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An Binh, brav und gehorsam, stammt aus Vietnam und verhält sich immer so, wie ihre Eltern es erwarten: Sie soll eine französische Staatsbürgerin sein. Als Jugendliche will An Binh dann tatsächlich so sein wie alle anderen, doch dafür müsste sie ihre Eltern enttäuschen.
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Seitenzahl: 75
Veröffentlichungsjahr: 2022
Marie Gauvillé
1. Auflage11|2022
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© Ernst Klett Sprachen GmbH, 70178 Stuttgart 2022.
Alle Rechte vorbehalten.
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Redaktion: Edith Michaelsen
Layoutkonzeption: Andreas Drabarek
Gestaltung und Satz: Satzkasten, Stuttgart
Umschlaggestaltung: Andreas Drabarek
Umschlagbild: 123RF.com (vclements), Nidderau
Tonaufnahmen und Schnitt: Eclair Visioning and Accessibility, Strasbourg
Sprecherin: Marine Goldwaser, Paris
Illustrationen: Sven Palmowski, Barcelona
eISBN-13: 978-3-12-909104-3
Vorwort
1. Je me présente…
2. Mes parents
3. Mes frères
4. Mes ami.e.s
5. Mes vies
6. L’exposé
7. Des sushis ?
8. Avec Max
9. Une bonne et une moins bonne nouvelle
10. Être une fille vietnamienne
11. L’échange
12. Un point, c’est tout !
13. Le club des jeunes rebelles
14. Résiste !
15. Le marché
Épilogue
Activités
Liste des abréviations
Liebe Schülerinnen und Schüler,
Lesen sollte zuallererst Spaß machen. Eine spannende Geschichte kommt aber nicht ohne einige Vokabeln aus, die ihr nach drei Jahren Französisch noch nicht kennt. Diese werden jeweils am Kapitelende erläutert.
Wenn sich Jugendliche (aber auch Erwachsene) im Alltag unterhalten, wie hier z.B. An Binh und ihre Freunde, benutzen sie vorzugsweise das „français familier“, das umgangssprachliche Französisch. Das hat z. B. folgende Merkmale:
•Bei Verneinungen fällt manchmal das ne weg: c’est pas statt ce n’est pas
•Bei Fragen wird die Intonationsfrage bevorzugt, in welcher die Reihenfolge der Wörter die gleiche bleibt, wie bei einem Aussagesatz:
Tu vas bien ? statt Est-ce que tu vas bien ?
Damit ihr euch aktiv mit dem Inhalt der Lektüre auseinandersetzen könnt, werden euch Aktivitäten zu jedem Kapitel der Lektüre angeboten. Diese prüfen sowohl die Kompetenzen des Lese- als auch des Hörverstehens.
Die Hörfassung der jeweiligen Kapitel der Lektüre sowie Links zu den dazu gehörenden Aktivitäten findet ihr am Anfang jedes Kapitels.
Und nun viel Spaß beim Lesen und Zuhören !
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Activités avant la lecture
Activités sur le chapitre 1
Au collège, on m’appelle Julie. J’ai 14 ans. Je suis née à Paris, dans le 13earrondissement. Je suis française.
J’aime la musique, j’aime lire, surtout les romans policiers, et j’aime aussi les cours d’allemand et d’histoire-géo. Je n’aime pas : les maths, manger à la cantine, porter des robes.
J’ai une tête, deux mains, deux pieds et dix doigts. J’ai aussi deux oreilles, un nez et une bouche. Je suis une fille comme les autres.
Je me trouve plutôt banale. Je suis pas grande, pas petite, pas grosse et pas mince, pas jolie, mais pas moche non plus.
Par contre, quand je me regarde dans un miroir, je vois que je ne suis pas vraiment banale. Et pas très française non plus. Parce qu’au-dessus de ma bouche et de mon nez un peu trop grand, les deux yeux qui me regardent sont noirs… et bridés.
Mon vrai prénom, c’est An Binh, et je suis une fille d’immigrés. Ça veut dire que mes parents, eux, ne sont pas français.
Je m’appelle An Binh Nguyen, et mes parents sont des immigrés vietnamiens.
un arrondissement un quartier
une main Hand
un doigt Finger
une bouche Mund
mochefam ≠ joli
par contre jedoch, dagegen
un miroir pour se regarder, se voir dedans (Spiegel)
des yeux bridésmpl Schlitzaugen
un, e immigré, e une personne qui vient d’un autre pays (Einwanderer)
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Activités sur le chapitre 2
Mes parents sont des boat-people. C’est comme ça qu’on appelait les Vietnamiens qui sont arrivés en France au 20e siècle. Ils sont venus ici parce que, dans leur pays, le Vietnam, il y a eu la guerre entre le Nord et le Sud pendant très longtemps. Et après la guerre, à partir de 1975, les Vietnamiens du Nord en voulaient aux Vietnamiens du Sud, et les Vietnamiens du Sud avaient peur des Vietnamiens du Nord.
Beaucoup de gens ont préféré quitter leur pays. Mais ils étaient pauvres, très pauvres. Je veux dire, quand on quitte son pays parce qu’on a peur, ou qu’on est pauvre, ce n’est pas comme pour partir en vacances. On ne prend pas le train ou l’avion, c’est beaucoup plus compliqué. Par exemple, les Vietnamiens du Sud sont montés sur des bateaux, souvent des bateaux très petits et pas très sûrs. Leur voyage a été long et dangereux, et beaucoup sont morts sur l’océan.
Mes parents, eux, ont eu de la chance. Ils ont pu venir jusqu’en France, où ils vivent depuis 1977. Ils étaient très jeunes, mon père avait 16 ans et ma mère 14. Comme moi maintenant. Les parents de ma mère sont morts tous les deux pendant le voyage, et les parents de mon père ont rencontré ma mère sur le bateau. Elle était seule, alors ils l’ont « adoptée ». Plus tard, mes parents ne se sont pas mariés parce qu’ils étaient amoureux, ils se sont mariés parce que c’était plus pratique.
Comment est-ce que je peux décrire mes parents ? Bon, déjà, ils sont vieux. Mon père a 50 ans, et ma mère 48. Quand on lit ça, ça ne fait pas beaucoup. Mais quand on les voit tous les deux, on croit qu’ils ont au moins mille ans. Ma mère dit toujours que c’est le malheur qui les a fait vieillir. Le malheur de la guerre au Vietnam, le malheur de quitter leur pays, le malheur du voyage en bateau, de voir mourir des gens sur l’océan, et aussi, le malheur d’être un étranger dans le pays où on habite. C’est vrai que ça fait beaucoup de malheurs pour une seule vie.
Un jour, en sixième, on a dû faire un portrait de nos parents. Un peu comme je le fais maintenant, mais il fallait aussi parler de leurs plats préférés, de leurs films, de leurs livres et de leurs vacances préférés…
Moi, j’ai juste dessiné deux silhouettes, et j’ai eu une heure de colle parce que je n’ai rien mis dedans ou autour. Mais c’est comme ça : la vie de mes parents, c’est le travail et les enfants, et c’est tout. Ils n’ont pas de hobbys, pas d’amis, rien. Si : quelquefois, ils discutent un peu avec les voisins. Alors oui, mes parents à moi, c’est vraiment ça : deux silhouettes avec rien autour, et beaucoup de malheurs dedans. Et le malheur, c’est difficile à dessiner.
boat people les personnes qui ont fui leur pays sur des bateaux
une guerre Krieg
en vouloir à qn jdm etwas verübeln
compliqué, e difficile
mort, eparticipe passé demourir sterben
se marier heiraten
un malheur un évènement triste
vieillir devenir vieux, vieille
la sixièmeentspricht der fünften Klasse in Deutschland
avoir une heure de colle eine Stunde nachsitzen müssen
dedans à l’intérieur (innen)
autour drum herum
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Activités sur le chapitre 3
J’ai deux frères. Ils sont tous les deux plus grands et plus âgés que moi. Vuong a 28 ans. Il n’a pas de prénom français, il n’en veut pas. Il est marié et habite avec sa femme Kim Liên et leur petit garçon, Vinh, dans le même quartier que nous. Il travaille avec notre père dans notre épicerie asiatique. C’est un homme calme et gentil.
Sa femme aussi est vietnamienne, et elle aussi est calme et gentille. Mon frère et sa femme sont un peu comme mes parents. Pour eux aussi, le travail et la famille sont les choses les plus importantes, et ils respectent mes parents parce qu’ils sont plus vieux. Ma mère me dit toujours que Kim Liên est un bon exemple pour moi. Pas comme mon deuxième frère !
Luong préfère qu’on l’appelle Max. Il a 24 ans et il est fou ! Quand ils étaient petits, mes parents parlaient de mes frères comme du yin et du yang. Mais c’est faux. Vuong est le bien, Luong le mal ! Vuong, c’est un peu le dieu de mes parents, Max, leur diable