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Dans un décor poétique, toutes ces histoires de vie, que Mylène Caron partage avec nous, sont le plus souvent réelles, trempées d’humour et de nostalgie. Ses personnages se promènent dans la rue, tout autour de nous, ils font partie de notre quotidien, nous offrant un spectacle de chaque instant. Elle les voit, les observe, pour enfin coucher leurs histoires sous sa plume. Ils la font rire et s’interroger. En fait, ce sont ses petits sujets. Une page après l’autre, ils viennent nous parler.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Le Midi est sa région, son port de prédilection, avec son accent qui chante, son mistral qui vous pousse et vous déshabille et ses bateaux dont elle est l’éternel marin. L’écriture est la compagne d’évasion de
Mylène Caron, son équilibre, celle qui la tient debout et lui permet d’être ici et partout à la fois.
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Seitenzahl: 44
Mylène Caron
Quelques mots de plus…
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Mylène Caron
ISBN : 979-10-377-2876-0
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A R G E N T I N A
À l’intérieur de moi
Chantait une musique
Aux langueurs d’autrefois
Aux allures hispaniques
Un tango inconnu
D’une vieille Argentine
Corps à corps dévêtus
Languissants qui s’obstinent
Danseurs Milonguero
Jusqu’à la nuit tombée
Tournoient andantino
Se cherchant d’un baiser
Une douce lumière
S’étend sur la Pampa
Pétillante et altière
Caressant Cordoba
L’accordéon s’étire
Dans un cri de douleur
Qui lentement expire
Dans une douce moiteur
Danseurs Milonguero
Jusqu’à la nuit tombée
Tournoient Andantino
Se cherchant d’un baiser
Je respire dans ta chair
Argentina Buenos Aires
Je respire dans ta peau
Argentina Santiago
Ils semblaient heureux
Ils semblaient heureux et même amoureux
Mais rien n’était vrai, dans ce couple abstrait
Des sourires figés, des gestes pressés
Une chambre à part, au bout d’un couloir
Des amis choisis, discrets et polis
Ne dérangeant rien dans leur quotidien
De vies dissolues qui n’attendaient plus
Qu’une maladresse pour changer d’adresse
Deux effets contraires ne pouvant se plaire
Tellement différents pour rester amants
Se tenant la main pour paraître humains
Pour la société qui pourrait jaser
Ce couple orphelin d’un amour lointain
Ne pouvant partir sans se retenir
Partageant si peu cette vie à deux
Le blanc et le noir de leur sombre histoire
Ces oiseaux meurtris d’une guerre sans merci
Se quittèrent un jour, sans cris ni discours
Au hasard des rues, ils ont disparu
Après trente années d’un bonheur gâché.
J’écris pour quoi ?
J’écris pour quoi ? J’en sais trop rien
Pour vous parler, ça, c’est certain
Pour vous raconter des histoires
Que j’aurai bien du mal à croire
Pour vous parler de votre vie
Avec du bleu, avec du gris
Des aventures de Cendrillon
Avec un carrosse en carton
Des trains que vous auriez ratés
Dans une gare désaffectée
Avec des wagons rouges et blancs
Pour faire voyager les enfants
J’écris sans doute pour vous distraire
Et aussi un peu pour vous plaire
En quelques phrases, en quelques mots
Qui ne sont pas dans les journaux
En cherchant le mot de la fin
Un peu partout dans les refrains
Les chansonnettes et les couplets
Que dans ma tête, j’inventais
J’écris pour quoi ? J’en sais trop rien
Mais j’en ai toujours eu besoin
Question d’exister simplement
À travers les heures et le temps.
Poussez pas, j’y suis déjà !
Dans le trou et jusqu’au bout
Dans la vase jusqu’aux genoux
Sous la pluie du gai Paris
Quand le soleil est parti
Poussez pas, j’y suis déjà !
Au bon coin des affaires louches
Où l’amour fait des retouches
Pour un euro symbolique
Aux abords très sympathiques
Poussez pas, j’y suis déjà !
Dans le vrai comme dans le faux
Je me déplace à vélo
En dépit du résultat
Qui me tire vers le bas
Poussez pas, j’y suis déjà !
Dans la folie passagère
En avant et en arrière
Vu d’en haut et dans les coins
C’est pas moi, j’y suis pour rien
Poussez pas, j’y suis déjà !
À la vie comme à la mort
Jusqu’à l’envers du décor
Dans un dernier soubresaut
Je crierai ces derniers mots
Poussez pas, j’y suis déjà !
Comment apprend-on ?
Comment apprend-on à s’aimer ?
Sans se connaître, sans se parler
Comme ça, du jour au lendemain
Avec des mots, des petits riens
On s’invite à prendre un café
Quand il fait beau, le long des quais
En se disant qu’un jour prochain
Nos mains se rejoindront enfin
Comment apprend-on à vieillir ?
Tout doucement, sans trop souffrir
En gardant le meilleur de nous
Sans rancune et sans garde-fou
À nous deux, nous avons cent ans
Des jours heureux, forts et brûlants
Des souvenirs, chacun les siens
Qu’on préfère garder dans un coin
Comment apprend-on à mentir ?
Obstinément, sans réfléchir
Faisant comme si de rien n’était
Naturellement et sans regret
Un goût amer de nostalgie
Dans un verre de mélancolie