Le Calicot des Insurgés - Makaiboo Ousmane Somah - E-Book

Le Calicot des Insurgés E-Book

Makaiboo Ousmane Somah

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Beschreibung

Ce recueil de poèmes est un essai de contribution à la promotion de la littérature. Il se veut une contribution et un tremplin à la formation démocratique et à l´éveil des consciences et de l´esprit critique et d´interprétations.

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Table des matières

Le rouleur

Le traître

L’usurpateur

Les caméléons d’un genre nouveau

Le vieux chef et le village

Hama Arba Diallo n’est pas mort

Le vieux Président et ses opposants

L’héritage empoisonné

Les signes du temps

L’homme fort

Le loup et le Peuple

Le Président et son troupeau

Le vieux Président

Le Président obsédé et le Peuple révolté

Dialogues de religions

Le moustique de Ouagadougou

Le salaire

Maman

La démocratie

Burkinabè

Bienvenue au Burkina Faso des Compaoré et associés

De Splendide à Cappuccino

Le langage des insurgés

De la Démocratie à la «Pyromanie»

Allons seulement

Sombre tunnel

La diplomatie

Le noir

SN-SOSUCO

Les comploteurs

Le cercle vicieux

L’oiseau de mauvais augure

Facebook

De la Transition à la Transmission

La tactique du voleur dévoilée

Le faux tripatouilleur de constitution

L’imbécile heureux

Être jeune

Incivisme

Le logiciel de la destruction

Je t’aime

Note de l’auteur

Chaque peuple a sa manière d’écrire son histoire et de trouver sa voie vers le bonheur. La plupart des peuples africains sont encore prisonniers de présidents-dictateurs-fondateurs, chefs de parti unique, disposant de leurs citoyens et des ressources du pays comme ils l’entendent. Du pouvoir à vie, en passant par des détournements de fonds et des emprisonnements arbitraires, de nombreux présidents africains méprisent la démocratie. Ce recueil de poèmes désire s’inscrire dans la dynamique de la sensibilisation et de la réflexion sur le jeu démocratique, dont les règles élémentaires restent parfois méconnues des populations à la base. C’est pourquoi, ces poèmes sont écrits dans un langage assez simple pour une compréhension et une interprétation rapide. Même si dans le domaine littéraire, l’interprétation reste encore difficile et reste figée dans des encodages classiques: code herméneutique, code adamique, code culturel... Le Calicot d’insurgés reste avant tout une œuvre pour une prise de conscience réelle de la jeunesse sur son devenir en particulier et celui de la nation en général. A travers le terme «nation », la réflexion veut se mener au-delà du local pour toucher le global, qui embrasse le continent africain. Les poèmes ne se veulent pas des vérités absolues, mais des bases de discussions au sein de différents groupes socioprofessionnels.

Le rouleur

S’il a pu tuer son meilleur ami,

C’est qu’il n’aura point pitié des

Inconnus et des trouble-fêtes

S’il a pu expédier ses frères

D’armes ad patres via un trou d’un mètre de profondeur,

C’est qu’il aura toujours envie de tuer et

De boire le sang des autres,

S’il a pu rouler Kadhafi dans

La farine et enseigner la roublardise

A Laurent Gbagbo et le rouler

Dans la farine et le faire drainer à la CPI1

C’est qu’il croit en lui et en ses hommes

De main commis aux sales besognes

S’il a pu passer une fois, deux fois …

Il comptera le faire toujours au mépris des règles,

S’il a pu faire taire d’éminentes personnalités

Il ne s’arrêtera pas en si bon chemin

S’il a pu garder le trésor de tout le pays

Dans son compte personnel et familial

Il pensera que tous les temps sont

Propices à la roublardise et au pouvoir

A vie, cette fois-ci, il vient de toucher

A la Dignité du peuple

Et si le peuple ne réagit pas ou ne se plaint pas

Il devrait s’en prendre à lui-même

Et devrait bannir le slogan du fils digne de

Sa bouche qui est: la patrie ou la mort, Nous vaincrons.

D’après Makaiboo Ousmane Somah

1 CPI : Cour Pénale Internationale

Le traître

Il a trahi et il trahira encore,

Le singe ne change jamais sa manière de s’asseoir,

Tout comme Judas ne changera jamais sa manière de trahir

Il a trahi une fois et il trahira encore et encore,

Il a vendu Jésus et il le revendra encore si la scène devait se reproduire,

Il osera vendre père et mère pour son moi, son prestige égoïste,

Il n’acceptera rien et rien d’autre,

Trahir est sa nature, son essence, son genre,

Il est invariable, indéclinable et traître,

Il aime le dernier qualificatif TRAÎTRE,

Traître, il est TRAÎTRE, il mourra traître,

Ne demandez jamais à une mangue de devenir papaye

Ou à une papaye de devenir mangue, ceci est impossible,

Son mouvement est devenu Le Rassemblement des Démons Amnésiques,

Des monstres aux dents traitresses et aux yeux convoitant la moindre

Friandise politique sur le trottoir, qu’il aime dévorer en

Compagnie de l’Association des Démons Fêlés,

Il ronge les espoirs du peuple,

La soif du peuple pour le changement n’est pas son affaire,

Même sur un cadavre, il fera son deal, il marchandera,

Il mange partout et serait prêt à vendre Dieu lui-même pour assouvir ses

Sales besognes, ses bassesses, son égoïsme,

Il vendrait tout un pays pour une pièce d’or,

Il vendrait sa natte et pour le soir, dormirait à même le sol,

Il ne sait pas que demain est un autre jour,

Il préfère manger son espoir aujourd’hui et faire

Sa diarrhée demain,

Il préfère des pépites aux propositions constructives,

Il préfère des postes à l’alternance,

Il aime sa bourse plus que sa population,

Son mouvement ressemble à une secte d’hommes et de femmes

Avides de postes et de poches,

Judas a trahi et trahira toujours, tout comme le chien

Il ne changera jamais sa manière de s’asseoir,

Attendons de voir et ne nous laissons pas surprendre,

Judas donnera le pays pour cent pièces d’or.

D’après Makaiboo Ousmane Somah

L’Usurpateur

Comme un ange, tu t’es lancé

Dans un combat noble du côté de la

Masse bâillonnée et prise en otage,

Du néant, tu es sorti comme un

Sauveur, comme César sur son

Cheval blanc admirant les masses

Venues l’acclamer et confirmer

Son pouvoir et sa gloire et les faire ancrer

Dans la conscience collective,

Personne ne s’est intéressé à ton

Passé de commis convoyeur

De denrées prohibées et louches,

Tu étais le boy du Satan d’aujourd’hui,

Lorsque le peuple t’a donné sa confiance

Et t’a hissé plus haut que tu n’eusses

Rêvé, tu commenças à montrer ton

Ondoyance à travers des discours

Plus contradictoires les uns que les autres

Avant-hier tu disais non, hier oui et

Aujourd’hui non, tu as crié plus et

Ta voix a donné ce jour-là plus

Que le pet d’un âne sans pudeur,

Tu as fini par construire ton ascension sur

Les cadavres de ceux-là, jadis appelés

Martyrs, tu as su laver le cerveau collectif

Pour assouvir tes sales besognes en

Utilisant la masse laborieuse pour te hisser plus

Haut et plus haut encore en violant

Brutalement et sauvagement les règles

Primaires de l’ascension et de la morale,

Qui jadis agonisait,

Par ton geste, la mort à jamais,

Mais sache que même le blanchissement

Des fonds frauduleusement acquis ne

Te rendront jamais propre, mais bien au

Contraire, il renforcera la matraque de

L’histoire pour te battre le moment venu

Plus haut l’ascension, aussi fracassante

La chute et le déshonneur.

D’après Makaiboo Ousmane Somah

Les caméléons d’un genre nouveau