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Une école spéciale de sorciers ouvre ses portes au Moyen-Âge, sous Notre-Dame de Paris, au moment où des forces occultes voient le jour. L’édifice qui devait servir de lieu de culte a concentré toute la haine de certaines personnes opposées à la construction d’ouvrages religieux. Ce lieu est devenu symbole de rassemblement, mais aussi de scission du peuple. Les jeunes soldats de Notre-Dame devront combattre des renégats qui sont contre toutes formes de croyances. Seront-ils assez puissants pour contrer ces hérétiques ? Auront-ils la force et le courage des chevaliers pour les vaincre ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Lady Flower appréhende la littérature comme un témoignage de son époque. Ses émotions, ses observations, ses ressentis, elle les transforme en mots puis en phrases. Avec cet ouvrage, elle propose une épopée qui prend racine au plus profond de l’histoire de France.
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Seitenzahl: 80
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Lady Flower
Les enfants de Notre-Dame
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Lady Flower
ISBN : 979-10-377-9021-7
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De la même auteure
Personnages de fiction purement inventés par l’auteur.
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes, passées, présentes ou futures, serait fortuite.
À mon mari, à mes enfants,
Aux passionnés d’histoire(s),
À tous les amoureux des « vieilles pierres »
et à leurs bâtisseurs.
Sans doute, c’est encore aujourd’hui un majestueux et sublime édifice que l’église de Notre-Dame de Paris. Mais si belle qu’elle se soit conservée en vieillissant, il est difficile de ne pas soupirer, de ne pas s’indigner devant les dégradations, les mutilations sans nombre que simultanément le temps et les hommes ont fait subir au vénérable monument, sans respect pour Charlemagne qui en avait posé la première pierre, pour Philippe-Auguste qui en avait posé la dernière.
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831
Plovan en Bretagne
L’Océan Atlantique et les îles Féroé
Prologue
Je regarde, effaré, Notre-Dame brûler. Comme un enfer qui s’est ouvert sous mes yeux, la masse incandescente de bois et de braises embrase le ciel de Paris. Une chaleur étouffante pénètre chaque particule de pierre de la cathédrale. L’édifice subit sa pire avarie en un millénaire d’existence. Un ballet incessant de pompiers essaie d’éteindre la folie qui s’est emparée des lieux cet après-midi. Nous sommes le 15 avril 2019 et je me doute bien qu’à cet instant précis, ma vie ne sera plus jamais la même.
Je suis le Stryge, la créature préférée de Viollet-le-Duc. Au moment de restaurer la cathédrale, après que Victor Hugo a sensibilisé tout un peuple à sa beauté dépravée, ce bon architecte a eu l’idée d’ajouter des chimères aux gargouilles. Et c’est ainsi que j’ai vu le jour. Démon pensif qui observe Paris depuis plus de 150 ans, je vois toutes les évolutions et les changements que les hommes font subir à la ville. Nombre de travaux ont permis à la capitale de devenir la ville la plus visitée au monde. Après moi, le cordonnier errant, le basilic, le griffon et le chien tricéphale sont venus décorer le balcon des chimères. Nous sommes les gardiennes et les compagnes des locataires de Notre-Dame.
En effet, chaque année, dans la crypte, de nouvelles têtes blondes investissent les lieux. Une école de magie a vu le jour au Moyen Âge pour contrer une confrérie d’extrémistes, née en des temps immémoriaux, à l’époque où les chrétiens formaient des apôtres. Au commencement, c’était une poignée de cathares, opposés au catholicisme romain, qui traquaient les chrétiens et défaisaient ce que les croyants construisaient. Les siècles passant et les églises fleurissant, partout, titillant leur animosité, ils n’ont eu de cesse de gonfler leurs rangs et de recruter dans toute l’Europe d’abord puis dans le monde entier. Les papes, les rois et les archevêques ont cru leur faire barrage notamment en les pourchassant pendant la croisade des albigeois. Mais l’Église s’en est prise aux mauvaises cibles. Les parfaits ont été traqués et tués. Mais la confrérie est restée tapie dans l’ombre, attendant que les cathares soient épurés. Et ils ont repris leur travail, attaquant les croyants, incendiant les églises, les pillant aussi. Plus aucun édifice, plus aucun lieu de culte ni de sépulture n’est à l’abri, à présent. L’Église catholique est en crise. Des innocents autant que des prêtres sont visés.
Ce soir, c’est au tour de Notre-Dame d’être en flammes et je suis triste…
Quelques mois plus tôt…
Le père Andrew continue sa quête, inlassablement. Il arpente les rues de Paris, scrute les cours des écoles, observe les enfants jouant dans les squares, fréquente les bibliothèques. Il est chargé de trouver les nouveaux petits apprentis. Cinq enfants choisis parmi les écoliers les plus vifs, les plus aguerris et les plus curieux doivent être recrutés pour la prochaine session de formation.
Les parents sont difficiles à convaincre. La religion n’attire plus autant d’adeptes qu’avant. Le dimanche, au moment des célébrations, ce sont seulement des adultes qui osent passer la porte des églises. Les enfants aux âmes pures et innocentes se font rares.
— Jack, reviens ! Tu as encore réussi à m’échapper ! Mais comment fais-tu pour être aussi rapide ? Cet enfant va me tuer ! dit une maman complètement affolée.
Elle arpente les allées du jardin des plantes, en larmes. Son petit garçon s’est volatilisé comme par magie. Elle accélère le pas, consciente que chaque minute est importante. Qui sait, il a peut-être été mordu par un chien ou enlevé ! Elle se dirige vers un policier à cheval chargé de surveiller les lieux quand une main ferme la retient par le bras.
— Bonjour, c’est cet enfant que vous cherchez ? demande un homme en soutane.
Hébétée, mais rassurée, elle voit son fils, figé, sage comme une image, tenu fermement par un homme à la stature imposante. Il semble galvanisé par la figure paternelle qui l’a retrouvé, caché derrière un arbre, ricanant et reprenant son souffle après avoir semé sa mère dans les espaces touffus du parc.
— Oh, merci Monsieur ! Je n’arrive pas à le canaliser. Depuis que son père nous a laissés, impossible de dompter ce petit garnement. Il n’a que cinq ans, mais il est aussi vif qu’une gazelle. Il n’écoute rien et n’en fait qu’à sa tête. Même à l’école maternelle, il est infernal. Les institutrices ne savent plus comment s’occuper de lui, dit la pauvre femme, heureuse d’avoir retrouvé son fils. Elle vient de tenir ce discours tout en le serrant fort contre elle, réalisant que n’importe qui aurait pu l’enlever.
Le père Andrew la rassure. Il en profite pour tisser des liens avec le duo mère-enfant. Il leur offre une boisson chaude dans un bar proche et il leur raconte quelles sont ses missions. Il glisse quelques mots à propos du centre de formation pour enfants dont il est le principal recruteur. La maman est piquée au vif, car elle voit là l’occasion de faire prendre en charge son fils. En effet, il a toujours eu des capacités de déplacements rapides sans vraiment être conscient de ce qu’il fait. Son enfant possède un don exceptionnel, il serait bon qu’il soit dans un institut spécialisé.
La journée passe sans que la mère et son fils ne s’en rendent compte. Ils ont écouté, absorbés, les paroles de l’homme d’Église. Il semble savoir de quoi il parle. Avant de prendre congé, le père Andrew demande si le petit Jack veut bien le rejoindre le lendemain matin sur le parvis de Notre-Dame. Il sera amené à la rencontre des enfants et des formateurs. Il visitera l’école. Et il sera restitué à sa maman au terme de la visite. Les parents sont volontairement laissés à la porte de la cathédrale pour que chaque enfant développe sa propre prise de conscience et son propre esprit critique.
Jack ressort de sa visite complètement subjugué. Il n’arrête pas de parler, de raconter ce qu’il a vu. Sa mère est incrédule. Comment des gargouilles de pierre peuvent marcher et parler ? Est-il possible que d’autres enfants arrivent à être invisibles, marchent dans le feu ou volent tels des oiseaux ? Tout cela l’effraie. Elle va chercher des informations sur les réseaux sociaux. Elle va lire en détail la brochure que lui a confiée le père Andrew. Elle n’ose pas en parler à sa famille ni à ses amies de peur d’être prise pour une folle ou pire d’être jugée. Elle sait que ses parents vont lui faire des remarques sur ses responsabilités en tant que mère. Peut-être va-t-on aussi lui reprocher de démissionner alors que Jack est encore très jeune ?
Elle passe des jours et des nuits à chercher en vain des informations. Jusqu’au moment où elle trouve un site sombre et mystérieux qui la renvoie sur le dark-web. Elle erre alors dans les limbes de ce réseau. Des images et des vidéos d’églises embrasées défilent devant ses yeux. Incrédule, elle confronte ce qui est écrit sur la brochure d’inscription avec ce qu’elle voit. En effet, un groupuscule extrémiste existe bel et bien. Les gouvernements semblent impuissants face à leurs actions. C’est peut-être vrai, l’École rassemble bien des enfants spéciaux pour aller lutter contre ces acteurs de l’ombre…
Jack la surprend en train de naviguer. Elle éteint vite l’ordinateur en fermant son couvercle à la hâte. Elle cherche à le recoucher. Mais il semble vouloir lui parler.
— Que se passe-t-il mon chéri ? Reviens au lit, il est tard ! tente-t-elle de le convaincre.
— Maman, je savais que tu chercherais des informations pour savoir si ces gens sont bien. Mais tu sais, ils me font déjà confiance, cherche-t-il à la rassurer.
Et le petit sort une main de la poche de son pyjama et tend à sa mère un rubis énorme de plusieurs carats.