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"Les coulisses de l’amour" dévoile les mystères de l’attachement véritable à travers des récits poignants. Cet ouvrage explore les profondeurs des sentiments humains, mettant en lumière l’estime de soi comme une clé essentielle pour transformer les vies et enrichir les relations. Plongez dans un voyage émotionnel où l’amour se révèle être une force de guérison et de renouveau.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Christophe Fabre est un coach spécialisé dans les relations humaines et les dynamiques émotionnelles. Par ses écrits, il guide les individus vers une croissance personnelle, éclairée par l'amour.
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Seitenzahl: 235
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Christophe Fabre
Les coulisses de l’amour
Essai
© Lys Bleu Éditions – Christophe Fabre
ISBN : 979-10-422-4106-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À mon père décédé le 13 décembre 2023 que j’aime
d’un amour inconditionnel.
À toutes les âmes lumineuses qui souhaitent se découvrir pour s’aimer et vivre pleinement leurs relations
durant le chemin de la vie.
À une rose au pied de sa montagne
qui a fait chavirer mon cœur.
À Karine qui est la plus belle personne qui a traversé ma vie.
À Camila pour son amour inconditionnel
et son énergie positive.
C’est impossible, dit la Fierté
C’est risqué, dit l’Expérience
C’est sans issue, dit la Raison
Essayons, murmure le Cœur.
William Arthur Ward
Sommaire
Mot de l’auteur
Pourquoi ce livre ?
Simplement moi
La rose
Karine
Méthodologie du livre
L’amour
Introduction
Partie I – Simplement moi !
Qui suis-je ?
L’amour éternel
Apprivoise-toi
Le pouvoir d’aimer
Fais-en bon usage
Juste dire merci
La dépendance
L’âme parèdre
L’indulgence d’âme
L’amour fantôme
Les doutes
Construire son chemin amoureux
Sauve-moi du rejet
La traversée du désert
La renaissance de l’amour
L’amour en ligne
La rencontre
Le bon moment
La rencontre des mondes
La guérison
Vers qui me tourner
Je t’aime comme une amie
Sincèrement moi
Un océan d’amour
L’amour au quotidien
L’amour se danse
Le passage
Les cycles de l’amour
Les vertiges de l’amour
Regards croisés
Savoir s’aimer
Si proche de moi
Vivre l’amour
La mer d’amour
Partie II – Une rose
Le hall de la vie
La connexion du cœur
Ma rose
Trop beau pour y croire
Le jardin d’Eden
Comment faire ?
Écoute mon cœur
Laisse parler ton cœur
Sabotage
Exprime-toi
L’entêtement
L’absence
Garder espoir
Je viens de comprendre
Mes enfants intérieurs
Les retrouvailles
Chute libre
L’oubli
Et après…
Karine
Ce livre est un recueil de cinquante-deux textes qui vous mèneront sur votre chemin de l’amour. Son but est de permettre d’apprendre à mieux vous connaître dans un premier temps puis de vous amener à vous poser les bonnes questions pour savoir ce que vous attendez d’une relation amoureuse et comment la vivre dans l’instant présent pour savourer le plaisir et le bonheur de l’amour. Je souhaite que vous puissiez tous vivre l’amour authentique et véritable.
J’ai écrit ce livre avec le cœur en m’inspirant de mon expérience, de mes lectures, des conférences que j’ai menées et de mon accompagnement en tant que coach en relations que j’ai eu la chance de faire auprès de personnes célibataires et de couples. Ce livre n’a pas pour vocation de devenir une bible de l’amour, car chacun a sa propre définition de l’amour et sa conception sur la façon de le vivre.
Lors de la lecture, je vais vous mener dans une expérience inédite où vous allez vivre avec vous-même une introspection personnelle sincère qui vous amènera à voir la vérité en face. L’objectif étant de découvrir comment vous aimer inconditionnellement pour pouvoir ensuite entrer dans une belle relation amoureuse et vous épanouir dans votre vie sentimentale.
Je souhaite que ce livre puisse permettre à chacun d’avancer sur le chemin de l’amour de soi et des autres. Alors je me sentirai accompli de la mission de vie de mon âme qui est de répandre autour de moi l’amour inconditionnel en tant que pilier de lumière.
La musique fait partie intégrante de ma vie et c’est accompagné de mélodies que j’ai écrit ce livre pour ressentir les émotions que j’ai au plus profond de moi pour être submergé et entrer dans la plus belle des sincérités avec vous en me livrant le cœur grand ouvert. J’ai finalisé ce livre sur des mélodies de « The National » et de « Tinderstick » pour me bercer d’un bel amour qui m’a fait vibrer comme jamais et qui m’a permis de le retranscrire dans mes derniers écrits que je vous livre.
Ma famille
Je suis écorché vif, né en 1974 sous un jour d’été, le 18 juillet. Originaire du Pas-de-Calais, dans un petit village à côté de Lens, j’ai grandi dans les corons des mines et je suis issu d’une famille de mineurs et d’ouvriers. Durant ma jeunesse, j’étais un garçon rempli de rêves, dont l’écriture d’un livre. Il m’aura fallu 50 ans pour l’écrire et croire que les rêves sont faits pour se réaliser un jour. Je ne le comprendrais que plus tard, mais j’étais un enfant hypersensible avec un haut potentiel intellectuel. Pour ceux dont ça parle, je découvrirai plus tard que je suis un zèbre. L’amour n’était pas tabou dans ma famille, mais cela restait pudique. Les câlins, les bisous et les "je t’aime" étaient peu présents. Rapidement j’ai subi cette carence qui m’a suivi adulte et qui m’a mené d’échec en échec dans les relations amoureuses. Pour autant, ne croyez pas que j’en veuille à mes parents, car ils ont fait avec les moyens qu’ils avaient, mais surtout je comprendrais en 2019 qu’ils sont un exemple pour moi de couple qui s’aime avec la pudeur qui est la leur. En 1981, on déclara à ma mère la sclérose en plaques, un handicap qui évolue dans le temps. Cette situation bouleversa toute la famille et ma vie m’obligeant à devenir autonome sans doute plus tôt qu’il ne le faut, mais qui me permettra aussi une fois adulte, d’être un homme indépendant pouvant gérer seul un foyer.
À la maison, j’étais le cadet, un frère plus grand de quatre ans et une sœur plus jeune de trois ans. J’étais débrouillard et autonome, ce qui permettait à mes parents d’accompagner mon frère et ma sœur qui n’avaient pas les mêmes facilités que moi à l’école. Ce schéma, de me laisser en autonomie gérer mon travail, a créé en moi une blessure d’abandon. À force de faire les choses par moi-même et me rendre compte que mes parents s’occupaient moins de moi, j’ai attiré l’attention d’une façon inappropriée. J’ai arrêté en fin d’école primaire de travailler pour montrer que j’avais aussi besoin d’attention.
À cette blessure viendra s’ajouter une autre blessure profonde qui me fera perdre confiance en moi et m’empêchera aussi d’aimer, celle d’entendre que je suis un « faquin » et que je ressemble à mon oncle Maurice. Cette blessure n’est pas, tout comme la précédente, volontaire de la part de mes parents et j’ai dû passer par une régression sous hypnose pour la comprendre. Jusqu’à cette blessure, j’avais confiance en moi, je me trouvais beau et intelligent. J’avais une multitude de copines que je ramenais chez elles après l’école et j’étais brillant à l’école. Tout s’est arrêté avec ce traumatisme et je me suis dévalorisé pour devenir un cancre à l’école et m’isoler au point de ne plus entrer en relation avec personne. La blessure de rejet est venue impacter, à ce moment-là, ma vie avec cet isolement que j’ai provoqué autour de moi en faisant tout pour être différent des autres que ce soit dans ma personnalité, dans ma façon d’agir et aussi dans la façon de me vêtir. Sans Karine dont je parle dans ce livre, je n’aurais pas entrepris ce travail de comprendre cette blessure qui pour moi a tout changé dans ma vie, car bien entendu c’est une croyance limitante forgée par mon mental. Mes parents, malgré tout cela, me portent dans leur cœur et je sais qu’ils sont fiers de moi sur de nombreux pans de ma vie même s’ils n’ont pas toujours compris mes choix de vie. Je les aime du fond de mon cœur d’un amour inconditionnel.
En décembre 2003, mon grand-père est décédé. Un premier décès qui fût un choc pour moi, car c’était une personne qui comptait beaucoup dans mon cœur. Un mineur de fond avec des valeurs et qui était fier de ce qu’il avait entrepris dans sa vie et assez séducteur, tout comme moi. Vous comprendrez par la suite que ce premier décès dans ma vie sera le début de mon pouvoir de résilience que je possède à ce jour et que mon entourage me reconnaît.
Il me faudra attendre 2019 pour pouvoir ressentir l’amour inconditionnel pour mes parents et pouvoir parler d’amour avec eux et leur dire à ma façon aussi. Par moment, j’ai verbalisé les mots « Je t’aime » surtout à mon père dans les moments les plus difficiles et j’ai parlé de mes doutes en amour avec ma mère. Cette étape fût une libération, de pouvoir exprimer l’amour à mes parents qui ont accueilli mon âme au sein de la famille. L’arrivée dans cette famille n’est pas le fruit du hasard. Dans cette famille où l’amour est pudique, discret et non exprimé. La mission de vie de mon âme commençait, celle de répandre l’amour inconditionnel et notamment à ceux qui en manquent le plus sur cette terre. Voilà la plus grande raison pour laquelle l’univers m’a mis sur le chemin de trois personnes qui seront les piliers pour l’écriture de ce livre, moi, La Rose et Karine.
Mes études
Vous comprendrez en lisant le texte « qui suis-je » que je sois atypique. Aujourd’hui, je l’assume pleinement, mais j’ai mis beaucoup de temps pour l’accepter et j'ai compris que le temps est notre allié.
Comme je vous l’écrivais au préalable, j’étais un élève brillant à l’école primaire jusqu’au dernier trimestre du CM2. Les faits que je vous ai évoqués ont fait basculer ma scolarité, mais heureusement j’avais la chance d’être un haut potentiel intellectuel pour ne pas perdre pied totalement. Durant le collège et le lycée, j’étais un trouble fait qui se faisait détester de tout le monde et cela renforçait ma blessure du rejet. Ma blessure d’humiliation aussi avec un professeur d’allemand qui ne cessait de me dire devant toute la classe que j’étais fainéant et bête. Seul un professeur de mathématiques croyait en moi et voyait mon potentiel. Avec lui, je me tenais à carreau et surtout je travaillais, motivé certes par la peur, car il était strict, mais j’avançais et je ressentais de la fierté du respect mutuel que nous avions l’un pour l’autre. Je resterais sans travailler à l’école jusqu’à mon premier passage du baccalauréat où j’échouais. Ce sera le premier grand échec de ma vie et pourtant j’ai su rebondir grâce à quelques mots que mon père prononcera le soir même de mon échec en rentrant de l’usine. Je craignais sa réaction et pourtant il aura à mon égard les mots justes en me disant : « Est-ce que tu es fier de toi ? » Ce fut le déclic pour moi. Un an plus tard, j’obtenais mon baccalauréat avec 16 de moyenne générale. Il s’en est suivi des études supérieures pour finir avec une maîtrise (équivalent du Master 1 de nos jours) avec mention. J’étais dans une dynamique positive de réussite. J’ai préparé le concours pour devenir professeur de technologie que j’ai obtenu haut la main pour me destiner à une carrière de professeur de Technologie en collège.
Ma vie professionnelle
Me voilà lancé dans le grand bain de la vie active. Je me revois dans la chambre de mes parents devant le minitel pour découvrir ma première mutation. J’ai fondu en larmes en découvrant « titulaire sur zone de remplacement » à Bobigny dans le 93 alors que j’avais demandé Rouen ou Caen pour commencer ma carrière. C’était sans doute un signe pour ma future rencontre avec Karine.
Pendant ce temps, j’étais entré dans ma première belle relation amoureuse depuis deux ans et nous nous apprêtions tous les deux à prendre notre envol pour la région Parisienne. La vie parisienne nous ouvrait les bras avec toute sa richesse et pourtant nous ne savions pas encore ce qui nous attendait.
Une fois implantés en Seine-et-Marne à Coulommiers, nous étions heureux. Ma première année a été très épuisante, car je travaillais à Bondy Nord dans un quartier très sensible. Durant mes premières heures d’enseignement, je n’ai rien lâché malgré les tests des élèves. Au bout de deux heures, j’étais à bout et je suis entré en salle des professeurs en pleurant tellement j’étais épuisé. Là, j’ai découvert une équipe soudée et les anciens m’ont pris sous leurs ailes pour m’accompagner. Sans le savoir, j’avais gagné le respect des élèves en ne lâchant rien et j’ai passé ma plus belle année d’enseignant de ma carrière. Un dealer qui était dans une classe de troisième m’a dit une fois : « Monsieur, vous savez ce que je fais à l’extérieur, et pourtant je suis présent à chacun de vos cours ! » Ce gamin m’a réchauffé le cœur et j’ai découvert que j’étais fait pour partager ma passion et être dans le social pour aider les autres.
Ensuite, j’ai été muté sur des postes dans le 77 (Seine-et-Marne) plus proches de chez moi et j’ai pris mon pied avec les élèves, car j’adore la relation à l’autre et voir grandir les personnes à mes côtés. En 2007, après deux incidents de vie que je vous expliquerai dans la partie de ma vie amoureuse, j’ai pris la décision de quitter l’éducation nationale. Je me suis lancé dans une folle aventure de création d’un centre de formation pour adultes à Paris avec un associé capé qui m’a tout appris du métier de chef d’entreprise. Durant quatre ans, je développerai le centre de formation avec de belles enseignes comme clients. Je m’apercevrais, lors de la vente du centre de formation en 2011, que les clients qui collaboraient avec nous étaient surtout attachés au relationnel qu’ils entretenaient avec moi et qui les fera quitter la fidélité qu’ils avaient avec le repreneur. J’étais entré dans ma deuxième vie amoureuse, la mère de mes deux enfants Télio et Romane et elle était d’origine aixoise. Je rêvais de Soleil et de cigales. Alors c’était le début d’une nouvelle aventure entre Aix-en-Provence et Marseille. Je pris des fonctions de directeur général adjoint dans une structure associative destinée aux plus démunies des quartiers nord-marseillais et je revenais aux sources du social. En 2014, mon couple n’allait pas fort bien et mon épuisement professionnel était à son summum faute de mieux me connaître pour espérer la reconnaissance de mes compétences professionnelles. Alors un beau jour de juillet 2014, je me suis écroulé, cramé de l’intérieur et mes émotions sont venues frapper à ma porte pour me dire stop. Le burn-out était présent avec un arrêt aux urgences psychiatriques d’Aix-en-Provence pour me reconstruire pour la deuxième fois de ma vie.
En 2015, après un retour éclair, je quittais cette association pour faire ma crise de la quarantaine quittant la mère de mes enfants, mon job, ma maison et prenant un virage à 180 degrés. Pour la première fois de ma vie, j’étais à pôle emploi et pourtant je savais que le meilleur m’attendait. J’ai acheté un fourgon, je suis remonté vers mes origines dans le Pas-de-Calais pour acheter des bières artisanales et des produits locaux. Une belle aventure humaine commençait pour moi dans le sud de la France sur les marchés communaux avec la fierté de vendre des produits du Nord. De nouveau, j’entrai dans une nouvelle famille, celle des forains. Deux années nourrissantes au plus près des personnes et j’ai découvert que la relation à l’autre était une partie de mon chemin de vie. Je me suis épanoui comme jamais, même si le métier était fatigant. Au bout d’un an, mon stand ne comportait presque que des bières trappistes et artisanales, près de deux cents références et les clients étaient ravis de venir suivre mes conseils pour découvrir de nouvelles saveurs. Puis les centres commerciaux ont flairé le filon et ils ont commencé à ouvrir de grands rayons de bières ne me permettant plus d’être compétitif en niveau des prix. Cette nouvelle aventure allait prendre fin courant 2017.
C’est là que ma vie a pris sens ou plutôt que j’ai compris que ma vocation était de travailler avec l’humain et sur l’humain. Alors j’ai fait une pause pour me former. J’ai suivi trois formations de coach en relations, de technicien en programmation neurolinguistique et de psychologie du leadership et de la performance afin de mieux comprendre les mécanismes de l’être humain. Tout cela allait dans le sens d’un rêve qui m’a traversé l’esprit en 2014 et que je n’ai pas concrétisé, celui de devenir psychologue.
Une fois tous ces bagages en main, il était l’heure pour moi de mettre tout cela en pratique en créant ma troisième entreprise pour aider les sociétés dans leurs organisations et dans la valorisation du potentiel humain, c’était en octobre 2018. En parallèle de cela, je me lançais dans le coaching autour des relations avec les particuliers. Malheureusement six mois plus tard, le covid s’installa en France et impacta le développement de cette nouvelle entreprise. Pour la première fois en octobre 2020, je me verrais dans l’obligation de devoir lancer une procédure de liquidation judiciaire et vivre dans une très grande précarité pendant de nombreux mois jusqu’en avril 2021. Aujourd’hui, je n’ai plus honte d’écrire que n’ayant plus d’argent et ne pouvant plus payer mes factures, je faisais dans un premier temps les poubelles pour manger par honte d’en parler autour de moi. Mes amis, une fois qu’ils ont perçu ma situation, ils me poussèrent à me rendre au secours populaire, au resto du cœur pour demander de l’aide ainsi qu’auprès des assistantes sociales afin de sortir de cette situation.
Six mois plus tard, j’intégrerai la Fondation des Apprentis d’Auteuil qui me donnera la chance de repartir du bon pied tout en maintenant en parallèle mon accompagnement des personnes cherchant à mieux entrer en relation avec eux-mêmes et avec les autres. Cette transition à la Fondation m’aura permis de comprendre où était ma place après 50 longues années à la chercher.
Aujourd’hui, je me suis aligné sur ce que je suis vraiment et sur ce qui me procure le plus de bonheur en me consacrant à l’écriture pour faire grandir mes lecteurs et j’ai quitté la Fondation. J’ai aussi créé mon entreprise « Ma Vie De Leader » pour accompagner les managers dans leurs épanouissements personnels et professionnels et je suis l’homme le plus heureux du monde qui vit en harmonie avec les vibrations qui sont au plus profond de moi. Cette chance merveilleuse, je l’ai provoquée en osant me mettre en danger pour mon plus grand bonheur et pour ceux qui me sont chers.
Ma foi
J’ai été élevé dans une famille catholique qui pratiquait aux grandes occasions. J’ai cheminé sur mon chemin de foi avec le catéchisme et mes communions. En grandissant, je m’en suis un peu éloigné pour définitivement rompre en avril 2005 à la suite de la perte de ma fille Solène en 2004 puis mon fils Noa en 2005. Je reparlerai plus tard de ces événements qui ont fait basculer ma vie. J’en parle ici, car mon fils Noa est décédé le 2 avril 2005 à 20 h et ce même jour le pape Jean-Paul II est décédé à 21 h 37.
En 2019, je rencontrais au détour de mon travail sur moi, Corinne, une personne qui au travers de nos discussions me dira : « Tu devrais retourner vers Dieu, il saura te guider. » Je l’ai écoutée et j’ai repris mon chemin de foi. Depuis ma vie est guidée par cette foi qui m’habite et je ne fais pas une matinée, au réveil, sans prier pour animer mon âme de cette spiritualité qui m’est devenue indispensable.
Ma vie amoureuse
Nos vies amoureuses se fondent sur des schémas et des mécanismes souvent subits ou vécus dans l’enfance et durant notre parcours de vie. Il me semblait indispensable de vous parler de ma vie et de qui je suis en toute franchise avant d’aborder ce pan de ma vie qui m’a permis d’écrire ce livre et d’entreprendre un travail sur moi pour devenir une meilleure version de moi-même chaque jour en vivant ces expériences et m’en enrichir.
Ma première relation amoureuse dura neuf ans. Nous nous sommes connus dans le Pas-de-Calais, j’avais 22 ans. Deux ans plus tard, j’obtenais comme cité plus haut ma mutation pour aller enseigner en région parisienne. Une fois installés, nous vivions une vie paisible remplie d’insouciance, chacun trouvait sa place avec fluidité et légèreté. Comme tout couple, nous avions des hauts et des bas, mais jamais insurmontables, car la flamme était présente en nous. En 2003, nous avons pris la décision d’avoir notre premier enfant. Nous étions stressés à la suite de la grossesse difficile, mais aussi excités à l’idée de devenir parents. Solène allait rejoindre notre foyer puis un soir de 21 février 2004, la vie nous a frappés de plein fouet avec son décès in utero. Je me revois dans la salle d’accouchement pendant que ma compagne était en anesthésie générale à accoucher avec la sage-femme, ma fille morte et m’entendre dire ensuite : « Soit vous l'enterrez soit nous la brûlerons avec les déchets de l’hôpital. » Cette première épreuve douloureuse de ma vie m’a permis de développer cette capacité de résilience qui est la mienne à ce jour. Bien entendu que nous avons enterré dignement notre fille comme elle le méritait.
Malgré cette épreuve, nous n’avons pas baissé les bras et le couple s’est renforcé autour de ce tragique événement. Sur l’avis des médecins, nous avons décidé de tenter de nouveau cette belle aventure de devenir parent. La seconde grossesse était toujours aussi difficile que la première, mais le temps passait et nous approchions de cette belle expérience de vie d’être parent. Le 2 avril 2005 à 17 h, notre fils Noa voit le jour sous césarienne. Nous étions enfin parents. Notre fils était né quelques semaines avant son terme et il souffrait d’une insuffisance respiratoire. La décision était donc prise de le transférer dans une maternité de niveau supérieur pour sa prise en charge. Nous partîmes en chambre pour attendre la prise en charge pendant que Noa était dans les mains des médecins pour le préparer au transfert. Le temps passait sans nouvelles et pour nous, l’attente était insupportable. À 21 h, la porte de la chambre s’ouvrit avec le pédiatre et une autre personne dont je n’ai plus souvenir. Hypersensible que je suis, j’ai senti dès leur entrée une énergie pesante qui m’a comprimé le thorax. Je savais déjà ! Ils nous annoncèrent le décès de notre enfant à la suite d'un pneumothorax bilatéral. La terre s’est écroulée ce jour-là pour nous deux. Je n’aurai jamais la possibilité de lui dire « je t’aime » de son vivant. La mère fut mise de suite sous sédatif et comme le veut cette société, je me devais de supporter cette situation. Prévenir les proches, pour commencer, sans fondre en larmes, était la première étape. Ensuite, l’un des souvenirs les plus forts pour moi a été de pouvoir m’isoler dans une pièce après que Noa ait été apprêté. Je l’ai gardé seul dans mes bras, un temps que je ne pourrais jamais estimer, mais forcément trop court pour moi. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps en le tenant dans mes bras, en lui disant que je l’aimais, en lui demandant pardon de l’avoir abandonné et surtout je lui ai demandé de prendre soin de sa maman qui souffrait le martyre, son cœur anéanti de la perte de notre deuxième enfant.
Le couple que nous étions n’a pas surmonté cette épreuve. La maman était détruite et moi je portais la terre à bout de bras pour faire bonne figure. Je pleurais en cachette chaque jour dans ma voiture quand je rentrais du travail pour faire croire, une fois la porte de l'appartement franchie, que tout allait bien. Pour ne rien améliorer, une semaine après le décès de notre fils, nous recevions un courrier anonyme nous disant de fouiller dans le dossier médical de notre fils, car on nous aurait menti sur le décès de notre enfant. Cinq ans de procédure s’en suivront pour entendre les pires horreurs de l’omerta médicale et conclure sur un aléa thérapeutique indemnisé de dix mille euros, le prix de la vie de notre fils !
En juillet 2005, à bout de force, je suis parti, j’avais besoin de souffler, d’être épaulé et soutenu. La maman se trouvait en soins et je n’avais plus la force d’aller de l’avant. Je me suis souvent demandé si j’avais été lâche de quitter la mère des enfants, mais avec le recul j’ai compris que c’était pour moi une question de survie.
J’ai trouvé rapidement le réconfort dans les bras d’une nouvelle femme qui deviendra la mère de mes deux enfants : Télio et Romane. Trop tôt sans doute, mais cela, je le comprendrais bien plus tard. Cette nouvelle relation amoureuse n’était pour moi en réalité à la base qu’un pansement, mais je manquais de maturité pour le comprendre. J’avais besoin d’amour. Nous vivrons dix ans ensemble jusqu’à la séparation en 2015.
Le début de la relation a été chaotique. J’avais tellement de souffrance en moi que j’avais un réel besoin de reprendre pied, tout cela me rendait insupportable au sein de la relation. En février 2006, ma compagne prend alors la décision de partir une semaine de la maison pour réfléchir et me demande de me prendre en main. J’ai alors un déclic et j’accepte de me faire prendre en charge par une psychologue, qui en un an fera un travail remarquable pour me remettre sur pied. C’est aussi à cette période que je décide de me mettre activement au sport pour me vider l’esprit. Je ne saurais jamais si ma compagne avait décidé quoi qu’il arrive de me quitter, mais un événement important va se produire pendant son absence, un test de grossesse positif ! De là en découlera la naissance de Télio en novembre 2006. Dans la foulée, tout s’accéléra avec notre mariage en juillet 2007 puis la naissance de Romane en novembre 2008. Nous étions des parents comblés par nos deux enfants. Pour autant, je ne comprendrais encore que plus tard, mais tout cela me faisait peur par rapport à mon histoire de vie. Alors pour faire face à cette peur, je m’enfermai dans le travail. Je partais de la maison à 5 h du matin pour rentrer à 22 h quasiment tous les jours. Seuls les week-ends m’apportaient le temps de partager en famille, un petit plaisir.
J’ai vécu de belles années dans cette relation, mais petit à petit une routine s’est installée et la relation devenait de plus en plus fade avec des divergences de points de vue dans de nombreux domaines qui créèrent de fortes tensions. Un soir d’août 2015, nous avons pris la décision au restaurant de l’avenir de notre couple. J’étais plus motivé à y mettre un terme que mon épouse. J’ai pris la décision courageuse pour moi de dire stop même si cela m’a crevé le cœur, mais je ne me retrouvais plus dans la relation et j’étais à bout de souffle une nouvelle fois.
Quatre mois après cette séparation, je présentai une nouvelle compagne aux enfants. Cette personne me correspondait, belle, intelligente, avec du caractère et remplit de tendresse à donner et aussi à prendre. Cette troisième relation amoureuse durera jusqu’en février 2022. C’est sans doute ma relation la plus intense que j’ai vécu, mais aussi la plus perturbante. Nous passions d’états émotionnels très forts et intenses en amour à des états de « je te déteste moi non plus » ! C’est d’ailleurs cette relation qui déclenchera en moi l’envie d’évoluer et d’entrer dans le développement personnel pour devenir une meilleure version de moi chaque jour.