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Carmilla, publié en 1871, est le plus célèbre roman de l'écrivain irlandais Joseph Sheridan Le Fanu. L'œuvre est d'ailleurs l'un des romans gothiques et vampiriques les plus célèbres du genre tant les atmosphères y sont puissantes et mystérieuses. Laura, candide à souhait, incarne la parfaite héroïne gothique. Carmilla, quant à elle, personnage énigmatique et dangereux, incarne la sensualité et présente l'homosexualité féminine sous un jour nouveau, sombre, venimeux et exalté. Carmilla est un livre important dans la culture vampirique. À ce titre, il peut être considéré comme une œuvre majeure de la littérature fantastique du xixe siècle, romantique et macabre. Fait non négligeable, c'est un compatriote de Joseph Sheridan Le Fanu, Bram Stoker, qui reconnaîtra plus tard la dette qu'il a envers celui-ci lors de la parution, en 1899, du roman qui allait immortaliser son nom, Dracula.
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Sheridan Le Fanu was born at No. 45 Lower Dominick Steet, Dublin, into a literary family of Huguenot origins. Both his grandmother Alicia Sheridan Le Fanu and his great-uncle Richard Brinsley Sheridan were playwrights. His niece Rhoda Broughton would become a very successful novelist. Within a year of his birth his family moved to the Royal Hibernian Military School in Phoenix Park, where his father, an Anglican clergyman, was the chaplain of the establishment. Phoenix Park and the adjacent village and parish church of Chapelizod were to feature in Le Fanu's later stories. Le Fanu studied law at Trinity College in Dublin, where he was elected Auditor of the College Historical Society. He was called to the bar in 1839, but he never practised and soon abandoned law for journalism. In 1838 he began contributing stories to the Dublin University Magazine, including his first ghost story, entitled "A Strange Event in the Life of Schalken the Painter" (1839). He became owner of several newspapers from 1840, including the Dublin Evening Mail and the Warder. In 1844 Le Fanu married Susanna Bennett, the daughter of a leading Dublin barrister. In 1847 he supported John Mitchell and Thomas Meagher in their campaign against the indifference of the Government to the Irish Famine. His support cost him the nomination as Tory MP for County Carlow in 1852. His personal life also became difficult at this time, as his wife Susanna suffered from increasing neurotic symptoms. She died in 1858 in unclear circumstances, and anguished excerpts from Le Fanu's diaries suggest that he felt guilt as well as loss. However, it was only after her death that, becoming something of a recluse, he devoted himself full time to writing. In 1861 he became the editor and proprietor of the Dublin University Magazine and he began exploiting double exposure: serializing in the Dublin University Magazine and then revising for the English market. The House by the Churchyard and Wylder's Hand were both published in this way. After the lukewarm reviews of the former novel, set in the Phoenix Park area of Dublin, Le Fanu signed a contract with Richard Bentley, his London publisher, which specified that future novels be stories "of an English subject and of modern times", a step Bentley thought necessary in order for Le Fanu to satisfy the English audience. Le Fanu succeeded in this aim in 1864, with the publication of Uncle Silas, which he set in Derbyshire. In his very last short stories, however, Le Fanu returned to Irish folklore as an inspiration and encouraged his friend Patrick Kennedy to contribute folklore to the D.U.M. Le Fanu died in his native Dublin on February 7, 1873. Today there is a road in Ballyfermot, near his childhood home in south-west Dublin, named after him.
Carmilla, composée par Sheridan le Fanu (1814-1873), est l’une des premières œuvres de la littérature vampirique – après Le Vampire de Polidori et Varney d’une plume anonyme, puisqu’elle parait en 1871, c’est à dire 26 ans avant le Dracula de Bram Stoker. Tout comme ce dernier, Le Fanu est irlandais, et appartient à l’ascendancy protestante ; il ont, tous deux, fréquenté les couloirs du Trinity Collège de Dublin, ainsi que les salons mondains de la bonne société. C’est dans un de ces salons qu’un beau soir, Carmilla fut lu à Stoker, par Mrs Wilde elle même. Ce texte influencera Stoker au point que celui-ci fera apparaître sa tombe, par l’entremise du tombeau colossal d’une comtesse vampire, dans le premier chapitre de sa première version de Dracula. Son éditeur, n’appréciant guère cette référence à une œuvre aussi sulfureuse, lui fera supprimer ce passage (passage qui sera ultérieurement réutilisé dans la courte nouvelle de Stoker, L’Invité de Dracula).
Quand Le Fanu écrit Carmilla, à la fin de sa vie, il est déjà un auteur confirmé. Écrivain prolixe, propriétaire pendant de nombreuses années du prestigieux Dublin University Magazine, il s’est essayé à tout les genres : romans, articles et essais, théâtre, poésie, nouvelles. Il connu un succès certain avec Oncle Silas (1864), considéré comme un chef-d’œuvre tardif du roman gothique.
Carmilla s’inscrit dans la grande tradition du roman gothique irlandais. Il en possède la plupart des caractéristiques archétypiques : naïveté de l’héroïne, forme du journal intime, cadre médiéval sombre et mélancolique, références aux anciens romans légendaires médiévaux.
L’histoire de Carmilla semble avoir été inspirée à Le Fanu par l’ouvrage du bénédictin Dom Augustin Calmet (auteur de la fameuse Dissertation sur les Apparitions des Esprits, les Vampires, les Revenants… – 1751) qui est traduit en anglais dès 1850. Le Fanu en reprend nombre d’anecdotes (la commission officielle autrichienne, l’histoire du bûcheron, ainsi que les ouvrages traitant des vampires cités à la fin de Carmilla et qui figurent aussi dans le livre de Calmet…).
Autre caractéristique qui distingue Carmilla par son originalité : c’est un des premier ouvrages qui, dans le cadre de l’Angleterre puritaine et victorienne du XIXe, ose traiter de l’homosexualité féminine, avec la trouble relation entre Carmilla, la brune voluptueuse, et Laura, la blonde effarouchée. Une grande sensualité se dégage de ce récit où tout n’est que suggestion. L’érotisme se mêle à la monstruosité (l’édition américaine de 1975 présentait Carmilla comme un roman « pervers »).
Carmilla est aussi le premier ouvrage à fidèlement retracer la méthode traditionnelle de destruction du vampire (pieux dans le cœur, décapitation, puis incinération du corps).
Une œuvre originale et novatrice en son temps, empreinte de la sensibilité et de l’élégance, propres aux siècles passés. Une œuvre que l’on n’oublie pas.
D’après http://perso.wanadoo.fr/oscurantis/carmilla.htm
Sur un feuillet joint au récit que l’on va lire, le docteur Hesselius a rédigé une note assez détaillée, accompagnée d’une référence à son essai sur l’étrange sujet que le manuscrit éclaire d’une vive lumière.
Ce mystérieux sujet, il le traite, dans cet essai, avec son érudition et sa finesse coutumières, une netteté et une condensation de pensée vraiment remarquables. Ledit essai ne formera qu’un seul tome des œuvres complètes de cet homme extraordinaire.
Comme, dans le présent volume, je publie le compte rendu de l’affaire dans le seul but d’intéresser les profanes, je ne veux prévenir en rien l’intelligente femme qui la raconte. C’est pourquoi, après mûre réflexion, j’ai décidé de m’abstenir de présenter au lecteur un précis de l’argumentation du savant docteur, ou un extrait de son exposé sur un sujet dont il affirme qu’il « touche, très vraisemblablement, aux plus secrets arcanes de la dualité de notre existence et de ses intermédiaires ».
Après avoir trouvé cette note, j’éprouvai le vif désir de renouer la correspondance entamée, il y a bien des années, par le docteur Hesselius avec la personne qui lui a fourni ses renseignements, et qui semble avoir possédé une intelligence et une circonspection peu communes. Mais, à mon grand regret, je découvris qu’elle était morte entre-temps.
Selon toute probabilité, elle n’aurait pu ajouter grand-chose au récit qu’elle nous communique dans les pages suivantes, avec dans la mesure où je puis en juger, tant de consciencieuse minutie.
En Styrie, bien que nous ne comptions nullement parmi les grands de ce monde, nous habitons un château ou schloss. Dans cette contrée, un revenu modeste permet de vivre largement : huit ou neuf cents livres par an font merveille. Le nôtre eût été bien maigre si nous avions dû vivre au milieu des familles riches de notre patrie (mon père est anglais, et je porte un nom anglais bien que je n’aie jamais vu l’Angleterre). Mais ici, dans ce pays solitaire et primitif, où tout est si étonnamment bon marché, je ne vois pas comment un revenu beaucoup plus important ajouterait quoi que ce soit à notre bien-être matériel, voire même à notre luxe.
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