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table des matières
Un bon roman historique.[1]
Romans Nouveaux[2].
Deux Biographies de Keats[4].
Sermons en pierres à Bloomsbury. La nouvelle Salle de Sculpture du British Museum.[7]
Un Écossais, à propos de la poésie écossaise[8].
Le nouveau livre de M. Mahaffy[10].
Fin de l'Odyssée de M. Morris[11].
Le Virgile de Sir Charles Bowen[12].
L'unité des arts.
L'art chrétien primitif en Irlande.[15]
L'art aux Salons de Willis[17].
Vénus ou Victoire?[18]
M. Caro, sur George Sand[20].
M. Morris, au sujet de la tapisserie[21].
La Sculpture aux Arts et Métiers[22].
Imprimerie et Imprimeurs[23].
Les Beautés de la Reliure[24].
La Clôture des Arts et Métiers[25].
Poétesses Anglaises[26].
Le dernier volume de sir Edwin Arnold[27][28].
Poètes australiens[32].
Les Modèles à Londres[33].
Poésie et Prison[34].
L'Évangile selon Walt Whitman[37].
Le Nouveau Président[39].
Une des Bibles du Monde[40].
Le Socialisme poétique[41].
Essais, par M. Brander Matthews[43].
Le dernier livre de M. William Morris[44].
Adam Lindsay Gordon[45].
Le Livre Bleu de M. Froude[49].
Le Nouveau roman de Ouida[52].
Un roman par un liseur de pensée[54].
Le dernier volume de M. Swinburne.[55]
Trois poètes nouveaux.[56]
Un sage chinois[57].
Le dernier livre de M. Pater[58].
Primavera[59].
Un bon roman historique.[1]
La
plupart des romanciers russes regardent le roman historique comme un
faux genre, comme
une sorte de bal travesti littéraire, comme une simple
représentation de marionnettes, et non comme une peinture vraie de
la vie.Pourtant,
l'histoire de la Russie abonde en scènes et en situations si
extraordinaires que nous voyons sans surprise, en dépit des dogmes
de l'école
naturaliste, M.
Stephen Coleridge prendre pour cadre de son étrange récit la Russie
du seizième siècle.Sans
doute on peut dire bien des choses en faveur de la préférence
donnée à un sujet éloigné des événements actuels.La
passion, elle-même, gagne à être vue dans un milieu pittoresque.La
distance dans le temps, à la différence de la distance dans
l'espace, rend les objets plus grands et plus nets.Les
choses ordinaires de la vie contemporaine sont enveloppées d'un
brouillard de familiarité qui obscurcit souvent leur signification.En
outre, à certains moments, nous sentons qu'il y a fort peu de
plaisir artistique à attendre de l'étude de l'école réaliste
moderne.Ses
œuvres sont fortes, mais pénibles, et au bout d'un certain temps,
nous nous lassons de leur âpreté, de leur violence et de leur
crudité.Elles
exagèrent l'importance des faits et méconnaissent l'importance de
la fiction.Tel
est, en tout cas, l'état d'esprit—et la critique est-elle autre
chose qu'un état d'esprit?—qu'a produit en nous la lecture du
Démétrius de M.
Coleridge.C'est
l'histoire d'un tout jeune homme de naissance inconnue, qui est élevé
dans la domesticité d'un noble polonais.Cet
adolescent de haute taille, de physionomie agréable, nommé Alexis,
a dans le port, une fierté, dans les manières, une grâce, qui
paraissent étranges dans une situation aussi infirme.Tout
à coup il est reconnu par un gentilhomme russe exilé, comme étant
Démétrius, le fils d'Ivan le Terrible, qu'on croyait avoir été
assassiné par l'usurpateur Boris.Son
identité est confirmée par une singulière croix d'émeraudes qu'il
porte au cou et par une indication, en langue grecque, dans son livre
de prières, et qui révèle le secret de sa naissance et comment il
a été sauvé.Lui-même
sent battre dans ses veines un sang royal et il fait appel à la
noblesse de la Diète de Pologne pour qu'elle épouse sa cause.Sa
parole passionnée la décide à le reconnaître pour le véritable
Tsar et il envahit la Russie à la tête d'une armée nombreuse.Le
peuple accourt de tous côtés autour de lui, et Marfa, la veuve
d'Ivan le Terrible, s'échappe du couvent, où elle a été ensevelie
vivante par Boris, pour venir au devant de son fils.D'abord
elle semble ne point le reconnaître, mais par la douceur de sa voix,
par l'éloquence de son langage, il la conquiert, et elle l'embrasse,
en présence de l'armée et déclare qu'il est son fils.L'usurpateur,
terrifié de ces nouvelles et abandonné par ses soldats, se suicide.Alexis
fait son entrée triomphale dans Moscou et il est couronné au
Kremlin. Mais malgré tout, il n'est point le vrai Démétrius.Il
a été trompé lui-même et il trompe les autres.M.
Coleridge a tracé son rôle avec une délicate subtilité, avec une
vive pénétration, et la scène, dans laquelle Démétrius découvre
qu'il n'est point le fils d'Ivan et n'a aucun droit au nom qu'il
réclame, est extrêmement forte et dramatique.Il
y a un point de ressemblance entre Alexis et le véritable Démétrius;
tous deux sont mis à mort, et c'est par la mort de son étrange
héros que M. Coleridge termine son remarquable récit.En
somme, M. Coleridge a écrit un roman historique réellement bon, et
on peut le féliciter de son succès.Le
style est particulièrement intéressant et les parties narratives du
livre méritent un grand éloge pour leur clarté, leur dignité,
leur sobriété.Les
discours et les dialogues ne sont point traités avec le même
bonheur, car ils ont une tendance maladroite à tourner en mauvais
vers blancs.Voici
par exemple un discours, imprimé par M. Coleridge comme de la prose,
et dans lequel la véritable musique de la prose est sacrifiée à un
faux parti-pris métrique qui est à la fois monotone et fatigant:But,
Death, who brings us freedom from all falsehood, Who heals the heart,
when the physician fails, Who comforts all whom life cannot console,
Who stretches out in sleep the tired watchers; He takes the King, and
proves him but a beggar! He speaks, and we, deaf to our Maker's
voice, Hear and obey the call of our destroyer! Then let us murmur
not at anything; For if our ills are curable, 'tis idle, and if they
are past remedy, 'tis vain. The worst our strongest enemy can do Is
take from us our life, and this indeed Is in the power of the weakest
also.Mais
la Mort, qui nous apporte l'affranchissement de tout mensonge qui
guérit le cœur quand le médecin échoue, qui réconforte ceux que
la vie ne saurait consoler, qui plonge dans le sommeil les gardiens
fatigués s'empare du Roi, et prouve qu'il n'est qu'un mendiant,
parle, et nous, sourds à la voix de notre créateur, nous écoutons
l'appel de notre destructeur, et nous y obéissons. Ne murmurons
point contre quoi que ce soit, car c'est chose superflue, si nos maux
sont curables, et s'ils résistent à tout remède, c'est chose
vaine. Le pis que puisse faire notre plus fort ennemi, c'est de nous
ôter la vie, et vraiment c'est ce que peut faire aussi l'ennemi le
plus faible.Ce
n'est point de la bonne prose, c'est simplement du vers blanc de
qualité inférieure et nous espérons que, dans son prochain roman,
M. Coleridge ne nous offrira pas de la poésie de second ordre au
lieu de prose harmonieuse.Certes,
que M. Coleridge soit un jeune auteur de grand talent, et très
cultivé, on ne saurait en douter, et véritablement, en dépit de
l'erreur que nous avons signalée,
Démétrius reste
un des romans les plus attrayants, les plus agréables, qui aient
paru cette saison.NOTES:[1]
Pall Mall Gazette,
8 août 1887.
Romans Nouveaux[2].
La
fiction teutonique, en général, est un peu lourde et très
sentimentale, mais
Son Fils, de
Werner, excellemment traduit par Miss Tyrrell, est vraiment un récit
hors ligne.On
en ferait une pièce de premier ordre.Le
vieux comte Steinrück a deux petits-fils, Raoul et Michel.Ce
dernier est élevé comme un fils de paysan, cruellement traité
d'ailleurs par son grand-père, et par le paysan aux soins duquel il
a été confié, sa mère, la comtesse Steinrück, ayant épousé un
aventurier qui est joueur.Il
est le rude héros du récit, le Saint Michel de cette guerre contre
le mal, qu'est la vie, tandis que Raoul, gâté par son grand-père
et par sa mère, une Française, trahit son pays et ternit son nom.A
chaque pas dans le récit, ces deux jeunes gens entrent en collision.C'est
une guerre entre caractères, un heurt entre individualités.Michel
est fier, austère et noble; Raoul est faible, charmant et mauvais.Michel
a le monde contre lui et il triomphe; Raoul a le monde de son côté
et il succombe.C'est
un récit plein de mouvement et de vie, et la psychologie des
personnages se manifeste par l'action, non par l'analyse, par des
faits, non par la description.Bien
qu'elle remplisse trois forts volumes, cette histoire ne nous fatigue
pas.Elle
a de la vérité, de la passion, de la force, et on ne saurait
demander mieux à la fiction.L'intérêt
du Chenapan
de M. Sale Lloyd est subordonné à un de ces malentendus qui
composent le fond de magasins des romanciers de second ordre.Le
capitaine Egerton s'éprend de Miss Adela Thorndyke, un faible écho
de quelqu'une des héroïnes de Miss Broughton, mais il ne veut point
l'épouser parce qu'il l'a vue causer avec un jeune homme, qui habite
dans le voisinage, et qui est un de ses plus anciens amis.Nous
disons, à regret, que Miss Thorndyke reste entièrement fidèle au
capitaine Egerton et va jusqu'à refuser, à cause de lui, d'épouser
le recteur de la paroisse, qui est un baronnet du cru, et un lord en
chair et en os.Il
y a là du caquet de five o'clock tea à n'en plus finir et bon
nombre de personnages ennuyeux.Il
peut se faire que des romans comme le
Chenapan s'écrivent
avec plus de facilité qu'ils ne se lisent.James
Hepburn[3]
appartient à une catégorie toute différente de livres.Ce
n'est point un simple chaos de conversation, mais une forte histoire
de la vie réelle, et qui placera, sans aucun doute, Miss Veitch à
un rang éminent parmi les romanciers modernes.James
Hepburn est le ministre de l'Église Libre de Mossgiel et dirige une
congrégation d'agréables pécheurs et de graves hypocrites.Deux
personnes l'intéressent, Lady Ellinor Farquharson et un beau jeune
vagabond nommé Robert Blackwood.Ce
qu'il fait pour sauver Lady Ellinor de la honte et de la ruine a pour
résultat qu'on l'accuse d'être son amant.Son
intimité avec Robert Blackwood le fait soupçonner du meurtre d'une
jeune fille commis dans sa maison.Une
réunion des Anciens et des dignitaires de l'Église est convoquée
pour délibérer sur la démission du ministre, et là, au grand
étonnement de tous, apparaît Robert Blackwood, qui avoue le crime
dont Hepburn est accusé.Tout
le récit est d'une puissance extraordinaire, et il n'y est point
fait un abus extravagant du dialecte écossais, ce qui est fort
commode pour le lecteur.La
page de titre de
Tiff nous apprend
que ce livre a été écrit par l'auteur de
Lucie ou une Grande Méprise,
ce qui nous paraît une forme de l'anonymat, attendu que nous n'avons
jamais ouï parler du roman en question.Nous
nous plaisons toutefois à croire qu'il valait mieux que
Tiff, car Tiff est
certainement ennuyeux.C'est
l'histoire d'une belle jeune fille, qui a beaucoup d'amoureux et les
perd, et d'une fille laide, qui n'a qu'un amoureux et le garde.C'est
un récit assez embrouillé, et qui contient beaucoup de scènes
d'amour.Si
la Collection «des Romans favoris» dans laquelle
Tiff paraît, doit
être continuée, nous conseillerons à l'éditeur de modifier le
caractère et la reliure: le premier est beaucoup trop menu, et le
second est fait d'une imitation de peau de crocodile ornée d'une
araignée bleue et d'une gravure vulgaire, représentant l'héroïne
dans les bras d'un jeune homme en tenue de soirée.Si
ennuyeux que soit
Tiff,—et il l'est
à un degré remarquable,—il ne mérite point une aussi détestable
reliure.NOTES:[2]
Saturday Review, 20
août 1887.[3]
Par Sophie Veitch.
Deux Biographies de Keats[4].
«Un
poète, disait un jour Keats, est de toutes les créatures de Dieu la
moins poétique».
Que
cet aphorisme soit vrai ou non, c'est certainement l'impression que
donnent les deux dernières biographies qui ont paru sur Keats
lui-même[5].
On
ne saurait dire que M. Colvin ou M. William Rossetti[5]
nous fassent mieux aimer ou mieux comprendre Keats.
Dans
l'un et l'autre de ces livres, il y a beaucoup de choses qui sont
comme «de la paille dans la bouche» et dans celui de M. Rossetti,
il ne manque pas de ces choses qui ont «au palais l'acre saveur du
cuivre».
De
nos jours, cela est, jusqu'à un certain point, inévitable.
On
est toujours tenu de payer l'amende, quand on a regardé par des
trous de serrure. Or, trou de serrure et escalier de service jouent
un rôle essentiel dans la méthode des biographes modernes.
Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!
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