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Hommes et femmes possèdent en eux l’art d’aimer et le secret de l’union. Cependant, de nombreuses séparations et de nombreux échecs découlent de dysfonctionnements relationnels, altérant l’amour de soi et de l’autre.
Marie-Andrée Soton-Boulocher partage avec nous son histoire et ses expériences pour expliquer comment elle a décodé ces schémas toxiques et appris à les transformer positivement vers un chemin de guérison.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Enfant atypique et hypersensible, médium depuis son plus jeune âge,
Marie-Andrée Soton-Boulocher a toujours exploré sa singularité à travers les livres. Grâce à ses capacités de connexion avec les mondes invisibles, elle communique avec les âmes stellaires, interprétant leurs messages avec subtilité. Certifiée dans plusieurs domaines et guidant les individus vers leur épanouissement depuis vingt ans, l’écriture est désormais pour elle un moyen naturel de transmettre son savoir et son expérience.
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Marie-Andrée Soton-Boulocher
L’art d’aimer
Transformer nos relations
© Lys Bleu Éditions – Marie-Andrée Soton-Boulocher
ISBN : 979-10-422-3560-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ces rencontres toxiques qui deviennent bénéfiques pour notre évolution personnelle
Dans l’ombre de la souffrance,
la lumière de l’amour se révèle
Mais j’ai lu quelque part que pour s’aimer parfaitement, il fallait avoir des principes et des âmes semblables, avec des goûts et des habitudes opposés.
George Sand
En septembre 2023, j'ai terminé d’écrire mon livre « Je cocréais l’art d’être heureuse ». Je pensais faire une pause dans l'écriture, mais voilà, c’est comme si, pour trouver le bonheur, je devais continuer dans cette direction. Cette fois, il s'agit de donner du sens à ce que nous éprouvons à travers les multiples relations dysfonctionnelles devenues toxiques que nous rencontrons à une certaine période de notre vie. Ces relations peuvent toutefois devenir bénéfiques si nous entreprenons une quête intérieure. Nous traversons tous, plus ou moins, à un moment donné, ces rencontres qui deviennent toxiques. Eh bien oui… le bonheur se mérite et se cultive, et pour le trouver, la vie nous bouscule parfois. À un moment donné, nous décidons de changer notre vie et notre direction, et de remettre en question notre vécu. Tout a une raison d’être, ne l’oublions pas, tout a du sens. C’est ainsi qu’un appel se fait en nous sans que nous puissions le contrôler.
Il y a quelques années, je n’aurais jamais pensé me séparer de mon conjoint après 35 ans de mariage, et pourtant cela fait maintenant 10 ans que nous ne sommes plus ensemble. Qu’est-ce qui se passe en nous pour remettre en question une si grande partie de notre vie ? Il peut y avoir tellement de raisons, conscientes ou inconscientes ! Un ras-le-bol, un trop-plein d’habitudes, un manque de nouveauté et de créativité dans le couple, de la lassitude, un besoin de changement… La liste pourrait être très, très longue. Mais il n’y a pas que toutes ces raisons, il y en a une autre dont on ne parle jamais : « l’éveil du soi spirituel », c’est-à-dire « l’appel de l’âme ».
Tout ce que je peux dire de ma propre expérience, à cette période de ma vie où mes blessures se sont activées et où l’appel de mon âme s’est révélé, c’est que je me suis sentie aspirée dans un tourbillon vibratoire qui m’a projetée dans les bras d’une autre personne et vers une envie de nouveauté dans ma vie. Jamais je n’aurais imaginé que cela puisse m’arriver. J’avais une conception du couple qui était « pour la vie, pour le meilleur et pour le pire ».
Cet appel intérieur était tellement puissant que la synchronicité s’est mise en action. J’étais prête à affronter la nuit noire de mon âme. Comme un fruit mûr qui tombe de l’arbre à un moment donné, sans raison apparente, la vie est pleine de mystères. Suite à cet appel, on ne voit plus la vie de la même façon, une énergie nous pousse au changement. Aujourd’hui, je me dis que si j’avais su tout ce que je sais maintenant, peut-être que je serais encore avec mon conjoint, mais ce n’est pas le cas. L’appel de l’âme est bien présent, et je n’aurais pas pu faire ce chemin avec le même état d’esprit, la même énergie, et surtout le même niveau de conscience que j’avais à l’époque. Cet appel en moi était l’appel de mon être, de mon âme, qui demandait à se révéler, un appel à évoluer, et pour cela, je devais changer ma vie. Vous allez me demander pourquoi. Eh bien, l’énergie de l’âme a une vibration spécifique et des besoins différents que je ne pouvais pas expérimenter dans ma façon de vivre et dans le contexte dans lequel je vivais avec mon conjoint depuis toutes ces années.
Ma conscience était en train de s’expanser, mon être intérieur, mon âme, s’activait. Cela a déclenché en moi un changement d’état d’esprit. La boîte de Pandore s’est ouverte pour mettre en lumière mes blessures afin de cheminer dans la profondeur de mon être. Mais ce que je ne savais pas, c’était le chemin que je devais emprunter pour accueillir, accepter, comprendre et apprivoiser ces blessures. J’ai dû les traverser comme une barque au milieu d’un océan déchaîné. Pendant ces dix années d’exploration de moi-même, je me suis retrouvée dans de multiples moments de confusion, de doute, de peur et de crainte. Cette période, je la nomme donc « la nuit noire de l’âme », un chemin initiatique pour laisser notre être profond, notre âme originelle, émerger en nous, nous connecter à notre souveraineté intérieure et apprendre ainsi à nous aimer. C’est une bataille avec soi-même et avec notre ego.
Dans ce livre, je vais vous livrer les passages importants qui m’ont fait grandir intérieurement à travers des relations dysfonctionnelles que j’ai attirées à moi. Ces relations m’ont conduit à adopter des attitudes et des comportements toxiques pour moi et pour mes partenaires avec le temps, et elles m'ont également apporté des enseignements précieux.
La connexion à l’âme est un chemin initiatique qui se fait en complémentarité avec l’homme. L’énergie masculine a le pouvoir de nous faire avancer dans la nuit noire de l’âme et de faire émerger toute la lumière que nous portons en nous. Il en est de même pour l’homme : la femme, en acceptant de libérer sa lumière, révèle l’âme originelle de l’homme. Mais cela doit d’abord passer par les femmes, car nous sommes les créatrices de la vie. Nous donnons la vie dans la matière par la création et la mise au monde de nos enfants. Nous donnons également la vie à l’âme dans la matière pour révéler notre nature divine. Il en est ainsi, c’est la loi de la vie. Voilà pourquoi les femmes sont précieuses et qu’il faut les protéger. Grâce à cela, le monde pourra devenir plus lumineux. La femme porte en elle la matrice de l’amour, de la vie, et elle est le lien direct avec l’évolution et la source de la création. Mesdames, nous avons choisi, dans cette incarnation, d’être une femme. Et si nous l’avons choisi, c’est que nous en avons les capacités.
Il est important de comprendre notre nature humaine pour que nous puissions évoluer dans une énergie de bienveillance et d’amour. Pour cela, nous devons arrêter de mettre la tête dans le sable. Nous devons chercher à avancer pour notre bien et pour le bien de tous. Voilà pourquoi aujourd’hui nous nous trouvons confrontés à des relations qui dysfonctionnent et qui deviennent toxiques. Dans une relation toxique, nous mettons en résonance tout ce que l’âme doit comprendre ou libérer pour pouvoir vibrer totalement dans la matière avec la lumière d’amour qu’elle porte en elle. C’est un travail de libération et de transformation que nous entreprenons au fil des années. Mais la nuit noire de l’âme ne se révèle pas à tout le monde, ni au même moment dans notre existence. Nous fonctionnons par cycles et chaque cycle est différent pour chacun d’entre nous. Nous sommes tous différents, et cela dépend de notre chemin de vie. Pour certains, il y a des périodes de vie parfois plus compliquées à vivre.
La relation qui devient toxique réunit deux âmes qui cheminent dans cette nuit, elles en ont besoin pour leur propre évolution. Elles ont besoin de faire ensemble un chemin de compréhension et de refermer des failles qui entravent aujourd’hui la révélation de leur âme originelle. Ces incompréhensions et ces failles sont toutes en résonance avec l’énergie de l’amour. Des âmes avec la blessure d’amour. Blessure d’amour pour elle-même et blessure d’amour avec les autres. Nous sommes sur terre pour apprendre à aimer.
Quand l’appel de l’âme s’effectue en nous, souvent il y a eu des situations dans notre vie qui viennent nous ébranler émotionnellement : La maladie, un accident, le départ d’un enfant, un deuil, un licenciement, etc. Il y a toujours un déclencheur à un moment donné de notre vie, cela s’explique bien en astrologie en fonction des transits planétaires. Nous ne sommes pas nés à un moment donné par hasard. Cela vient déclencher une énergie de mal-être intérieur qui va nous pousser à sortir de notre zone de confort. En sortant de cette zone de confort où nous étions installés, nous allons naturellement effectuer un retour vers nous-mêmes. Dans un premier temps, nous allons en vouloir à la vie de nous infliger cela. À ce stade, nous avons deux solutions : Soit nous nous posons en victime de la vie et nous restons dans cet état de victime rempli de souffrance et d’incompréhension, ou nous vivons totalement déconnectés de nous-même, un petit robot qui vit sans âme et qui subit les événements. Ou alors nous choisissons de donner du sens à ce qui nous arrive, en prenant conscience que nous ne sommes pas sur terre pour souffrir bêtement, et que cette souffrance a sûrement une signification, et qu’il est peut-être temps d’effectuer un décodage.
Ce décodage ne peut s’effectuer qu’en donnant un sens spirituel. Devenir spirituel, cela veut dire comprendre que nous ne sommes pas un simple corps physique, vivant dans une réalité en trois dimensions. Nous ne sommes pas un hasard, notre incarnation a un sens pour nous-même. À nous de le découvrir ! Quand nous commençons à nous poser ces questions existentielles, l’âme en nous se manifeste, elle se réveille. Le moment est venu pour nous de nous mettre en chemin vers notre vraie dimension d’être multidimensionnel. Éveillons notre conscience à d’autres perceptions, à une autre vision pour découvrir le chemin de l’âme, qui aujourd’hui demande à se révéler dans l’incarnation. Ainsi, les relations toxiques sont des révélateurs de ce que nous avons à comprendre avec nous-même (les schémas, les blocages, les peurs, les mémoires) pour ainsi effectuer le chemin qui nous emmène vers notre vraie nature d’être spirituel. Nous sommes entrés dans une Ère nouvelle, l’humanité. Nous avons le libre choix de rester où nous en sommes dans cette matrice de souffrance ou d’en sortir et d’avancer pour activer la matrice d’amour, celle de l’amour de soi et des autres. L’éveil est là pour tous, les vibrations de la planète se modifiant, nous aussi nous évoluons avec elle. Alors, soyons créatifs pour nous-mêmes et avançons avec confiance et détermination pour nous et les futures générations. »
Je vais vous décrire succinctement mon histoire pour mieux comprendre la raison de ce livre qui est pour moi salvateur. Et partager avec vous la compréhension, le pourquoi et le sens des relations dysfonctionnelles qui deviennent toxiques. Et comment transformer cela pour trouver la paix de l’âme ?
Depuis aussi loin que je puisse me souvenir, je me suis sentie différente par rapport aux autres. Je suis une hypersensible. Être hypersensible, c’est avant tout ressentir et vivre les choses intensément. C’est faire preuve d’une sensibilité hors norme aux niveaux émotionnel et sensoriel. Heureusement, cet ensemble de perceptions exacerbées est une ressource incroyable pour avancer dans la vie. Cela m’a apporté une grande capacité d’écoute et une incroyable empathie, ainsi qu’une excellente compréhension des autres et des environnements dans lesquels ils évoluent. En raison de cette hypersensibilité, j’avais l’impression de ne pas faire partie de ce monde. J’ai donc laissé se révéler mes dons, ce qui a fait de moi aujourd’hui une personne atypique et singulière.
Dans mon enfance et mon adolescence, j’ai vécu des moments de tourmente sous multiples formes dans mon quotidien. J’ai cherché dès que cela m’a été possible de fuir ces contextes insécurisants et souffrants. Dans mon schéma familial, il y avait beaucoup d’insécurité. Je ressentais la propre insécurité et souffrance de ma maman, à essayer de s’occuper de ses 11 enfants et de nous donner à chacun un peu de son amour. Je faisais partie d’une famille nombreuse, avec trois frères et une sœur devant moi et 6 autres frères et sœurs derrière moi, j’étais la cinquième. Mon père était un homme qui ne s’investissait pas sur le plan affectif et très peu présent dans notre éducation, souvent absent, car il travaillait beaucoup pour nourrir sa tribu. Quand il était là, il était épuisé et distant, et quand il s’adressait à nous c’était pour nous punir, car notre mère était à bout de force et n’arrivait plus à tous nous gérer. Une maman livrée à elle-même dans l’éducation de ses enfants ; qui n’osait pas s’affirmer face à son mari et qui gardait pour elle tous les soucis du quotidien. N’ayant pas le permis de conduire, elle se débrouillait comme elle pouvait pour le quotidien de la vie. Notre père rentrait pour mettre les pieds sous la table. Un papa violent par moments et abusif envers ses filles. Nous avions des punitions collectives, tout le monde à la même enseigne, petits et grands, garçons et filles. J’ai été élevée avec un regard sur l’homme très autoritaire, dominateur et insécurisant, avec peu d’affection et son manque d’attention, de considération et d’amour envers nous tous. Notre mère était à son service en quelque sorte, soumise à son bon vouloir, elle dépendait totalement de lui. Tous dans une soumission inconsciente à notre père. D’ailleurs, sur 6 filles, 3 se sont tournées vers l’homosexualité. Je pense que cela a joué sur leur positionnement en tant que femme dans leur vie. L’image de l’homme patriarcal, dominant, et maltraitant (cela est mon propre avis bien sûr). J’ai donc grandi avec la peur au ventre, sur le plan émotionnel et sur le plan physique, il fallait être douce et gentille et surtout ne pas faire de vagues. J’étais dès mon plus jeune âge déjà dans une forme de soumission à l’énergie masculine. Alors on peut imaginer les schémas enregistrés dans ma conscience sur l’attitude et le comportement de l’homme.
Je me suis mariée à 19 ans, maman à 20 ans. Dans la première partie de ma vie de femme, j’ai choisi un homme (le père de mes enfants) qui m’a apporté la sécurité et l’amour dont j’avais besoin. Il m’a permis de sortir de ce contexte familial difficile. Un homme que j’ai aimé profondément pendant des années. Dans cette relation avec le père de mes enfants, nous portions tous les deux la blessure de rejet et d’abandon. Pour moi, l’abandon et le rejet de mon père, pour lui le rejet et l’abandon de sa mère. Ces deux blessures ont résonné en nous deux pendant des années. Nous avons créé notre vie en essayant de mettre des pansements dessus. Jusqu’au jour où, suite à une chute de cheval, je me suis retrouvée immobilisée pendant plusieurs semaines. Dans ce passage difficile pour moi, j’ai éprouvé le besoin d’être aimée et soutenue par mon conjoint, et là je me suis retrouvée complètement abandonnée et seule. Je suis restée face à moi-même dans ma souffrance physique et psychologique avec l’activation de la blessure d’abandon et de rejet. Ce fut pour moi un déclic. Une souffrance extrême de se sentir rejetée par l’être aimé et abandonnée. Cela m’a amené à prendre conscience que je m’étais oubliée en mettant un pansement sur mes blessures, en étant dans le déni de moi-même, en donnant à outrance sans me respecter. Je reproduisais le schéma familial : être une bonne mère, m’occuper de ma maison, me rendre disponible, effectuer mes journées de travail, m’adapter au maximum aux besoins de tous et de mon mari, et ne pas faire de vagues, pour que l’on puisse m’aimer et ne pas m’abandonner, et surtout me sentir protégée et en sécurité. Et le seul moment où j’aurais eu besoin de soutien et de réconfort, je ne l’ai pas reçu, je me suis retrouvée rejetée et abandonnée, seule face à ma souffrance. Mais voilà, la vie nous rattrape et nous fait prendre des directions que jamais nous n’aurions pensé prendre. J’ai décidé à ce moment-là de laisser la vie me montrer le chemin et c’est ce qu’elle a fait, j’ai pris mon envol, j’ai abandonné mon conjoint et lui a choisi de me rejeter. Nous ne pouvons pas résister à l’appel et au changement, la vie est faite de mouvement et nous devons continuer notre chemin, même si sur ce chemin il y a des épines à enlever. Tous les deux nous étions arrivés au bout de 35 ans de mariage à atténuer ensemble nos blessures, mais nous ne pouvions pas aller plus loin, plus de pansement, nous devions maintenant soigner ces blessures chacun de notre côté. Il était temps de faire différemment, et d’avancer autrement, nous n’arrivions plus à le faire ensemble. Nous avions déjà eu des moments difficiles dans notre couple, nous avions essayé de recoller les morceaux plusieurs fois, mais trop souffrants pour tous les deux, trop d’années de vie commune pour avoir le courage d’enlever les pansements, et regarder nos blessures ensemble.
Cette séparation était le signe qu’il fallait que j’apprenne à me sécuriser toute seule, et ne plus ne rejeter ni abandonné. Pourtant ce qui est contradictoire c’est que j’avais choisi un métier très insécurisant (en profession libérale thérapeute), je devais m’assumer entièrement et j’étais tributaire des rendez-vous, aucune sécurité matérielle pour boucler les fins de mois. Et c’est ainsi qu’inconsciemment toutes ces années après ma séparation, j’ai créé sans le savoir le même schéma insécurisant, en me raccrochant à des relations dysfonctionnelles qui me faisait vivre des attitudes d’abandon et de rejet de la part de mes partenaires. Mais l’appel de mon être intérieur était toujours là. J’ai donc persévéré pour continuer mon cheminement intérieur et ne plus m’abandonner et me rejeter, je chemine maintenant en étant dans mon écoute, en créant l’harmonie et l’équilibre dans ma vie. Le point positif c’est que j’ai pris conscience que j’avais la capacité de le faire et de m’assumer, même si cela devait me demander un sacré courage. Il est très difficile de commencer une vie en solo quand vous avez vécu depuis toujours dans une tribu familiale. Cette vie en solo était la première étape à réaliser pour me mettre en chemin vers moi-même. Mais j’étais qu’au début de mon aventure, je venais juste d’ouvrir la boîte de Pandore, et de cette boîte ont émergé d’autres blessures, d’autres manques, d’autres vides. C’est facile de travailler ces peurs de manques et d’insécurité quand on a un conjoint qui est là pour veiller sur nous et pour nous soutenir, qui nous sécurise par sa présence et sa bienveillance qui nous accompagne et nous comprend. Mais c’est bien plus difficile quand notre conjoint se trouve lui aussi dans la même difficulté ; dans les mêmes peurs, dans les mêmes blessures sans qu’il en ait réellement conscience. Toutes les relations que j’ai connues après ma séparation m’ont fait ressentir cet état d’insécurité et de manque (manque d’attention, manque d’amour, manque d’intérêt pour ma personne et bien d’autres manques). À travers toutes ces relations, mes blessures étaient activées pour que je puisse aller vers moi-même, et trouver où se situait la difficulté en moi. Je vous donne un petit indice, elle est en lien avec « l’amour ». Voilà pourquoi je me suis mise en chemin pour comprendre pourquoi j’attirais à moi toujours le même type de relation. Je peux vous affirmer que c’est très formateur sur le plan individuel et spirituel. Aujourd’hui, je le chemine toujours, mais je suis sur la voie de la guérison. Je suis honorée de pouvoir partager avec vous les compréhensions que j’ai effectuées dans ce passage évolutif de l’éveil de soi grâce à ces rencontres toxiques qui sont devenues bénéfiques pour mon évolution personnelle et pour la révélation et le cheminement de mon âme. Belle lecture à vous toutes et tous.
On peut considérer qu’une relation est toxique à partir du moment où elle maintient l’un et/ou l’autre des partenaires dans un état de souffrance qui ne peut trouver de résolution dans la relation elle-même, à travers l’échange et les ajustements mutuels. Toute relation entre des personnes qui ne se soutiennent pas, où il y a un conflit et où l’une cherche à saper l’autre, où il y a une concurrence, où il y a un manque de respect et de cohésion est potentiellement toxique. Alors que chaque relation connaît des hauts et des bas, une relation toxique est toujours désagréable et épuisante pour les personnes qui la composent, au point que les moments négatifs l’emportent et sont plus nombreux que les moments positifs. De plus, les relations toxiques sont mentalement, émotionnellement, et peut-être même physiquement dommageables pour l’un ou les deux participants. Il est important de noter que ces relations n’ont pas besoin d’être romantiques : les relations amicales, familiales, et professionnelles peuvent toutes être toxiques également.
Les types de manœuvre dans une relation toxique
Il existe trois grandes manœuvres psychologiques qui sont toxiques pour une relation intime. Elles ont toutes pour effet de miner la possibilité d’avoir une relation amoureuse en répétant les dynamiques relationnelles négatives du passé. Il est intéressant de les connaître.
La première manœuvre la sélection
Elle consiste à choisir un/une partenaire qui ne nous correspond pas dès le départ. Une relation qui est en résonance avec nos blessures bien évidemment. Dans ce cas, nous choisissons quelqu’un qui nous rappelle les personnages de notre passé ou avec qui nous pouvons rejouer des scénarios de nos années de développement. Nous pouvons choisir quelqu’un qui a des qualités similaires à celles des membres de notre famille ou d’autres figures d’attachement précoce qui nous ont été mal perçues, ou qui nous ont blessés ou maltraités. Par exemple, si nous avons eu un parent passif et retenu émotionnellement, nous pourrions chercher un partenaire plus allusif ou plus froid. À l’inverse, nous pouvons choisir quelqu’un qui est à l’opposé, quelqu’un qui est autoritaire et qui a des sautes d’humeur. Quoi qu’il en soit, nous ignorons les qualités qui comptent vraiment pour nous dans le présent, et nous basons plutôt notre sélection sur des relations anciennes et destructrices. Nous pouvons alors entretenir avec notre partenaire des relations similaires à celles que nous avions entretenues avec des personnages de notre enfance, recréant ainsi des relations douloureuses aux issues compliquées, mais trop familières. Lorsqu’une personne choisit un partenaire qui est différent des figures d’attachement du début de l’enfance et établit une relation étroite et significative, il existe d’autres manœuvres qui peuvent encore rendre sa relation amoureuse toxique.
La première relation durable que j’ai eue après ma séparation était dans le même schéma que celui de mon père : « le travail avant tout ». Cela a mis en lumière ma blessure d’abandon et de rejet, et avec cette personne, mes blessures allaient être mises à l’épreuve. Un homme gentil en apparence, mais très dur intérieurement, avec une forme d’autisme émotionnel (l’impossibilité pour la personne autiste émotionnelle de comprendre les intentions et les émotions des autres). Imaginez un peu la suite : alors que mes blessures étaient activées, mes émotions étaient, elles aussi, exacerbées, une sensibilité extrême. J’ai choisi un autiste émotionnel, incroyable… tout l’inverse de ce dont j’avais besoin pour guérir en moi mes souffrances d’abandon et de rejet. C’était très compliqué de rester dans cette relation, mais j’ai choisi de continuer. Je refusais l’échec, mon ego était blessé ; alors je me suis refermée comme une huître, je suis devenue moi-même une autiste émotionnelle, je me suis calquée sur lui pensant que je pourrais mieux le comprendre et que cela pourrait nous aider tous les deux à trouver notre équilibre. J’aimais cet homme et je pensais qu’il changerait peut-être, si je refoulais mes émotions plutôt que de les guérir. Je suis devenue plus soumise et aimante (et oui, le schéma familial de la petite fille qui a besoin de se faire aimer). Je suis devenue comme lui, une autiste de mes émotions. J’avais pris 10 kg en peu de temps et perdu ma joie de vivre. Mais pour lui, ce n’était plus possible. J’étais devenue un objet de plus dans sa grande maison, sans intérêt, invisible pour lui. Alors, il a choisi une autre femme et a rompu la relation. Il faut savoir que dans les relations toxiques, il y a beaucoup d’attitudes perverses qui se mettent en place. Les émotions étant refoulées, il y a un besoin de compensation qui se met en place pour ne pas perdre la raison et surtout satisfaire l’alter ego. Le partenaire qui réactive et fait vivre la blessure de rejet et d’abandon, éprouve ce besoin d’activer chez l’autre sa souffrance pour pouvoir le manipuler à sa convenance et essayer de guérir lui-même sa propre souffrance et nourrir son alter ego, tout cela inconsciemment, la fameuse souffrance de résonance. « Je souffre, alors je te fais souffrir pour me soulager de mes blessures ». Le fameux « œil pour œil, dent pour dent ». Mais il y avait une raison à cela, aujourd’hui, je le sais.
La deuxième manœuvre la distorsion
La manœuvre de distorsion, et une personne qui veut déformer son partenaire pour le voir comme une figure familière du passé. Dans ce cas, nous percevons notre partenaire comme ayant des traits négatifs similaires à ceux des personnes de notre enfance. En réalité, les qualités mêmes qui nous ont attirés chez notre partenaire peuvent commencer à remettre en question l’image négative que nous avons de nous-mêmes, nous forçant à nous voir ou à voir notre relation d’une manière différente, dans une perspective positive et compatissante. En réaction à cela, nous risquons de déformer notre partenaire pour qu’il s’adapte à des schémas anciens et familiers de notre enfance et réagisse comme nous l’avons fait alors.
Pour ma deuxième relation, mon choix s’est tourné vers un homme plus âgé que moi, avec beaucoup de similitudes avec mon père. Lui était très amoureux, du moins c’est ce qu’il disait. Dans notre relation, j’aurais aimé que cet homme soit plus disponible, qu’il puisse passer plus de temps avec moi. Mon attitude à cette époque était d’essayer de le changer pour qu’il puisse correspondre à mes besoins de présence, comblant ainsi le manque laissé par mon père. Il avait largement l’âge de la retraite, mais continuait à travailler. Et de plus, je vous le donne en mille : Ancien militaire de carrière, comme mon père. À cause de certains soucis de santé, nous ne pouvions plus entretenir une relation épanouissante pour nous deux, et pour lui, c’était très difficile à vivre, ce qui influençait son caractère et son attitude. Ainsi, nous avons entretenu uniquement une relation platonique, comme celle d’un père avec sa fille ; d’ailleurs, j’avais vraiment ce sentiment d’être vue ainsi. De plus, un homme insécurisant sur le plan matériel et financier, comme mon père. J’ai donc fait le choix de mettre fin à cette relation. Dans celle-ci, j’ai bien compris ce qui se jouait encore en moi par rapport à ma blessure d’insécurité et d’abandon. Voilà pourquoi j’ai décidé d’y mettre un terme. Nous avons beaucoup échangé ensemble sur le sujet. C’était un homme intelligent qui a très bien compris mes souffrances, et il était vital pour moi de poursuivre ma guérison et mon cheminement. Je tiens à dire que dans une relation qui devient toxique, selon la personne que nous avons en face de nous, nous pouvons évoluer et comprendre ensemble le pourquoi du comment. Et continuer notre vie chacun de notre côté, dans le respect de cette relation qui avait son sens avant tout : nous faire grandir intérieurement et guérir. Mais il faut savoir qu’avec d’autres personnes, cela est impossible, et elles préfèrent la trahison (relation précédente), plus facile à fuir que de faire face à ces souffrances et ces blessures. Mais nous faisons avec ce que nous sommes et en fonction de l’intensité de nos émotions. La remise en question demande de faire un certain chemin vers soi-même, et beaucoup d’hommes n’en sont pas encore là. Il n’y a aucun jugement à cela, juste un constat de ma part. ».
Lorsque les deux premières manœuvres échouent, les gens emploient souvent la troisième.
La troisième manœuvre la provocation
Ils provoquent leur partenaire à les traiter comme ils l’ont été dans leurs relations formatrices. Le plus souvent, nous ne savons pas comment nous essayons de provoquer notre partenaire pour qu’il nous traite comme nous l’avons été au début de notre vie. Nous pouvons mettre en scène des qualités négatives que nous n’aimons pas chez nous, telles que la jalousie, la critique ou la réserve. Bizarrement, nous le faisons suffisamment pour recréer un environnement émotionnel qui peut être désagréable, mais qui est en fait confortable dans sa familiarité.