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Veröffentlichungsjahr: 2018
Arthur Conan Doyle
Published by OPU, 2017
The Brown Hand.
Tout le monde sait que Sir Dominick Holden, le célèbre médecin des Indes, fit de moi son héritier, et que son décès transforma un médecin pauvre et peinant dur en un propriétaire prospère. On sait aussi que cinq personnes au moins pouvaient autant que moi prétendre à l’héritage, et que le choix de Sir Dominick parut à certains arbitraire et bizarre. Tant pis ! J’affirme, moi, que Sir Dominick avait de très solides raisons pour me témoigner sa bienveillance, bien que je ne l’eusse connu que dans ses dernières années ; je dirai même que ce que j’ai fait pour mon oncle des Indes, personne ne l’a encore fait pour autrui. Certes je ne peux guère espérer être cru, tant mon histoire est peu banale. Mais j’aurais l’impression de manquer à un devoir si je ne la relatais pas. La voici donc. Vous me croirez ou vous ne me croirez pas : cela vous regarde.
Sir Dominick Holden, compagnon de l’Ordre du Bain, commandeur de l’Étoile des Indes, etc., était de son vivant un médecin extrêmement distingué. Il avait quitté l’armée pour s’établir à Bombay et faire de la clientèle civile ; fréquemment appelé en consultation, il avait visité toutes les provinces des Indes. Son nom demeure lié à jamais avec l’Hôpital Oriental qu’il fonda et développa. À un moment donné, sa constitution de fer manifesta des signes d’usure, consécutifs à la longue surtension qu’il lui avait imposée ; ses confrères (peut-être pas tout à fait désintéressés en l’occurrence) lui conseillèrent de rentrer en Angleterre. Il tint bon jusqu’à l’apparition de symptômes nerveux fâcheusement prononcés ; il revint alors, très déprimé, dans son Wiltshire natal. Il acheta une belle propriété, avec un vieux manoir, sur la lisière de la plaine de Salisbury, et il consacra ses vieux jours à l’étude de la pathologie comparée ; elle avait été la marotte de toute sa vie, et il y avait acquis une réputation incontestée.
Nous, les membres de sa famille, fûmes très surexcités, comme bien vous le pensez, quand nous apprîmes le retour en Angleterre de cet oncle riche et sans enfants. Lui, sans faire preuve d’une hospitalité exubérante, témoigna néanmoins d’un certain sens de ses obligations familiales ; à tour de rôle, nous fûmes invités à lui rendre visite.
À en croire mes cinq cousins qui m’avaient précédé, cette partie de campagne n’avait rien de folichon. Aussi fut-ce avec des sentiments mêlés que je reçus enfin une lettre me mandant à Rodenhurst. Ma femme était si soigneusement exclue de l’invitation que mon premier mouvement fut de la décliner ; mais avais-je le droit de négliger les intérêts de mes enfants ? Avec le consentement de ma femme, je partis par un après-midi d’octobre pour le Wiltshire. J’étais loin d’imaginer les conséquences de ce voyage.
La propriété de mon oncle était située à l’endroit où les terres arables de la plaine commencent à monter vers les falaises crayeuses qui sont la caractéristique du comté. En roulant depuis la gare de Dinton dans le crépuscule de ce jour d’automne, je fus impressionné par le pittoresque du décor. Les masures dispersées de nos paysans étaient tellement écrasées par les gigantesques vestiges de la vie préhistorique que le présent semblait être un rêve à côté des réalités impérieuses, obsédantes du passé. La route dessinait ses lacets dans des vallées encadrées par une succession de collines herbeuses, et le sommet de toutes ces collines était taillé et découpé en fortifications fort compliquées, circulaires ou carrées, qui avaient défié les vents et les pluies de nombreux siècles. Les uns les tenaient pour romaines, les autres pour anglaises ; en fait, leur véritable origine ne fut jamais tirée au clair, non plus que les raisons pour lesquelles cette région entre toutes avait multiplié de tels retranchements. Ici et là, sur les pentes vert olive allongées et unies, s’élevaient de petits tumuli arrondis. Ces tertres funéraires abritent les cendres de ceux qui creusèrent les collines ; des urnes remplies de poussière, voilà tout ce qui reste des hommes qui jadis travaillèrent sous le soleil.
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