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Après le départ de l’être cher, l’amour fraternel demeure inchangé. Il traverse le temps et revit à travers les souvenirs de ceux qui sont restés. C’est dans ce sens que, entre réminiscence et expression des sentiments profonds à une sœur, ce texte vous propose une approche singulière des relations interpersonnelles.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Lauréate du Prix de l’excellence décerné par la Société des Poètes et Artistes de France, Sylvia Hemery est auteure de plusieurs ouvrages. Avec Séverine, puisque tu pars, elle rend un vibrant hommage aux proches qui s’en vont souvent très tôt.
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Seitenzahl: 47
Sylvia Hemery
Séverine, puisque tu pars
© Lys Bleu Éditions – Sylvia Hemery
ISBN : 979-10-377-7262-6
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Elle est belle la vie quand on plonge dans les roseaux de sa chance, elle est laide la vie quand on doit dire adieu à ceux que l’on aime. On la hume comme un parfum de chez Chanel, elle est élégante, elle est rose la vie quand on la plante dans un coin de verdure, elle est noire la vie quand on lui arrache ses racines. Elle peut danser sur la musique d’un tango ou pleurer comme Pierrot, elle peut tanguer sur le radeau de ses mémoires, elle est éphémère quand une larme coule au coin de l’œil. Elle est riche quand l’amour se grave dans le cœur, elle est disgracieuse quand elle souffre, elle est scintillante lorsqu’elle accroche une étoile dans le ciel. La vie a de la prestance lorsqu’elle se maintient droite, elle cache ses incertitudes lorsqu’elle porte un masque. Elle est vilaine lorsqu’elle ment. La vie, la vie, la vie. Elle est heureuse quand elle vit. La vie est un cadeau de se sentir aimer. La vie d’écrire est une passion. La vie de rêver est somptueuse. La vie éloigne toujours une âme.
Le bonheur est un cœur qui bat lorsqu’on lui sourit. Il n’y a point de secret dans les yeux d’une destinée. Le bouton de la fleur « Belle de jour » s’ouvre à l’envergure des plumes d’un paon. Il peut galoper à contresens d’une chance que nous pouvons perdre. Le bonheur peut pleurer comme des nuages gris que les anges bercent sous les reflets de la lune. Notre ultime réflexion est de savoir lire la patience. Le délecter sans prier des condoléances. Il est le socle d’un mystère de l’amour de l’air que l’on respire. Il est la montagne russe de notre passage vers l’inconnu, il est la pendule d’une tranche de vie, il peut être victime d’un arrêt cardiaque. Le bonheur peut se conjuguer à tous les temps, seul le présent de l’indicatif est le parolier de notre serment. Se dire demain est un jour nouveau propice à un soleil rieur. Sans nous en rendre compte, il est cousu dans l’encoignure de notre poche, nous nous baladons avec une poignée d’optimisme. Nous pouvons atteindre ce coin de paradis. Le bonheur n’est pas qu’un souvenir, c’est aussi le marque-page de notre journal intime. Il est aussi magnifique qu’un écrin de perles. Il est l’œuvre d’une sculpture de Rondin. Il peut être la candeur de tout un émoi qui se balance de branche en branche, d’âge en âge. Sommes-nous tous destinés à la perfection d’un bonheur ? Parfois, nous ne pouvons pas le décrire car nous ne prenons pas le temps de le lire. Décrypter le braille ou le langage des signes est aussi périlleux que notre paresse. Il se traduit dans toutes les langues, dialectes ou calligraphies.
Tu n’as pas à déballer sur la place publique ta justesse pour exprimer tes choix. Tu ne peux pas codifier le bon sens de ta conscience, elle t’appartient, verrouille la porte face à l’intrus qui essaie de t’imposer sa dictature. Qu’il est épuisant de devoir écrire une thèse sur tes décisions de vie ! N’attends pas qu’autrui note ta « bonne ou mauvaise » conduite ! Si ton cœur parle au passé, il n’y aura plus de futur. Ce n’est point un échec mais le point final d’une histoire. N’abandonne pas ta niaque dans le caniveau de tes tourments, relève-toi face à l’individu qui te fait barrage. Tu n’es pas le psychologue de ses critiques mais tu es l’unique maître de ton « cerveau ». Déchire le journal des jugements à « huis clos », ne gomme pas tes certitudes mais explore-les avec ta réflexion avertie. Barricade-toi pour protéger ta « science ».
Quand on cueille l’amour dans les bras du cerisier sur la pointe des pieds, on déploie nos ailes sans étirer le millimètre d’une grimace, on se laisse porter par la brise du baiser de Cupidon. Que ce soit sous une pluie d’étoiles ou sous l’écho de la harpe d’or de l’Angélus ; la passion triomphe sous un soleil roi. Amasser des pétales de roses rouges sur le parchemin de votre chevalerie, les déposer dans le panier en osier d’une mystérieuse destinée. Quels sont les plus beaux mots de l’amour ? Non point « Je t’aime » mais « point ». « Je t’aime ». Essuyer les larmes du passé n’est pas un regret mais tourner la page d’un temps envolé. Il n’y a pas de place pour un « inonde » de cœurs. Lorsque la nuit écoute la cornemuse de vos chuchotements, le silence est le goût de votre bouche.