El Verdugo - Honore de Balzac - E-Book

El Verdugo E-Book

Honore de Balzac

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Beschreibung

El Verdugo (Le Bourreau) est une nouvelle d’Honoré de Balzac parue en 1830 dans la revue La Mode, puis en volume aux éditions Gosselin en 1831. Elle figure dans les Études philosophiques de La Comédie humaine.
Pendant la guerre napoléonienne d’Espagne, le commandant français Victor Marchand et ses troupes ont pour mission de surveiller le petit village espagnol de Menda. Lorsque celui-ci se révolte, Marchand aura la vie sauve grâce à l’aide de Clara, la fille du marquis de Léganès, souverain de Menda. Le soulèvement est réprimé avec férocité et la famille de Léganès est condamnée à mort.

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Honoré de Balzac

À MARTÍNEZ DE LA ROSA

 

Le clocher de la petite ville de Menda venait de sonner minuit. En ce moment, un jeune officier français, appuyé sur le parapet d'une longue terrasse qui bordait les jardins du château de Menda, paraissait abîmé dans une contemplation plus profonde que ne le comportait l'insouciance de la vie militaire ; mais il faut dire aussi que jamais heure, site et nuit ne furent plus propices à la méditation. Le beau ciel d'Espagne étendait un dôme d'azur au-dessus de sa tête. Le scintillement des étoiles et la douce lumière de la lune éclairaient une vallée délicieuse qui se déroulait coquettement à ses pieds. Appuyé sur un oranger en fleurs, le chef de bataillon pouvait voir, à cent pieds au-dessous de lui, la ville de Menda, qui semblait s'être mise à l'abri des vents du nord, au pied du rocher sur lequel était bâti le château. En tournant la tête, il apercevait la mer, dont les eaux brillantes encadraient le paysage d'une large lame d'argent. Le château était illuminé. Le joyeux tumulte d'un bal, les accents de l'orchestre, les rires de quelques officiers et de leurs danseuses arrivaient jusqu'à lui, mêlés au lointain murmure des flots. La fraîcheur de la nuit imprimait une sorte d'énergie à son corps fatigué par la chaleur du jour. Enfin, les jardins étaient plantés d'arbres si odoriférants et de fleurs si suaves, que le jeune homme se trouvait comme plongé dans un bain de parfums.