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"Révolte poétique – Belle de l’air" aspire, à travers l’expression de son auteure, à redonner au poème sa signification originelle. Il s’agit d’un flux continu qui gravite autour de l’axe d’une imagination et d’une pensée métaphorique, sans jamais atteindre une conclusion définitive. Chaque poème suit la trajectoire de la plume, se présentant à vous comme une voie divine.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Joëlle Amsili restitue, par l’écriture, la fragilité des êtres « que nous sommes ». Son imagination, en perpétuelle métamorphose, explore les profondeurs de l’entendement qu’elle transcrit ensuite dans des poèmes libérateurs de tous les maux.
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Seitenzahl: 23
Joëlle Amsili
Révolte poétique
Belle de l’air
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Joëlle Amsili
ISBN : 979-10-422-2090-7
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C’est au bout de mon vers
Que se trouve notre ire.
Elle se veut légendaire,
Millénaire et primaire.
La révolte se rêve
Dans les vers et les rimes.
Vous ne rêvez donc plus ?
À quoi accrochez-vous
Vos syllabes intimes ?
Votre voix si divine ?
À qui encore écrire
Votre révolution
Et la colère sourde
Que le poème entend
Et diffuse en ce monde
À l’amour partagé
Par les fous, les apôtres
Et les malentendants ?
La rupture est fatale
Dans l’orgasme du poème.
Il faut rompre.
C’est banal,
Comme le point final
Échappé de mes doigts
Pour rejoindre cet autre
Que je ne connais pas.
Sans la surface de l’Autre,
L’abîme s’ouvre devant moi !
Il faut rompre le pain.
Ô césure orgasmique !
Ô césure volcanique
Où dans ce mi-chemin
D’un alexandrin pur,
J’ai compté jusqu’à six
Pour te lâcher la main !
Sans erreurs, sans bêtises,
Que la vie serait triste !
Nos yeux se décillent
Entre hier et toujours.
J’ai arrimé les rimes,
Ma bêtise tant aimée
Par l’espèce des poissons
Qu’on nomme clowns d’aimer
Et de ma déraison.
Ils sont comme la femme
Et l’homme d’à côté :
Union sacrée du ciel,
De la terre labourée.
Le créateur fait homme
Aime la création,
Féminine, subtile,
Comme des floraisons
De pages et de livres
Qui n’ont aucune saison.
L’homme-soleil,
L’eau-femme
Inventent la vapeur
D’amour et de mystère
Qui ravissent nos cœurs
Et nos sexes tranquilles.
Il n’est de chasteté
Que celle de la conscience.
J’ai battu le pavé
Contre l’intolérance
Et l’idée d’un péché
De la chair qui devance
Toutes les présomptions,
Les prétextes à deux sous
Et aux souliers usés.
Il faut prendre la route
D’un sexe apitoyé,
Charité, charriable
Dans mes eaux dévoyées
Par quelques imbéciles
Qui voient la femme nue
Comme un parjure vil,
Une insulte à nos dieux
Et pourtant, et pourtant…