La guérison est en vous ! - Jérôme d'Arcy - E-Book

La guérison est en vous ! E-Book

Jérôme d'Arcy

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Beschreibung

Il est possible de devenir acteur de son bien-être.

La naturopathie ne vise pas à remplacer la médecine mais au contraire à la compléter. Entre témoignages, études et preuves scientifiques, Jérôme d’Arcy vous propose ici des pistes de réflexion pour aborder la maladie et la guérison différemment. C’est en changeant de regard sur nous-mêmes et le monde qui nous entoure, en devenant acteur et créateur de notre bien-être, que nous parviendrons à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Certains l’ont déjà compris et nous le révèlent ici, au travers de témoignages, parfois bouleversants. Ce qui a été possible pour eux, peut aussi l’être pour vous. Alors, n’attendez pas demain pour guérir durablement !

Découvrez une autre manière d'envisager la maladie et la guérison, témoignages à l'appui !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jérôme d'Arcy a travaillé pendant plus de vingt ans dans la publicité et la communication, en tant que concepteur-rédacteur et directeur artistique.
À 45 ans, il se lance dans des études de naturopathie et d'iridologie pendant quatre années. En 2000, il s'installe en tant que thérapeute à Montpellier. Parallèlement, l'opportunité lui est donnée de prendre la direction de l'école de naturopathie CNR André Lafon à Montpellier, qu'il dirige toujours actuellement.

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Jérôme d’Arcy

La guérison est en vous !

Avertissement

Dans les cas cliniques exposés dans cet ouvrage, chaque consultant nous a rencontrés après un diagnostic de sa maladie, établi par un médecin ou un spécialiste.

Un bilan de terrain approfondi a été nécessaire pour déterminer les conseils alimentaires et complémentaires proposés. Ils ne peuvent donc servir de référence pour le lecteur souffrant d’une pathologie identique. Pour des raisons de confidentialité, les prénoms et certains lieux géographiques ont été modifiés.

***

Introduction

« Ne vous laissez pas impressionner par le poids des traditions, même honorées en de nombreux lieux et par plusieurs générations. Ne croyez pas quelque chose, parce que beaucoup de gens en parlent. Ne croyez, après examen, que ce que vous avez vous-même mis à l’épreuve et trouvé juste et bon. »

– Bouddha

« Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience. »

– Jean Jaurès

Introduction

La vie est par nature centrifuge, en expansion permanente, tout comme l’univers. Les créatures vivantes naissent, croissent et se déploient vers l’extérieur. En grandissant, le nourrisson quitte son berceau pour s’ouvrir au monde environnant, commence à marcher et découvre, au fur et à mesure de sa croissance, des étendues plus vastes avec lesquelles il interagit. De même, l’horizon géographique des premiers hommes se limitait d’abord à quelques kilomètres jusqu’à la domestication du cheval, l’invention de la roue, puis l’apparition des transports modernes et des voyages spatiaux.

La médecine occidentale progresse dans le même sens et la même logique centrifuge. Au xixe siècle, la théorie localiste du symptôme, soutenue par la Faculté de Paris, s’était violemment opposée à la doctrine vitaliste des professeurs de Montpellier qui affirmaient qu’il n’est autre que la manifestation d’une force supérieure immatérielle, extra-organique, dirigée par un principe dynamique et insaisissable. Pour les partisans de cette théorie, les maladies sont générales (non locales), l’organisme n’étant que l’instrument de leur expression.

L’approche quantique du symptôme s’éloigne définitivement du « corps coupable ». Certains chercheurs postulent qu’il existerait, au-delà de notre espace-temps, un champ fondamental de la fréquence et des ondes, dont notre organisme serait la projection holographique matérielle et ses corps énergétiques l’interface. La maladie serait ainsi la conséquence d’une diffraction informationnelle entre ce champ et l’homme hologramme, dont les corps énergétiques, perturbés par différents stress, renverraient des informations corrompues vers nos organes, via de nombreux relais (points d’acupuncture, chakras, nadis, bulbe rachidien…).

L’action de la médecine classique privilégie d’abord l’éradication du symptôme en négligeant trop souvent sa cause, qu’elle soit de nature énergétique, environnementale, psycho-émotionnelle, voire spirituelle. Depuis quelques années, cette démarche est régulièrement remise en question face à l’échec de certaines thérapeutiques, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle vision de la maladie et de la guérison. Mais aujourd’hui, pour la majorité d’entre nous encore, se soigner autrement c’est craindre de sortir du cadre médical règlementé, d’échouer, d’être rejeté par la société, son médecin ou l’entourage proche. Dans Qu’est-ce que les lumières ?1 Emmanuel Kant (1724-1804) fustige l’incapacité de l’individu à se servir de son pouvoir de penser par lui-même, par manque de stoïcisme et de décision. Dans bien des cas nous préférons déléguer, croire, faire confiance. « On » nous dit comment manger, nous habiller ; comment penser, nous soigner, ce qui est bon, ne l’est pas, etc. En cédant à ces injonctions, l’homme moderne abandonne son sens critique sur l’autel des comportements communs. Du statut d’individu (indivisible), il passe alors à celui de Monsieur tout-le-monde, un être dichotomique, morcelé, dépouillé de son identité. Son quotidien le plongera dans un monde collectif soumis à la dictature du « on », du formatage et des statistiques. Mais avec le temps, ces attitudes s’opposeront à ce que Edward Bach (1886-1936), créateur des élixirs floraux éponymes, appelait notre « principe spirituel ». Le conflit germera et la maladie s’installera.

À l’opposé, emprunter des voies différentes, sortir de sa « minorité », selon la définition kantienne, c’est se désaliéner du on en retrouvant son je et son jeu. Là encore, le prix à payer est parfois élevé mais il est libérateur. Certains grands noms de la médecine et de la recherche, pour la plupart inconnus du public (et pour cause…), en ont fait l’amère expérience en bousculant les institutions et les idéologies en place. Antoine Béchamps (1816-1908) et sa théorie du polymorphisme microbien ; Jean Solomidès (1911-1979) et ses physiatrons synthétiques qui détruisent les cellules cancéreuses, Mirko Beljanski (1923-1998) et sa gamme de produits contre le cancer, Antoine Prioré (1912-1983), créateur d’un appareil émettant des champs électro-magnétiques actifs contre les tumeurs, ou les recherches de Jacques Benveniste sur la « mémoire de l’eau », aujourd’hui poursuivies par le Pr Montagnier, lui-même, comme son prédécesseur, sévèrement désavoué par ses pairs. Leurs découvertes ont été réprimées par les autorités car elles contrariaient des intérêts supérieurs et remettaient en question l’approche conventionnelle de la maladie et de la guérison. Pour avoir exploré d’autres voies, certains y ont laissé leur carrière, d’autres la vie. Mais ils ont contribué à l’éclosion d’une conscience amplifiée, permettant à l’humanité de s’ouvrir à de nouveaux paradigmes.

Nous sommes tous, à divers degrés, emportés par la lame de fond des idées-reçues qui musèle notre conscience et empêche d’accéder à des informations différentes, cachées à dessein par les autorités. Si nous savions comment notre corps-esprit fonctionne, les services d’urgences seraient-ils toujours aussi engorgés ? Si nous comprenions pourquoi et comment la malbouffe affecte jusqu’à notre ADN, peut-être corrigerions-nous notre alimentation en profondeur, que certaines maladies régresseraient ou que d’autres n’apparaîtraient pas.

Les études citées dans cet ouvrage, et les témoignages de patients ayant eu recours à la naturopathie ou à d’autres thérapies alternatives confirment que se soigner autrement est possible si notre conscience parvient à s’affranchir d’attitudes communes et à s’expanser librement.

***

Partie 1

Comprendre la maladie

« Dites 33. C’est chez les médecins d’autrefois que l’on demandait cela aux patients. Il s’agissait de sentir, via les mains ou avec l’oreille, la transmission des vibrations vocales pour évaluer la densité et qualité des tissus des poumons éventuellement modifiés par une maladie. Avec l’utilisation du stéthoscope, le médecin ne demande plus de dire 33. »

Nombres en folie – Didier Hallépée

« La vie résulte d’un conflit, d’une relation étroite et harmonique entre les conditions extérieures et la constitution préétablie de l’organisme. »

– Claude Bernard

1 / Le terrain est tout…

Pourquoi la médecine moderne préfère-t-elle évoquer une rémission plutôt qu’une guérison lorsqu’il s’agit d’aborder certaines maladies chroniques ou dégénératives ? Pourquoi les phénomènes de rechutes sont-ils si fréquents ? Pourquoi encore certaines personnes ne présentent-elles aucun effet secondaire suite à une vaccination par exemple, alors que d’autres sont victimes de maladies auto-immunes invalidantes1, parfois fatales ? La réponse tient en quelques mots : la notion de terrain psychophysiologique.

« Jolie » gène !

Les médecins de l’antiquité savaient que la maladie apparaît lorsque le terrain est affaibli par le stress, une alimentation déstructurée, la sédentarité ou les conflits intérieurs non résolus. Ces facteurs retiennent rarement l’attention de la médecine d’aujourd’hui, puisque la Faculté n’enseigne pas cette conception étiologique de la maladie. L’étude du terrain devrait pourtant être le socle de toute réflexion thérapeutique car elle permet d’identifier et d’agir en amont sur les prédispositions pathologiques d’un individu. Si le corps médical est peu porté sur cette conception de la maladie, il y a bien quelques tentatives de sa part pour anticiper son apparition, grâce à la médecine dite prédictive.2 Ce terme, énoncé pour la première fois dans les années 1970 par le Pr Jean Dausset (1916-2009), prix Nobel de médecine, puis popularisé par le Pr Jacques Ruffié, se fonde sur l’analyse des gènes pour évaluer le risque de développer certaines maladies.

Une information, qui a fait grand bruit, a relancé l’intérêt pour cette médecine, qui reste cependant contestée par beaucoup de spécialistes.

Le 14 mai 2013, l’actrice américaine Angelina Jolie publie un article dans le New York Times dans lequel elle révèle avoir subi une double mastectomie prophylactique. Sa mère, sa grand-mère maternelle et sa tante ont été prématurément emportées par un cancer du sein ou des ovaires, parce qu’elles étaient porteuses d’une mutation du gène BRCA13, actif dans la lutte contre certaines tumeurs. Après des tests génétiques, il s’est avéré qu’elle-même portait le même gène défectueux. Deux ans plus tard, en mars 2015, elle déclare, dans une nouvelle publication, avoir subi une ovariectomie.

La mutation de ce gène aurait-elle nécessairement abouti à l’apparition d’un cancer ? Rien n’est moins sûr, puisque ces tests renvoient à un diagnostic de probabilité et non de certitude. Selon des recherches universitaires menées au Québec4, seules 10 à 65 % des femmes ayant une mutation des gènes BRCA 1 ou 25 déclareront un cancer du sein ou de l’ovaire. Mais elles ne sont pas les seules concernées. Un homme porteur d’une mutation de ces gènes encourt un risque accru de développer un cancer de la prostate, voire exceptionnellement du sein, qui existe aussi chez l’homme.

Cet asservissement au tout génétique pour expliquer les maladies, tenter de les prévenir ou les guérir, est une approche réductionniste du vivant ; sa complexité ne pouvant se résumer au seul génome. L’échec relatif de la thérapie génique nous le rappelle. Il est probable que d’autres facteurs d’influence aient aussi leur mot à dire. Le 16 septembre 2011, le journal américain Science publie une étude6, menée par une équipe de chercheurs du Salk Institute for Biological Studies. Elle tend à prouver, qu’en plus d’un code génétique, il existerait un code caché, intimement lié à l’ADN de toute espèce vivante. Ce code pourrait influencer son expression, tout en se transmettant aux générations suivantes. Après la terrible famine qui frappa les Pays-Bas à la fin de la guerre 39-45, plusieurs études ont montré que les filles nées de mères qui les attendaient pendant cette période présentaient un risque plus important de développer un diabète de type 2. Ce risque était également plus marqué chez leurs descendantes qui n’avaient pourtant pas connu cette famine. « Notre étude montre que tout n’est pas dans les gènes » explique Joseph Ecker, à la tête de cette équipe de chercheurs. En 1998 déjà, deux scientifiques américains, Andrew Fire et Craig Mello, avaient prouvé en travaillant sur l’ ARN d’un ver nématode, le Cænorhabditis elegans, qu’il était capable de transmettre, sur trois générations et plus, son attirance pour une odeur acquise, autrement dit non innée. Contrairement à ce que l’on croyait jusqu’ici, l’alphabet génétique à quatre lettres (ATCG) ne permettrait pas d’expliquer entièrement comment un organisme vivant fonctionne. Les énergies cosmo-telluriques pourraient, elles aussi, avoir une influence sur l’expression de ce code caché et donc sur notre ADN. Paracelse (1493-1541), pour qui il existe une influence subtile du fluide vital universel sur son double éthérique humain et les maladies qu’il peut développer si cette relation est dysharmonieuse, en avait déjà l’intuition.

Le terrain, la preuve par quatre.

Issue de la médecine traditionnelle occidentale, la naturopathie est une approche de santé naturelle centrée sur l’homme dans sa globalité. Elle s’appuie sur quatre piliers fondateurs qui permettent d’identifier les prédispositions morbides du terrain psychophysiologique d’un individu :

La constitution. Elle résume l’ensemble des dispositions innées, héréditaires, léguées par nos ascendants. C’est notre capital vital, ce qui est (génotype).Le tempérament. C’est notre capital vital ayant évolué au cours du temps, sous l’action de facteurs environnementaux, épigénétiques. C’est le déterminant acquis (phénotype).À la constitution et au tempérament, s’ajoute la qualité de l’ensemble des liquides humoraux (sang, lymphe, liquides intra et extra-cellulaires). Le profil psycho-émotionnel, qui peut être fragilisé par le stress ou les états émotionnels négatifs. Ce facteur est hélas trop souvent ignoré par la médecine occidentale dans la genèse et l’explication de la maladie.

L’analyse de ces paramètres individuels permet de comprendre pourquoi un même trauma psychologique ou physique se révélera bénin chez une personne à la constitution solide, alors qu’il laissera des traces plus profondes sur celle ayant hérité d’un génotype fragile.Fig.1-2

Il serait donc illusoire de vouloir prévenir ou corriger durablement un déséquilibre de santé sans son étude préalable et la recherche d’indices caractéristiques le qualifiant.

De nombreux moyens permettent d’avoir un aperçu des forces et faiblesses de chacun d’entre nous : l’étude des singularités physiques (morphotypologie), les différents bilans énergétiques et préventifs (électrophotographie Kirlian, cristallisations sensibles, biorésonnance…7-8-9), les bilans biologiques de terrain (bio-électronique de Vincent10) les bilans réflexologiques (auriculaire, plantaire…), ou encore l’iridologie11, véritable « scanner » holistique de terrain.Fig.3 Tous aboutissent à des conseils préventifs d’hygiène de vie personnalisés qui empêcheront dans bien des cas l’apparition du symptôme. Si celui-ci est déjà présent, ils aideront à choisir la meilleure thérapeutique pour ralentir ou stopper son évolution.

Iris 1 : bonne constitution(trame irienne resserrée, faible toxémie, bonne vitalité)

Iris 2 : constitution affaiblie (trame irienne déstructurée, toxémie importante, épuisement)

Avec cette approche centrée sur la personne et non la maladie, la prévention prend une longueur d’avance sur le dépistage précoce, tel que le définit la médecine. Selon le Dr Ken Walter, gynécologue à Toronto, il est loin d’être l’arme absolue dans le champ préventif, puisqu’il faut en moyenne huit ans pour qu’une tumeur soit assez importante pour être détectée. En revanche, un cliché Kirlian, un bilan bio-électronique ou un test de cristallisations sensibles permettraient de déceler un risque dégénératif, parfois bien longtemps avant que le symptôme ne soit objectivé par les moyens classiques. Le bilan iridologique apporte lui aussi son lot d’informations en renseignant par exemple sur les capacités psycho-physiologiques d’un individu à supporter ou non un traitement agressif, tout en évaluant ses chances de rémission, voire de guérison. Enfin, d’autres bilans biologiques de terrain (bilans radicalaires, immunobiologiques, oligo-élémentaires ou d’intolérances alimentaires12) complèteront, si nécessaire, les premières informations recueillies.

Bernard, Pasteur et Béchamps.

Dans la deuxième moitié du xixe siècle, le physiologiste Claude Bernard (1813-1878) constate que, parmi les infirmières travaillant auprès de malades tuberculeux, une partie d’entre elles est contaminée et l’autre pas. Il en conclut que certains organismes ont une tendance, innée ou acquise, à développer la maladie, alors que d’autres en sont protégés. Il s’interroge alors sur l’aptitude du milieu intérieur13, propre à chaque individu, à interagir avec son environnement. Pour Claude Bernard, la santé est étroitement liée à la fixité de ce milieu. Ainsi, de la qualité du sang, de la lymphe, des liquides intra et extra-cellulaires, dépendrait la capacité de chacun à répondre à une agression bactérienne ou virale.

Cette période bouillonnante de l’histoire de la médecine voit aussi deux grandes théories s’affronter. L’une défendue par Louis Pasteur (1822-1895), l’autre par Antoine Béchamps (1816-1908). Le postulat pasteurien repose sur l’idée que le microbe, invariable dans sa forme (monomorphisme microbien), provient de l’extérieur et qu’il est à l’origine de la maladie puisque, selon Pasteur, le milieu intérieur de l’organisme est stérile. C’est sur ce dogme du microbe agresseur que s’appuient aujourd’hui les stratégies thérapeutiques de la médecine moderne (vaccinations, antibiotiques, etc.) visant à prévenir son développement ou à l’éradiquer. Le microbiologiste Antoine Béchamps, affirme au contraire que la maladie est d’origine interne. Selon lui, chaque cellule vivante est constituée de particules microscopiques, possédant leur propre métabolisme, appelées microzymas14. Pasteur les considérait comme des corpuscules négligeables, alors que Béchamps leur accordait une importance de premier ordre. Ces minuscules granulations, d’un diamètre de 0,01µm (1/100.000 mm)fig.1 seraient les bâtisseurs de nos cellules, leur conférant des propriétés enzymatiques, énergétiques, capables d’évoluer vers des formes bactériennes ou mycéliennes en fonction du milieu dans lequel ils évoluent (pléomorphisme microbien).

Si on plonge des cellules dans un milieu de culture répondant à des paramètres bioélectroniques stables (pH, résistivité…), que l’on modifie un ou plusieurs d’entre eux, leurs microzymas construiront des virus, des bactéries ou des levures. On observera le même processus chez un malade dont le terrain est encrassé, perturbé dans ses paramètres sanguins, acido-basiques, glycémiques… Dès que le milieu de culture ou le terrain du patient retrouvent des paramètres normaux, les microzymas reviendront à leur état originel (théorie de la réversibilité).

De la qualité des constituants du terrain individuel dépendrait donc l’apparition ou non de la maladie. Les virus, les bactéries ou les levures seraient ainsi la conséquence de son déséquilibre et non sa cause. « La fonction pathogène, la virulence, est chez les microbes un état accidentel et non point un caractère nécessaire » affirmait Pierre Jousset (1818-1917), Président de la Société Française d’Homéopathie en 1889. Apportant de l’eau au moulin de Béchamps et des partisans de sa théorie, deux médecins contemporains américains, les docteurs Dennis Myers et Robert Miller, plaident pour une médecine ayant une vision différente de la maladie. « En réalité, ce ne sont pas les bactéries elles-mêmes qui produisent la maladie, affirment-ils. Nous pensons que ce sont les composants chimiques de ces micro-organismes agissant sur le métabolisme cellulaire déséquilibré du corps humain qui la produisent. »

Bien plus que le raisonnement médical classique qui amène le médecin à prescrire un traitement pour supprimer le symptôme, l’étude du terrain permet d’en comprendre le sens en le replaçant dans le contexte personnel, familial, socio-professionnel et environnemental du patient. Pour la naturopathie et les médecines naturelles en général, l’organe défaillant n’est pas responsable de la maladie. Il est la victime expiatoire d’un processus global de déséquilibre du terrain par saturation toxémique engendré par des Facteurs de Déstabilisations Psychophysiologiques (F.D.P.).15 Ce n’est donc pas vers le système ou l’organe souffrant que le thérapeute dirigera sa réflexion car la maladie ne l’intéresse pas. Seuls importent le malade et son terrain. En travaillant sur ces données, on pourra espérer la guérison en profondeur, réduisant ou annulant les risques de rechutes ou l’installation de la chronicité.

Les F.D.P.

Facteurs de Déstabilisation Psycho-physiologiques

Le milieu climatique, l’hérédité, le milieu social, le stress, les conflits conscients ou inconscients, les désaccords entre notre principe spirituel et notre personnalité.

Black out sur ordonnance

Puisque ces différents bilans existent, comment se fait-il que si peu de personnes en aient connaissance ? Probablement parce qu’ils dérangent certains intérêts, que les contempteurs des approches naturelles de santé protègent jalousement. Les arguments ne manquent pas pour les discréditer : « Non validés scientifiquement », « N’ont pas fait la preuve de leur efficacité », etc. Autant de ritournelles bien connues, également entonnées pour minorer ou nier les résultats de protocoles thérapeutiques qui sortent du cadre réglementé.

Autre épouvantail agité par les autorités de santé : le charlatanisme supposé des praticiens concernés, puisqu’ils utilisent des méthodes non validées par la science. Sans compter le danger qu’ils feraient courir à leurs consultants en passant à côté d’un problème grave. Enfin, les risques de dérives sectaires, liés à ces pratiques de dépistages non conventionnelles, sont fréquemment évoqués. Lesquels sont très marginaux, quoi qu’en dise la Miviludes16, l’observatoire gouvernemental des phénomènes sectaires, qui n’est jamais tendre avec les médecines complémentaires. Elle a récemment publié une liste noire de 40 pratiques de médecine douce susceptibles de dérives sectaires. La kinésiologie, le reiki, l’iridologie et la naturopathie n’y ont pas échappé. Quant aux grands médias, ils ne se bousculent pas pour enquêter sur ces bilans de terrain. Tous ces arguments et ces initiatives pour détourner le public des pratiques de santé différentes sont-ils vraiment crédibles ? Ne reposent-ils pas plutôt sur la crainte du lobby médico-pharmaceutique de voir fondre ses confortables bénéfices financiers devant l’engouement actuel pour les approches de santé naturelle ?

Preuves à l’appui

Il va sans dire que les thérapeutes sérieux ne nient pas l’intérêt des examens classiques et qu’à la moindre suspicion d’une pathologie potentiellement grave, ils renverront leur consultant vers un médecin. Mais, de son côté, la médecine institutionnelle ironise sur ces bilans, qui permettent pourtant de prévenir, enrayer ou corriger l’évolution morbide d’un terrain, alors qu’ils ne concurrencent en rien les scanners, IRM et autres analyses biologiques. Les exemples de leur bien-fondé ne manquent pas :

Allergies - Jean est en proie à des allergies chroniques qu’il traîne depuis plus de vingt ans. Il a tout essayé, y compris les méthodes naturelles, sans succès. Nous lui conseillons alors de se soumettre à un test d’intolérances alimentaires (à ne pas confondre avec un test d’allergies), mais il reste dubitatif sur l’impact que peut avoir l’alimentation sur son problème. Sur 270 aliments testés, il présente des intolérances à une quinzaine d’entre eux, qu’il consommait régulièrement. Au bout de six mois d’éviction des aliments incriminés, il n’éprouve plus de symptômes allergiques. Jean ne tarit pas d’éloges sur ce bilan, tout en ayant du mal à comprendre les critiques et le désintérêt du corps médical pour cette technique de détection des intolérances alimentaires, à la source de nombreux problèmes de santé.

Intoxication aux métaux lourds - Antoinette vient nous voir pour une fibromyalgie, diagnostic établi par son rhumatologue. Les médicaments prescrits entraînent chez elle de pénibles effets secondaires. Plusieurs pistes étiologiques sont évoquées, dont une intoxication possible aux métaux lourds, au vu de ses antécédents dentaires. Nous l’adressons à un médecin afin qu’il lui prescrive un test sanguin permettant de détecter les allergies de type IV17 aux métaux. Les résultats confirment nos soupçons. Ses amalgames dentaires sont bien la cause de son problème, les taux de mercure et de nickel dépassant largement les normes admises. Nous la renvoyons alors vers un dentiste holistique18 pour des soins appropriés et mettons en place, en accord avec son praticien, un traitement pour éliminer les métaux lourds de son organisme. Neuf mois plus tard, elle nous contacte pour nous faire part d’une rémission quasi complète.

Cholestérol - Sophie souhaite faire un bilan de terrain pour mieux gérer son hygiène de vie. Elle ne présente aucun symptôme particulier et nous consulte à titre préventif. Le bilan iridologique relève une tendance à l’hypercholestérolémie. Elle souligne avoir fait des analyses sanguines il y a quelques mois qui ont révélé un taux de cholestérol normal. Nous n’avons plus de nouvelles de Sophie pendant près de deux ans. Jusqu’au jour où elle nous appelle pour solliciter un nouveau rendez-vous. Motif de sa demande : un taux de LDL (« mauvais cholestérol ») qui grimpe en flèche depuis six mois, confirmé par de récentes analyses.

Ces quelques cas soulignent l’importance des bilans de terrain dans la recherche des causes de la maladie, afin de la ralentir ou, à titre préventif, d’empêcher ou retarder son expression. Pour une guérison complète et durable, il faudra parallèlement identifier et lever les F.D.P. à l’origine des allergies de Jean, de l’intoxication d’Antoinette et du cholestérol de Sophie. Des psychothérapies brèves de libération émotionnelle permettront d’y parvenir dans la plupart des cas.

***

« Le stress n’est que la soumission avouée à des contraintes non choisies. »

– Grégoire Lacroix

« Un symptôme se forme à titre de substitution à la place de quelque chose qui n’a pas réussi à se manifester au dehors. »

– Sigmund Freud

2 / Stress, symptôme et maladie

À l’origine de nos déséquilibres de santé, un facteur-clé retient l’attention : le stress. L’idée qu’il puisse être à l’origine de nombreuses maladies était déjà bien établie dans l’Antiquité, bien que ce terme n’existait pas encore. En Grèce, à Epidaure, les médecins recommandaient aux malades d’assister aux pièces de Sophocle (-495 -406) dédiées au dieu-médecin Asclépios. Antigone, Philoctète ou Les Trachiniennes étaient censées initier le processus de guérison en éloignant les patients de leurs soucis de santé pendant quelques heures.

« Les émotions sont une véritable interface entre le cerveau et le corps » souligne Henrique Sequeira, professeur en neurosciences affectives à l’université de Lille. Pourtant, les scientifiques occidentaux ont longtemps nié le fait que les émotions peuvent affecter le corps physique.

Le temps des précurseurs

Georg Groddeck (1866-1934), médecin autrichien et « analyste sauvage » comme il se définissait lui-même, fut le véritable promoteur de la médecine psychosomatique. Selon sa théorie, qu’il évoque dans son ouvrage Le livre du ça 1 (1923), tout symptôme physique prend sa source dans les émotions et le psychisme, mais aussi dans la pulsion sexuelle et le combat avec cette pulsion. Pour lui, le désir refoulé s’accompagne fatalement d’une banqueroute existentielle, provoquant ainsi l’apparition de la maladie.

Plus tard, Hans Selye (1907-1982), chercheur et physiologiste canadien, décrit scientifiquement le mécanisme du stress et en diffuse le terme. Dans son livre de référence The stress of life (1956)2,il détaille les trois phases de ce qu’il nomme le syndrome général d’adaptation ou SGA (alarme, adaptation, épuisement). En soumettant des rats à des contraintes débordant les capacités de réponse de leur organisme, il constate qu’ils tombent rapidement malades, puis meurent. À l’autopsie, sont observées des ulcérations digestives, une atrophie du thymus, des ganglions lymphatiques et une hypertrophie des glandes surrénales. Il en conclut que le stress peut être à l’origine de maladies dites d’adaptation (ulcères, problèmes cardiovasculaires…). Henri Laborit3 (1914-1995) ou encore Ryke Geerd Hamer4 ont également contribué à mieux comprendre l’incidence des situations conflictuelles sur le déclenchement des maladies.

Héritier des travaux de ses prédécesseurs, Robert Sapolsky, chercheur américain contemporain et professeur de neurobiologie à l’université de Stanford, a étudié la relation entre la position hiérarchique des babouins et le stress. En mesurant le taux de glucocorticoïdes5 dans leur sang, il a pu établir que les singes dominants ont un rythme cardiaque, une tension artérielle et un taux d’hormones du stress moins élevés que chez les singes dominés. Ces derniers avaient aussi développé de nombreuses plaques d’athérome et, selon Sapolsky, leur fonctionnement cérébral s’apparentait à celui d’un dépressif chez l’être humain.

Deux vastes enquêtes épidémiologiques rejoignent les recherches de Sapolsky mais appliquées au monde du travail, au sein duquel une hiérarchie existe aussi, avec ses employés et ses cadres. Baptisées Whitehall 1 et 2 6, menées en deux phases pendant plus de vingt ans auprès de 18 000 fonctionnaires britanniques, elles ont mis en lumière l’existence d’un gradient social de la santé. Les conclusions de ces études ont établi que le risque de mortalité par accident cardiovasculaire est deux fois plus élevé chez les fonctionnaires subalternes que chez les cadres. La place dans la hiérarchie sociale déterminerait le risque de maladie, tout comme chez les babouins. Mais les dégâts du stress ne s’arrêtent pas là. Il retentit aussi sur notre cerveau. Une exposition chronique le sature de cortisol et peut endommager, voire tuer, certains neurones et affecter gravement l’hippocampe, siège de l’apprentissage et de la mémoire. Les télomères, sorte de petits capuchons protecteurs qui recouvrent l’extrémité des chromosomes pour les empêcher de s’effilocher, sont également altérés par le stress, qui les raccourcit. Or, quand les télomères deviennent trop courts, une accélération du vieillissement apparaît, entraînant la manifestation de diverses maladies dégénératives ou chroniques. Les expériences de Salpolsky ont aussi montré qu’une exposition intense au stress pendant un an équivaudrait à un vieillissement de six ans chez une personne non stressée.

Quid du symptôme ?

Dans Introduction à la psychanalyse7, Sigmund Freud (1856-1939) souligne que le symptôme a un sens, tout comme le rêve, les actes manqués ou le lapsus, et que son origine se situe dans l’inconscient. Selon les psychosomaticiens modernes, il est aussi une solution adaptative de survie mise en place par le cerveau. Mais on ne peut l’interpréter sous la seule approche mécaniste et physique car il est bien plus que cela. Le symptôme contient une dimension psychosociologique et peut s’apparenter à un positionnement individuel face au monde et ses contraintes. Expression d’un mode relationnel original avec l’entourage proche ou professionnel, il traduit aussi une volonté inconsciente d’abstraction face à certaines situations de la vie courante. Quel praticien n’a jamais rencontré son lot de patients « insoignables », polysymptomatiques, au parcours médical erratique et qui ne vont jamais mieux malgré les soins engagés, qu’ils soient allopathiques ou naturels ? Nonobstant la volonté ouvertement affichée de guérir, certains ne le souhaitent pas vraiment au fond d’eux-mêmes, comme s’ils redoutaient la guérison. Tout se passe bien sûr au niveau de l’inconscient et il y a sans doute de bonnes raisons à cela. Les motivations sous-jacentes peuvent être nombreuses et exprimer des peurs refoulées. Car guérir, c’est retrouver une place et des responsabilités dans la société, alors que le patient peut les craindre secrètement. Guérir, c’est aussi retrouver son indépendance et son autonomie, perspectives qui peuvent déclencher l’angoisse de ne plus être le point d’intérêt central de l’environnement proche. Guérir, c’est en même temps abandonner des schémas comportementaux, souvent confortables, qui nourrissent la compassion de l’entourage familial et amical. Enfin, guérir c’est prendre le risque de réintégrer un modèle commun qui entraînera une forme d’anonymat, puisque le symptôme marque une différence et suscite en général l’intérêt d’autrui pour celui qui en souffre. Le traitement médicamenteux serait voué à l’échec, puisqu’un blocage inconscient s’opposerait à son action ou serait à l’origine d’un transfert morbide8 vers d’autres systèmes et organes. Cette démarche risquerait alors de rompre le fragile équilibre, matérialisé par le symptôme, qui permet au patient d’exister tout simplement. Hippocrate s’en était déjà inquiété : « Il est des maladies qu’on ne peut pas guérir et d’autres dont il vaut mieux ne pas tenter la guérison, car on s’exposerait à occasionner le transport de la matière morbifique sur des parties qui en seraient lésées ». Les docteurs Raymond et Giraudy, dans un ouvrage paru en 1808, sous le titre Traité des maladies qu’il est dangereux de guérir9, mettaient déjà en garde contre les excès d’une médecine hantée par la recherche de la guérison à tout prix. Selon eux, elle ne peut être qu’incomplète, « puisque le médecin n’a fait que déplacer ou cacher la maladie, laissant souvent derrière elle le germe d’une autre maladie ».

La maladie est « Une »

Le symptôme est ainsi le révélateur d’un déséquilibre profond du corps et de la personnalité. Quelles que soient les maladies et les critères qui les définissent (nosologie), elles sont la conséquence d’une seule et même cause : l’encrassement du terrain initié par les F.D.P. C’est la théorie d’unicité morbide. L’allopathie ne reconnaît pas cette étiologie de la maladie, parlant plutôt de pluralité morbide. Selon elle, chaque symptôme procèderait d’un agent « agresseur » spécifique. Mais tout démontre que les F.D.P. en sont à l’origine. Si un patient est alcoolique, qu’un autre prend du poids parce qu’il se nourrit mal et que son voisin souffre de dépression sévère, c’est bien parce que la sphère psycho-émotionnelle a d’abord été déstabilisée par un stress quelconque, répercutant ensuite le déséquilibre dans le corps physique. À unicité morbide répond logiquement unicité thérapeutique. C’est donc les F.D.P., à la source de l’encrassement psycho-physiologique, qu’il faudrait prioritairement tenter de réduire ou supprimer, afin d’espérer agir sur le ou les symptômes qu’ils ont produits.

Le schéma ci-dessous Fig.1 permet de mieux comprendre cette théorie. La naturopathie s’intéressera à la partie immergée de l’iceberg, en agissant sur les F.D.P. pour redresser le terrain déficient (causalisme), alors que l’allopathie travaillera sur sa partie émergée (symptomatologie) et proposera autant de molécules que de symptômes. Les rechutes ou les pathologies chroniques indiquent que les facteurs de stress qui ont présidé à leur apparition ont été ignorés dans la démarche de soins classique. Le cas qui suit illustre les conséquences produites par les F.D.P. sur nos émotions, les conflits qu’ils engendrent et leurs cristallisations symptomatiques.

F.D.P. Source de la maladie

Fig.1 : Théorie de l’iceberg Allopathie / Naturopathie

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La prostate de Bernard

Directeur des ressources humaines dans une grande entreprise toulousaine, Bernard, 54 ans, nous consulte pour une prostatique chronique, accompagnée d’accès de fièvre intermittents qui cèdent quelque temps grâce aux antibiotiques prescrits par son médecin-traitant. L’examen cytobactériologique (ECBU) révèle une importante colonie d’Escherichia Coli, un colibacille banal dans ce type d’infection. Dès l’arrêt du traitement, les crises reprennent dans les semaines ou mois qui suivent. À chaque nouveau cycle d’antibiothérapie, Bernard souffre de problèmes digestifs, avec diarrhées itératives et fatigue intense. Il attribue intuitivement son problème à de violents conflits avec son épouse Béatrice, pour des raisons banales touchant à la gestion domestique, qu’il dramatise à l’excès.

Le bilan iridologique confirme une faiblesse des zones génito-urinaire et rénale. Une fragilité pulmonaire est également relevée, ainsi que deux taches résiduelles dans la zone ORL, signes d’un processus infectieux ancien. Bernard confirme cette observation, ayant souffert d’otites à répétition pendant l’enfance. Depuis peu, il avoue une forte attirance pour le sucre qu’il apaise par un grignotage compulsif. Dans un premier temps, nous pensons l’adresser à un médecin-phytothérapeute pour la prescription d’un aromatogramme qui permettrait d’identifier les huiles essentielles les plus indiquées pour traiter sa prostatite. Finalement, cette option n’est pas retenue car le seul traitement symptomatique, même naturel, ne résoudra pas le fond du problème qui est avant tout d’ordre émotionnel. Nous préférons d’abord travailler avec lui sur cette composante, parallèlement à la prise d’antibiotiques, en proposant des exercices de relaxation, de méditation en pleine nature et de lâcher-prise, quitte en cas d’échec à revenir plus tard aux huiles essentielles. Des harmonisants émotionnels, ainsi que diverses souches de probiotiques pour rééquilibrer un microbiote intestinal malmené par l’antibiothérapie, paraissent suffisants pour l’instant. Bernard est surpris par cette « prescription » qu’il qualifie de « minimaliste ». Après quelques explications, il se range finalement aux conseils proposés. Quand il reprend contact, près d’un an plus tard, c’est pour nous annoncer son divorce qui s’est déroulé sans trop de difficultés, Béatrice ayant finalement accepté une séparation à l’amiable. Il confie ne pas avoir suivi nos conseils, par manque de temps. Seuls les probiotiques ont trouvé grâce à ses yeux. Une quinzaine de jours après la fin de la procédure, il constate que son problème s’améliore lentement, pour disparaître ensuite. Les antibiotiques ne sont plus nécessaires. Voilà maintenant plus de cinq mois qu’il a retrouvé une fonction urinaire normale et n’éprouve plus la moindre douleur.

En se référant au protocole allopathique, on note que seul le symptôme physique a été pris en compte, son médecin s’étant peu intéressé à l’incidence de ses conflits conjugaux sur son problème – bien que Bernard s’en soit ouvert – encore moins à ses habitudes alimentaires et son hygiène de vie. Raisons pour lesquelles les rechutes étaient récurrentes, prouvant ainsi que le problème de fond n’était pas résolu malgré la prise répétée d’antibiotiques. Le protocole naturel n’ayant pas été entièrement observé, on ne peut non plus lui attribuer une influence décisive sur son rétablissement. Quelles conclusions tirer de ce cas ?

Traiter le symptôme peut soulager le patient pendant un laps de temps très variable, mais une rechute est presque certaine dans la plupart des situations, puisque les F.D.P. sont en général ignorés par la médecine dans la genèse des maladies.La notion d’unicité morbide est ici évidente. C’est bien le stress engendré par le conflit entre Bernard et son ex-épouse qui est à la source de son « encrassement » psycho-émotionnel, générant un sur-stress, lui-même à l’origine d’un grignotage compulsif. Cette combinaison de facteurs a entraîné une forte toxémie humoro-cellulaire, débordant ses capacités émonctorielles en concentrant les surcharges au niveau de sa prostate.En divorçant, Bernard s’est en quelque sorte guéri lui-même puisque, sans vraiment le savoir, il a levé par son divorce un F.D.P. à forte tonalité conflictuelle ayant contribué à l’apparition de son problème.

Des conflits intérieurs non résolus, qui traînent en longueur ; un stress inattendu et brutal, un changement de vie, sont très souvent à l’origine de la maladie. Dans l’historique d’un consultant, il est fréquent de retrouver un événement traumatique dans les dix-huit à vingt-quatre mois précédant son déclenchement.

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« J’aime mieux tout de quelque chose que quelque chose de tout.»

– Victor Hugo

3 / En tout et pour tout

L’holisme1 est un concept sur lequel s’appuient la naturopathie et les médecines traditionnelles. C’est un système de pensée qui postule que les caractéristiques d’un phénomène quelconque, ou celles d’un individu en l’occurrence, ne peuvent être totalement comprises si on en étudie chaque partie séparément.

Holisme vs. réductionnisme

L’holisme et son antonyme le réductionnisme, sont deux visions opposées de la perception de la réalité. Par analogie, l’holisme est au télescope ce que le réductionnisme est au microscope. L’un permet d’appréhender l’unité et la globalité de l’univers dans sa diversité, alors que l’autre nous rapproche des plus petits constituants qui fondent et structurent notre environnement.

Bien que l’interprétation morcelée du monde était déjà connue dans la Grèce antique (la physique atomiste de Démocrite2 en est un exemple), c’est au xviie siècle, avec le Discours de la méthode de René Descartes (1596-1650), qu’elle s’est imposée en tant que pilier majeur des sciences et de la médecine telles que nous les connaissons aujourd’hui. Platon, pour qui les maux du corps sont les mots de l’âme, fustigeait les praticiens de son époque qui se préoccupaient d’abord du mal physique. Preuve que, même à l’époque de l’élève de Socrate, l’art de soigner était déjà critiquable. Rien n’a vraiment changé depuis. La situation s’est même aggravée sur ce plan avec l’avènement des technologies modernes qui ont entretenu cette vision parcellaire de la maladie en écartant son origine psycho-émotionnelle. Traiter le symptôme là où il se manifeste n’est pourtant pas toujours la bonne conduite à tenir pour parvenir à une guérison durable. Elle est en tout cas insuffisante. Une sinusite soignée localement apportera un soulagement momentané mais la rechute ou la chronicité ne tarderont pas à apparaître si une action n’est pas menée sur les sphères émotionnelle et digestive. De même, une prothèse de hanche permettra au patient de remarcher, mais si l’acidose tissulaire qui fait le lit des pathologies rhumatismales n’est pas maîtrisée, l’autre hanche subira le même sort plus tard. Dans ce dernier cas, outre une action correctrice sur le terrain, il faudra aussi identifier et travailler sur un probable conflit de dévalorisation ou de résistance.

L’invention en 1894 de la mastectomie radicale dans le traitement du cancer du sein illustre cette vision localiste de la maladie. William Halsted (1852-1922), célèbre chirurgien américain, reconnu pour avoir été l’un des pionniers de l’asepsie et de l’anesthésie locorégionale par infiltration de cocaïne, en est le précurseur. Dans son ouvrageL’empereur de toutes les maladies3, le cancérologue indo-américain Siddhartha Mukherjee retrace l’histoire du cancer et des moyens mis en œuvre pour tenter de le vaincre depuis plus de quatre mille ans. Il décrit les expériences de Halsted qui tranchait toujours plus profondément dans le corps, sectionnant des muscles, des clavicules, des chaînes ganglionnaires, convaincu que pour extirper la tumeur à sa racine, il fallait la traquer jusqu’au fin fond de l’organisme.

Le « radicalisme » d’Halsted fit rapidement des émules parmi ses confrères. Quelques forcenés du bistouri n’hésitaient pas à amputer le bras du côté du sein touché, à retirer des côtes, allant même jusqu’à supprimer des glandes (ovaires, surrénales, hypophyse…) pour étancher la production d’hormones impliquées dans la propagation des métastases. Pendant près de cent ans, cette technique a mutilé des organismes et des vies, pour rien ou presque. Les taux de survie se sont révélés en fin de compte à peu près équivalents à ceux d’une mastectomie simple.

Du temps d’Halsted, on était encore loin de comprendre que la maladie est la manifestation de notre tout et qu’elle ne dépend pas du seul dysfonctionnement d’un organe. Dans la vie courante, il ne viendrait à l’idée de personne de commencer la lecture d’un livre par sa conclusion (le symptôme), sans avoir au préalable pris connaissance de son contenu (la cause) qui l’a amenée. Tout comme il serait vain de vouloir réparer un téléviseur dont l’image est brouillée, alors que c’est l’antenne émettrice qui ne fonctionne pas. Comment comprendre la conclusion du livre, la panne du téléviseur et, pour le médecin, la cause élémentaire de la maladie ? Car c’est bien au-delà du corps physique que sa source réside, comme les médecines énergétiques et quantiques le postulent.

Ce raisonnement vaut également pour la recherche sur le cerveau, l’un des grands défis scientifiques du xxie siècle. Des fonctions, comme l’idéation ou la créativité par exemple, activent des zones cérébrales visibles sur l’écran de l’ordinateur, sans pour autant démontrer ce qui déclenche ces fonctions. Pour certains chercheurs, il existerait dans les structures complexes de notre cerveau, une « physiologie neuronale » qui pourrait les expliquer. Pour d’autres, différents niveaux de conscience, dont l’origine et les mécanismes restent inconnus, présideraient à ces fonctions. Ce qui expliquerait peut-être pourquoi des écrivains, artistes-peintres ou musiciens, ont parfois le sentiment que ce n’est pas eux, mais une force mystérieuse qui tient la « plume », le pinceau ou l’instrument de musique à leur place.

La médecine intégrative

Le vivant baigne dans un flux continu d’informations, de matières, d’énergies, d’ondes et de vibrations diverses qui se mêlent, échangent et communiquent sans cesse entre elles. Ces données qui la définissent sont ignorées dans les protocoles de soins classiques. Mais la médecine « intégrative », dont la démarche témoigne d’une prise de conscience de ces réalités, tente d’y remédier.

Andrew Weil4, médecin, naturopathe et écrivain, en est l’un des principaux promoteurs. Une trentaine d’universités américaines ont déjà intégré ce concept dans leur enseignement. Intérêt pour la personne et non pas seulement pour le symptôme, approches thérapeutiques complémentaires, intégration de différents modèles de soins, de cultures, mêlant science et tradition ; tel est le credo synergique de cette médecine qui prend enfin en compte l’individu dans sa globalité corps-esprit, son environnement et ses capacités d’auto-guérison. Elle regroupe des disciplines aussi diverses que complémentaires : nutrition, phyto-aromathérapie, acupuncture, psychologie, hypnose, méditation, techniques de gestion du stress, spiritualité…

Si les États-Unis et les pays anglophones ont déjà une bonne longueur d’avance, la France suit le mouvement avec quelques années de retard. L’USRE (Unité de Soins et de la Recherche sur l’Esprit5) à l’hôpital de la Timone de Marseille, co-créée et dirigée par le Dr Eric Dudoit et la sophrologue Eliane Lheureux, propose depuis 2007 des séances de reiki, de lectures spirituelles et de méditations guidées pour des patients en fin de vie6. En les sensibilisant aux EMI (expériences de mort imminente), par la parole, la sophrologie ou la psychologie humaniste, l’équipe de l’USRE