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Ce roman inachevé de Francis Bacon fut publié pour la première fois en 1627 par son secrétaire, soit un an après la mort de son auteur (1626). La Nouvelle Atlantide est très différents des textes baconiens classiques. Contrairement à ses écrits plus sérieux notamment ses travaux sur la méthode scientifique, comme son Novum Organum pour lequel il est plus connu, La Nouvelle Atlantide est un exercice d'imagination.Cette « fable » relate la découverte par un groupe de voyageurs européens perdus d'une île nommée Bensalem. Ils y découvrent une société idéale guidée par une académie des sciences, en l’occurrence la Maison de Salomon. Ce texte se situe à mi chemin entre le récit de voyage et l’utopie. La Nouvelle Atlantide ne fait pas cependant le récit d’une seule expédition mais confronte au moins deux types de voyages différents (celui des marins européens et ceux des Bensalémites). Francis Bacon souhaitait de la sorte présenter son idéal en matière de recherche scientifique.A l'origine d'un mouvement culturel de grande portée, ce texte s’inscrit notamment dans le processus de la naissance de la Royal Society et la "refondation" de la Franc Maçonnerie qui s'en suivie.En préambule, vous trouverez une présentation de la philosophie de Francis Bacon par Emile Faguet de l’Académie Française. Celle-ci permet une meilleure approche du texte.
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Table des matières
PREFACE DE L’EDITEUR 3
FRANCIS BACON 4
LA NOUVELLE ATLANTIDE 7
Copyright © 2018 par FV Editions
Graphisme utilisé pour le couverture : Pixabay.com
ISBN 979-10-299-0515-5
Tous Droits Réservés
Ce roman inachevé de Francis Bacon fut publié pour la première fois en 1627 par son secrétaire, soit un an après la mort de son auteur (1626).
La Nouvelle Atlantide est très différents des textes baconiens classiques. Contrairement à ses écrits plus sérieux notamment ses travaux sur la méthode scientifique, comme son Novum Organum pour lequel il est plus connu, La Nouvelle Atlantide est un exercice d'imagination.
Cette « fable » relate la découverte par un groupe de voyageurs européens perdus d'une île nommée Bensalem. Ils y découvrent une société idéale guidée par une académie des sciences, en l’occurrence la Maison de Salomon. Ce texte se situe à mi chemin entre le récit de voyage et l’utopie. La Nouvelle Atlantide ne fait pas cependant le récit d’une seule expédition mais confronte au moins deux types de voyages différents (celui des marins européens et ceux des Bensalémites).
Francis Bacon souhaitait de la sorte présenter son idéal en matière de recherche scientifique.
A l'origine d'un mouvement culturel de grande portée, ce texte s’inscrit notamment dans le processus de la naissance de la Royal Society et la "refondation" de la Franc Maçonnerie qui s'en suivit.
En préambule, vous trouverez une présentation de la philosophie de Francis Bacon par Emile Faguet de l’Académie Française. Celle-ci permet une meilleure approche du texte.
FVE février 2018
Par ÉMILE FAGUETDE L’ACADÉMIE FRANÇAISE in Initiation Philosophique, 1912
Francis Bacon, avocat, membre du Parlement, grand chancelier d’Angleterre, ami personnel de Jacques Ier, ami, protecteur, peut-être collaborateur de Shakespeare, renversé par suite d’animosités politiques et rentré dans la vie privée, était un très grand savant et un merveilleux esprit. Comme son homonyme Roger Bacon, mais dans un temps plus favorable à la réforme intellectuelle, il tenta une sorte de renouvellement de l’esprit humain (instauratio magna) tout au moins une révolution radicale dans les méthodes et procédés de l’esprit humain, Il ne faut pas se reposer sur les anciens (quelque admiration que F. Bacon professe pour beaucoup d’entre eux) parce qu’ils n’observaient pas assez ; il ne faut pas, comme les scolastiques, avoir des idées à priori qui sont des idoles et il y a des idoles de clan, des idoles de parti, des idoles d’école, des idoles de temps ; il ne faut pas voir des intentions partout dans la nature et parce que le soleil chauffe, croire qu’il a été créé pour chauffer et parce que la terre nourrit, croire qu’elle a été créée pour nous nourrir et voir le monde entier convergeant à l’homme et mis à son service. Il faut procéder par observation, par expérience et ensuite par induction, mais en se défiant prodigieusement de l’induction. L’induction consiste à conclure du particulier au général, d’un certain nombre de faits à une loi. C’est légitime à la condition que l’on ne conclue pas de quelques faits à une loi, ce qui est l’induction précipitée, féconde en erreurs ; mais d’un très grand nombre de faits à une loi, considérée encore comme provisoire. Quant à la métaphysique, quant à la recherche de la loi universelle elle doit être absolument séparée de la philosophie proprement dite, de la « philosophie première » qui n’y conduit pas ; elle aura son domaine à part qui sera celui de la foi : « donnez à la foi ce qui appartient à la foi ». Au fond il se désintéresse de la métaphysique, croyant qu’elle tournera toujours dans le même cercle et je ne dis pas ne croit qu’à la science et à la méthode, mais n’espère qu’en la science et en la méthode, enthousiaste, du reste, à cet égard comme un autre peut l’être pour le monde suprasensible ou pour les idées, disant : « autant nous savons, autant nous pouvons » et estimant que la science soustraira l’humanité à tous les maux, prolongera la vie humaine, établira un nouvel âge d’or, etc.
Et qu’on n’appréhende pas, éternelle et vaine crainte, que la science fasse disparaître le sentiment religieux. Avec une profonde conviction et en jugeant par lui-même, Bacon dit : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène ». Telle est la vraie philosophie, soumise à l’objet, attentive à l’objet, qui écoute les voix du monde et ne songe qu’à la traduire en langage humain : « Elle est la vraie philosophie, celle qui rend les voix du monde, le plus fidèlement possible, comme un écho, qui écrit comme sous la dictée du monde lui-même, n’y ajoute rien de son propre et seulement répète et résonne. »
Et comme on est toujours de son temps il croyait à l’alchimie et à la possibilité de changer des corps vils en or. Mais remarquez comment il l’entend : « Créer une nature nouvelle dans un corps donné ou produire des natures nouvelles et les y introduire... Qui connaîtrait les procédés nécessaires pour produire à volonté : couleur jaune, pesanteur spécifique, ductilité, fixité, fluidité, et la manière de produire ces qualités à différents degrés, prendre les mesures nécessaires pour réunir toutes ses qualités dans son corps d’où s’ensuivra sa transformation en or. » Et la chimie moderne, avec des procédés scientifiques très analogues à ceux que Bacon indique ou prévoit, n’a pas fait de l’or, ce qui du reste n’est pas très utile, mais elle a fait mieux.
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