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"Les aveux du vent à la mer" est un livre de poésies évoquant les cris que l'on peut envoyer à la face du vent et qui se disséminent dans l'espace. C'est un mélange hétéroclite de poèmes parfois drôles, parfois sérieux qui emporte le lecteur dans un univers haut en couleurs. L'auteure cherche à prouver ainsi que quelque soit le chemin que l'on emprunte, la vie nous enrichit par la puissance des mots, des sentiments, des émotions que l'on possède au fond de notre coeur.
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Seitenzahl: 54
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Il est des messages empreints de sagesse Que l’on découvre sous les ailes du vent. Ils sont pétris d’amour et de tant de richesses Que même la mer les écoute en se retirant.
HISTOIRE D’UNE MAIN
MESSAGE TROUBLANT
OBSESSION
L’ORANGE DE NOËL
EN SOURDINE
RENAISSANCE
HISTOIRE D’UN BOULANGER
AMOUR ABSOLU
L’ÉCOLIÈRE
LES FAVEURS DE MARGAUX
L’ETOILE ET LE CHEVAL FOU
BATAILLE POUR LA PAIX
GRAND-PÈRE
AFRIQUE
HOMMAGE À LA BELLE ABSENTE
L’OUVRIER ET LE PRÉFET
PRÉFAILLES EN FÊTE
SUPPLIQUE DU TROUBADOUR
LE FILS DE LA LUMIÈRE
APPEL LOINTAIN
DIALOGUE AVEC LE POÈTE
LE CRI
LA BRODEUSE
LA MITE ET LE CAFARD
LA FEMME-HIRONDELLE
EAU INDOMPTABLE
MANIFESTATION
LA VOIX DE L’INNOCENCE
NÉBULEUSE
PARESSE DE MONSIEUR LE CHAT
ASSEZ !
UTOPIE
VIBRATIONS
LE BERGER
FLORILÈGE
LA REVANCHE DE LA CIGALE
TRAIT D’UNION
ODE À L’OCÉAN
LES QUERELLEUSES
PROPHÉTE
AH ! LES VACANCES …
LA SOUBRETTE ET LE BARON
TENDRE AFFECTION
ÉCHAPPÉE BELLE
CONFRONTATION
AU PIED DE LA LETTRE
LA TAILLE DE GUÊPE
MES DEUX CHÉRIES
CHÈRE POÉSIE
Mon ange, quand tu dors à poings fermés,
Tu possèdes, sous tes petits doigts,
Bien plus encore que tout l’or du monde :
La grâce d’un matin, l’effleurement de la colombe.
Souvent, tu dessines sur les murs,
Des goélands en ombres chinoises, une biche aux abois.
Comme tu parles bien avec tes petites mains !
Tu as tout compris du langage humain.
Un jour, tu prendras le chemin de l’école,
Tu serreras bien dans ta menotte les doigts
De ta maman pour prendre ton envol.
Tu tiendras un crayon, tu traceras des serpentins.
Et tu ne comprendras plus rien,
À ces signes étranges sur la page blanche,
À cette encre qui coule, bleue comme la mer.
Mais Dieu sait combien tu seras fier !
Puis tu grandiras telle une flamme dans l’âtre,
Une main tenant ton sac en bandoulière
Et l’autre tirant sur ta cigarette familière.
Tu ne perdras pas un pouce de ta taille
Car tu devras te mesurer aux copains.
Des gestes de conquérant aux grands idéaux,
Tu brandiras ton poing rageur fièrement,
Puisque l’Univers un jour t’appartiendra.
Ensuite, l’amour guidera la caresse de tes mains
Sur un corps différent, plein de promesses.
Tu seras malhabile, tu te sentiras un autre homme,
Comme Adam quand il a croqué la pomme.
Un soir, tu sentiras, sous ta main attendrie,
Un coup de pied dans le ventre rebondi
De la belle compagne que tu auras choisie.
Ce sera la plus folle aventure de ta vie.
Les années passeront avec tant de largesse,
Tu seras un homme heureux, tes mains à l’ouvrage
Donneront du fruit et bien davantage encore.
Tes enfants quitteront ta maison un matin
Pour poursuivre à leur tour, l’inéluctable destin
De ces gens ordinaires qui sont de passage.
Tu auras les tempes grises et dans le creux de tes mains,
On pourra lire que tu as juste été quelqu’un de bien.
J’ouvre l’enveloppe et je découvre, sur une feuille d’écolier,
Le dessin d’une rose, aux pétales cruellement arrachés.
Est-ce là, une façon de traiter une si jolie fleur de jardin,
Que de la dévêtir, de la profaner et de lui donner tant de chagrin ?
Je sais que toute rose a des épines et peut parfois blesser,
Mais je ne comprends pas pourquoi Dame Nature l’a ainsi apprêtée.
Un être porte la responsabilité de ce qu’il a apprivoisé,
Racontait le Petit Prince, en s’adressant à l’âme de l’humanité.
Je rêve d’être cet enfant aux yeux ronds comme deux pommes,
Démontrant que l’innocent vaut bien plus qu’une grande personne.
Je devine pourtant que cette image n’est pas venue à moi, par hasard.
« Si elle provenait d’un astéroïde, ce serait vraiment bizarre !»
Me dis-je, en pensant alors qu’une nouvelle est pareille à un signe,
Et la rose sans pétale fut abandonnée, peut-être devant un cep de vigne.
Combien d’appels au secours nous parviennent dans une simple lettre ?
Les ordinateurs et les Smartphones prennent plaisir à les faire disparaître.
Enfin, je retourne tristement la feuille quadrillée d’écolier
Et j’aperçois le portrait d’un garçon, au cœur violemment transpercé.
Je tremble d’effroi et des larmes amères me reviennent,
Car celui qui touche à un Petit Prince, fait beaucoup de peine.
Roses en souffrance, plaies mortelles de l’innocence sont pareilles
Aux nuages noirs qui assombrissent la lumière du soleil.
J’ai jeté une bouteille à la mer
Afin d’y faire mourir mes pensées amères.
Le flux des vagues me les a rapportées
Comme une sentence pour un condamné.
Alors, je suis entrée dans une église
Pour que mes idées noires se volatilisent ;
Mon cierge allumé n’a pas su invoquer
Les saints du Ciel sûrement partis en congé.
Puis j’ai voulu noyer dans la vodka
Toutes mes peines et mes tracas,
C’était compter sans mon verre
Qui se brisa dans un éclair.
Il me fallut prendre la terrible décision
De broyer mes soucis à coups de cachetons.
Mais mon estomac, pris par la nausée
Les renvoya intacts dans mon évier.
Pensez donc, je ne savais quoi faire
De toutes mes pensées mortifères !
Je me mis à les écrire,
Croyant ainsi éviter le pire.
Et l’encre les a noircies davantage ;
Sur ma page, elles faisaient des ravages !
Elles complotaient même entre elles
Pour savoir laquelle était la plus fidèle.
Je ne parvenais pas à les faire taire
Et je fis appel à la Vie toute entière
Pour qu’elle conjure ce sortilège.
Et là, je crus commettre un sacrilège
Quand elle m’envoya promener sur les roses.
Je vous assure, c’est quelque chose !
Alors, je semai un parterre de fleurs,
De pensées et de soucis qui poussèrent en un seul cœur.
Peu à peu, mes tourments laissèrent la place
À un amour pour la nature aussi vrai que tenace.
Comme ils étaient heureux, mon père et ma mère
Lorsque mes grands-mères déposaient sur la paume de leurs mains,
Ce beau fruit juteux à l’odeur tellement particulière :
Une orange de Noël plus précieuse que la perle ou le jasmin.
Je sais, j’ai peut-être tort de revenir aux jours d’antan, à cet hier,
Tort de l’évoquer pour les enfants de demain.
Une orange, c’est l’un des agrumes des plus ordinaires
Pour celui ou celle qui n’ont jamais connu la faim.