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Quand le silence se dissipe, les mots trouvent leur voie et le cœur s'exprime librement. "Le silence des mots" est une collection de prose poétique qui invite le lecteur à une réflexion intime tout en préservant l'authenticité de son essence. Elle vous transportera vers un univers contemporain et actuel, habilement mêlé à l'introspection, créant ainsi une fusion subtile entre modernité et réflexion intérieure.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Sylvia Hemery, reconnue pour son talent exceptionnel, a été honorée du Prix de l'Excellence décerné par La Société des Poètes et Artistes de France. Auteure prolifique, elle a enrichi la littérature avec de nombreux ouvrages, parmi lesquels "Une mise à nu", "Âme trame, drame", "Orage d'un jour" et bien d'autres encore.
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Seitenzahl: 40
Sylvia Hemery
Le silence des mots
© Lys Bleu Éditions – Sylvia Hemery
ISBN : 979-10-422-0788-5
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Quand le cœur s’essouffle d’une lutte charnelle dans un lit de roses et d’épines, il peut être la cible d’un drame amoureux ou le mystère d’une équation égyptienne. Des larmes gèlent un masque portant un large sourire sur la scène d’un théâtre fantôme. Il y a des femmes qui pianotent un « Nocturne » de Chopin, il y a des hommes qui chantent un Prélude » de Bach sans tendre l’oreille musicale. Il y a des souffrances qui ne se marquent pas d’un fer rouge sur la peau, des cris qui ne hurlent pas une douleur « sourde », un arrêt cardiaque noué d’une corde. Le désespoir de l’amour peut soulever un tremblement de terre pour sauver sa muse ou son pygmalion. Le saule pleureur planté près d’une rivière est le témoin des aveux, des regrets ? Des remords qui s’envolent dans un nuage de pollen. La solitude du cœur peut être asphyxiée par l’orage d’une gifle, d’une jalousie, d’une maladie. Le désespoir de l’amour erre chaque jour sur les trottoirs du monde, il peint des toiles d’artistes, il sculpte des statues en bronze, il écrit des proses, il chante de l’opéra, il compose des chansons. Chaque minute un drame est achevé, une vie est volée ou un suicide qui se « tait ».
Et si on pouvait s’aimer sans craindre le regard des autres ? Sortir de chez soi sans pleurer lorsque l’idiot ricane notre apparence ? Et si l’on pouvait rire aux grands éclats notre vie sans frustrer celui qui boude la sienne ? Chanter l’ivresse de nos beaux jours sans se soucier du lendemain ? Que dire de l’hirondelle qui survole le printemps de notre chance sans se poser de question ? Et si on contournait l’éducation de notre arbre généalogique sans déshonorer la famille par notre différence ? Pouvons-nous aimer sans attendre le retour d’une avalanche de baisers et de sourires ? Et si on applaudissait les paysages époustouflants de notre beau pays sans jalouser les frontières ? La pleine lune berce nos rêves. Dès l’aube, nous éveillons notre espoir dans des draps en dentelle de Calais. Et si on se faisait plaisir sans paraître égoïste ?
Ce soir, j’entends le timbre de ta voix de cantatrice qui me chante l’opéra du paradis. Nous fermons les yeux rêvant d’une transcendance divine à la préparation du voyage céleste de l’amour. La fleur de l’oiseau qui plane au-dessus des nuages blancs d’une pureté absolue. Tu me tends la main pour la serrer d’une passion amoureuse, tu me guides vers ton royaume des cieux pour m’ouvrir la porte de ton merveilleux repos, tu voles aussi gracieusement que les ailes d’un ange à la harpe d’or. J’entends ta voix me chuchoter l’allégresse que tu me portes tel un collier de perles, tu es celle qui éblouit les étoiles d’un monde mystérieux, tu aiguilles la boussole de mes interrogations, tu balaies l’ouragan de mes peurs, tu as le don de m’attendrir au travers de tes yeux noisette. Tu es la poudre d’argent qui pleuvine sur mon visage si terne, tu le transformes en un masque vénusien. Le timbre de ta voix fait fondre ma tristesse noyée dans une mer déchaînée, tu es celle qui m’ouvrira les bras tel que le parapluie du bonheur.
Pour Séverine