruit) constituent des appellations francisées conventionnellement utilisées dans les pays d’Afrique francophones où on les trouve.

Les appellations anglaises sont beaucoup plus nombreuses : African pear tree, African black pear, African plum tree, Butter fruit tree, bush butter tree16. Sa forme et taille varient en fonction de la variété, cela est parfaitement illustré sur l’image ci-dessous.

Avec plus de 20 variétés, selon les saisons et le stade de maturité, le Safou se décline en plusieurs couleurs: rose, bleu ciel, bleu marine et violet. La pluralité de ces variétés permet une pluralité de ses bienfaits.

Quelques variétés de Safou17

L’habitat préféré du Safou est : les forêts tropicales ombragées et humides. Cependant, il s’adapte bien aux changements de type de sol, d’humidité, de température et de durée du jour. Son aire de répartition naturelle s’étend de l’Angola au sud, du Nigeria et de la Sierra Leone à l’ouest jusqu’à l’Ouganda à l’est. On le cultive également en Malaisie.

Aires de répartition du Safou en Afrique

Réputé pour sa chair grasse et son goût acidulé, Il apporte plusieurs vertus préventives, thérapeutiques et cosmétiques.

2. TABLE DE COMPOSITION NUTRITIONNELLE 18:

Quelques points forts de cette composition :

–Le Safou possède une teneur élevée en lipides, matières grasses, ce qui en fait un aliment gras de manière générale, même si ce gras se voit peu lors de sa préparation/consommation.

–Il possède également une teneur importante en fibres alimentaires, ce qui confirme son côté satiétogène et son effet positif sur la digestion.

–Son sel minéral le plus abondant est le potassium; ceci présage des effets diurétiques et une influence positive sur la santé cardiovasculaire globale. Particulièrement chez les personnes hypertendues.

–Sa faible teneur en glucides en fait également un allié de choix pour l’alimentation des personnes diabétiques.

3. VERTUS DE LA « PRUNE », DU SAFOU :

Les propriétés du Safou dépendent des accessions, des localités, des facteurs pédoclimatiques et génétiques.19 Au-delà de ces spécificités, voici les vertus principales de la prune :

Excellente source de protéines végétales

La teneur en protéines du Safou est au moins deux fois plus élevée que celle de la plupart des céréales consommées quotidiennement, telles que le maïs (10 %), le sorgho (11 %), le blé (8-11 %), le riz (8 %).

Ignames vapeurs + Safous poêlés

Ainsi, un repas composé de Safou et de féculents (manioc, macabo, igname, maïs, pain, etc.) constitue une ration équilibrée20.

Excellent contre la constipation

Avec une moyenne de 8,7 grs de fibres pour 100 grs, le Safou assure sans conteste une excellente digestion à ses consommateurs réguliers. Il s’avère efficace contre la constipation, qu’elle soit passagère ou établie. Plusieurs patients constipés chroniques nous ont révélé avoir expérimenté une digestion fluide chaque fois que le Safou faisait partie de leur repas.

Excellent coupe-faim

Au niveau de la pulpe, seule partie comestible du Safou, on retrouve sur 100 g de matière sèche environ : 32–44 g de corps gras et 14–26 g de protéines. La double composition en lipides et protéines du Safou, lui confèrent des vertus satiétogènes, qui permettent d’expérimenter une sensation véritable de satiété au bout de 3-5 Safous mangés. Sensation de satiété qui va perdurer des heures, compte tenu du temps de digestion de protéines et des lipides, qui est en moyenne autour de 4-5h de temps. Une sensation de satiété qui n’est pas comparable à celle du pain blanc, ou des pâtes ordinaires à quantité égale.

Un fruit allié des diabétiques

Le point précédent en rapport avec la satiété prolongée, fait du Safou un aliment allié des personnes diabétiques. Car le Safou, par sa composition, particulièrement faible en glucides, ne va pas entraîner des pics de glycémie comme le ferait le manioc, le pain ou tout autre féculent. Sa teneur très intéressante en fibres renforce cet effet. Voici donc un fruit à recommander aux personnes diabétiques au petit déjeuner, dans les repas divers ou comme simple collation.

Grâce aux antioxydants contenus dans le Safou, les tissus de l’organisme du diabétique ne vieilliront pas rapidement. Il est bon à savoir que les Safous contiennent ce qu’on appelle les bons gras. Ces derniers vont lutter contre les risques de maladies cardiovasculaires. 

La faible teneur du Safou en sucre et sa haute teneur en lipides (22 %) le rapprochent de l’avocat sur le plan nutritionnel.

Composition semblable à l’œuf et au lait de vache 

Un autre aspect qui permet au Safou de se distinguer et de se hisser dans une catégorie supérieure est notamment sa composition en acides aminés. Petit rappel, les acides aminés essentiels sont des molécules qui, combinées entre elles, forment les protéines. Elles ne peuvent pas être synthétisées par l’organisme et doivent être apportées exclusivement par l’alimentation.

Donc, non seulement le Safou contient des protéines, mais en plus leur teneur est au moins deux fois plus élevée (14 à 30 % de protéines) que celle de la plupart des céréales consommées quotidiennement, telles que le maïs (10 %), le sorgho (11 %), le blé (8-11 %), le riz (8 %)21.

De même, lorsqu’on analyse de près la composition du Safou en acides aminés essentiels, celle - ci révèle les teneurs suivantes : lysine 6,27 %, histidine 2,41 %, phénylalanine 2,97 %, leucine 9,57 %, isoleucine 3,87 %, thréonine 4,39 %, méthionine + cystine 1,02 %, valine 3,73 %, arginine 3,3 %. Une composition en acides aminés qui est fort semblable à celle de l’œuf de poule ou du lait de vache22.

Un fruit allié des hypertendus