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En 2020, l’Europe est frappée par la Covid-19, dépassant toute attente par sa rapidité et sa brutalité. Les gouvernements vacillent devant la pandémie, les pertes humaines sont incalculables. Une crise encore plus sinistre s’abat sur le vieux continent et le monde entier en 2021. Cependant, sans avertissement ni explication, les morts se réveillent et se retournent contre les vivants. En quelques mois seulement, le monde tel que nous le connaissons sombre dans le chaos absolu. Les survivants se retrouvent entraînés dans une lutte désespérée pour leur survie, confrontés à une nouvelle ère où l’ombre et la peur règnent en maîtres.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Maréchal côtoie depuis longtemps les mondes du roman et de la bande dessinée. Fasciné par des univers à la fois mystérieux et terrifiants, il s’imaginait en protagoniste des aventures qu’il lisait. Amoureux des zombies, notamment grâce à Georges Romero, il a été encouragé par ses amis à se lancer dans l’écriture d’ouvrages sur ce thème.
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Stéphane Maréchal
Belgique zombies
Tome I
La chute
Roman
© Lys Bleu Éditions – Stéphane Maréchal
ISBN : 979-10-422-3984-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Europe 2020, le Covid 19 surprend tout le monde par sa vitesse de propagation et sa virulence. Les gouvernements sont dépassés, les pertes humaines sont inimaginables, mais très vite, une crise plus grave en 2021 va mettre à genoux le vieux continent et le reste du monde. On ne sait pas pourquoi ni comment, mais soudainement les morts reviennent à la vie et attaquent les vivants.
En Belgique, ça commence à Cerfontaine, une petite commune du sud, aux environs de Namur en Région wallonne. Un homme de 75 ans fit un infarctus chez lui et tomba sur le sol devant le regard horrifié de son épouse. Prise de panique, elle vint vers lui, le secoua, et devant la non-réaction, elle se releva pour appeler les secours. Pendant qu’elle faisait le numéro, le corps de son mari se mit à bouger et il ouvrit les yeux, un regard blanc laiteux comme la couleur de sa peau. Elle ne vit pas son défunt mari se relever, car elle lui tournait le dos. Au moment où on lui dit allô, elle entendit un bruit étrange comme un râle. Une boule au ventre, elle se retourna, entendant en même temps une voix dans le téléphone (allô vous m’entendez allô !), elle eut à peine le temps de dire son prénom que le vieil homme se jeta sur elle et lui arracha un morceau de sa gorge avec les dents. Son hurlement raisonna dans toute la maison, dans la demeure d’à côté les voisins horrifiés appelèrent la police.
Jour 1
Cerfontaine août 18 h 30
La voiture de police, sirène hurlante, se gara devant la modeste demeure. Les policiers en descendirent et furent rejoints par les voisins, l’homme de 35 ans et son épouse montrèrent la maison.
— C’est là monsieur l’agent vite !
Pendant que son collègue partit vers la maison, le policier leur parla.
— Qu’est-ce qu’il se passe ?
C’est la femme qui répondit.
— On l’a entendue hurler monsieur l’agent c’était horrible !
— Restez là !
Il rejoignit son collègue, qui attendait devant la porte.
— Allons-y Serge !
Il se mit à défoncer la porte, puis armes aux poings entrèrent dans la maison. L’arme en avant, les deux policiers se dirigèrent vers le salon, ils eurent un haut-le-cœur à cause de l’odeur nauséabonde régnant à l’intérieur. L’instinct et l’entraînement prirent le dessus. Les deux hommes entendirent un bruit étrange venant de la pièce ; avalant leurs salives ils avancèrent tout doucement pour se retrouver soudainement devant une scène macabre. En effet, ne voyant pas leur présence, le vieil homme à genoux mangeait les intestins de son épouse faisant bonne chère. L’un des policiers faillit vomir, son collègue l’horreur sur le visage cria de ne plus bouger ; là le vieil homme se redressa pour les regarder le visage rempli de sang du menton aux cheveux, ses yeux d’un blanc vitreux les dévisagèrent puis il se releva et vint vers eux dans un râle qui glaça le sang.
— En arrière, ne bougez pas (crièrent les policiers) !
Rien à faire, le vieil homme continua d’avancer, l’un des policiers fit le tour et l’attrapa pour le plaquer au sol. Il eut du mal tant le vieil homme avait de la force, c’est à ce moment-là que les yeux de la défunte s’ouvrirent à son tour. Les agents, trop occupés à essayer de maintenir le forcené, ne virent pas que la vieille femme se leva à son tour, il fallut le bruit des boyaux tombant au sol pour qu’ils se retournent. Ils reculèrent d’horreur, heureusement que les caméras de leurs gilets filmèrent la scène. N’ayant plus le choix, ils tirèrent sur les deux corps marchant vers eux, mais rien à faire, dehors de nouvelles sirènes se firent entendre. Puis l’un d’eux se rappela un film sur les zombies que lui et son fils adorent, il visa soigneusement et tira dans la tête des deux créatures s’écroulèrent instantanément. Ils sortirent, pour vomir devant leurs collègues qui entrèrent à leur tour.
La Louvière 19 h
Pierre et Franco deux amis d’enfance se promènent, profitant de ce mois d’août en discutant sur le confinement de l’année passée. Tout en rigolant, ils arrivèrent au bâtiment Keramis. Les voitures étant rares à cette heure tardive, ils virent sur le terrain une femme d’environ la vingtaine marcher d’une manière étrange.
— Tu as vu regarde !
— Ouais à mon avis elle tient une fameuse couche ahahah !
La titubante, la tête baissée, continuait à avancer comme si de rien était. Les deux jeunes hommes allèrent à sa rencontre, Pierre regarda la tenue mini-jupe bottes en cuir et une légère veste d’été la rendant jolie, à part la blancheur de sa peau, le visage caché par ses longs cheveux. Franco, le charmeur du duo d’ami, lui parla, ce qui attira l’attention de la fille.
— Eh ça va ma jolie tu t’es perdue !
La tête se releva doucement, les deux garçons entendirent un râle étrange. Ils s’approchèrent un peu plus pour voir de plus près, Pierre avança un peu plus d’elle.
— Mademoiselle vous allez bien ?
À ce moment-là, elle redressa la tête. Pierre fut frappé de la couleur de ses yeux un blanc vitreux et laiteux puis c’est là qu’il vit la blessure à son torse, on avait dû lui tirer dessus.
— Mon Dieu Franco, appelle les secours elle est blessée !
Franco prit son smartphone et appela les services d’urgences, Pierre lui essaya de prendre la victime dans ses bras. Tout ce qu’il sentit c’est une grosse morsure dans son cou et un gros morceau de chair qui s’arracha de son corps, il tomba avec la fille sur lui en hurlant devant le regard horrifié de son ami. Franco courut et la repoussa sur le côté, la blessée rampa vers lui. Il vit une barre de fer au sol et la prit pour se défendre, il asséna un grand coup sur la tête de la jeune femme qui tomba inerte puis il rejoignit son ami qui tenait sa blessure essayant d’empêcher le sang de sortir, mais celui-ci sortant par jet n’empêcherait pas l’inévitable conclusion. La police et une ambulance arrivèrent un peu après, écarté par les policiers Franco regarda inerte les infirmiers essayer de sauver son ami, mais il était trop tard. Il fut menotté en attendant l’enquête sur ces deux morts ; emmené, il ne verra pas son ami se réveiller et attaquer les infirmiers qui tentaient de le sauver.
Chaussée de Beaumont entre Mons et Givry à 0 h
La voiture de police roula à grande vitesse, on venait de signaler un grave accident de voiture. Sirène hurlante, elle stoppa devant le désastre, les deux policiers sortirent du véhicule et virent, l’ambulance gyrophare allumé, ainsi qu’une autre voiture de police, mais personnes aux alentours. L’inspecteur Bertrand Dumortiez et son collègue Philippe Lemoine se dirigèrent vers les véhicules, les lumières clignotantes donnèrent à l’obscurité un air festif, mais l’appréhension des policiers non. Ils firent le tour main sur la crosse de leur pistolet, c’est alors qu’ils virent des civils dévorer les hommes et femmes en uniformes. Se délectant des entrailles et mangeant goulûment, il y avait du sang partout, sur les brancards, sur le côté de l’ambulance, sur le sol et sur eux. Sortant leurs armes de leurs étuis, les policiers comme à l’entraînement et après des années d’expérience appelèrent des renforts d’urgence ; mais en attendant la voix de l’inspecteur, les créatures se relevèrent et se dirigèrent vers eux.
— Ne bougez plus, arrêtez-vous !
— On fait quoi Bertrand ils sont huit !
Au moment où il allait répondre, ils virent les deux ambulanciers et les deux policiers se relever à leurs tours. L’un d’eux avait un bras en moins et une partie du visage arraché, sa collègue elle marcha avec les boyaux à l’air et ceux-ci tombèrent sur le sol. Les deux policiers que l’inspecteur connaissait bien et tout aussi amochés le regardèrent avec des yeux laiteux, tous avancèrent vers eux.
— Bertrand Bon Dieu on fait quoi !
L’inspecteur n’hésita pas longtemps, la situation étant une première, il prit donc la décision.
— Tire pas le choix !
Les deux policiers tirèrent, mais rien n’y faisait, les créatures avancèrent toujours poussant des râles cauchemardesques. Dumortiez tira une balle dans la tête d’une des victimes de l’accident, une dame de 50 ans environ, elle s’écroula sur le sol, ayant compris les deux policiers tirèrent dans la tête des autres tout en reculant. Quand tout fut fini, les deux hommes se laissèrent tomber au sol restant assis et attendant les renforts.
— Comment on va expliquer ça Bertrand ?
— J’en sais rien !
Au loin les gyrophares commencèrent à approcher. Dans le ciel, les deux policiers, choqués, entendirent les croassements des corbeaux comme s’ils se moquaient d’eux.
St Joseph- Morgue 3 h
Le préposé de nuit fit sa ronde comme chaque jour. Aimant bosser ainsi, d’un c’est plus calme et ensuite plus tranquille pour parler aux infirmières. Après 5 années de service, le vigile connaissait tout le monde et était apprécié pour sa gentillesse et sa disponibilité. Steven Mercier 26 ans aime son travail, il se rappela quand il avait débuté timide avec tout le monde et vénérant les médecins comme des dieux et avec le temps il c’était fait à la vie hospitalière et aussi le travail de nuit moins stressant. Arrivant près de l’entrée de la morgue, il fut attiré par un bruit à l’intérieur. Il entra et alluma, ne voyant rien, il allait repartir quand il fut de nouveau attiré par le même bruit. Avançant doucement, il se dirigea vers une housse mortuaire qui devait sûrement partir vers les pompes funèbres. Le pas lourd, il avança encore et encore, puis il vit soudainement la housse se lever un peu avec à l’intérieur un râle étrange.
— Mon Dieu !
Pensant à une erreur médicale, le jeune homme tira la tirette pour ouvrir.
— Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider !
Une fois fait, il vit une vieille dame qui le regardait avec des yeux laiteux.
— Enfermer une dame âgée et aveugle de surcroît, bande de malades je ferais un rapport attendez je vais vous aider !
Il se pencha pour l’aider à se relever, elle l’attrapa pour le mordre à la gorge, mais heureusement pour lui elle n’avait plus de dents, mais ses ongles entamèrent sérieusement son dos déchirant sa chemise et le griffant. Il cria et avec beaucoup d’effort la repoussant sur la table, chutant il recula et ça cala contre le mur pour voir la vieille dame se redresser et essayer de descendre poussant des cris horribles. Un infirmier arriva et vit la scène, il voulut courir aider la dame, Steven l’en empêcha et lui expliqua montrant ses blessures, l’infirmier décrocha le téléphone mural et appela des renforts. La zombie tomba de la table, rampant vers eux, les jambes prisent dans la housse. Les deux hommes effrayés n’osèrent pas bouger heureusement des vigiles arrivèrent avec des infirmiers et des médecins.
— Attention elle est dangereuse !
Les hommes la clouèrent au sol, se protégeant. Elle fut remise sur un brancard et ligotée pour l’emmener en salle de confinement. Une infirmière Sophie Dubois s’occupa des blessures de son ami.
— Comment tu te sens Steven ?
Le jeune homme poussa un soupir de soulagement.
— J’ai eu la peur de ma vie, c’est quoi ce délire !
Elle commença par désinfecter les plaies, puis posa de la gaze. Elle fit le tour de la table et lui sourit.
— Franchement je n’en sais rien du tout, madame Berthiez est décédée cette nuit j’étais là elle était vraiment morte !
Le jeune homme la regarda, le front baignant de sueur. Son amie pencha la tête sur le côté, s’inquiétant pour le vigile.
— Ça va Steven ?
Le jeune homme se frotta le visage avec un mouchoir.
— Quoi oui oui, j’ai juste chaud, c’est tout ; je crois que je vais rentrer chez moi !
Elle posa sa main sur son front.
— Tu es brûlant, oui rentre chez toi, mais avant passe voir le docteur André il te fera une piqûre pour l’infection !
— OK !
Ils s’en allèrent, remontant aux étages. Une fois devant le bureau du médecin, il entra, celui-ci l’accueillit avec le sourire et lui montra la table.
— Prenez place, je vais vous faire une injection Amoxilline et ensuite rentrez chez vous mon garçon. Une fameuse nuit pour vous et aussi pour nous, j’avoue que je ne comprends rien à cette affaire !
— Je ne comprends pas non plus docteur, comment une femme aveugle déclarée morte se réveille avec une telle agressivité !
Le médecin le regarda, interloqué.
— Madame Berthiez n’est pas aveugle qui vous a dit ça !
Le jeune vigile se gratta le cou.
— C’est ce que j’ai cru en la regardant !
Le docteur André lui fit l’injection, il lui répondit.
— Le regard que vous avez vu est celui de la mort !
— Mais docteur elle est vivante vous le voyez bien non !
Jetant la seringue et les gants, le docteur se lava les mains, ensuite il posa la main sur l’épaule de Steven.
— Rentrez chez vous, demain est un autre jour !
Le jeune homme sortit et rentra chez lui, André lui se dirigea vers la salle de confinement, il n’entra pas, mais regarda par la fenêtre de la porte pour voir des hommes en tenue de contamination essayer d’injecter du produit dans le bras de la patiente très agressive. Le médecin fut appelé pour un patient devenu lui aussi très agressif, il partit en courant, mais que se passe-t-il, dit-il tout en avançant.
Steven, une fois sur le parking, entendit un bruit comme un râle, mais n’étant pas bien il monta dans sa voiture mit sa ceinture démarra et s’en alla ; ne voyant pas les deux hommes avancer en titubant vers l’hôpital. Décidément cette blessure lui faisait un mal de chien, il espéra que l’injection lui ferait du bien. Il ne mit pas longtemps à rentrer chez lui, car la circulation à cette heure-là est minime. Il entra et n’essaya pas de faire trop de bruit pour réveiller sa mère, depuis la mort de son père dans un accident de la route il y a 5 ans sa mère et lui étaient les seuls qui restaient. Il monta doucement de plus en plus endoloris dans son dos et la fièvre monta, elle aussi, il voulut en avoir le cœur net et alla dans la salle de bain. Une fois là il enleva sa veste et se regarda dans la glace, il fut stupéfait de la blancheur de sa peau et des cernes noirs autour des yeux, son visage ruisselant de sueur, il tenta d’enlever les gazes de son dos. Après un effort surhumain, il y arriva et c’est là qu’il vit les griffures devenues noires et purulentes, mais ce qui le fit paniquer c’est de voir les veines noires elles aussi tout autour des blessures.
— Mais c’est quoi ce délire putain ?
Se sentant de plus en plus faible, il alla se coucher et s’évanouit dans son lit. Sa mère se leva et le vit couché, le croyant éreinté par son boulot, elle ferma la porte.
Maison le long de la chaussée du Roeulx-Mons, 9 h
Kathy, après avoir fermé la porte, descendit préparer le café pour son fils. Comme d’habitude elle alluma la radio, mais contrairement à l’habitude il n’y eut pas de musique, mais des présentateurs parlant des agressions de plus en plus nombreuses un peu partout en Belgique et en Europe. Au même moment des voitures de police passèrent sirènes hurlantes, la voix à la radio commenta.
— Mais c’est faux de vouloir minimiser la situation, depuis hier les agressions augmentent, elles sont même très violentes les policiers sont débordés, ils doivent même tirer à vue vous vous rendez compte c’est un cauchemar !
— N’exagérez pas voyons, il y a toujours eu des agressions et depuis le confinement les gens sont à bout laissons faire nos forces de police ce n’est qu’une affaire de quelques jours !
— Vous venez d’entendre le commissaire de la police fédérale, veuillez rester pour la suite de notre émission merci commissaire !
Kathy éteignit la radio, elle prit une douche puis une fois habillée, fit le ménage. Elle entendit un bruit à l’étage, son fils serait déjà levé, étrange. Puis encore un, elle décida d’aller voir ce n’était pas normal que Steven soit déjà levé. Son cœur de maman inquiet, elle frappa à la porte, entendant comme un râle elle ouvrit la porte pour voir son fils adoré debout de dos face à la fenêtre. Elle vit aussi l’horrible blessure et la blancheur de sa peau, portant les mains à sa bouche, elle cria.
— Mon Dieu mon chéri tu es blessé !
En entendant la voix, il se retourna doucement. Kathy fut choquée de la blancheur du visage de son fils, elle se rua vers lui.
— Maman, je suis désolé !
Il s’écroula sur le sol.
Dans sa voiture, Sophie se dirigeait vers la maison de Steven voulant savoir comment il allait. Quelle nuit, des patients devenant fous, des médecins et des infirmières et infirmiers submergés et en plus deux hommes blessés devenus fous eux aussi étaient entrés à l’accueil et agressés des vigiles. Deux d’entre eux gravement blessés, les deux forcenés ayant été abattus par la police, Sophie avait décidé de rentrer chez elle, mais avant elle voulut savoir comment son ami se porte. Elle se gara devant la jolie petite maison, entourée d’un beau terrain où Kathy avait planté des fleurs de toutes sortes, aussi des arbres fleuris comme le cerisier du Japon. Sophie en descendant de la voiture fut attirée par les voitures de police qui passèrent en trombe vers la cité du doudou. Elle entra dans la cour, huma la bonne odeur dispensée par les fleurs souriant aux chants des oiseaux. Elle sonna à la porte, entendant des pas de course dans la maison. La porte s’ouvrit d’un coup, montrant le visage d’une mère affolée.
— Sophie mon dieu, viens vite c’est Steven il est mal en point !
L’infirmière la suivit, elles montèrent en courant les marches pour arriver dans la chambre de son ami. En entrant, elle reconnut tout de suite l’odeur de putréfaction dans la pièce.
— Kathy ouvre la fenêtre s’il te plaît !
La mère de famille ouvrit et rejoignit son fils lui tenant sa main glacée. Sophie posa la sienne sur le front de Steven, il était glacé, elle l’aida à se retourner pour voir son dos. Tout ce qui entouré les cicatrices, ne ressemblais plus à rien d’autre qu’à un corps en décomposition même l’odeur fit penser à la mort. Elle le replaça tout doucement, regardant ses yeux. De ses beaux yeux d’un brun foncé, il ne restait que des yeux blancs.
— Sophie ?
Elle lui parla d’une voix douce.
— Oui Steven c’est moi, ne t’inquiète pas l’ambulance arrive !
La voix du jeune homme à peine audible semble sortir du néant.
— La fin la fin est proche sauve. Sauve-toi !
Au loin on entendit des sirènes.
— Tu entends ils arrivent, pour te sauver !
Sophie vit que Kathy transpirait un peu plus que d’habitude.
— Kathy, ça va ?
C’est là qu’elle vit, la griffure sur le bras de la femme.
— Tu es blessée ?
La femme regarda son bras.
— C’est en l’aidant à se remettre dans son lit il m’a griffé c’est pas grave !
Dehors des véhicules se garèrent devant la maison, l’infirmière descendit pour aller ouvrir. Elle tomba sur des hommes en tenues de protection escortés par des policiers armés portant des masques chirurgicaux, le plus grand la voix faussée par le casque vitré lui parla.
— Où est le contaminé ?
Elle sentit une angoisse monter en elle, que se passait-il et les paroles de Steven lui revinrent. Elle regarda les marches.
— Au premier, il est très faible !
L’homme fit entrer ses collègues qui montèrent avec une civière.
— Il vous a touchés, blessés ou autre chose ?
— Non, mais il a griffé sa mère au bras pourquoi !
L’homme se tourna vers les policiers.
— La mère est atteinte arrêtez là !
Les policiers entrèrent et montèrent à leur tour, Sophie entendit Kathy crier puis le groupe descendit pour ressortir devant l’infirmière désabusée.
— Sophie que se passe-t-il pourquoi ils m’arrêtent Sophie Sophie !
Elle prit le bras du scientifique.
— Mais enfin que se passe-t-il Docteur André ?
Ayant reconnu le médecin derrière la tenue, elle le regarda de ses yeux bleus fatigués. Il la fit sortir et ferma la porte, un policier posa une banderole collante rouge dessus avec les mots confinement dessus. Il la prit à part, lui parla d’une voix lasse.
— Sophie, nous sommes dépassés. Nous avons analysé ce virus toute la nuit, ce n’est pas le Covid. Cette chose est cent fois plus virulente, c’est un virus cannibale qui une fois entrer dévore toutes les cellules vivantes du corps jusqu’au moment où il ne reste plus rien, puis la victime meurt et on ne sait pour quelle raison elle revient à la vie dotée d’une cruauté sans pareil !
— Que voulez-vous dire ?
— Les vigiles attaqués cette nuit sont morts Sophie, nous les avons mis en quarantaine et ils se sont réveillés 2 heures après pareil pour l’infirmière griffée par accident !
Sophie fit le signe de croix.
— Mon dieu je veux vous aider docteur !
L’homme posa sa main gantée sur son épaule.
— Merci venez, vous dormirez un peu, car ensuite vous allez en baver !
Elle monta avec lui dans le camion, les véhicules retournèrent vers Saint-Joseph.
Ellezelles 10 h 30
Pour les habitants de la petite ville, la journée fut encore agréable. Le soleil déjà haut dans le ciel, avec un petit vent rafraîchissant, bref une belle journée. Les gens se promenés, certains assis en terrasse pour se désaltérer. D’autres regardés la télévision, toutes les chaînes nationales ou étrangères ne parlant que d’une chose les vagues d’agressions inexpliquées dans le monde entier. On vit des reportages venant de France, du Portugal, d’Espagne, des États-Unis, bref de partout, voir des émeutes repoussées par les forces de police et de l’armée dans certains des cas, des gens devenus fous se jeter sur d’autres pour les mordre sauvagement.
— C’est horrible mon dieu !
— Encore un coup des terroristes !
— Mais non même chez eux voyons !
Les conversations allèrent bon train, soudain dehors un cri puis d’autres. Les habitués sortirent pour voir les gens partir en courant renversant même les tables de terrasse, ils regardèrent vers le bout de la rue pour voir des contaminés arriver se jetant sur les malheureux ou malheureuses qui n’eurent pas le temps de leur échapper les dévorants faisant gicler le sang. Le tenancier les poussa à l’intérieur, ferma la porte puis ils allèrent dans le fond pour se cacher, dehors les cris d’horreur mélangés à des râles cauchemardesques continuèrent.
Dans les grandes villes comme Bruxelles, les choses dégénérèrent plus vite. Trop de monde et pas assez de forces de l’ordre, le gouvernement mis en état d’alerte les forces antiémeute qui essayèrent de repousser les contaminés au bout d’un moment l’autorisation de tirer à balles réelles fut donnée. Mais pour la population des quartiers dits sensibles, c’était le massacre d’innocents et des émeutes se mêlèrent aux agressions des contaminés. Vers 16 h le gouvernement fédéral décréta la loi martiale et les forces armées furent appelées à l’aide.
Vers 18 h, les habitants des localités, virent passer des hélicoptères militaires et des convois remplis de soldats armés et portant des masques à gaz.
Ellezelles et ses habitants virent arriver ces soldats, ils sautèrent des camions et se mirent à tirer sur les contaminés tout en avançant vers la ville. Infanterie, véhicules blindés, ce fut un massacre. Quand le nettoyage fut terminé, on demanda aux gens de rester chez eux et d’appeler les secours en cas de danger, seul sortie autorisée les besoins essentiels et la moindre faute sera sévèrement sanctionnée. Le tenancier du bistrot ouvrit les portes et fit sortir ses habitués, il vit les corps des tas de corps sur la place, femmes, hommes et enfants il vit aussi un chien attaché à une table, pleurant et aboyant étrange se dit-il pourquoi ils ne l’on pas dévoré, il ferma les portes et remonta chez lui.
Les forces de police et militaires furent très vite débordées entre les contaminés et les casseurs. Puis n’ayant plus le choix, le gouvernement ordonna de tirer à balles réelles sur les manifestants qui tombèrent par centaines et bien évidemment on ne pensa pas à les achever et ils se réveillèrent pour attaquer les vivants. La ville de Durbuy fut détruite, la petite force de police envoyée fut décimée ainsi que les habitants et les touristes ; on envoya deux bataillons de commandos avec leur célèbre béret vert nettoyer la zone. On ordonna le bombardement de la célèbre ville touristique, la menace fut endiguée, mais il y en avait tant d’autres.
À la télévision, les débats houleux entre les scientifiques et les officiers de police et militaires et des députés furent diffusés sur toutes les chaînes de télévision, ça plus des images venant des pays du monde entier. On put voir une ville en Chine bombardée par l’aviation chinoise, en Inde pays surpeuplé ce fut un véritable massacre parmi la population, aux États-Unis l’armée, la garde nationale et les forces de police luttant sur tous les fronts. Si des grands pays comme la Russie et les usa n’arrivaient pas à endiguer ce fléau, que fera un si petit pays comme la Belgique. Les gens écoutèrent donc un scientifique dire la vérité, mais il fut conspué par les présentateurs et les gens en arrière-plan.
— Que vous le vouliez ou non, ces gens sont morts et ils reviennent à la vie pour nous dévorer quelles preuves il vous faut pour admettre la vérité ce sont des zombies pas des contaminés !
Saint-Joseph 18 h 30
Sophie éreintée, dormant par moment, avait vu les militaires entrer dans l’hôpital et se débarrasser des contaminés. Les corps furent emmenés et brûlés dans le parking, elle avait vu son ami Steven devenir l’un d’eux un peu après son arrivée puis des heures plus tard ce fut sa mère Kathy. Comment un tel carnage avait-il pu arriver en à peine 2 jours, des amis et des amies du boulot qu’elle connaissait depuis des années, transformés et tués, même le médecin André éreinté lui aussi avait fait une erreur stupide et c’était fait mordre au cou. Sophie n’admettait pas son mode de vie, elle avait tant lutté pour les autres. Maintenant elle aidé les militaires à se débarrasser des zombies n’arrivant toujours pas à croire ce mot, elle qui pourtant adore ces films et séries et là maintenant c’est ce qu’il se passe. Se regardant dans la glace des vestiaires, elle ne se reconnaissait plus ayant vieillis de dix ans en deux jours. Ses longs cheveux roux, mis en queue de cheval et ses yeux bleu clair fatigués. Elle se mit à pleurer, libérant toute cette tension des derniers jours, elle se calma et prit son GSM pour appeler ses parents, mais elle eut un bip et vit qu’il n’y avait plus de réseau ni de tonalité. Elle sortit des vestiaires, se dirigea vers l’un des téléphones de bureau et décrocha pour ne rien entendre, elle héla un soldat qui passa près d’elle.
— Excusez-moi soldat !
— Madame ?
L’homme âgé d’une vingtaine d’années semblait fatigué lui aussi.
— Il n’y a plus aucune tonalité ni aucun réseau. Qu’est-ce qui se passe !
— Les lignes ont été coupées c’est tout ce que je sais, veuillez m’excuser on m’attend !
Il partit sans demander son reste, l’infirmière entendit de nouveaux cris et alla voir ce qui se passé et à peine franchit les doubles portes qu’un frisson de terreur la parcouru. En face d’elle dans le couloir, des zombies envahirent l’étage en attaquant les patients et les infirmiers et infirmières ce fut la panique, elle vit des zombies de toutes sortes militaires, policiers, civils tous atrocement mutilés et remplis de sang, son cœur se déchira quand elle vit des enfants dans le groupe. Elle partit en courant croisant des militaires qui tentèrent de les repousser comme ils le pouvaient, les gens fuirent dans l’autre sens elle vit d’autre essayer d’emmener des patients alités c’était le chacun pour soi. Un soldat passa près d’elle et elle entendit sa radio.
— Ambroise Paré est tombé, évacuez Saint-Joseph je répète Ambroise Paré est tombé évacuation immédiate code rouge !
Elle ne resta pas là une minute de plus, elle fila laissant derrière elle les cris et les coups de feu. Elle voulut prendre l’ascenseur, mais il ne fonctionna pas, elle prit donc les escaliers et à chaque étage elle entendit des cris et des coups de feu. En sortant de l’hôpital, elle vit Mons en plein chaos des bâtiments en feu et des gens courant pour sauver leurs vies, des voitures essayant de quitter la ville puis des conducteurs les laissant pour fuir à pied.
Voyant deux zombies venir vers elle, un homme et une femme elle voulut fuir, mais à la place elle chercha quelque chose et vit une barre de fer elle l’attrapa et transperça la tête de la femme qui tomba avec, au moment où l’homme au visage à moitié arraché aller se jeter sur elle une balle lui arracha la moitié de cervelle. Il tomba au sol noircissant le trottoir de son sang, Sophie se tourna pour voir un parachutiste au béret rouge venir vers elle.
— Venez avec moi, madame !
Il avança son arme prête, elle le suivit sans demander son reste, ces soldats étant des professionnels du combat ; elle se tourna une dernière fois pour voir son hôpital être la proie des flammes, on pouvait voir encore des flashs d’armes du sang sur les fenêtres, elle se remit à pleurer tout en courant entre les voitures.
Pour les gens enfermés chez eux, les choses se compliquèrent alors qu’ils regardèrent les infos ; toutes les télévisions n’eurent plus d’images et les radios ne firent plus qu’un bruit de crépitement. Se rendant compte de ce qui se passe, beaucoup se ruèrent dans les grandes surfaces et se mirent à piller et saccageant même les pharmacies, les rares policiers et militaires encore présents ne firent pas le poids et tombèrent sous les coups. Ils revinrent à la vie et s’attaquèrent aux gens qui incapables de se défendre furent déchiquetés eux aussi puis ils revinrent eux aussi et ainsi de suite augmentant le nombre de zombies dans les rues.
La ville d’Havré, près de Mons, fut envahie elle aussi et les gens se barricadèrent chez eux ou dans le GB les militaires ayant fortifié le grand magasin, les rideaux de fer furent baissés et les soldats et policiers postés sur le toit, la barrière fut fermée aussi, mais les grillages entourant le bâtiment ne tiendraient pas longtemps ; à l’intérieur du magasin une dizaine de personnes apeurées.
La Louvière fut la proie des flammes, les gens fuyant dans tous les sens pour sauver leurs vies, le Bourgmestre fut évacué par l’armée.
Dînant et Namur fortifièrent leurs citadelles et accueillir le plus de familles possible, pendant que les villes tombèrent l’une après l’autre.
Anvers, dans le nord, résista un peu plus longtemps. Les gens essayèrent de fuir par le port, mais au bout du compte ils se retrouvèrent coincés et furent massacrés.
La Belgique ressemblait à un champ de bataille, les villes et villages en feu. Les pompiers débordés et peu nombreux abandonnèrent les casernes pour protéger leurs familles, des policiers et des militaires aussi. Le gouvernement tomba à son tour, chacun voulant être en famille et d’autres se cachèrent dans des bunkers secrets avec leurs familles et amis, la famille royale fut évacuée dans un lieu secret par hélicoptère. Le roi, regardant sa capitale en flamme, se mit à pleurer au sol, les gens de toutes nationalités et religions différentes luttèrent et moururent tous ensemble.
Comment, en quelques jours, le virus a-t-il pu se propager aussi vite. Il faut considérer plusieurs facteurs, la peur et la réaction devant le danger immédiat comme quelqu’un qui se penche en se couvrant la tête quand quelque chose lui tombe dessus d’une hauteur, les gens n’ont plus l’habitude de se battre pour leurs survies sauf exception, mais surtout la plus importante des conséquences la conscience humaine. Comment voulez-vous tuer votre enfant, votre mari ou femme ou des membres de la famille ou bien des amis proches, la conscience pour la plupart l’en empêche et c’est ce qui causa la perte de la population civile.
Frameries, alors que les gens couraient partout, la jeune Claudia regardait clouée sur place son petit ami défiguré se diriger vers elle. Son râle lui glaça le sang, tenant un marteau elle fut incapable de le frapper, en pleurs elle ne se défendit pas quand il se jeta sur elle pour la dévorer.
Colfontaine, les parents en pleurs regardèrent leur petite fille de 10 ans transformée à travers les vitres de la véranda ou ils l’avaient enfermée. Elle était rentrée avec sa mère en pleurs le jour d’avant, car un garçon l’avait mordue au bras avant d’être séparé par la surveillante qui l’enferma dans un local avant que la police ne vienne le chercher, la petite Marjorie fut soignée et rendue à sa maman. Ils passèrent la soirée devant la télé, puis la petite tomba gravement malade et mourut au petit matin avant de revenir un peu après. Heureusement ils l’avaient mise dans la véranda et fermer la grande porte, maintenant la mère en pleure la main sur la vitre regarde sa petite fille devenue un monstre, râlant et crachant du sang noir.
— Je peux pas Claude, je peux pas (pleure) !
Son mari posa sa main sur son épaule.
— Je sais moi non plus, nous ne pouvons pas rester ici il faut rejoindre un des camps de l’armée !
Ils se préparèrent et regardèrent une dernière fois leur petit amour, ensuite ils s’en allèrent. Derrière eux Marjorie tapait dans la vitre en poussant des râles.
Bruxelles, alors que les autorités annoncèrent une alerte un match de foot dans le stade roi Baudouin continua. La foule fut en liesse, les cris, les chants attirèrent une vingtaine de zombies qui firent fuir ceux de l’extérieur. Ils entrèrent dans le stade et attaquèrent tout d’abord les gens et membres du personnel, les rares policiers tirèrent, mais furent submergés. Dans le stade même, personne ne se rendait compte du danger imminent. À l’extérieur des militaires arrivèrent pour sécuriser la zone, un officier reçut alors un message qui le fit frémir.
— Compagnie A ordre code rouge veuillez verrouiller le stade !
Blême, le capitaine Roland Arthur du 2e bataillon de para, rappela.
— Veuillez répéter base !
À la radio les ordres furent clairs.
— Ordre de verrouiller le stade capitaine !
— Mais mon général, il y a plus de 2000 personnes à l’intérieur !
— Capitaine le choix est difficile, mais les 2000 personnes deviendront 2000 contaminés il est trop tard pour eux, éliminez les cibles aux contacts et fermez-moi ces foutues portes c’est un ordre capitaine !
— À vos ordres !
À son signal, les soldats se dirigèrent le cœur serré vers le grand bâtiment, éliminant les rares contaminés sur leur passage. Puis fermèrent les portes et les bloquants, on pouvait entendre les cris de joie, une des équipes ayant marqué un but, le dernier pour un bout de temps.
— Mon dieu pardonnez-nous !
Quand tout fut fait, certains soldats pleurèrent puis s’en allèrent sur un autre front de la ville. À l’intérieur, les premiers zombies arrivèrent dans le stade aussi bien d’en haut que d’en bas se jetant sur les gens, ceux au contact crièrent et s’enfuirent vers le bas bousculant ceux et celles qui ne comprenant pas ce qui se passé. Pareil pour ceux du bas, qui voulurent filer vers le haut, tout le stade devint une scène de cohue inimaginable chacun essayant de se sauver tandis que d’autres se firent attaquer. Les joueurs de Genk et d’Anderlecht essayèrent de s’enfuirent par les sorties des vestiaires et virent avec horreur les portes scellées. Les gens se marchèrent dessus, les morts revenant à la vie et attaquant les vivants, dans tout le stade les rares à avoir atteint les portes virent avec horreur qu’elles étaient fermées de l’extérieur, les mères serrant leurs enfants et les hommes essayant d’ouvrir les portes furent bloqués quand les zombies leur tombèrent dessus peu se défendirent et en 3 heures, le stade roi Baudoin devint un cimetière.
À la côte, les gens essayèrent de fuir par bateaux. Ceux en ayant un réussirent à partir, certains montèrent sur des navires de la marine. Quelque centaine de personnes purent être sauvée, mais les autres furent abandonnées quand les attaques commencèrent, beaucoup de gens se jetèrent dans la mer du nord pour essayer de rejoindre les bateaux, beaucoup moururent noyés et coulèrent dans l’eau sablonneuse. Les autres du moins ceux qui échappèrent aux massacres retournèrent vers la ville d’Ostende pour essayer de trouver des abris.
Beaumont, une famille faisant un barbecue dans leur jardin fut attaquée par un voisin. Il s’attaqua à la mère devant les regards horrifiés des enfants et du père. L’homme arracha l’œil gauche de la maman qui hurla de douleur avant de s’effondrer avec lui continuant à dévorer son visage, le sang gicla partout. Pierre le papa attrapa sa fourchette à viande et la planta dans le dos de l’agresseur, celui-ci se redressa et avança vers lui la grande fourchette dans le dos. Le père horrifié vit son épouse baignant dans son sang, derrière lui ses enfants hurlèrent maman. Pierre tout en reculant regarda derrière son voisin, il vit sa femme se redresser et ses enfants qui croyant leur mère blessée coururent vers elle.
Le pauvre homme n’eut pas le temps de crier. Sa femme se jeta sur sa fille de 12 ans, lui arrachant une partie de la gorge, le voisin entendant le cri se retourna et avança très vite sur le petit garçon de 9 ans et le dévora à son tour. Pierre se laissa tomber à genoux sur le sol, en pleure, il regarda sa femme et son voisin dévorer ses enfants, il resta là incapable de bouger même quand ce qui resta de ses enfants bougèrent à leurs tours, puis une chose se brisa en lui, il ne pouvait pas laisser sa famille comme ça. Il se leva et se dirigea vers la maison, il en ressortit avec sa batte de baseball et la balança aussi fort qu’il le put sur le crâne de son voisin. La tête de celui-ci éclata comme un fruit mûr, il tomba sur le sol puis il recula regardant une dernière fois sa femme avant de lui éclater le crâne à son tour, ensuite en pleurs il alla vers ses enfants à moitié dévorés, mais qui bougés encore poussant des petits râles.
— Je suis tellement désolé mes chéris, oui tellement désolé !
Il leur caressa les cheveux en faisant attention, puis se redressa et les tua avec sa batte. Après avoir vomi, il passa la journée pour les enterrer dans le jardin. Il se lava, mangea et s’enferma chez lui avec ses souvenirs puis se pendit au grenier, ne sachant pas qu’il reviendrait pensant que seules les morsures infectaient les corps.
Il y eut des cas comme ça dans tout le pays, des personnes incapables de réagir même en face du danger, certains diront les faibles s’éliminent d’eux même. Vrai ou faux, ça augmenta le nombre de zombies trop vite pour les milliers d’hommes et femmes qui luttèrent pour empêcher la chute de la Belgique, eux aussi furent submergés et rejoignirent pour la plupart les cohortes de morts-vivants.
Il y eut plus de chance à la campagne moins peuplée, les militaires du génie et les commandos ainsi que d’autres forces armées aidées de civils construisirent des camps comme dans les environs d’Ellezelles, on y installa des provisions et des médicaments des véhicules blindés, on creusa des tranchées plus loin pour se protéger oui même dans le chaos l’esprit humain peut faire preuve de toutes les idées pour survivre.
Le couple courut à perdre haleine, ils avaient vu leurs familles, voisins et amis se faire dévorer. Derrière eux des zombies à moitié dévorés les suivirent poussant des râles, 4 adultes et 2 enfants. La femme tomba épuisée, son mari la releva et ils continuèrent à courir dans les arbres des oiseaux chantant comme ci ils furent contents de ce qui se passer. N’en pouvant plus, la jeune femme en robe de mariée se laissa tomber au sol et son mari en costume fit comme elle. Ça devait être le plus beau jour de leurs vies, les monstres les avaient attaqués en plein mariage tuant les invités et leurs familles, ils avaient su fuir tout juste. Les 6 personnes se dirigeant vers eux, étant justement des membres de leurs familles alors que les zombies approchèrent pour en finir un cri raisonna derrière eux.
— COUCHEZ-VOUS !
Ils se couchèrent d’instinct sur le ventre, se tenant l’un l’autre ils virent des soldats en tenues bariolées et portant un béret vert passer devant eux et tirer sur les poursuivants qui s’écroulèrent dans les buissons.
Voulant hurler, de voir ses cousins ainsi que son oncle et sa femme mourir une seconde fois, elle mit ses mains sur sa bouche. Les soldats revinrent vers eux et les aidèrent à se relever, sa robe blanche remplie de terre et de feuilles, la mariée pleura dans les bras de son mari.
— Ils sont tous morts mon dieu !
Son mari la serra très fort, puis l’embrassa sur le front. Le premier sergent-chef Paul Debeker, s’avança vers eux le visage peint, ce qui faisait sortir ses yeux d’un bleu clair.
— Vous allez bien ?
Le couple, toujours choqué, le regarda.
— Non, mais merci pour votre aide, on a eu de la chance de s’en sortir !
— Vous avez été mordus, griffés ?
Ce fut la femme qui répondit.
— Non, ce sont nos invités et nos familles qui ont été massacrés comme nous étions au bout de la salle nous avons réussis à sortir par la porte de derrière avec quelques autres qui ont filés dans une autre direction !
Le sous-officier réajusta son arme, puis remonta vers le chemin vers le camp de réfugiés.
— Suivez-nous, vous serez en sécurité !
Les nouveaux mariés suivirent les soldats.
De son balcon place Matteotti à La Louvière, la vieille dame comme on l’appelait dans le quartier regarde les gens courir dans tous les sens. D’autres plein de sang se jeter sur eux et les agresser, les victimes hurlant de douleur puis se taisant avant de se relever à leur tour. La police et l’armée faisant de leur mieux pour les empêcher, mais beaucoup d’entre eux succombèrent aussi, à 85 ans que peut-elle faire à part attendre la fin comme ses voisins qu’elle avait entendu hurler ce matin et depuis elle les entends marcher en poussant des râles, vu son âge elle ne faisait plus trop de bruit depuis des années ce qui lui sauva la vie. La télévision ne marchant plus, il lui reste ses livres pour s’occuper dans ce monde devenu encore plus fou qu’avant. N’ayant plus de nouvelles de son petit-fils, elle supposa qu’il était mort lui aussi comme les autres. Elle repensa à son mari mort deux ans avant, au moins lui repose aux côtés du seigneur et elle le rejoindra bientôt. Soudain des coups furent donnés dans la porte, elle se leva et tout doucement alla voir dans le judas pour y voir sa voisine et amie transformée taper dans la porte regardant la poignée. Pauvre Gertrude, se dit-elle, même la mort ne l’arrange pas. Elle fit demi-tour, se remettant dans son fauteuil de balcon et regarda plus bas les massacres et les cris.
— C’est comme la télévision !
En plusieurs jours seulement le monde tel que nous le connaissons a déjà changé radicalement, car pour les zombies les frontières n’existent plus. Des soldats belges en patrouille le long de la frontière française durent abattre des zombies français, policiers, civils et même militaires. L’un des soldats fit un signe de croix.
— Mon Dieu, ils s’exportent maintenant, ont es pas finis je vous le dis !
Ce fut pareil dans tous les pays mis à part les îles, les survivants devant lutter contre leurs anciens concitoyens puis les créatures des autres nations beaucoup regrettèrent de ne pas vivre ailleurs.
Les grandes villes furent abandonnées par la majorité des habitants qui avaient réussi à fuir. Seuls restèrent dans ces villes les zombies et certains téméraires n’ayant pas peur vivants de rapines. Les camps fortifiés résistèrent aux assauts, les citadelles aussi, car après le choc vint la résistance les gens se mirent à se défendre pour leurs survies aidant les forces de sécurité dans le combat. À Mons, Sophie Dubois avait pris refuge dans l’ancienne maison réservée aux hauts gradés du Shape avec d’autres survivants. La grille d’entrée étant bien fortifiée et recouverte de planche pour boucher la vue, des soldats et policiers faisant le tour de la propriété. Sophie, elle, aidait le médecin militaire, le lieutenant-colonel Pierre Henry, qui fit avec les moyens du bord ; pour le moment le ravitaillement marchait très bien, mais pour combien de temps, le docteur avait remarqué qu’on pouvait amputer en cas de morsures sauf endroits impossibles grâce à ça, il sauva des vies, mais pour les autres mieux valait en finir tout de suite et brûler leurs corps.
— Sophie compresse !
Elle revint à la réalité, donnant une compresse à l’officier qui essayé de stopper une hémorragie à l’homme blessé sur la table.
— Bon sang même si j’ai coupé sa jambe, l’infection continue à se propager il aurait dû me le dire tout de suite !
L’infirmière regarda ce médecin militaire, âgé de 55 ans, les cheveux gris à ses tempes, lui donnant un air distingué dans sa tenue bariolée de l’armée. Il lui avait raconté comment il avait dit au revoir à sa femme, avant de rejoindre le convoi militaire devant chez lui. Maintenant les hommes, avec qui il était à ce moment-là, sont presque tous morts du moins plus dans le sens où on l’entend et sa femme aussi sûrement maintenant. Malgré sa peine, il continua à faire son travail, transformant cette maison en hôpital faisant de la grande cave désinfectée sa salle opératoire. Les grandes chambres réservées aux blessés, les survivants logés dans des tentes au-dehors. Chacun faisant un boulot spécifique, car il fallait se préparer à l’hiver même si la neige ne tombait plus comme avant le froid lui sera toujours présent. Donc les civils du nombre de 30, travaillaient aidant les militaires à fortifier l’endroit et repoussant les attaques des zombies.
— Il ne voulait pas perdre sa jambe docteur, ne voulant pas clopiner pour sauver sa vie !
Il releva la tête, ses lunettes rondes tâchées de sang.
— Et maintenant il va mourir, à cause de sa stupidité chaque vie est précieuse de nos jours Sophie !
Il se redressa et prit un couteau, caressa les cheveux du jeune soldat et lui planta à la base derrière l’oreille et enfonça la lame.
— Reposez en paix mon garçon !
Il nettoya la lame, jeta son masque et ses gants puis se lava les mains. Sophie, elle regarda ce jeune garçon de 19 ans, qui c’était engagé 1 mois avant l’arrivée du virus et maintenant, là étendu sur cette table, mort comme beaucoup d’autres avant lui, mais au moins il repose en paix.
— Qu’on s’en occupe je vais me reposer une heure ou deux !
— Oui colonel !
Il lui sourit et s’en alla, Sophie appela deux soldats qui emmenèrent le corps pour le brûler dans le fond du terrain pour le moment ça allait, car il y avait des incendies partout ensuite il faudra faire autrement. L’infirmière lava ses mains, puis elle sortit de la maison pour prendre l’air même si l’odeur de fumée et de mort imprégné l’atmosphère. Les mains sur ses hanches, vêtue d’un pantalon militaire et d’un t-shirt noir, à ses pieds des bottes de l’armée en arrivant ici dans sa tenue pleine de sang l’officier qui l’avait escortée, le capitaine Steve Manon des commandos lui avait trouvé une tenue venant d’une militaire décédée et voyageant là-bas quelque part. Ils étaient devenus amis, homme costaud de 40 ans Steve n’avait connu que l’armée ayant servi même dans les Casques bleus. Célibataire et sans enfants, l’officier avait l’armée dans le sang et encore plus maintenant obéissant aux ordres et les donnant aussi vu le peu d’officiers qu’il reste en Belgique. Sophie eut une pensée pour ses parents, elle se retint de pleurer et pensa à tous ces gens dont la vie a été changée à jamais. Plus de politique, plus de partis, plus de luttes de classes, plus de riches ni de pauvres, car maintenant il n’y a plus qu’un seul mot d’ordre pour tout survivre.
— Cigarette ?
La voix la ramena à la réalité, elle vit Steve un sourire sur le visage lui tendre une cigarette. Elle la prit en lui rendant son sourire.
— À force de les partager, tu n’en auras plus mon cher capitaine !
Il lui alluma et remit le briquet dans la poche de sa veste de para.
— On en trouvera toujours, vu le nombre décroissant de fumeurs tu ne penses pas !
Elle tira sur la cigarette et recracha la fumée, puis sans le regarder, elle lui dit.
— Il est mort !
— Je sais j’aurais dû faire plus attention à lui, mais même moi je n’avais pas vu ce cadavre ambulant, c’est son cri quand il s’est fait mordre qui nous a fait nous retourner !
Elle lui passa la cigarette, il tira dessus et lui rendit.
— Tu crois que c’est la fin du monde ou une autre connerie dans le genre Steve ?
Les mains dans les poches, il regarda les survivants vaguer à leurs occupations.
— Je me dis que Dieu en a eu marre de nos conneries et qu’il a décidé de faire un bon nettoyage !
Elle se mit à rire.
— Mais non je suis sérieux, regarde des policiers travaillant main dans la main avec des civils regarde des jeunes de cité qui ont réussi à venir jusqu’ici on aurait jamais eu ça avant et là des musulmans aidant des chrétiens. On a construit une chapelle avec les deux emblèmes et maintenant les deux religions prient ensemble, je te le dis comme je le pense il faut toujours une grande catastrophe pour rassembler les gens comme quoi les humains ont toujours été débiles !
Elle lui tendit à nouveau la cigarette.
— Tu deviens prêcheur maintenant ?
Il fuma le reste et écrasa le mégot sur la semelle de sa botte.
— Oh tu sais plus on avance en âge !
Ensemble ils regardèrent la fumée au fond du terrain, montant vers le ciel comme si elle accompagnait l’âme du jeune soldat vers le paradis. Elle posa la main sur son cœur, quant à lui il salua.
À Bruxelles, le stade roi Baudouin était devenu tout aussi bruyant mis à part que maintenant ce n’était plus des cris de joie et de fête, mais des râles cauchemardesques. Plus de 2000 râles de personnes sacrifiées, la zone envahie par des milliers de mouches volant tout autour se nourrissant des cadavres bloqués dans le bâtiment. On pouvait survivre grâce à ça, les mouches si vous en voyez plus que la normale fuyez ou cachez-vous. Le bruit de toutes ces mouches et des milliers de zombies firent un son assourdissant et la chaleur de ce mois d’août n’arrangeait pas les choses. Dans les rues, des chiens, des chats et d’autres animaux gambadèrent en toute tranquillité même devant les zombies errants qui les regardèrent sans sourciller.