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"Dans le sillon d’une main" est un recueil de poèmes qui explore un univers empreint de tristesse, tout en portant un regard humaniste sur les incertitudes du monde. À travers des vers introspectifs, Chantal Poidevin vous invite à transcender les défis de l’existence, offrant une perspective émouvante sur les beautés et les fragilités de la vie.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Chantal Poidevin est une artiste aux multiples talents en dessin, peinture, danse et autres expressions créatives. Son parcours littéraire est marqué par son engagement en tant que membre du Cercle des poètes normands et son expérience comme sociétaire de la Société des écrivains normands. Elle est également l’auteure de "Le Graal en héritage", publié par Le Lys Bleu Éditions en 2024.
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Seitenzahl: 40
Chantal Poidevin
Dans le sillon d’une main
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Chantal Poidevin
ISBN : 979-10-422-4504-7
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À ma sœur BETTY
La musique adoucit les mœurs.
La poésie peut faire aussi cela.
Perdre un être cher est une douloureuse épreuve, très difficile à surmonter. La vie semble se remplir par l’absence et ne laisse aucune place à la réalité même si elle vous rattrape très vite et paraît insurmontable. Les émotions qui vous submergent vont et viennent sans que l’on sache vraiment quand, ni comment.
Perdre un être cher est aussi une épreuve qui joue avec le temps. Nul ne peut dompter ce temps. Cette épreuve, comme toutes les épreuves de la vie, demande un cheminement vers ce que l’on pourrait appeler une forme d’apaisement, comme une résilience. Chacun est à même de trouver un moyen d’y parvenir. Que ce soit par le soutien de la famille, des amis, des connaissances ou alors par une activité, une passion, un centre d’intérêt… Tout est bon à prendre pour que s’estompe la douleur au fil du temps.
Dans cette épreuve, j’ai choisi librement de me laisser aller à l’écriture poétique, ce qui constituera le présent recueil. J’ai mis des mots comme si un air me fredonnait dans la tête. D’où cette forme de quatrain. L’écriture a ce pouvoir magique d’extraire les sentiments et émotions de soi-même et ainsi prendre du recul vis-à-vis d’eux.
Écrire ce recueil m’a aidée en grande partie à ce cheminement vers la sérénité en évoquant des petits riens, mais en écrivant de tout. La perte de ma sœur n’aura pas été vaine. Elle aura suscité mon inspiration poétique. Elle m’a fait comprendre que l’on peut en sortir d’une telle épreuve plus forte que la tristesse, en regardant ce qui nous entoure d’une autre façon. Mais dans la vie, les épreuves se succèdent toujours et encore. Alors, je continuerai à écrire…
Chantal P.
Les feuilles mortes se ramassent à la main.
Comme on sillonne les routes de son destin,
Elles s’envolent dans un tourbillon sans fin,
Caressées par le vent vers le lointain.
Les feuilles mortes semblent tomber dans l’infini,
Lorsqu’on les a ramassées et jetées dans l’oubli.
Tombées à la fin d’une belle saison :
Symbole d’un hiver qui se pointe à l’horizon.
Les feuilles mortes se ramassent à la main.
Ces mains qui n’osent dire qu’elles n’ont plus rien.
Triste destin que ces pauvres feuilles,
À l’image d’un cœur qui s’effeuille.
À l’aube d’un automne.
À l’hiver qui s’installe
Le carillon de l’église sonne.
C’est le début de la trêve hivernale.
Pleure mon cœur de voir disparaître
Les bribes d’un passé figé dans mon être.
Bonheurs et joies d’une enfance qui semblait éternelle.
Que la réalité est dure même en regardant le ciel.
Les feuilles mortes se ramassent à la main.
Le temps s’arrête plus vite pour certains.
Alors respectons la vie si éphémère !
Le cœur sur la main en une humble prière.
Ma sœur, ô ma grande sœur,
Toi qui as lutté contre la douleur,
Si tu pars, s’il te plaît ne m’oublie pas.
Reste toujours dans le sillon de mes pas.
Betty, ô Betty, au Cœur si généreux,
Donne-moi ta force de faire de mon mieux.
Tu sais, papa est là pour toi, pour moi,
Pour la famille et je sais qu’il t’attendra.
Si tu pars, tu ne seras jamais loin.
Ainsi je ne craindrai pas le lendemain.
Et le temps effacera ma peine
Car je sais que tu seras enfin sereine.
Si tu pars, les joyeux souvenirs d’enfance
Rejailliront après la peine de ton absence.
BETTY, je sais, tu vas partir avec dignité.
L’AMOUR D’UNE SŒUR NE S’ÉTEINT JAMAIS.
C’est à la lueur d’un dimanche soir,
En route sur le chemin, en revenant,
Laissant derrière nous une mère pleurant
Sa fille disparue, en proie au désespoir.
Le ciel tantôt bleu, tantôt noir,
Giboulées de mars, ce n’est pas un hasard !
Les virages se succèdent aux lignes droites
Pour laisser place aux routes étroites.
Nous ne disons rien, mon mari fixe devant.