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"Ce petit écrit est une grande déclaration de guerre ; et pour ce qui en est de surprendre les secrets des idoles, cette fois-ci ce ne sont pas des dieux à la mode, mais des idoles éternelles que l’on touche ici du marteau comme on ferait d’un diapason, — il n’y a, en dernière analyse, pas d’idoles plus anciennes, plus convaincues, plus boursouflées... Il n’y en a pas non plus de plus creuses." F. Nietzsche.
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Veröffentlichungsjahr: 2015
©
LE CRÉPUSCULE
AVANT-PROPOS
MAXIMES ET POINTES
LE PROBLÈME DE SOCRATE
LA « RAISON » DANS LA PHILOSOPHIE
COMMENT LE « MONDE-VÉRITÉ »
LA MORALE EN TANT QUE MANIFESTATION
LES QUATRE GRANDES ERREURS
CEUX QUI VEULENT RENDRE L’HUMANITÉ
CE QUE LES ALLEMANDS SONT EN TRAIN
FLÂNERIES INACTUELLES
CE QUE JE DOIS AUX ANCIENS
LE MARTEAU PARLE
LES LETTRES ALLEMANDES
Également Disponible
Notes de bas de page
Copyright © 2013 / FV Éditions
Photographie de la Couverture :G. Schultze.
Traduction : H. Albert
ISBN 978-2-36668-537-4
Tous Droits Réservés
OU
COMMENT ON PHILOSOPHE AU MARTEAU
par
Frédéric Nietzsche
(Traduit par Henri Albert, 1908)
Photographie de Nietzsche prise en 1882par G. Schultze.
Conserver sa sérénité au milieu d’une cause sombre et justifiable au-delà de toute mesure, ce n’est certes pas un petit tour d’adresse : et pourtant qu’y aurait-il de plus nécessaire que la sérénité ? Nulle chose ne réussit à moins que la pétulance n’y ait sa part. Un excédent de force ne fait que prouver la force. — Une Transmutation de toutes les valeurs, ce point d’interrogation si noir, si énorme, qu’il jette des ombres sur celui qui le pose, — une telle destinée dans une tâche nous force à chaque instant de courir au soleil, de secouer un sérieux qui s’est mis à trop nous peser. Tout moyen y est bon, tout « événement » est le bienvenu. Avant tout la guerre. La guerre fut toujours la grande prudence de tous les esprits qui se sont trop concentrés, de tous les esprits devenus trop profonds ; il y a de la force de guérir même dans la blessure. Depuis longtemps une sentence dont je cache l’origine à la curiosité savante a été ma devise
Increscunt animi, virescit volnere virtus.
Un autre moyen de guérison que je préfère encore le cas échéant, consisterait à surprendre les idoles... Il y a plus d’idoles que de réalités dans le monde : c’est là mon « mauvais œil » pour ce monde, c’est là aussi ma « mauvaise oreille »... Poser ici des questions avec le marteau et entendre peut-être comme réponse ce fameux son creux qui parle d’entrailles gonflées — quel ravissement pour quelqu’un qui, derrière les oreilles, possède d’autres oreilles encore, — pour moi, vieux psychologue et attrapeur de rats qui arrive à faire parler ce qui justement voudrait rester muet...
Cet écrit lui aussi — le titre le révèle — est avant tout un délassement, une tache de lumière, un bond à côté dans l’oisiveté d’un psychologue. Peut-être est-ce aussi une guerre nouvelle ? Et peut-être y surprend-on les secrets de nouvelles idoles ?... Ce petit écrit est une grande déclaration de guerre ; et pour ce qui en est de surprendre les secrets des idoles, cette fois-ci ce ne sont pas des dieux à la mode, mais des idoles éternelles que l’on touche ici du marteau comme on ferait d’un diapason, — il n’y a, en dernière analyse, pas d’idoles plus anciennes, plus convaincues, plus boursouflées... Il n’y en a pas non plus de plus creuses. Cela n’empêche pas que ce soient celles en qui l’on croit le plus ; aussi, même dans les cas les plus nobles, ne les appelle-t-on nullement des idoles...
Turin, le 30 septembre 1888,
le jour où fut achevé le premier livre de
La Transmutation de toutes les valeurs.
Frédéric Nietzsche
.
1.
La paresse est mère de toute psychologie. Comment ? la psychologie serait-elle un... vice ?
2.
Le plus courageux d’entre nous n’a que rarement le courage d’affirmer ce qu’il sait véritablement...
3.
Pour vivre seul il faut être une bête ou bien un dieu — dit Aristote. Il manque le troisième cas : il faut être l’un et l’autre, il faut être — philosophe...
4.
« Toute vérité est simple. » — N’est-ce pas là un double mensonge ? —
5.
Une fois pour toutes, il y a beaucoup de choses que je ne veux point savoir. — La sagesse trace des limites, même à la connaissance.
6.
C’est dans ce que votre nature a de sauvage que vous vous rétablissez le mieux de votre perversité, je veux dire de votre spiritualité...
7.
Comment ? l’homme ne serait-il qu’une méprise de Dieu ? Ou bien Dieu ne serait-il qu’une méprise de l’homme ? —
Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!
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