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"Totall" vous plonge dans les méandres d’un psychopathe obsédé par la mort et l’univers, comme le suggère le titre qui combine les mots allemands pour « mort » et « univers ». Le protagoniste, inspiré en partie de la vie professionnelle de
Arnaud Grivel, vous entraîne dans ses délires de persécution.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Arnaud Grivel se lance dans l’écriture de cet ouvrage afin de donner voix à de nombreuses idées qu’il gardait enfouies en lui, des pensées peut-être trop audacieuses pour être exprimées à voix haute.
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Seitenzahl: 44
Arnaud Grivel
Totall
Nouvelle
© Lys Bleu Éditions – Arnaud Grivel
ISBN : 979-10-422-2588-9
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Je suis un homme. Je ne suis pas une femme. Je m’exprime sur la littérature mais bientôt je ne serai plus ce que je raconte. Ma voix mue quelque peu. C’est parce que je parle énormément. J’ai au moins une personne en face de moi. J’ai peut-être même cru qu’elle dessinait un corbeau. Cette personne peut saisir mes mots et en faire un écrit. Mes mots, qui au premier abord ne l’intéressaient pas, lui fournissent maintenant matière à écrire. Je la berce et tout cela m’importe peu.
Je me trouve dans un cube mais, de toute façon, je n’ai pas l’esprit scientifique.
Il y a quelques années, j’ai perdu de vue quelqu’un qui m’était très cher. Elle appartenait à une chorale mais, vous savez quoi, je m’en fous. Je m’intéresse plutôt au mouvement de mes mains, mais peut-être est-ce davantage la personne qui se trouve en face de moi qui s’y intéresse. De toute façon, cela, je ne le sais pas.
Je suis toujours un homme. Je me sens antipathique et c’est probablement parce que je le suis pour ceux qui sont en face de moi.
Qu’arrive-t-il ? Un terrible poids vient accabler mon pauvre crâne. Le poids de l’injustice et du dégoût. Quoi que je fasse, je ne peux vaincre. J’ai beau marcher et tenter de fuir, cela n’y change rien.
Je décide de tout souiller, de tout chambouler, mais cela n’y change rien. Les choses ont même tendance à empirer. Je contemple avec effroi mon impuissance et ma faiblesse.
A force de marcher, mes doigts de pied commencent même à s’effriter. Mes galipettes m’épuisent. Quoi que je fasse, me disais-je quelques années auparavant, j’agis pour le mieux. Lorsque je décide d’agir de la pire des façons, c’est en pensant que c’est la meilleure chose à faire.
Qu’arrive-t-il ? Je ne peux presque plus bouger. Une profonde stupidité me paralyse. Une souffrance extraordinaire s’empare de ma personne. Le monde s’agite autour de moi. J’observe toutes ces figures en mouvement, toutes ces figures qui errent sans but. J’essaie de crier mais je reste muet. J’essaie en vain de bouger.
Je cauchemarde.
Les petites poulettes veulent préserver leur pureté. La pureté qu’elles ont apprise par cœur mais elles ne savent pas encore que leurs mères ont une pine. Une pine qu’elles ont achetée au marché aux puces. Elles peuvent même marcher dans la rue et manger du lapin le lundi midi à la cantine de l’usine. Elles n’ont qu’à commencer sans moi. Je suis déjà terriblement occupé à ne rien faire.
Ces gens veulent se croire différents et oublier leur passé. Ce n’est pas le cas. J’ai ouvert le couvercle et ce n’est pas très joli. Rapport de force. Le revers de la médaille. Vous étiez pour moi les bienvenus. Cela va changer. Les choses semblent se dévoiler peu à peu.
Je ne voulais pas faire de mal mais vous m’avez menacé. Cela suffit. Faites attention ! Je pourrais presque éclater vos petites gueules. Vous vous croyez supérieurs, je l’ai vu. Attention, vous pourriez tomber sur des esprits extrêmes !
Tu dors, toi aussi. Tu as déjà pleuré. Tu t’es déjà émerveillé devant des choses somptueuses. Fais alors attention, car je pourrais me trouver non loin de toi. Tes cauchemars ne pourraient alors pas décrire ta peine. Tes larmes acides te dévoreront. Tes choses somptueuses deviendront laides, horribles et mutilées. J’ai creusé dans la merde. Tu ne peux pas te contenter de voir ce qui est superficiel.
Tu pues du slip car tu pètes continuellement et laisses des traînées de chiasse malodorantes. Lorsque tu es seul, tu lèches le fond de ton slip ou tartines ta chiasse sur des biscottes. Tu aimes aussi couper les pattes des chatons et les laisser avancer sur les moignons. Tu gardes tes crottes de nez dans des boîtes et tu en as une grande quantité. Tu y ajoutes de temps en temps tes glaires bien dures. Lorsque tu as réuni un amas suffisant, tu plonges une main à l’intérieur d’une boîte, malaxe, sors une belle poignée et croque dans le mélange avec délectation, tout en te masturbant.