Promouvoir sa musique - Christophe Sousa - E-Book

Promouvoir sa musique E-Book

Christophe Sousa

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Beschreibung

Ne tentez pas d'imiter. Créez la tendance, sinon vous serez déjà en retard.

Cela fait maintenant dix ans que je travaille dans le milieu musical. Je collabore avec des musiciens et des musiciennes indépendant(e )s aux carrières développées à des stades très divers. Mon objectif a toujours été de leur prodiguer des conseils avisés. J'ai constaté que mes préconisations ont fait évoluer professionnellement de façon positive certains d'entre eux et d'entre elles. Voilà ce qui m'a motivé à écrire et à partager avec vous mon expérience.

Dans ce guide, je vous donnerai des clés pour surmonter les dangers jalonnant ce parcours périlleux de celui ou celle qui veut percer dans la musique en empruntant un chemin qui a déjà fait ses preuves. Nous n'irons pas vers le plus facile ni le plus rapide, mais vers celui qui saura faire de vous un aventurier ou une aventurière du business musical !

Vous y trouverez sûrement des recommandations qui vous paraîtront évidentes, mais posez vous les questions suivantes :
- Les avez-vous déjà appliquées?
- Si "oui", les avez-vous réellement appliquées comme il le fallait?
- Ne serait-ce pas le moment de tout remettre à plat pour tenter de comprendre ce qui ne fonctionne pas comme vous le souhaitez?

J'espère que la lecture de ce livre vous apportera quelques réponses.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Attaché de presse musical, Christophe Sousa est un véritable défendeur des droits des musiciens indépendants.
Fondateur et PDG de l'agence de promotion musicale Dooweet, l'auteur se donne pour mission d'offrir aux artistes un accompagnement à 360°.
Remarqué par le prestigieux magazine Forbes en 2019, il fait partie des professionnels de l'industrie musicale à surveiller.
À travers des valeurs d'authenticité, de diversité et de professsionnalisme, il se définit comme un autodidacte passionné.

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Comment survivre dans la jungle de l’industrie musicale?

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Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Christophe Sousa

Comment survivre dans la junglede l’industrie musicale?

Petit guide à l’usage des indépendantsqui veulent faire carrière

Remerciements

À mon épouse Julie,

à mes parents,

à Sarah,

qui me soutenez depuis toutes ces années

À toutes les personnes qui ont gentiment voulu m’aider dans la conception de ce livre.

Avant-propos

Chère lectrice, cher lecteur,

Bienvenue dans ce guide de survie qui vous permettra, je l’espère, de tirer votre épingle du jeu parmi les nombreux artistes indépendants aspirant à la réussite.

J’ai longuement réfléchi au terme à utiliser pour qualifier l’univers de la musique. Celui de « jungle » me paraît le plus approprié. On peut en effet affirmer que dans ce milieu hostile seuls les plus malins trouvent l’issue. Pas uniquement les plus forts ou les plus doués. En réalité, tout est une question de choix. Nous vous exposerons les épreuves et vous proposerons les parades inhérentes à la construction, nous verrons comment ne pas vous tromper et faire les bons. Ceux qui vous permettront d’affronter les épreuves inhérentes à la construction d’une carrière digne de ce nom.

En effet, l’industrie musicale est bien une jungle dans laquelle les autres «espèces» peuvent tenter de vous nuire. Deux solutions s’offrent alors à vous :

– soit vous attendez que quelqu’un vienne vous chercher (prenons l’exemple d’un groupe indépendant qui attend qu’un label le remarque).

=> Avant de signer le contrat de votre vie, préparez-vous davantage à mourir de faim, car à moins d’un miracle, personne ne viendra vous chercher, et ce malgré votre talent!

– soit vous prenez des risques et mettez tout en œuvre pour vous en sortir.

=> En ce cas, lisez ce guide et suivez mes conseils…

Mais qui suis-je pour prétendre vous aider? Je m’appelle Christophe Sousa et je suis PDG de Dooweet, une agence de promotion musicale existant depuis 2012. Sa spécialité est l’accompagnement d’artistes émergents appartenant à tous les styles musicaux.

Je suis issu d’un milieu modeste. Ma mère était gardienne d’immeuble et mon père maçon. J’ai appris d’eux la valeur du travail et le fait de ne pas compter les heures. Élève au parcours scolaire chaotique, j’ai d’abord étudié au collège Henri-Bergson, dans le XIXe arrondissement de Paris. Un lieu où toutes les communautés se côtoient. Puis j’ai intégré le prestigieux lycée Charlemagne (dans le IVe arrondissement). J’y ai fait deux secondes et deux terminales, car chaque année j’arrivais à décrocher la palme des cinq élèves les plus mauvais! Le pire, c’est que je n’ai gardé aucune amertume vis-à-vis de cet établissement. Je crois même que j’ai toujours un petit faible pour lui…

Pour quelqu’un qui aurait dû être changé de classe pour cause de résultats déplorables, je trouve que je ne m’en suis pas si mal sorti.Persuadé d’être recalé au bac, je ne prends même pas la peine de m’inscrire sur la plateforme d’Admission post-bac APB, l’ancêtre de Parcoursup. Pourtant, ô surprise : je décroche le bac-ca-lau-ré-at !

Me voilà donc avec ce précieux sésame en poche… mais nulle part où continuer mes études. Je me suis senti alors pousser des ailes me disant que, finalement, les études étaient peut-être faites pour moi. Avec le recul, je reconnais m’être enflammé, car j’ai eu mon bac de justesse. Avec la moyenne.

À l’époque, je jouais un peu de batterie dans des groupes de musique amateurs. Cela ne m’empêchait pas d’être convaincu d’avoir du talent, car je me suis tourné vers une école de musique pour devenir batteur professionnel. Une fois de plus, je me rends compte que je ne suis pas si bon que ça et c’est tout naturellement que je sèche l’ensemble des cours… Sauf ceux qui étaient consacrés au business musical. En parallèle, je tente une licence d’anglais, une d’espagnol et un BTS informatique, sans pour autant obtenir de diplôme supplémentaire…

À côté de mes études, comme c’était le cas pour pas mal d’étudiants, j’enchaînais les petits boulots (baby-sitter ou équipier chez « McDo »). J’ai aussi distribué des journaux gratuits dans la rue…

Mais assez rapidement, les grosses entreprises m’ont délégué des responsabilités. J’étais un bosseur. J’ai vite déchanté, car je me suis très vite rendu compte sur le terrain de la valeur que donnaient les grandes entreprises au travail fourni. J’ai alors compris véritablement le sens du mot « asservissement »…

En plus de n’être pas doué pour beaucoup de choses, je dois reconnaître que j’étais une vraie tête de mule ! Je crois être l’un des rares employés à avoir été licencié dans le domaine de la restauration rapide pour faute grave suite à une bagarre avec un client (à cause d’un sachet de mayonnaise, disons-le…) ! Même si j’étais déjà heureux à l’époque, j’ai réalisé plus tard que tête de mule et peu talentueux ne font pas bon ménage.

Alors que je suivais un cursus universitaire au cheminement « hasardeux », j’ai été repéré par la Cité de la musique de Paris qui m’a proposé un poste. Au début, j’ai pris ça comme une roue de secours. Puis, rapidement, j’ai senti que c’était un poste « privilégié » auquel il allait falloir m’accrocher. C’était comme si on m’avait proposé d’entrer à La Poste ou à la SNCF.

Je pense que j’avais un profil intéressant : je jouais d’un instrument, j’avais des bases dans le business musical et je m’y connaissais en informatique. J’y ai découvert une vraie famille et j’ai appris énormément tant sur le plan humain que professionnel. Sincèrement, j’ai adoré ce job.

En parallèle, j’avais monté ma petite association loi 1901, Dooweet, qui proposait d’assurer bénévolement la promotion de nouvelles formations musicales. Rapidement, j’ai été rejoint par Sarah, qui reste aujourd’hui une proche collaboratrice.

Je suis resté en tout deux ans à la Cité de la Musique. Cette expérience a été un tremplin. Avec la création de la Philharmonie de Paris, la Cité a mené une politique de non-renouvellement systématique de postes. On m’a alors proposé de démissionner pour continuer notre collaboration, mais différemment. Je devais prendre le statut d’auto-entrepreneur.

Comme mon association suscitait un joli buzz sur Internet, je me suis dit que quitte à repartir de zéro il valait mieux voir les choses en grand ! En 2015, j’ai donc monté une SAS du même nom que l’association (que j’ai liquidée) et j’ai investi toutes mes économies. Le projet a commencé à grandir.

À l’origine, l’idée était de monter une structure qui accompagnerait le développement de la carrière de musiciens et musiciennes. À l’époque, l’association avait donné un sacré coup de pied dans la fourmilière du milieu de la promotion musicale. Notre concept novateur irritait la concurrence. Je me souviens qu’une personne haut placée de ce secteur nous avait invités à dîner chez elle pour nous enjoindre d’arrêter de faire leur « boulot gratuitement ».

Elle avait raison : les groupes de musique se bousculaient au portillon, car à force d’huile de coude et d’une vingtaine d’heures par jour de travail, nous avions obtenu au moins autant de résultats auprès des médias nationaux que les grosses agences de l’époque. Il était donc temps de quitter le mode associatif et de monter notre agence officiellement.

Dooweet a organisé à ses débuts des concerts pour 50 spectateurs et jusqu’à 1 200. Nous avons même monté un festival qui s’est déroulé sur deux jours. Nous avons participé à la promotion d’artistes complètement inconnus, sans structure ni label, qui sont désormais célèbres mondialement.

Depuis 2016, notre société est en pleine expansion avec la création d’une franchise à New York, qui complète l’activité de nos agences françaises (une à Paris et une à Montpellier, qui s’est ouverte en 2018).

Notre volonté est de décentraliser au maximum notre activité afin de toucher l’ensemble des médias locaux. Nous souhaitons nous différencier des agences classiques se concentrant sur Paris. Notre objectif actuel est d’ouvrir d’autres franchises notamment en Europe du Nord et en Chine, où de nombreux pourparlers sont engagés.Nous sommes en train de doubler notre chiffre d’affaires, ce qui prouve que, pour le moment, notre stratégie s’avère efficace.

Aujourd’hui, je reste animé par la même passion. Le jour où celle-ci s’éteindra, je n’aurai croyez-moi aucun mal à changer de métier.

Si vous êtes un(e) musicien(ne) indépendant(e) qui désire donner de l’élan à sa carrière sans pour autant investir financièrement dans de lourdes campagnes de relations presse ou de marketing, ce guide est fait pour vous!

Il compile les conseils les plus pertinents que mon agence a délivrés en réponse à des interrogations soulevées notamment dans le cadre de la Foire aux questions de notre site. Il y est souvent question de visibilité et de promotion musicale.

Même s’il peut vous éviter des erreurs, ce guide n’est pas une bible à suivre à la lettre! La première règle que vous devez apprendre, c’est l’originalité. Méfiez-vous des modes qui évoluent si rapidement que l’on a toujours un train de retard à vouloir les adopter. Si vous comptiez exclusivement sur cette lecture pour devenir célèbre, malheureusement c’est raté…

En revanche, ce livre vous donnera des astuces, confirmera ou infirmera certains doutes ou vous éclairera sur quelques points. À défaut de tout cela, il pourra servir de cale pour une table de merchandising bancale, car c’est là toute sa force!

Si je m’en réfère à mon expérience, j’ai constaté qu’une carrière musicale peut aussi bien être torpillée que s’envoler en un rien de temps, même si les artistes sont talentueux. Ainsi, j’ai rencontré des chanteurs et des chanteuses qui peuvent atteindre des notes insoupçonnées, des rappeurs pourvus d’un flow exceptionnellement habile et des guitaristes qui créent et jouent des morceaux parmi les plus émouvants que je connaisse, beaucoup d’entre eux et d’entre elles pourraient donc se hisser au même niveau que des stars et pourtant, rien ne se passe, souvent par méconnaissance du système. Quel gâchis! Peut-être même que cet artiste qui ne bénéficie pas de la reconnaissance méritée, c’est vous!

Alors, comment apprendre «le métier»? Tout d’abord, grâce à votre propre expérience. Même si cette méthode est semée d’embûches, vous réaliserez que certaines choses fonctionnent et d’autres non. Mais celle-ci présente l’inconvénient d’être longue, ce qui n’est pas idéal. Vous risquez de vous démotiver et rien ne vous prouve que vous en apprendrez suffisamment pour réussir à atteindre votre but : vivre correctement de la musique.

La deuxième option consiste à apprendre des autres. C’est sans aucun doute l’un des meilleurs apprentissages. N’hésitez pas à prendre des cours (par exemple avec l’organisme Irma) qui peuvent vous prodiguer les connaissances dont vous avez besoin et vous faire gagner du temps. Car vous devrez faire bien plus que de jouer habilement de votre instrument ou de vos cordes vocales si vous voulez réussir dans le monde de la musique…

En partageant ici mon vécu, j’aimerais donc contribuer avec ce livre — à mon humble niveau — à ce que les artistes talentueux qui souhaitent mener une carrière en indépendant puissent enfin avoir la notoriété qu’ils ou elles méritent. J’espère qu’il vous sera utile.

Bonne lecture.