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table des matières
LES POÈMES D'OSCAR WILDE
HÉLAS
LE JARDIN D'ÉROS
LA NOUVELLE HÉLÈNE
CHARMIDÈS
PANTHÉA
HUMANITAD
SONNET A LA LIBERTÉ
AVE, IMPERATRIX
A MILTON
LOUIS-NAPOLEON
DES CHRÉTIENS EN BULGARIE
QUANTUM MUTATA
LIBERTATIS SACRA FAMES
THEORETIKOS
REQUIESCAT
L'ITALIE
SAN MINIATO
AVE, MARIA, GRATIA PLENA
ITALIA
A GÈNES
ROME QUE JE N'AI POINT VISITÉE
URBS SACRA ET AETERNA
CHANTÉ DANS LA CHAPELLE SIXTINE
PAQUES
E TENEBRIS
VITA NUOVA
MADONNA MIA
LA CHANSON D'ITYS
IMPRESSION DU MATIN
PROMENADES DE MAGDALEN
ATHANASIA
SÉRÉNADE
ENDYMION
LA BELLA DONNA DELLA MIA MENTE
CHANSON
IMPRESSIONS
LA TOMBE DE KEATS
VILLANELLE
HARMONIE
NORMANDE
BRETONNE
AMOR INTELLECTUALIS
SANTA DECCA
UNE VISION
IMPRESSION DE VOYAGE
LA TOMBE DE SHELLEY
PRES DE L'ARNO
FABIEN DEI FRANCHI
PHEDRE
PORTIA
LA REINE HENRIETTE-MARIE
GLUKUPICROS ERÔS
LES POÈMES D'OSCAR WILDE
Les
Poèmes ont été
publiés en 1881, puis réimprimés en 1882 aux États-Unis.Né
en 1856, Oscar Wilde venait alors d'achever ses études à Oxford où
il avait passé cinq années au Magdalen collège, remportant, en
1878, le prix Newdegate pour son poème
Ravenne, écho des
émotions et des souvenirs qu'il avait rapportés, l'année
précédente, de son voyage en Italie et en Grèce avec le professeur
Mahaffy.Les
Poèmes firent
grand bruit dans les cercles littéraires londoniens. Wilde fut très
discuté.Pour
les uns, son oeuvre n'était que la réunion des informes essais d'un
collégien sans originalité, rejetant en hâte dans la circulation
ce qu'il avait pu s'assimiler plus ou moins étroitement des idées
et de la civilisation des Anciens.Pour
d'autres, les Poèmes
affectaient la plus fausse, la plus artificielle recherche
d'originalité.On
y voyait, à les entendre, régner ce style alambique, contourné,
bizarre que fut jadis celui de Lily et des Euphuistes, de Gongora et
des Précieuses, et tout cela réussissait mal à masquer le vide
d'une âme incapable de penser par elle-même.Pour
un troisième groupe enfin, il fallait voir dans les
Poèmes comme
«l'Evangile d'un nouveau Credo». Wilde n'était-il pas l'apôtre et
le pontife de l'art pour l'art, l'homme qui faisait bon marché du
«puissant empire aux pieds d'argile», de la «petite île désertée
par toute chevalerie»? Chez lui plus de patriotisme, plus de haine
invétérée du Papisme......
«Parmi ses collines
(de l'Angleterre), disait un de ses sonnets,
s'est tue cette voix qui parlait de liberté. Oh! quitte-la, mon âme,
quitte-la! Tu n'es point faite pour habiter cette vile demeure de
trafiquants où chaque jour«On
met en vente publique la sagesse et le respect, où le peuple
grossier pousse les cris enragés de l'ignorance contre ce qui est le
legs des siècles.«Cela
trouble mon calme. Aussi mon désir est-ilde
m'isoler dans des rêves d'art et de suprême culture, sans prendre
parti ni pour Dieu ni pour ses ennemis1.»Note
1:
()
Théoretikos.On
ne pouvait lui refuser toute attache dans le passé et ce culte des
choses d'autrefois qui est une partie du patrimoine intellectuel de
l'artiste. S'il ne voulait prendre parti ni pour Dieu ni pour ses
ennemis, son dédain de la bataille vile, des cris enragés de
l'ignorance, érigeait une sorte d'autel au passé«Esprit
de beauté, reste encore un peu, chantait-il dans son Jardin D'Eros,
ils ne sont pas tous morts, tes adorateurs de jadis. Il en vit encore
un petit nombre de ceux à gui le rayonnement de ton sourire est
préférable à des milliers de victoires, dussent les nobles
victimes tombées à Waterloo, se redresser furieuses contre eux.
Reste encore, il en survit quelques-uns«Qui
pour toi donneraient leur part d'humanité et te consacreraient leur
existence. Moi, du moins, j'ai agi ainsi. J'ai fait de tes lèvres ma
nourriture de tous les jours et dans tes temples j'ai trouvé un
festin somptueux, tel que n'eût pu me le donner ce siècle affamé,
en dépit de ses doctrines toutes neuves où tant de scepticisme
s'offre sous une forme si dogmatique.«Là
ne coule aucun Céphise, aucun Hissus. Là ne se retrouvent point les
lois du blanc Colonos. Jamais sur nos blêmes collines ne croit
l'olivier, jamais un pâtre simple ne fait gravir à son taureau
mugissant les hautes marches de marbre et l'on ne voit point par la
ville les rieuses jeunes filles t'apporter la robe brodée de
crocus...»Peut-être
cet amour de l'antiquité, ce dédain du mercantilisme moderne, on
eût pu de l'autre côté de la Manche les pardonner à Oscar Wilde
s'il avait accepté de suivre la foule dans quelques-unes de ses
ruées contre ce qu'elle haïssait. Mais là encore l'abîme
s'ouvrait entre Wilde et ses contemporains.Il
a depuis exprimé ce regret que son père l'eût empêché alors de
se faire catholique, seul contrepoids aux déviations qui allaient
faire dérailler son âme sur les chemins de la vie.La
démonstration de cette tendance à une conversion catholique n'est
pas inscrite dans ses
Poèmes mais de
leur lecture il résulte nettement que Wilde avait rapporté d'Italie
le respect et le regret des âges passés de la Papauté. Il
appartenait à cette petite élite protestante d'artistes et de
musiciens à qui il parut, après 1870, qu'il y avait quelque chose
de rompu dans l'esthétique romaine et qu'avec son Pontife-Roi Rome
avait perdu un de ses plus beaux fleurons.Pour
moi, dit Wilde,
pèlerin des mers du Nord, quelle joie de me mettre tout seul à la
recherche du temple merveilleux et du trône de celui qui tient les
clés redoutables.Alors
que tout brillants de pourpre et d'or, défilent et prêtres et
saints cardinaux et que porté au-dessus de toutes les têtes arrive
le doux pasteur du troupeau.Quelle
joie de voir, avant que je meure, ce seul roi qui soit oint par Dieu
et d'entendre les trompettes d'argent sonner triomphalement sur son
passage.Ou
lorsqu'à l'autel du sanctuaire, il élève le signe du mystérieux
sacrifice et montre aux yeux mortels un Dieu sous le voile du pain et
du vin.Aussi
chez le poète, quelle désillusion lorsqu'il voit dans là cité
«couronnée par Dieu, découronnée par l'homme», flotter «l'odieux
drapeau rouge, bleu et vert».Ce
n'est pas qu'il ait abjuré le culte de la liberté, mais il n'a
jamais aimé celle-ci pour elle-même. Il n'est que «sur certains
points» avec ces Christs qui meurent sur les barricades. Il n'aime
guère les enfants de la Liberté «dont les yeux mornes ne voient
rien si ce n'est leur misère sans noblesse, dont les esprits ne
connaissent rien, n'ont souci de rien connaîtra». En somme,Malgré
cette démangeaison moderne de liberté,je
préfère le gouvernement d'un seul, auquel tousobéissent,
à celui de ces démocrates braillards quitrahissent
notre indépendance par les baisersqu'ils
donnent à l'anarchie!Ce
qui lit vibrer son coeur, c'est que...Le
grondement de les démocraties.Les
règnes de la Terreur, les grandes anarchies,reflètent
pareilles à la mer mes passions les plusfougueuses
et donnent à ma rage un frein. Liberté!pour
cela uniquement tes cris discordantsEnchantent
mon âme jusqu'en ses profondeurs.Sans
cela tous les rois pourraient, au moyen duknout
ensanglanté et des traitreuses mitraillades,dépouiller
les nations de leurs droits inviolables,«Que
je resterais sans m'émouvoir
...»C'était
un irréductible aristocrate, de cet «heureux petit nombre» qui
concentre autour de soi la joie de vivre.Et
voilà pourquoi le monde, se vengeant, lui fut si cruel!Albert
Savine.
HÉLAS
Être
entraîné à la dérive de toute passion jusqu'àce
que mon âme devienne un luth aux cordestendues
dont peuvent jouer tous les vents, c'est pourcela
que j'ai renoncé à mon antique sagesse, à l'austèremaîtrise
de moi-même.A
ce qu'il me semble, ma vie est un parcheminsur
lequel on aurait écrit deux fois, où en quelquejour
de vacances, une main enfantine aurait griffonnéde
vaines chansons pour la flûte ou le virelai,sans
autre effet que de profaner tout le mystère.Sûrement
il fut un temps où j'aurais pu foulerles
hauteurs ensoleillées, où parmi les dissonancesde
la vie, j'aurais pu faire vibrer une corde assezsonore
pour monter jusqu'à l'oreille de Dieu!Ce
temps-là est-il mort? Hélas! faut-il que pouravoir
seulemeut effleuré d'une baguette légère lemiel
de la romance, je perde tout le patrimoine dûà
une âme.
LE JARDIN D'ÉROS
Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!
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