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Ce recueil de poèmes est un essai de contribution à la promotion de la littérature. Il se veut une contribution et un tremplin à la formation démocratique et à l´éveil des consciences et de l´esprit critique et d´interprétations.
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Seitenzahl: 59
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Le rouleur
Le traître
L’usurpateur
Les caméléons d’un genre nouveau
Le vieux chef et le village
Hama Arba Diallo n’est pas mort
Le vieux Président et ses opposants
L’héritage empoisonné
Les signes du temps
L’homme fort
Le loup et le Peuple
Le Président et son troupeau
Le vieux Président
Le Président obsédé et le Peuple révolté
Dialogues de religions
Le moustique de Ouagadougou
Le salaire
Maman
La démocratie
Burkinabè
Bienvenue au Burkina Faso des Compaoré et associés
De Splendide à Cappuccino
Le langage des insurgés
De la Démocratie à la «Pyromanie»
Allons seulement
Sombre tunnel
La diplomatie
Le noir
SN-SOSUCO
Les comploteurs
Le cercle vicieux
L’oiseau de mauvais augure
De la Transition à la Transmission
La tactique du voleur dévoilée
Le faux tripatouilleur de constitution
L’imbécile heureux
Être jeune
Incivisme
Le logiciel de la destruction
Je t’aime
Chaque peuple a sa manière d’écrire son histoire et de trouver sa voie vers le bonheur. La plupart des peuples africains sont encore prisonniers de présidents-dictateurs-fondateurs, chefs de parti unique, disposant de leurs citoyens et des ressources du pays comme ils l’entendent. Du pouvoir à vie, en passant par des détournements de fonds et des emprisonnements arbitraires, de nombreux présidents africains méprisent la démocratie. Ce recueil de poèmes désire s’inscrire dans la dynamique de la sensibilisation et de la réflexion sur le jeu démocratique, dont les règles élémentaires restent parfois méconnues des populations à la base. C’est pourquoi, ces poèmes sont écrits dans un langage assez simple pour une compréhension et une interprétation rapide. Même si dans le domaine littéraire, l’interprétation reste encore difficile et reste figée dans des encodages classiques: code herméneutique, code adamique, code culturel... Le Calicot d’insurgés reste avant tout une œuvre pour une prise de conscience réelle de la jeunesse sur son devenir en particulier et celui de la nation en général. A travers le terme «nation », la réflexion veut se mener au-delà du local pour toucher le global, qui embrasse le continent africain. Les poèmes ne se veulent pas des vérités absolues, mais des bases de discussions au sein de différents groupes socioprofessionnels.
S’il a pu tuer son meilleur ami,
C’est qu’il n’aura point pitié des
Inconnus et des trouble-fêtes
S’il a pu expédier ses frères
D’armes ad patres via un trou d’un mètre de profondeur,
C’est qu’il aura toujours envie de tuer et
De boire le sang des autres,
S’il a pu rouler Kadhafi dans
La farine et enseigner la roublardise
A Laurent Gbagbo et le rouler
Dans la farine et le faire drainer à la CPI1
C’est qu’il croit en lui et en ses hommes
De main commis aux sales besognes
S’il a pu passer une fois, deux fois …
Il comptera le faire toujours au mépris des règles,
S’il a pu faire taire d’éminentes personnalités
Il ne s’arrêtera pas en si bon chemin
S’il a pu garder le trésor de tout le pays
Dans son compte personnel et familial
Il pensera que tous les temps sont
Propices à la roublardise et au pouvoir
A vie, cette fois-ci, il vient de toucher
A la Dignité du peuple
Et si le peuple ne réagit pas ou ne se plaint pas
Il devrait s’en prendre à lui-même
Et devrait bannir le slogan du fils digne de
Sa bouche qui est: la patrie ou la mort, Nous vaincrons.
D’après Makaiboo Ousmane Somah
1 CPI : Cour Pénale Internationale
Il a trahi et il trahira encore,
Le singe ne change jamais sa manière de s’asseoir,
Tout comme Judas ne changera jamais sa manière de trahir
Il a trahi une fois et il trahira encore et encore,
Il a vendu Jésus et il le revendra encore si la scène devait se reproduire,
Il osera vendre père et mère pour son moi, son prestige égoïste,
Il n’acceptera rien et rien d’autre,
Trahir est sa nature, son essence, son genre,
Il est invariable, indéclinable et traître,
Il aime le dernier qualificatif TRAÎTRE,
Traître, il est TRAÎTRE, il mourra traître,
Ne demandez jamais à une mangue de devenir papaye
Ou à une papaye de devenir mangue, ceci est impossible,
Son mouvement est devenu Le Rassemblement des Démons Amnésiques,
Des monstres aux dents traitresses et aux yeux convoitant la moindre
Friandise politique sur le trottoir, qu’il aime dévorer en
Compagnie de l’Association des Démons Fêlés,
Il ronge les espoirs du peuple,
La soif du peuple pour le changement n’est pas son affaire,
Même sur un cadavre, il fera son deal, il marchandera,
Il mange partout et serait prêt à vendre Dieu lui-même pour assouvir ses
Sales besognes, ses bassesses, son égoïsme,
Il vendrait tout un pays pour une pièce d’or,
Il vendrait sa natte et pour le soir, dormirait à même le sol,
Il ne sait pas que demain est un autre jour,
Il préfère manger son espoir aujourd’hui et faire
Sa diarrhée demain,
Il préfère des pépites aux propositions constructives,
Il préfère des postes à l’alternance,
Il aime sa bourse plus que sa population,
Son mouvement ressemble à une secte d’hommes et de femmes
Avides de postes et de poches,
Judas a trahi et trahira toujours, tout comme le chien
Il ne changera jamais sa manière de s’asseoir,
Attendons de voir et ne nous laissons pas surprendre,
Judas donnera le pays pour cent pièces d’or.
D’après Makaiboo Ousmane Somah
Comme un ange, tu t’es lancé
Dans un combat noble du côté de la
Masse bâillonnée et prise en otage,
Du néant, tu es sorti comme un
Sauveur, comme César sur son
Cheval blanc admirant les masses
Venues l’acclamer et confirmer
Son pouvoir et sa gloire et les faire ancrer
Dans la conscience collective,
Personne ne s’est intéressé à ton
Passé de commis convoyeur
De denrées prohibées et louches,
Tu étais le boy du Satan d’aujourd’hui,
Lorsque le peuple t’a donné sa confiance
Et t’a hissé plus haut que tu n’eusses
Rêvé, tu commenças à montrer ton
Ondoyance à travers des discours
Plus contradictoires les uns que les autres
Avant-hier tu disais non, hier oui et
Aujourd’hui non, tu as crié plus et
Ta voix a donné ce jour-là plus
Que le pet d’un âne sans pudeur,
Tu as fini par construire ton ascension sur
Les cadavres de ceux-là, jadis appelés
Martyrs, tu as su laver le cerveau collectif
Pour assouvir tes sales besognes en
Utilisant la masse laborieuse pour te hisser plus
Haut et plus haut encore en violant
Brutalement et sauvagement les règles
Primaires de l’ascension et de la morale,
Qui jadis agonisait,
Par ton geste, la mort à jamais,
Mais sache que même le blanchissement
Des fonds frauduleusement acquis ne
Te rendront jamais propre, mais bien au
Contraire, il renforcera la matraque de
L’histoire pour te battre le moment venu
Plus haut l’ascension, aussi fracassante
La chute et le déshonneur.
D’après Makaiboo Ousmane Somah