Le livre des sombres secrets E-Book

Stanislas Obry

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Abenteuer, Thriller, Horror
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2024

Seitenzahl: 62

Beschreibung

Plongez dans un univers où l’horreur se dévoile à travers six histoires enchevêtrées, révélant d’anciens secrets et des mystères surnaturels. Explorez un laboratoire cachant une vérité sombre, digne d’un récit palpable d’horreur. Alors que des meurtres sanglants plongent une ville dans l’obscurité. Chaque récit tisse un fil de terreur, vous entraîne dans un monde de cauchemars et de vérités terrifiantes. Savourez ce tourbillon de suspense et d’épouvante.




À PROPOS DE L'AUTEUR

La fascination de Stanislas Obry pour la culture de l’épouvante et du mystère, nourrie par son entourage, ses loisirs et sa passion pour les films d’horreur, a donné naissance au captivant ouvrage : Le livre des sombres secrets.

Leseprobe

Stanislas Obry

Le livre des sombres secrets

Roman

© Lys Bleu Éditions – Stanislas Obry

ISBN : 979-10-422-2136-2

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1

On venait de terminer notre année scolaire et nous avions déjà l’ambition de célébrer le début des vacances. Nous voulions inviter tout le monde, tous ceux que nous connaissions, afin que ce soit inoubliable pour tous et que cela reste gravé dans les mémoires. Pour moi, c’était surtout l’occasion de faire le premier pas et d’aller voir Margot. Elle n’était pas d’ici. Elle était arrivée en mars dans ma classe. Selon les rumeurs, ses parents avaient divorcé et sa mère avait obtenu la garde, ce qui les avait amenées à déménager pour se rapprocher de leur famille. La première fois que je l’ai vue, c’était pendant le cours de géographie. J’étais assis à l’arrière avec un ami et nous nous ennuyions tellement que nous avons fini par inventer des jeux avec ce que nous avions sous la main : un quiz, un morpion, un concours de blagues, le tout agrémenté de petites conversations sur le football, les jeux vidéo, l’actualité et bien d’autres sujets. Tout était bon pour éviter de s’endormir. Il était à peine 8 h 30, la journée venait de commencer et nous étions déjà ennuyés. Mais cela n’allait pas durer, du moins pas pour moi. Le professeur continuait son cours lorsque quelqu’un frappa à la porte. C’était la CPE accompagnée de Margot. Qu’elle était belle ! Je me souviendrai toute ma vie de son visage timide, de ses yeux captivants qui pouvaient ensorceler n’importe qui. C’est aussi le jour où j’ai regretté d’être assis à l’arrière avec mon ami qui ne faisait rien d’autre que se moquer de moi. Pendant tout le cours, je l’observais, essayant d’entendre sa voix douce, mais en vain. J’étais trop loin, il fallait que je me rapproche, il fallait que je lui parle, que j’essaie de la mettre en confiance, de faire connaissance. Après tout, je n’avais rien à perdre. Le problème, c’est que j’étais très timide. Impossible d’aller lui parler, impossible de parler en sa présence.

— Hey mec, tu devrais lui parler non ? me dit mon ami.

— Mais pourquoi tu te mêles de ça avec tes conseils à la con ? Dis-moi combien de filles tu as déjà draguées ?

— Euh… Autant que toi, mon vieux.

— Tu n’as pas tort… Mais je n’y arrive pas. Chaque fois que j’essaie, mon corps se bloque, je deviens stupide et j’ai du mal à aligner deux mots sans bégayer.

— Si tu n’arrives pas à lui parler en face, pourquoi t’essaies pas de lui envoyer des messages sur les réseaux sociaux ou même d’obtenir son numéro ?

Ce n’était pas une mauvaise idée, mais comment pourrais-je obtenir son numéro ou même savoir si elle avait un compte sur les réseaux sociaux ? Il fallait que je me rapproche d’elle, ou du moins des personnes avec qui elle parlait… Mais elle était seule et isolée dans son coin. La sœur de mon ami a essayé de lui parler pour en savoir plus sur elle, mais elle ne parlait pas du tout. Elle était toujours en train de dessiner et, à chaque fois que nous nous approchions d’elle, elle fermait son carnet et fixait le sol. Nous avons pensé que c’était juste de la timidité, mais au bout de quelques mois, nous avons commencé à nous inquiéter. Pendant une semaine, elle s’est absentée, puis elle est revenue la semaine suivante avec des griffures sur les bras, un coquard et une mèche de cheveux en moins. Nous avons alors alerté les professeurs, mais ils ne pouvaient rien faire tant que la « victime » ne se plaignait pas. C’était tellement absurde. Alors, j’ai rassemblé mon courage et j’ai décidé d’aller lui parler. Je ne pouvais pas laisser une fille aussi belle et innocente sans aide, sans moyen de se défendre. Chaque fois que j’essayais de lui parler pendant les pauses, elle était introuvable, et mon ami me suivait comme un chien, alors je n’ai pas cherché plus loin. Je le regrette encore.

Les vacances arrivaient et tout le monde était excité à l’idée de la super fête de fin d’année que nous organisions chez mon ami Marc. Ses parents étaient des avocats riches qui avaient réussi dans la vie, sauf avec leur fils. Ils étaient en déplacement au début des vacances, ce qui nous laissait carte blanche pour organiser la plus belle et la plus grande fête de la ville. C’était un samedi, le premier week-end des vacances, donc tout le monde était encore présent. Personne n’était encore parti avec sa famille. Je n’avais presque pas fermé l’œil de la nuit tellement j’étais impatient d’organiser la soirée chez Marc. Je me suis levé, ai pris une douche rapide, préparé mes affaires dans un grand sac de sport, puis je suis descendu les escaliers pour dire bonjour et au revoir à mes parents. Ils ont à peine eu le temps de me parler que j’étais déjà sur mon vélo, en route vers le manoir de Marc. Quelques minutes plus tard, j’ai jeté un coup d’œil aux messages sur mon téléphone pour voir si personne n’avait changé d’avis. Tout le monde était toujours très enthousiaste pour ce soir. J’ai sonné à l’interphone et Marc a ouvert la grille de son garage pour que je puisse y ranger mon vélo. Je suis entré chez lui et j’ai été accueilli par ses deux chiens qui ont sali mes chaussures en sautant sur moi. Après quelques caresses rapides, ils sont retournés dans l’immense jardin pour jouer avec leur balle que je leur avais offerte l’année précédente. Marc était assis sur son grand canapé devant la télévision, en train de regarder la fin d’un épisode de série. Je me suis installé à côté de lui et j’ai profité de quelques minutes pour jouer à des jeux sur mon téléphone, regarder les actualités et surfer sur les réseaux sociaux. En faisant défiler les pages, je suis tombé par hasard sur le profil de la nouvelle élève qui venait d’arriver. Mon cœur battait à mille à l’heure, c’était un signe du destin. J’ai cliqué sur sa photo et je l’ai vue en gros plan sur mon écran, elle était intrigante. Elle avait un regard vide, fixant droit devant elle. J’avais l’impression d’être observé, envoûté par sa photo, jusqu’à ce que je la voie cligner des yeux et esquisser un sourire.

— Eh mec ! Faut qu’on se bouge, la fête ne va pas se préparer toute seule. J’ai quelques courses à faire, s’écria Marc, me sortant de ma transe.

J’étais encore sous le choc de ce que j’avais vu lorsque Marc m’a pris par le bras pour me tirer du canapé. Il a enfilé une paire de chaussures et mon téléphone s’est mis à vibrer. C’était un numéro inconnu.

— Allô ? ai-je répondu.