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"Les papilles du monde" vous présente des recettes issues de cultures variées, chacune portant en elle une histoire captivante. C’est une aventure culinaire façonnée par de nombreux défis et découvertes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ibrahima Diop est un écrivain en herbe qui saisit sa plume afin de témoigner de ses propres méandres. Son style authentique et empreint de sensibilité donne voix à ses émotions. Ce qui transparaît dans son œuvre "Les papilles du monde"
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Seitenzahl: 40
Ibrahima Diop
Les papilles du monde
© Lys Bleu Éditions – Ibrahima Diop
ISBN : 979-10-422-3324-2
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Ce livre est dédié à l’art culinaire
J’aimerais remercier tous ceux qui ont œuvré pour l’amour et la passion de la cuisine.
J’ai toujours senti et pensé que c’est un métier qui représente la créativité, l’engouement et la frénésie, et qui touche le monde entier.
Quand j’avais entre 6 ou 7 ans, ma mère et ma sœur faisaient la cuisine sous mon nez, et j’ai été plongé dedans malgré moi, mais quel bonheur !
Quand elles se mettaient aux fourneaux, je n’avais pas le temps de regarder ce qu’elles faisaient que déjà elles m’envoyaient aller chercher un ustensile ou un ingrédient. Je me faisais un plaisir d’aller au marché de Thiaroye avec ma mère, dans la commune de Pikine, à Dakar au Sénégal.
À l’époque, on faisait les courses, quotidiennement à ce marché. On avait la possibilité d’acheter des légumes frais et des poissons pêchés la veille. Ça a toujours été le plus fréquenté du marché, les grossistes nous arrangeaient aussi sur les prix.
L’art et la manière
Souvenirs
Je garde un doux souvenir quand l’on cuisinait au bois ou au charbon, c’était une odeur particulière.
Je ne peux pas aussi m’empêcher de me souvenir qu’il y avait le vendeur de charbon qui se pointait dans les hangars. Ils étaient tous associés, on les appelait « Les Diallo » de charbon. C’étaient des ressortissants guinéens, arrivés au Sénégal, au moment où Sékou Toure a gouverné la Guinée et les Guinéens ont contribué au développement de l’économie et de la démographie.
Culinairement parlant, cette situation inconfortable nous a suscité des recettes basées sur l’huile de palme, la pâte d’arachide et le riz. Les plats appelés, foutti, foñio, et mborokhé.
Ma mère ou ma sœur m’envoyait acheter du charbon de bois, et je devais allumer le feu à l’aide de pétrole et d’allumettes. On devait faire la cuisine deux fois par jour, le midi du riz au poisson avec des légumes : « Thiep dienne », et le soir avec du « Thiéré sime » ou « sauce hako ». Ce sont des graines de mil accompagnées de sauce rouge sime, de feuilles de haricots blancs, ou du poisson séché.
Nous consommons beaucoup de fruits de mer frais. Nous avons la chance d’avoir l’océan à nos pieds, nous pêchons et nous pouvons manger à notre faim…
Bientôt viendra le temps, où l’on ne pourra plus partager et exporter…
Plus tard, j’ai commencé… j’ai pris l’initiative d’aller faire les courses pour ma mère et ma sœur tout seul. J’ai commencé à prendre plaisir à les voir cuisiner ensemble.
C’est à ce moment-là, où l’amour et la passion de la cuisine se sont emparés de moi.
On vivait dans un quartier multiculturel, il y avait aussi beaucoup de nationalités différentes, des Sénégalais, des Guinéens et des Maliens. On se partageait de la nourriture entre voisins. Les Sénégalais faisaient leur propre thiep, les Guinéens, leur mafé ou mborokhé, et les Maliens avec leur mafé. C’est de cette façon que j’ai entraîné mon palet à de nouveaux goûts, ainsi que la solidarité entre voisins. J’ai toujours eu une autre passion en parallèle, c’est l’horlogerie. J’aime réparer les montres, changer les piles et autres. Je me souviens que j’allais tous les vendredis au centre-ville de Dakar, au marché Sandage, très connu à l’époque. Il y avait aussi des grossistes de montres venant du monde entier, mais je n’avais pas d’argent pour en acheter, les commerçants en jetaient beaucoup. Je les récupérais et une fois arrivé à la maison, je me mettais à les réparer ou même à transformer certaines montres, je les revendais ensuite à petit prix. C’était vraiment mes deux seules passions et j’avais que dix ou onze ans. En grandissant, j’ai commencé à fréquenter les restaurants guinéens et maliens appelés Tangana. Les Tanganes étaient des Maliens qui faisaient des petits déjeuners, comme des omelettes, des brochettes de mouton accompagnées de pommes de terre, d’oignon, etc.