Le refus d'être coupable! - Makaiboo Ousmane Somah - E-Book

Le refus d'être coupable! E-Book

Makaiboo Ousmane Somah

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Se taire ou faire semblant de ne pas voir ou entendre les jérémiades de la masse autour de soi dans un contexte mondial de crises perpétuelles et croissantes peut s'avérer suicidaire. Nulle personne ne peut prospérer sur un îlot de misères, tant qu'elle ne se donne pas à elle-même ses propres chances de sa survie. La survie passe par la fédération avec son environnement et la contribution à son épanouissement.

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Mot de l’auteur

Se taire ou faire semblant de ne pas voir ou entendre les jérémiades de la masse autour de soi dans un contexte mondial de crises perpétuelles et croissantes peut s’avérer suicidaire. Nulle personne ne peut prospérer sur un îlot de misères, tant qu’elle ne se donne pas à elle-même ses propres chances de sa survie. La survie passe par la fédération avec son environnement et la contribution à son épanouissement.

Ce présent recueil de poèmes voudrait s’inscrire dans une dynamique de sensibilisation et de réflexion sur le jeu démocratique, dont les règles de bases restent parfois méconnues des populations à la base. Les poèmes sont rédigés dans un style assez simple pour une compréhension et une interprétation plus facile. Même si dans le domaine de la littérature, l’interprétation n’est toujours pas chose aisée. Elle reste un domaine encore figé dans les encodages classiques : code herméneutique, code structuraliste, code adamique, code culturel …

Le refus d’être coupable! reste avant tout une œuvre en vue de susciter une prise de conscience réelle du citoyen sur son devenir en particulier et celui de son pays en général. En optant pour le titre Le Refus d’être Coupable!, l’idée est de joindre sa voix à celles d’autres citoyens ayant épousé les idéaux de la démocratie et de la bonne gouvernance, afin de susciter un débat intelligent, courtois, non violent et constructeur.

Table des matières

Parents, vos enfants vous mentent!

La promesse

La sempiternelle veille

Comment veux-tu mourir?

Le jour de mon mariage

Migrant

Parallèles au développement?

Des lits et matelas de la maladie

Pauvres sorciers!

Les terroristes

Quand j

ai entendu

Mangeaille

La calebasse fissurée

Ouagadougou, la ville aux mille-buvettes!

La vie est un mensonge

Je ne suis pas ton compère

Les intègres en désintégration

Thomas Sankara pleure

Enseignant

Sortez, le riz gras politique est prêt!

Nos projets

Éternel égoïsme!

Coronavirus, le vainqueur

Bientôt,

Le soldat

De ton indépendance...

Vivre et laisser vivre!

Le Burkina Faso ne se résume pas à …

De La criminalité divine?

Les voleurs d’espoirs

Militaires burkinabè

Ils n’ont pas Honte!

Pourquoi le civisme coûte-t-il moins cher?

Eux et nous!

Les soldats du futur

Les dons

Blanchir

Tu veux mourir comment?

Si...

Combien d’étrangers sont en toi?

Duplicité

Ils sont méchants

La sauvegarde de l’environnement

Yirgou

La chaleur de Ouagadougou

Armez-vous!

Le Général, l’œuf et le rebelle

Les faux amis

Dolo...

Ô mon bandji!

La stigmatisation

Filamuso, Filatchè

Justice pour Thomas Sankara

Si la foi existe...

La route de la mort

Jeunesse

tramadol

Président à vie

À Fric

Ils ont décidé d’aller mourir ailleurs

OUAGADOUGOU, ville caserne

La chaîne

Le jour de ma mort

Avec le temps...

Le sommeil me refuse...

La santé, ce cadeau tant négligé!

Ne sois pas comme l’autre!

Fonds communs, Fonds des Voleurs!

Qu’est-ce qu’un(e) journaliste?

Facebook

Merci à la pluie

Les cortèges de la mort

Les gendarmes couchés

Nous ne sommes que métal, bois et papier!

Kolgeweogo

La prison du grand Nord

Banfora, je te parle!

De la paresse

Afrique mon Afrique,

Des délinquants au pouvoir

Seigneur!

Les escrocs

Le vide

Monsieur malhonnête

À l’insurrection

Je préfère être beau du cerveau

Trop malhonnête pour être honnête

Un président non résident

Le pardon du cobra

Et pourtant ils se disent humains

Hymne du sommeil

La vie est dangereuse à vivre

Le continent, où on attend Dieu

Monsieur trait(re) d’union

Génération sacrifiée

Avorteuse et avorteur

Violence au lit

Le professeur du malheur

Au lieu de...

C’est la volonté de Dieu?

Peur de cette jeunesse

Sombre horizon

J’ai pris des coups

L

enseignant,

Gouvernance et brigandage

Gouvernance et Démagogie

Gouvernance et détournements

J’accuse

Les lendemains difficiles

Le mur contre la pensée unique

Unité-Progrès-Justice?

Des Bush à Trump

Gendarmerie sans parfum

Le nullard

Le serment de l’ivrogne

Le silence mortel

Amputée d’un bras au développement!

Parents, vos enfants vous mentent!

Ils partent à l’école, mais ne suivent

Pas attentivement et suffisamment les cours,

Adeptes de la rêverie et de la mesquinerie,

Ils pensent être et rester éternellement jeunes,

Le temps se lèche les babines tâchées encore

De la graisse de la vie et la rapproche

Inexorablement de la mort, qui ne se

Fait pas prier, avant de la faucher!

Ils fument la drogue en cachette

Au lieu de se former, de s’instruire!

Parents d’élèves, arrêtez d’élever vos enfants!

Eduquez-les pour une société humaine durable!

Vos enfants ne sont-ils pas quelque part

Vos symétries par rapport à la société?

Ils vous mentent et vous les suivez

Dans leurs caprices quotidiens

Un zéro reçu comme note n’est pas forcément

La faute de l’enseignant ou de l’éducateur!

Votre enfant, vous dit-il vraiment la vérité?

Avez-vous un jour réellement pris le temps

Pour aller voir ce qu’il fait à l’école?

Non, vous chantez toujours la même chanson:

«Je n’ai pas le temps! Le temps me manque!»

Mais le temps, vous l’avez eu pour faire

Un enfant, cet être, qui doit plus tard s’assumer

Et assumer des responsabilités

Et peut-être pas des moindres!

N’êtes-vous pas heureux, quand

Les résultats scolaires sont bons?

N’accusez-vous pas les enseignants,

Quand ces derniers ne sont pas bons?

Et vous? Êtes-vous saints et irréprochables?

Parents, vos enfants vous mentent

Pour aller boire!

Vos enfants vous mentent

Pour aller se prostituer!

Vos enfants vous mentent

Pour aller au cabaret!

Parents, vos enfants vous mentent

Pour aller prendre de la drogue!

Parents, vos enfants vous mentent

Pour aller se droguer!

Parents, vos enfants vous mentent

Pour aller se battre!

Parents, vos enfants vous mentent

Pour aller voler!

Parents, vos enfants vous mentent

Pour aller …!

Makaïboo Ousmane Somah

La promesse

Il nous a promis un tunnel de richesses,

On s’est mis hardiment à le creuser

Sans relâche et sans arrière-pensées

Ensuite, il est venu nous dire

Que le tunnel était devenu obsolète

Et il nous proposa de le remplacer

Par un canal, un canal navigable!

On s’est mobilisé pour accomplir

Son vœu politique et le travail fut herculéen,

Les travaux étaient durs et le soleil ardent!

On a avancé, forcé, bêché et creusé

Ce canal, ce gigantesque canal, qui

A pris racine à la Place de la Révolution

En passant par les plus grandes artères

De cette ville, nid des contestations

Politiques, des intrigues et de la démagogie!

Nous avons cru en lui et l’avons suivi

Partout, de jour comme de nuit

Pour finaliser ce projet pharaonique,

Ce canal de la vérité, de la justice,

De la cohésion sociale et de la réconciliation,

Ce canal de la gloire, de l’espoir et de foi,

Ce gigantesque projet faisant penser

Au canal de Suez en Égypte, pilier du salut

Et de tout déflaté politique, économique et social!

Le tracé du canal comportait des déviations

Brusques, soudaines, précipitées et osées

Que mêmes les ingénieurs les plus avertis

Ne comprenaient plus et s’inquiétaient !

Chacune de leurs inquiétudes trouvaient

Des explications justifiées et convaincantes

Le canal devrait s’adapter au contexte

National, aux réalités nationales

Socio-économiques et politiques!

C’est ainsi qu’on nous proposa de faire passer

Le canal devant le palais présidentiel!

Mais là, c’était mal connaître le contremaître

Du gigantesque chantier du canal!

Il nous fit promesse de l’attendre,

Car il devait rendre et prendre des dossiers

Au niveau du secrétariat général de la Présidence!

Il déposait sa pelle et son casque de travail,

Rentra à la présidence et à sa sortie,

Et il refusa de continuer à creuser!

Et tous ses ouvriers en firent au tant!

Makaïboo Ousmane Somah

La sempiternelle veille

Si la jeunesse savait que la vie était si rude!

Si le jeune savait que le temps était un leurre!

La jeunesse rimerait avec prudence

Et avec moins d’exigences et caprices

Au détriment des parents qui deviennent,

Inconsciemment ou consciemment

Des Automates à son service!

Ces derniers veillent de la naissance de l’enfant

Jusqu’à la majorité de ce dernier!

Des nuits blanches, des journées interminables,

Les parents sont comme des accusés en sursis!

Ils purgent leurs peines dans un silence absolu

Sous le projecteur des railleries parfois malsaines

Ils jouent les rôles à la fois de gardien,

De facilitateur, de médiateur, de modèle, de …

Pour leurs enfants, qui ne comprennent cela,

Que lorsqu’ils ont eux-mêmes atteint la majorité

Au prix de nombreuses erreurs!

Être mère ou père est synonyme

De privation de libertés et d’envies,

Car les libertés et les envies de l’enfant

Prennent le pas sur tout!

Être parents, c’est être constamment en veille

Pour livrer à la société des enfants acquis

Aux normes et aux valeurs sociales et sociétales!

Makaïboo Ousmane Somah

Comment veux-tu mourir?

Dis-moi voisin,

Comment veux-tu mourir?

En te laissant détruire par la nuisance sonore

Provenant des maquis populaires du voisinage?

Dis-moi citoyen,

Comment veux-tu mourir?

En acceptant que les ordures qui s’entassent

Devant ta porte et dans ta rue d’à côté?

Dis-moi ma sœur,

Comment comptes-tu mourir?

En refusant de dénoncer les bandits armés

Qui sont juste tes nouveaux voisins du quartier?

Quand comptes-tu les dénoncer

Avant qu’ils ne fassent des dégâts?

Dis-moi mon frère,

Comment comptes-tu t’autodétruire?

Comptes-tu le faire en fumant de la drogue?

Comptes-tu le faire en sabotant les projets

Nationaux de développement communautaire?

Dis-moi mon ami,

Comment tu comptes mourir!

Veux-tu le faire en jouant

À la politique de l’autruche?

En refusant de voir la réalité?

Et en te disant ceci:

«On a toujours fait comme cela!»

Dites-moi Chef1,

Comment comptes-tu nous faire mourir?

En encaissant des billets pour laisser passer

N’importe qui et n’importe quand?

Nos frontières sont poreuses, dit-on!

Mais qui favorise leur porosité?

Dites-moi Monsieur le Président,

Comment comptez-vous nous laisser mourir?

En renflouant vos comptes bancaires à l’étranger?

En piétinant la constitution pour vous éterniser au pouvoir?

En laissant vos ministres et vos collaborateurs

Brader sans état d’âme nos ressources naturelles?

Dis-moi mon frère religieux,

Comment comptes-tu nous faire tuer?

En cachant des armes blanches

Dans les mosquées et sous les boubous?

En transformant les églises en lieu

De comédies pastorales et d’escroqueries?

En laissant les sectes se multiplier?

Quand comptes-tu mettre de l’ordre

Dans tes affaires religieuses?

Dis-moi toi,

Comment comptes-tu mourir?

Dis-le moi en toute responsabilité!

Makaïboo Ousmane Somah

1 Officier de police, de gendarmerie ou des douanes

Le jour de mon mariage

Le jour de mon mariage, il y aura du monde,

Le jour de mon mariage, il y aura à manger et à boire,

Le jour de mon mariage, ça sera de la joie!

La musique réunira les parents, les amis

Et mêmes les ennemis sur la même piste de danse!

La joie se lira sur les visages et

Les problèmes du quotidien seront vite oubliés

Juste pour un week-end, juste pour un instant!

Mes parents seront de la partie

Tout ma belle-famille et les amis des amis!

Le jour de mon mariage, le temps sera beau

Le soleil sera là et rira aux éclats avec nous

Il partagera notre joie, il dansera avec nous!

Le jour de mon mariage, le monde arrêtera

De tourner, pour enfin admirer et savourer

Ce bonheur, cette joie, cette union entre

Deux familles, entre deux régions, entre deux êtres

Le jour de mon mariage, des larmes couleront,

Mais celles de la joie et du bonheur!

Ne-dit-on pas que le mariage est

Béni du ciel, de Dieu lui-même?

Le jour de mon mariage, je serai la plus élégante!

Le jour de mon mariage, je serai le plus élégant!

Le jour de mon mariage, la terre ne tournera

Que pour elle et moi, juste pour nous!

Le jour de mon mariage, la paix envahira le monde!

Makaïboo Ousmane Somah

Migrant

Connu sous aussi le pseudonyme d’assaillant,

Tu reçois de part et d’autre des alias

L’extrême droite te classera d’indésirable,

L’extrême gauche de réfugié!

L’Église te verra comme un être humain,

Un accomplissement du miracle divin!

Selon la conjoncture économique internationale,

Tu seras traité d’aide, d’indésirable ou de parasite!

L’intégration n’est pas chose donnée!

Tu te retrouveras dans le ghetto avec

D’autres venus d’ailleurs comme toi,

Par les eaux, la route ou le ciel,

Vos sorts seront peut-être les mêmes!

Camps et asiles dans des conditions

Parfois inhumaines et indignes!

Le traitement des dossiers au cas par cas

Se fera et le tri s’installera seul!

Que de millions dépensés pour arriver en ce lieu!

Que de vies perdues en cours de route!

Le désert a pris sa part en vie humaine,

La mer aussi ne s’est pas fait prier

Pour prendre des vies innocentes!

Dans les camps de réfugiés, la maladie

Et la paupérisation lorgnent de

Façon agressive les pensionnaires!

Le camp est délimité et nulle personne

Ne souhaite en réalité être voisin d’un camp!

Votre statut de réfugiés vous confèrera peut-être

Celui de délinquants, de criminels ou de drogués

Partout les regards seront sur vous!

De bonnes gens vous assisteront

Peut-être au nom de l’Humanité,

Ou peut-être en souvenir à leur passé

De migrants, de fugitifs de la misère!

Ils vous viendront en aide avec

La foi, le cœur et la raison!

Makaïboo Ousmane Somah

Parallèles au développement?

Chaque jour entraînera son lot de blessés

Chaque jour entraînera son lot de morts