Qui l’a fait ? - Jean-Claude Rahier - E-Book

Qui l’a fait ? E-Book

Jean-Claude Rahier

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Beschreibung

Qui l’a fait ? vous emmène au cœur d’une enquête à la recherche de l’individu ayant détourné un demi-milliard de dollars pour s’offrir une vie de luxe. Dans cette quête effrénée, où chaque instant compte, suivez les rebondissements de cette aventure.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Jean-Claude Rahier tire son inspiration des événements réels et de ses voyages pour créer ses œuvres littéraires. Pour lui, l’écriture représente un moyen essentiel d’expression.

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Jean-Claude Rahier

Qui l’a fait ?

Roman

© Lys Bleu Éditions – Jean-Claude Rahier

ISBN : 979-10-422-3610-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite.

Ce livre est dédié à mon vieux copain Yves,

et aussi, à Icare, le fils de Dedale,

qui, tous deux, sont allés trop loin dans la recherche

de leur but et n’ont rien trouvé si ce n’est une fin tragique.

Puissent-ils reposer en paix…

Le début

Tout a commencé par un froid lundi de novembre. J’étais dans mon appartement de Toluca Lake, une petite enclave dans la grande ville de Los Angeles. Un lieu tranquille dont une moitié de son territoire se trouve sur Burbank et l’autre moitié sur North Hollywood, il est le lieu de résidence d’acteurs et musiciens. Les superstars de leur profession. Tout autour du lac, on peut voir des maisons qui valent plusieurs millions de dollars. Ce village est le nid douillet des nantis célèbres.

Il était 7 h 30 ce matin-là, et par la fenêtre qui donnait sur Moorpark, je regardais passer les voitures dont les conducteurs se dirigeaient vers les studios de cinéma et de télévision, tels que Warner Bros, Disney. Buena Vista et les autres compagnies de cinéma, toutes aussi connues. Ces gens allaient travailler.

Après un moment, je retournais à la table de la cuisine pour savourer le premier café de la journée tout en lisant l’édition matinale du Los Angeles Times, mais sans surprise dans celui-ci, les articles ressemblaient à ceux de la veille, et probablement ressembleront aussi à ceux de demain. Seulement les noms étaient différents. Tout en parcourant les titres, je pensais à la journée qui débutait en me demandant ce que je pourrais bien faire des 4 jours de congé qui s’offraient devant moi.

Pour m’éveiller, je décidais de prendre une douche et de me préparer pour mon avenir immédiat. Ainsi revigoré, j’enlevais aussi les poils de mon menton et sur la surface fraîchement dégarnie, je l’humidifiais de quelques gouttes de lotion après-rasage. Tout en m’habillant, je me souvins d’une nouvelle galerie commerciale qui venait d’ouvrir au coin de Hollywood Boulevard et Highland, dans le cœur même de Hollywood. Je n’avais jamais eu le temps de la visiter cette galerie et je pensais qu’aujourd’hui ce serait le moment idéal de m’y rendre un peu plus tard.

Mon nom est Jean-Phillipe Delilal et je travaille dans un restaurant qui se trouve à quelques enjambées de mon domicile. Oui, j’y évolue parmi les stars, grandes et moins grandes, les maquilleurs, les électriciens, les menuisiers, les scénaristes et tous les autres qui sont payés pour nous faire rêver. Ce restaurant s’appelle Amon Nos Autes et j’en suis le directeur. C’est un boulot pas toujours facile, et il est aussi fatigant, mais c’est bien payé.

Né en Belgique, je suis arrivé aux USA avec mes parents, à un très très jeune âge et aujourd’hui à plus de 30 ans, je ne suis toujours pas marié, bien que j’ai eu plusieurs épouses, mais elles n’étaient pas miennes… mais bien celles de maris coureurs de jupons, ou aussi des femmes qui pensaient encore pouvoir séduire, celles qui pensaient que c’était leur dernière chance de connaître le grand frison, l’ultime romance et aussi celles qui voulaient s’envoyer en l’air juste pour le plaisir. Pour moi, le restaurant était un merveilleux terrain de chasse, les proies étaient variées et multiples, surtout avec cet accent français que j’avais et que les Américaines aimaient tant, car je n’avais qu’à ouvrir la bouche et elles ouvraient le reste.

Enfin prêt, je descendais au garage pour y retrouver mon Gros Chat et son fougueux moteur qui équipait ma Jaguar de couleur rouge sang et qui était ma fierté. Dans la voiture, je mis mes lunettes de soleil, introduisis un CD, en l’occurrence « Can’t Drive 55 » par Sammy Hagar, je sortis du garage et par Cahuenga, je fonçais vers l’autoroute 101 South, je sortis, passais devant le célèbre Hollywood Bowl où tant de vedettes se sont produites au fil du temps. Et j’arrivais sur le boulevard où j’eus des difficultés à trouver une place pour garer mon Gros Minet. En allant vers l’est, je tournais sur Cherokee où j’eus la chance de trouver un emplacement facile d’accès. Hélas, je dus faire ce que je n’aimais pas de faire, payer pour garer mon véhicule. Et ça, mettre des pièces dans l’appareil à sous, je n’aime vraiment pas, mais alors là, pas du tout, mais si je ne fais pas cette ridicule corvée, je recevrai une contravention. Et ça, j’aime encore moins.

En sortant de la voiture, je pris la direction du boulevard Hollywood, le traversais et marchais vers le Théâtre Chinois. À cette heure matinale, le quartier était déjà bien animé et toutes les échoppes vendant des souvenirs étaient remplies de touristes. Je m’arrêtais quelques instants sur le devant du Chinese Theater où sur les dalles de béton, nombre de stars d’hier et d’aujourd’hui ont trempé leurs mains, leurs pieds dans du ciment frais et des dizaines d’années plus tard le public vient admirer leurs empreintes. Cette tradition remonte à 1922, au début du cinéma.

En continuant un peu sur le trottoir, je croissais ces jeunes gens déguisés en Superman, Spiderman, Darth Vader et autres héros de la pellicule. Ces jeunes, pour la plupart, se déguisent et se font prendre en photos par les passants qui leur donnent aussi quelques pièces, je suppose.

Finalement, j’entrais et me promenais dans ce Mall, léchant les vitrines, mais décidé à ne rien acheter, car ma devise, et ce, depuis longtemps est : garder mon argent est la clef du bonheur et chaque jour qui passe sans dépenser le moindre centime est un jour merveilleux. Après quelques minutes, j’eus envie d’aller au petit coin pour y déverser le trop-plein de ma vessie. Après cette vidange bienfaitrice, j’allais au lavabo pour me laver les mains et rafraîchir le visage. En regardant dans la glace, je vis derrière moi une série de toilettes dont les portes étaient ouvertes et dans une de ces toilettes sur le sol, je vis un objet noir. Je décidais d’aller voir ce que c’était et vis un porte-billet de cuir noir, je le pris et le mis dans ma poche. Vite, je regardais autour de moi et ne vis personne, aussi je sortis de la galerie commerciale en ayant « l’air normal », je regagnais ma voiture et là, j’ouvris le porte-billet. Outre une somme de plus de 3000 dollars, il y avait des cartes de crédit et un permis de conduire californien au nom de Edward Mitchell habitant Mandeville.

Seul dans la Jaguar, je réfléchis à ce que je venais de faire, à cet acte répréhensible, car je ne me suis jamais comporté de la sorte, et me considère comme un honnête homme agissant toujours dans les limites légales de la société. Je mis le contact, descendis Cherokee et tournai à droite avec l’intention d’aller à Santa Monica, sa plage, et y passer le reste de l’après-midi, mais après avoir traversé le carrefour de la Cienega, j’allais à nouveau m’arrêter sur Sierra à Beverly Hills pas loin de la résidence du fameux chef autrichien Wolfgang Puck…

Dans le silence ouaté de ce quartier exclusif, mes deux amis, le bien et le mal commencèrent à débattre sur le droit de garder ou de rendre ce que je venais de m’approprier. Allais-je garder cet objet et son contenu ou le rapporter comme un bon individu ? Pendant une heure, et après avoir pris la décision de le garder jusqu’au lendemain, je pris la décision de rentrer dans mon appartement, car après une bonne nuit de repos, je verrai bien plus clair dans mon brouillard moral.

Je repartis et au-dessus de Sierra, je tournais à gauche sur Sunset et filant vers l’ouest, j’arrivais à Cold Water Canyon, tournai à droite et conduisis jusqu’à Ventura Boulevard où je m’arrêtais au supermarché Ralphs pour acheter le nécessaire pour un repas léger et rapide.

Dans mon appartement, je me fis des pâtes. J’adore les pâtes, chaudes, froides et sous n’importe quelle forme, facile à cuire, à manger, et à digérer. Et surtout, c’est vraiment pas cher. Je n’aime pas trop gaspiller le temps à manger quoi que ce soit, car je mange pour vivre et je ne vis pas pour manger. Après avoir mangé et fait la vaisselle, je m’installais dans le fauteuil et je lus pendant une bonne heure avant d’aller rejoindre le pays des rêves.

Mardi matin, mon copain, Le Bien, me dit avec son éternel bon sens de rendre le portefeuille trouvé hier. Oui, je fus soulagé de cette nouvelle, et me prépara à ramener cet argent, bien que j’en aurais fait un bon usage, car un bonus de trois mille dollars en petits billets verts ne se refuse jamais.

Je repris mon Gros Chat et par Moorpark je m’enfuis dans le matin au ciel vraiment bleu et ensoleillé de mille feux. À Cold Water, je tournais à gauche et jusqu’à Mulholland je suivis la file de voitures dont les conducteurs se rendaient au boulot de l’autre côté de la montagne à Los Angeles.

Arrivé sur Mulholland, je tournais à droite et continuais sur cette route aux courbes et tournants multiples. Le nom Mulholland est celui de cet ingénieur irlandais William Mulholland (1855-1935) qui apporta l’eau vitale au bassin de Los Angeles au début du 20e siècle. Sur Roscomare, je descendis vers Sunset Boulevard et là, je filais vers l’ouest jusqu’à Mandeville où les maisons espacées sont des petits palais de chaque côté de cette route qui monte vers le sommet de la montagne.

Je découvris la maison recherchée sans trop de difficultés, mais prêt à entrer dans la propriété, je vis surgir un gros Dodge van de couleur noire. Il déboula de la résidence à pleins gaz et le conducteur ne se soucia pas du tout d’un éventuel trafic, et encore moins de ma Jaguar. Bien au contraire une fois dans la rue, le chauffard accéléra et disparut à l’horizon.

Une fois le passage libre, j’entrai dans le domaine d’Edward Mitchell et entendis un petit bruit et vis une petite lampe s’allumer qui, je pense, enregistraient mon arrivée à ce moment-là. Après les premiers mètres, l’allée se terminait sur un immense parking où étaient garées une Aston Martin DBSL, une Lamborghini Urus, une Rolls Royce Cullican et une vieille Mercedes Gull Wing, une noble ancêtre de la fameuse marque allemande. Au vu de cette écurie de pursangs mécaniques, je me garais à côté de l’ancêtre aux portes en aile d’oiseau, descendis de la Jaguar et alla vers la demeure qui se présentait à moi. Dans un style méditerranéen avec son toit rouge et ses murs de pierres naturelles, cette grande maison m’invitait, car la porte était entrouverte, je la poussais et devant moi s’offrait un hall un peu plus petit qu’un stade de football. Au fond de ce hall, il y avait un énorme escalier à droite et un autre à gauche, le tout en marbre blanc qui parvenait à l’étage supérieur. En dessous de ce magnifique escalier, il y avait un grand miroir derrière une table sur laquelle se trouvait un grand vase en cristal contenant un bouquet de poinsettia, cette plante, cette fleur originaire d’Amérique Centrale et notamment du Mexique. Tout autour de ce hall à divers endroits, il y avait aussi d’autres tables et meubles, eux aussi, avec d’autres vases, d’autres fleurs, d’autres plantes. Indubitablement, il y avait dans tout ce décor une touche très féminine, élégante.

À ma gauche, au fond d’un couloir, une double porte qui, elle aussi, était entrouverte, je m’y dirigeai, poussai la porte et devant mes yeux s’étala un spectacle désolant. Oui, la pièce semblait avoir été traversée par un ouragan de force 4 ou 5, en effet les meubles dispersés de part et d’autre de la pièce étaient retournés, certains même éventrés. Les peintures au mur étaient de guingois, retournées dans tous les sens. Les étagères étaient vides de tous les livres qui, maintenant, jonchaient le sol. Au beau milieu de ce capharnaüm, gisait celui qui me semblait être Edward Mitchell, sa chemise blanche, rouge de sang, des impacts de balle sur le corps, il semblait mort et ne plus être intéressé par l’argent que je lui ramenais, comme quoi le pognon, être riche, est illusoire vu que personne ne sortira vivant de cette existence humaine. Du moins pas encore.

Dans une pièce adjacente, et, pas très grande, montrait aussi des traces de bouleversement, bouquins à terre, poubelle renversée, taches de sang et sur un meuble bureau, des papiers et des dossiers de toutes sortes s’amassaient au côté de deux passeports. En feuilletant ceux-ci, je vis qu’un appartenait à Edward Mitchell, 46 ans et l’autre à Graziella Sonaro, 42 ans et tous deux montraient que ces gens aimaient voyager avec des visas de bien des pays, dont notamment un séjour en Russie. Maintenant, on pourrait y mettre un visa pour entrer de l’autre côté, celui d’où on ne revient pas. Sur un des murs de cette pièce, un cadre affichait la présence du mort avec un président américain et d’autres politiciens connus.

Continuant mon exploration, j’arrivais dans une pièce très grande ressemblant à une cuisine où en pleine vue était couché le corps dénudé de feue la Graziella. La pauvre, elle aussi, avait subi des violences, mais celles-ci semblaient sexuelles. Ce corps, étalé là, n’était plus que de la viande froide, rouge, saignante qui ne pourrait plus servir à grand-chose. Que peu de choses nous sommes.

Détournant les yeux, je regardais la grande pièce, des armoires avaient été vidées, des verres cassés jonchaient le sol et sur le comptoir, il y avait des bouteilles de vin californien, des assiettes qui contenaient des restes de repas et aussi une lettre sous un verre de vin rouge. Je l’ai prise, l’ouvris et commençai à la lire. Cette lettre venait de la NSPA (NATO Support Procurement Agency) située à Capellen Luxembourg et était envoyée par un certain Richard Desrivieres. Dans cette lettre, le Desrivieres demandait à Mitchell de prendre contact avec lui le plus vite possible, car Desrivieres avait découvert quelque chose d’étrange, énorme, mystérieux, peut-être illégal qui se passait dans la structure de l’OTAN. Oui, quelque chose d’extrêmement grave dont il ne pouvait écrire dans la présente missive vu que c’était secret au plus haut point et dangereux, car il craignait pour sa vie, il terminait en demandant a Mitchell de prendre le prochain avion pour l’Europe et surtout de ne parler à personne du contenu de ladite lettre.