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Extrait : "SEMIRE. Perfide que je suis ! infortunée Sémire ! Les bruits qu'en ces hameaux je répands tous les jours Soulageront-ils mon martyre ? Que me sert de troubler d'innocentes amours ? J'aime Astrée, et je tente un dessein téméraire : Je détruis son amant ; mais que fais-je pour moi ? Ce qui le rend suspect de violer sa foi Me rend-il capable de plaire ? "
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• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
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Seitenzahl: 33
Veröffentlichungsjahr: 2015
EAN : 9782335097504
©Ligaran 2015
Astrée, tragédie lyrique en trois actes et un prologue, tirée du célèbre roman d’Honoré d’Urfé, fut jouée le 28 novembre 1691 à l’Opéra, et n’eut que six représentations. La musique était de Colasse, élève et gendre de Lulli, et eut aussi peu de succès que les paroles.
Elle fut imprimée la même année à Paris (Christophe Ballard, in-4°), sous ce titre :
ASTRÉE
TRAGEDIE LYRIQUE
par
M. DE LA FONTAINE
À PARIS
CHEZ CHRISTOPHE BALLARD
M DC XCI.
Elle fut réimprimée en Hollande, Amsterdam, 1692, in-12 ; dans le Recueil des opéras, des ballets, et des plus belles pièces en musique qui ont été représentées depuis dix ou douze ans jusques à présent devant Sa Majesté très chrétienne, Amsterdam 1698, in-12, tome IV, dans le Recueil général des opéras représentés par l’Académie royale de musique depuis son établissement, Paris, 1703, in-12, tome IV, recueils sans pagination continue ; dans les Œuvres diverses de 1729, tome III, p 327-380.
La musique ne fut ni imprimée ni gravée. La Bibliothèque nationale en possède un manuscrit, précédé d’un titre imprimé qui porte l’adresse de Ballard : il publiait de la sorte les partitions qui n’avaient point réussi ; cette musique de Colasse, accompagnée des paroles, est aussi à la Bibliothèque de l’Arsenal, sous ce titre : Astrée et Céladon : c’est également un manuscrit, mais qui est passé au département des Imprimés, BL 3412.
Nous suivons le texte de Paris 1691, mais y rétablissons deux passages, supprimés au moyen d’un carton dans cette édition, dans le manuscrit de l’Arsenal, et dans les recueils de 1703 et de 1729, et qui se retrouvent dans les impressions hollandaises de 1692 et de 1693.
Avant la Fontaine, un sieur de Rayssiguier, Languedocien, avait composé une pièce sur le même sujet : Tragi-comédie-pastorale, où les Amours d’Astrée et de Céladon sont mêlées à celles de Diane, de Silvandre, avec les inconstances d’Hylas, en cinq actes, en vers, Paris, 1630 et 1632, in-8°.
Nous renvoyons, pour les anecdotes plus ou moins vraisemblables, plus ou moins ridicules, racontées sur la représentation de cet opéra, pour les épigrammes nombreuses, sinon piquantes, qu’il attira à notre auteur, etc., à l’Histoire de la Fontaine, par Walckenaer, tome II, p 243-250, et à notre tome I, p. CXL-CXLII.
APOLLON.
ACANTHE : suivant d’Apollon.
LA NYMPHE DE LA SEINE.
CHOEUR DES MUSES. – CHOEUR DE BERGERS.
NYMPHES, SUIVANTES DE LA SEINE.
ZÉPHYRS.
FLORE et sa suite.
Le théâtre représente la vue de Marly dans l’éloignement, et les bords de la Seine sur le devant.
Apollon descend.