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- Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
- Kategorie: Abenteuer, Thriller, Horror
- Sprache: Französisch
- Veröffentlichungsjahr: 2024
Une série de décès tragiques, identifiés comme des homicides, frappe le club de rugby, principalement son équipe espoirs. Qui pourrait avoir une telle animosité envers ces jeunes athlètes, jusque-là insouciants et épanouis, au point de les assassiner ? L’enquête révélera-t-elle les motivations derrière ces actes odieux ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Lionel Enselmoz, ancien joueur de rugby devenu entraîneur, se lance dans l’écriture durant le confinement de 2020, avec le soutien de ses amis. Inspiré par ses lectures de polars et son amour pour le cinéma, il mêle son sens de l’observation et sa créativité dans ses premiers essais littéraires, fusionnant ainsi ses deux grandes passions.
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Seitenzahl: 68
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Ähnliche
Couverture
Page de titre
Lionel Enselmoz
Crimes en ovalie
Roman
Copyright
© Lys Bleu Éditions – Lionel Enselmoz
ISBN : 979-10-422-4288-6
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I
C’est l’effervescence en ce lundi matin à la résidence du centre de formation du FCL.
Il y a là tous les résidents qui sont les jeunes espoirs de ce club de rugby.
C’est l’affolement à l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.
Les sirènes des pompiers, du SAMU, attirent les badauds de la rue qui se demandent ce qui arrive et montrent aussi un certain voyeurisme malsain.
Il faut dire que le FCL est des fleurons sportifs de la cité.
Il semble que quelque chose de tragique vient de se produire dans les locaux des rouge et bleu.
En pénétrant dans le hall, les secours sont dirigés vers la chambre 38.
Cet appartement est celui d’un des pensionnaires de l’équipe U21 du FCL.
Ce matin-là, comme d’habitude Angelo, plutôt lève tôt, est venu réveiller et boire un café avec son meilleur ami, Kilou.
Les deux jeunes joueurs devaient rejoindre l’entraînement du groupe PRO auquel ils étaient conviés pour la première fois.
Mais les premiers coups sur la porte d’Angelo ont été vains.
Agacé par la flemme de son pote, Angelo a fait le tour du bâtiment pour aller cogner encore plus fort sur les volets de Kilou.
Encore sans réponse, le petit arrière des U21 se transforma en petit Lupin pour crocheter les persiennes et pénétrer dans la chambre de son best friend qui était encore dans les bras de Morphée.
Passablement agacé et craignant un retard à la séance de l’équipe fanion, Angelo secoua son grand deuxième ligne sans réaction, évidemment, puisqu’il était plus dans un sommeil des justes.
Effrayé, terrorisé et affolé, Angelo en panique et en larmes se mit à courir pour traverser le terrain annexe longer le stade Honneur et rejoindre les entrailles de la grande tribune pour alerter le staff PRO présent dans leur bureau.
Tout de suite, les entraîneurs ressentirent la gravité dans l’attitude d’Angelo.
Le médecin du club, présent également, se dépêcha de suivre le talentueux numéro 15 du FCL vers le lieu où le corps de Kilou gisait sur son lit.
II
Pourtant quelques semaines plus tôt, le démarrage de la nouvelle saison des U21 du FCL s’annonçait sous de meilleurs auspices.
Les coachs, les deux Lolo, avaient convoqué leur groupe pour le premier entraînement estival en ce premier lundi d’août.
Il y avait une grande espérance dans toutes les strates du club pour des performances attendues.
Et la déclaration du président Dan Taitris allait dans ce sens avec ni plus ni moins l’objectif d’être champion de France.
Cette annonce du dirigeant référent de l’association pouvait paraître très présomptueuse et d’ailleurs les mots du président avaient attiré quelques remous dans les couloirs chez les dirigeants et les autres éducateurs qui prenaient ce mot du président comme un désintérêt total pour les autres collectifs. Toute la lumière sur cette équipe pouvait attiser des jalousies internes.
Pourtant, il y avait des arguments qui expliquaient ce but ambitieux.
La génération qui composait les U21 de cette année était à fort potentiel avec de brillantes individualités dans chaque ligne et surtout les premiers fruits d’un immense travail de fond autour de la formation du FCL.
En effet, après quelques saisons de disette, les principaux décideurs du club avaient entrepris une remise en question notoire de leur fonctionnement et rédigé un nouveau projet ambitieux autour de l’accompagnement des jeunes dans sa filière des plus petits jusqu’à l’équipe PRO.
Cette feuille de route baptisée « RELANCE » consistait à redevenir une entité qui formait ces jeunes pour son équipe de haut niveau comme il était de tradition dans l’histoire des rouge et bleu.
Relancer une meilleure détection des jeunes joueurs de qualité dans la région.
Relancer un recrutement ciblé sur des joueurs à futures valeurs ajoutées.
Relancer l’ambition et la performance des éducateurs.
Relancer l’envie des joueurs issus de la formation « made in FCL » à redonner une énergie interne pour des résultats haut de gamme chez les jeunes mais très vite chez les PROS aussi.
Ce grand chantier avait été entrepris avec enthousiasme et esprit conquérant par quasiment tous les membres du club.
Seuls quelques indécis ou arrivistes éducateurs ou dirigeants freinaient un peu, soit par peur du changement ou simplement par crainte de perdre un peu de leur statut, de leur place ou que l’on voit dans cette évolution les limites de leurs compétences.
Un audit précis et indispensable avant la mise en œuvre de ce nouveau projet avait relevé quelques dysfonctionnements et certains manques comme un titre pour légitimer un plan de formation de jeunes joueurs.
Dan Taitris, le président, n’avait pas lancé cet objectif comme un pavé dans la mare mais plus en prolongement des quelques premiers résultats qui avait engagé une dynamique positive.
Quelques défaites au pied des champions démontraient la bonne direction des équipes de jeunes. Le réservoir des prospects rouge et bleu devenait consistant. Les résultats de beaucoup de collectifs du FCL étaient réguliers dans les hauts de tableau et pléthore de talents premium ou à développer émergeaient par cohérence.
Un titre donc pour crédibiliser le projet RELANCE et cette génération U21 n’était pas n’importe laquelle au sein du club.
Elle était celle que l’on nommait dans tous les couloirs et les gazettes, la dynastie des fils de… car un grand nombre de ces joueurs étaient des enfants d’anciennes gloires du FCL.
Le premier et le plus révélateur était Kilou, plus grand potentiel du club promis sans conteste à un avenir vers les hautes sphères et sans peu de doute à l’équipe de France. Deuxième ligne au gabarit impressionnant, il était aussi un joueur agile, rapide, aérien et combattant. Il cochait toutes les cases d’un avenir radieux.
Il avait tiré ses qualités dans un parcours sans faille grâce à une écoute et un travail acharné mais aussi sans aucun doute de la génétique de son papa Fredo, fameux joueur du passé dont il avait récupéré les talents et les avait optimisés.
Anthony lui était le fils de Jo. Idem que pour Kilou et Fredo, les deux congénères jouaient au même poste de troisième ligne. Jo tenait une exploitation agricole et c’est dans l’éducation qu’Anthony avait puisé le courage et l’abnégation de son père. Le boulot à la ferme depuis très jeune lui avait aussi conféré un sens des responsabilités et un leadership indéniable.
Baptiste l’ouvreur avait aussi puisé dans l’ADN de son papa Pierrot, cafetier de son état, les incontournables d’un bon meneur de jeu ; œil vif, langue bien pendue et surtout coup de pied de mammouth.
Ce groupe avait récupéré aussi deux phénomènes issus des belles îles Fidji.
Barry et John, les enfants de Sione Puki, ancien guerrier du FCL. Les jumeaux capitalisaient les forces de leur père et de leurs origines : puissants, très habiles ballon en main, ils faisaient souffrir les défenses l’un en numéro 8 et l’autre légèrement plus loin au centre de l’attaque des jeunes U21.
