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Extrait : "CHLORIS, AMINTE. Allons dans cette prairie : C'est un tranquille séjour ; Jamais les larmes d'amour N'y baignent l'herbe fleurie ; Les moutons y sont en paix, Et les loups n'y font jamais D'outrage à la bergerie."
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Seitenzahl: 45
Veröffentlichungsjahr: 2015
Ce livret d’opéra, qui ne fut jamais mis en musique, fut publié pour la première fois dans le volume intitulé : Poème du Quinquina, et autres ouvrages en vers de M. de la Fontaine, à Paris, chez Denis Thierry et Claude Barbin, 1682, in-12, p 128-242, et réimprimé dans les Œuvres diverses de 1729, tome III, p 219-292.
La Fontaine l’avait composé en 1674 à la prière de Lulli, mais celui-ci refusa de s’en servir, et lui préféra l’Alceste de Quinault, ce qui détermina le poète à écrire contre le musicien récalcitrant la satire du Florentin (tome V M. -L., p 119) : la satire vaut mieux que l’opéra, dont le style est trop mou, trop familier, et paraît s’assujettir d’avance aux petits airs de Lulli.
Nous renvoyons pour cette pièce, où son goût avoué pour le lyrique n’a guère inspiré la Fontaine, à la Notice biographique qui est en tête de notre tome I, p. CXXXVII-CXXXIX.
Rapprochez Parthenius, Erotica, chapitre XV ; les Métamorphoses d’Ovide, livre I, vers 452-567 ; Hyginus, fable CCIII ; Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique, livre II, chapitre 1 ; le poème de Baïf intitulé le Laurier (tome II des Œuvres, p. 43-55) ; et aussi, entre autres poésies, le joli sonnet, autrefois si admiré, de Fontenelle :
Nous citerons parmi les drames mythologiques auxquels ce gracieux symbole a donné naissance, celui de Rinuccini, la Dafne, musique de Jacopo Peri et Giulio Caccini, représenté à Florence en 1594 (même ville, 1600, in-4°, puis 1608, in-fol., avec musique nouvelle de Marco da Gagliano), le premier essai d’opéra que l’on connaisse, et où tous les beaux-arts semblent conspirer, sans beaucoup de succès, il est vrai, à associer leurs pompes et leurs prestiges ; les Amours d’Apollon et de Daphné, comédie en musique, en trois actes en vers, et un prologue, par Charles Coypeau, sieur d’Assoucy (Paris, 1650, in-8°) ; et Apollon et Daphné, opéra en un acte, paroles de Pitra, musique de Mayer, joué à l’Académie royale de musique le 24 septembre 1782.
On sait qu’une peinture d’Herculanum représente Daphné changée en laurier. Parmi les modernes, Vanloo et l’Albane ont fait chacun une Daphné moitié femme et moitié laurier dans deux tableaux qui sont au Musée du Louvre. Rappelons aussi les belles statues de Coustou et du Bernin, le très vivant bas-relief de Bouchardon.
JUPITER.– L’AMOUR.– VÉNUS.– MINERVE.– MOMUS. – PROMÉTHÉE.– CHŒUR.
UN MODÈLE de nouveaux hommes, que Prométhée a forgé.
Le théâtre s’ouvre, et laisse voir dans le fond et aux deux côtés une suite de nuages à dix pieds de terre, et dans ces nuages les palais des dieux. Les dieux y paroissent assis et dormant. Au-dessous de ces nuages, la terre est représentée telle qu’elle étoit incontinent après le déluge, avec les débris qu’il y a laissés. Pendant que la plupart des dieux dorment, Jupiter descend de sa machine, accompagné de Momus. Vénus, l’Amour et Minerve descendent aussi de la leur.
À ce commandement de Jupiter, les Vents partent de tous les côtés du théâtre, et apportent Prométhée.
À ce commandement de Prométhée, les toiles qui représentent la terre s’ouvrent de côté et d’autre, et au fond aussi, et laissent voir de toutes parts une boutique de sculpteur, avec force outils et morceaux de toutes matières, et des statues d’hommes et de femmes debout sur des cubes.