Le Seuil du Monde Spirituel - Rudolf Steiner - E-Book

Le Seuil du Monde Spirituel E-Book

Rudolf Steiner

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Beschreibung

Dans la poursuite de sa pédagogie de l'anthroposophie, Rudolf Steiner, le célèbre philosophe et spiritualiste autrichien, propose dans cet ouvrage"quelques descriptions des parties du monde et de l'être humain que l'on contemple quand la connaissance franchit le seuil qui sépare le monde des sens du monde de l'esprit". Rudolf Steiner cherche à exacerber les forces individuelles de ses lecteurs en leur faisant prendre conscience d'une nouvelle forme de monadisme, fortement intégrée aux forces totales de l'univers. Un ouvrage à conseiller à tous ceux qui cherchent à développer leur vision de l'esprit. "J'ai tenté de le présenter de telle façon qu'il puisse être lu pour lui-même, même si l'on ne connaît pas mes autres livres. Par des écrits comme celui-là, je voudrais aider ceux qui prennent au sérieux la quête de l'esprit. On y trouvera aussi des contenus de méditation destinés à ceux qui cherchent à développer leur vision de l'esprit." (Rudolf Steiner)

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TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

DE LA CONFIANCE QUE NOUS POUVONS AVOIR DANS LA PENSÉE ET DE LA NATURE DE L’ÂME PENSANTE

DE LA MÉDITATION

DE LA CONNAISSANCE DU MONDE SPIRITUEL

DU CORPS ÉTHÉRIQUE DE L’HOMME ET DU MONDE ÉLÉMENTAIRE

RÉSUMÉ DE CE QUI PRÉCÈDE

DE LA RÉINCARNATION ET DU KARMA DU CORPS ASTRAL DE L’HOMME ET DU MONDE SPIRITUEL DES ÊTRES AHRIMANIENS

DU CORPS ASTRAL ET DES ÊTRES LUCIFÉRIENS DE LA NATURE DU CORPS ÉTHÉRIQUE

RÉSUMÉ DE CE QUI PRÉCÈDE

DU « GARDIEN DU SEUIL » ET DE QUELQUES PARTICULARITÉS DE LA CONSCIENCE CLAIRVOYANTE

DU SENTIMENT DU MOI, DE LA CAPACITÉ D’AMOUR DE L’ÂME ET DE SES RAPPORTS AVEC LE MONDE ÉLÉMENTAIRE.

DE LA FRONTIÈRE ENTRE LE MONDE SENSIBLE ET LES MONDES SUPRASENSIBLES

DES ÊTRES DU MONDE SPIRITUEL

DES ÊTRES SPIRITUELS COSMIQUES

DU PREMIER GERME DU CORPS PHYSIQUE HUMAIN

DU « VRAI MOI » DE L’HOMME

RÉSUMÉ DES APHORISMES PRÉCÉDENTS

REMARQUES SUR LE RAPPORT DE CET EXPOSÉ AVEC MES LIVRES «THÉOSOPHIE» ET «SCIENCE OCCULTE»

APPENDICE À L’ÉDITION DE 1918

INTRODUCTION

Cet écrit contient, sous forme d’aphorismes, quelques descriptions ayant trait à ces parties du monde et de l’être humain que la conscience spirituelle contemple alors qu’elle a franchi les limites séparant le monde sensible du monde spirituel. L’auteur n’a pas cherché à donner un exposé systématique ou tant soit peu complet ; il a simplement essayé de décrire librement des expériences spirituelles vécues. À cet égard, cet écrit, ainsi que celui paru l’année passée et intitulé : Un chemin vers la connaissance de soi, a pour but de compléter mes autres écrits. Toutefois je me suis efforcé de donner aux pensées ci-dessous développées une forme telle que cet écrit puisse être également lu sans la connaissance des autres ouvrages. Celui qui veut vraiment approfondir la connaissance de la science spirituelle se sentira poussé à contempler le domaine spirituel de la vie par des côtés toujours nouveaux. Il va sans dire que tout exposé de ce genre n’embrasse la réalité que sous un angle spécial. Cela est même beaucoup plus le cas pour les descriptions du monde spirituel que pour celles du monde sensible. C’est pourquoi quiconque se contenterait du premier exposé reçu ne pourrait être considéré comme prenant un véritable intérêt à la connaissance occulte. Or, je voudrais, par des écrits tels que celui-ci, rendre service à ceux qui aspirent sérieusement à connaître le monde spirituel. Aussi je cherche, en me plaçant à des points de vue toujours nouveaux, à projeter des lumières nouvelles sur les faits spirituels décrits dans mes écrits antérieurs. De pareils exposés se complètent les uns les autres comme des photographies, prises de différents points, d’une personne ou d’un événement.

Quel que soit le point de vue choisi, toujours est-il qu’il permet d’exprimer des connaissances particulières nouvelles. Celui qui désire arriver lui-même à la clairvoyance, trouvera aussi dans cet écrit matière à méditations pour peu qu’il se préoccupe d’en faire bénéficier sa vie intérieure.

Août 1913.RUDOLF STEINER.

DE LA CONFIANCE QUE NOUS POUVONS AVOIR DANS LA PENSÉE ET DE LA NATURE DE L’ÂME PENSANTE

DE LA MÉDITATION

La pensée humaine est, pour l’état de veille, comme une île au milieu des flots d’impressions, de sensations, de sentiments, etc., où s’écoule la vie de l’âme. On en a fini, jusqu’à un certain degré, avec une impression ou une sensation, quand on l’a comprise, c’est-à-dire quand on a conçu une idée qui l’éclaire. Même, dans le tumulte des passions et des émotions, un certain calme peut survenir si la nacelle de l’âme a su gagner l’île de la pensée.

L’âme possède une confiance naturelle dans la pensée. Elle sent qu’elle perdrait toute sécurité dans la vie si cette confiance lui était ôtée. La vie de l’âme cesse d’être normale quand le doute commence à ronger la pensée. Si notre pensée ne nous mène pas à une pleine clarté il faut que nous ayons du moins la consolation que cette clarté se ferait, pour peu que nous arrivions à la force et à l’acuité de pensée suffisantes. Nous pouvons nous tranquilliser en face de notre propre incapacité d’arriver à la clarté au moyen de notre pensée ; par contre, l’idée est intolérable que la pensée en soi, projetée comme il faut sur un domaine donné, puisse ne pas être à même d’éclairer celui-ci suffisamment.

Cette disposition de l’âme à l’égard de la pensée est à la base de toute aspiration humaine à la connaissance. Certes, cette disposition peut être comme assourdie par des états d’âme spéciaux ; on la retrouvera pourtant toujours dans le sentiment confus des âmes. Les penseurs qui doutent de la validité et de la force de la pensée se trompent sur la disposition fondamentale de leur âme. Car les doutes qu’ils conçoivent et les énigmes qui leur apparaissent, ne se forment souvent, au fond, que par suite d’une tension et d’une acuité trop grandes de leur pensée. Si vraiment ils n’avaient pas confiance dans la pensée, ils ne se creuseraient pas le cerveau à cause de ces doutes et de ces énigmes qui dérivent après tout de la pensée.

Quand on cultive en soi ce sentiment de confiance dans la pensée, on s’aperçoit que la pensée n’existe pas seulement dans l’âme comme une force qu’on développe, mais qu’elle peut aussi, pleinement indépendante, former le support d’un être cosmique, mais d’un être cosmique qu’il s’agit d’atteindre grâce à des efforts laborieux, si l’on veut vivre dans quelque chose qui appartient à la fois à l’homme et au cosmos.

Pouvoir s’adonner à une vie de pensée contient quelque chose de profondément apaisant. L’âme sent qu’elle peut, dans cette vie, se détacher d’elle-même. Or, l’âme a besoin de ce sentiment autant que du sentiment opposé, à savoir qu’elle peut se concentrer complètement en elle-même. L’un et l’autre de ces sentiments représentent les oscillations nécessaires de sa vie normale. Au fond, l’état de veille et le sommeil ne sont que les expressions extrêmes de ces oscillations. À l’état de veille l’âme est en soi ; elle vit sa vie propre ; dans le sommeil elle se perd dans la vie cosmique générale, elle est donc en quelque sorte détachée d’elle-même. Les deux états de ce pendule de l’âme s’accusent par divers autres éclats de la vie intérieure : la vie de pensée, représente un détachement de l’âme d’elle-même ; la faculté de sentir, la vie affective, etc., un état de concentration de l’âme sur elle-même.

Ainsi considérée, la pensée offre à l’âme la consolation dont elle a besoin en face du sentiment d’abandon de la part du cosmos. Car il est tout à fait légitime qu’on se dise : que suis-je donc au sein du grand cours des événements qui s’écoule d’un infini à l’autre, avec mes sentiments, mes désirs et mes volitions qui n’ont d’importance que pour moi-même ? Mais le fait d’avoir bien saisi par l’âme la vie de la pensée permet d’opposer au sentiment caractérisé la considération que voici : la pensée qui est liée au cours des événements cosmiques te reçoit avec ton âme ; tu es, uni à ceux-ci au moyen de la pensée. Ainsi, l’on peut alors se sentir reçu, et justifié par le cosmos. Et une âme qui s’ouvre à de tels sentiments est fortifiée comme si les puissances cosmiques elles-mêmes lui dispensaient de la force selon les lois de la sagesse.

Une âme s’élevant à un pareil sentiment pourra bientôt se dire : ce n’est pas moi seulement qui pense, mais « cela pense en moi » ; l’évolution cosmique s’exprime en moi ; mon âme est seulement le théâtre sur lequel le cosmos se manifeste en forme de pensée.

Certaines philosophies peuvent repousser un pareil sentiment. On peut alléguer les raisons les plus variées pour rendre tout à fait plausible que l’idée du cosmos, apparaissant en forme de pensée dans l’âme humaine, est absolument erronée. Il faut reconnaître cependant que, cette idée est acquise par l’expérience intérieure et que sa validité n’est comprise que quand, par cette voie-là, on est arrivé à s’en emparer. Alors toutes les « réfutations » ne sauraient rien changer à cette validité ; au contraire, on reconnaît alors ce que valent, en vérité, tant de « réfutations » et de « preuves ». Ces dernières semblent souvent impeccables, mais seulement aussi longtemps qu’on se fait une conception erronée de leur valeur démonstrative. Il est difficile alors de s’entendre avec des personnes qui considèrent de pareilles « preuves » comme concluantes. Celles-ci croient forcément que les autres sont dans l’erreur, parce qu’elles-mêmes n’ont pas encore fourni le travail intérieur qui a amené les autres à reconnaître ce qui, à elles, paraît erroné et même déraisonnable.

Quiconque veut pénétrer dans la science spirituelle se livrera avec avantage à des méditations comme celle que nous venons d’indiquer sur la pensée. Ce dont on a besoin, c’est de se créer une disposition d’esprit donnant accès au monde spirituel. Ce dernier peut rester fermé à la pensée la plus aiguisée, à l’esprit scientifique le plus accompli, si l’âme ne réagit pas aux faits spirituels (ou à la communication de ces derniers) qui voudraient pénétrer en elle.

C’est une bonne préparation à saisir la connaissance spirituelle que de se mettre souvent dans la disposition d’âme qui s’exprime dans la formule suivante : « Par la pensée je me sens un avec le cours des événements cosmiques ». Et ce qui importe ici, ce n’est pas tant la valeur abstraite de cette pensée, mais bien plutôt le sentiment d’un effet vivifiant, provenant du fait qu’une pareille pensée pénètre de sa force la vie intérieure et s’y répand comme un air vivifiant venu des mondes spirituels. En présence d’une pareille pensée l’essentiel est l’expérience, non la connaissance. Elle est un objet de connaissance dès qu’elle a été une fois présente dans l’âme avec une force de conviction suffisante. Pour faire mûrir des fruits en vue de la compréhension du monde spirituel, avec ses phénomènes et ses habitants, il faut que, une fois comprise, elle soit toujours à nouveau vivifiée dans l’âme. Toujours à nouveau il faut que l’âme s’en emplisse, ne permette qu’à elle seule d’être présente en elle, à l’exclusion de toutes les autres pensées, sensations, souvenirs, etc. Une telle façon de se concentrer pleinement sur une pensée édifie dans l’âme des forces qui sont pour ainsi dire disséminées dans la vie ordinaire ; elle les renforce en elle-même. Ce sont ces forces qui deviennent les organes de la perception du monde spirituel et de ses vérités.

Les indications qui précèdent permettent de reconnaître le vrai procédé de la méditation. Tout d’abord on s’efforce de bien saisir une idée susceptible d’être comprise par les moyens qu’offrent la vie et la connaissance ordinaire. Ensuite on se plonge à différentes reprises dans cette idée ; on s’unit complètement avec elle. Par la vie en union avec une pensée de ce genre on fortifie l’organisme de l’âme.

Ici le procédé de la méditation a été illustré par un exemple tiré de la nature même de la pensée. J’ai choisi cet exemple parce qu’il est particulièrement fécond pour la méditation. On pourrait toutefois illustrer le procédé en question par n’importe quelle autre idée trouvée de la manière que nous venons de décrire.

Il est particulièrement utile pour l’épanouissement de la vie spirituelle du méditant de connaître la disposition de l’âme résultant des oscillations de la vie intérieure que nous avons indiquées. C’est pour lui le moyen le plus sûr d’arriver à sentir le contact avec le monde spirituel, contact immédiat né de sa méditation.

Or, un pareil sentiment est un résultat sain de la méditation, il devrait faire rayonner sa puissance sur le contenu de tout le reste de l’état de veille ; non pas toutefois dans le sens d’une disposition méditative persistante, mais bien dans le sens d’une vivification ressentie comme un influx permanent dû à la méditation. Car si la disposition méditative s’étendait sur la vie journalière comme une impression continue, elle troublerait le caractère naturel de la vie quotidienne. Il s’en suivrait qu’aux moments mêmes de la méditation, la disposition méditative ne serait pas assez forte et ne pourrait être assez pure. La méditation révèle précisément ses vrais fruits par le fait que, par sa tonalité, elle se détache du reste de la vie. Aussi son action sur celle-ci est d’autant plus bienfaisante qu’elle est ressentie comme un état d’exception qui s’élève au-dessus du monde contingent, nettement détaché de l’existence ordinaire.

DE LA CONNAISSANCE DU MONDE SPIRITUEL

Un moyen de se faciliter l’intelligence des résultats de la science occulte consiste à diriger les facultés ordinaires de l’âme sur ce qui fournit des concepts susceptibles d’être élargis et transformés au point d’atteindre peu à peu les phénomènes et les êtres du monde spirituel. Si l’on manque de patience pour choisir ce chemin, on sera sujet à se représenter le monde spirituel comme par trop semblable au monde physique ou sensible ; bien plus, on restera incapable de se faire une idée correcte de l’esprit et de ses rapports avec l’homme.