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"Le fils d’un migrant" explore le parcours des personnes qui quittent leur pays d’origine, laissant derrière eux famille, amis, et parfois emploi. L’auteur y partage les histoires de son propre voyage et de celui de son père, offrant un regard sur l’expérience de l’immigration. À travers cet ouvrage, il s’adresse à tous ceux qui peuvent se reconnaître dans les défis et les moments de joie que vivent les migrants, tout en encourageant le lecteur à explorer ses propres origines pour mieux façonner son avenir.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ibrahima Diop est un écrivain en herbe qui saisit sa plume afin de témoigner de ses propres méandres. Ses écrits sont empreints d’un style à la fois authentique et sensible pour exprimer au mieux ses émotions. Le fils d’un migrant marque le début d’une nouvelle aventure littéraire qui ne risque pas de s’arrêter en si bon chemin.
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Seitenzahl: 65
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Ibrahima Diop
Le fils d’un migrant
© Lys Bleu Éditions – Ibrahima Diop
ISBN : 979-10-422-1752-5
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Je dédie ce livre à tous mes amis d’enfance,
à mon quartier Thiaroye Leona et notre club
de football ETT, équipe terrible du terrain.
À Malick Diallo, Abdoulaye Sow.
Ma Chérie Nene Galle, Nafi Cissé.
Tous nos parents !
Abou Diallo, Ibrahima Aw Imam
Yero Ndao o, Papa Cissé.
Les frères et amis de parcours
Tidiane Gangue (le grand frère) ;
Dahirou Sarr (1994/2005).
Ils ont été mes partenaires dans les affaires et dans mon parcours de l’immigration de 2005 à 2020. Je suis passé par l’Espagne, la Belgique et la France.
J’ai travaillé en Espagne, à Palma de Mallorca, et j’ai habité et travaillé avec mon grand frère Oumar Diop et Sara Sao. Ce sont eux qui m’ont accueilli en Espagne. J’ai aussi une pensée profonde pour mon grand frère de cœur. C’est lui qui m’a remis sur les rails. Il a été l’homme qui représente la sagesse pour moi. Il m’a appris l’honnêteté et la générosité. Il s’appelle Malick Sy, c’est un grand homme à mes yeux, car il est toujours resté digne, courageux et honnête. C’est une âme très spirituelle dans tous les sens du terme et je ne lui dois qu’un immense respect.
Mon fils évite les sept péchés les plus graves :
Associer quelque chose à Allah ;
Tuer une personne à ton propre gré ;
Mentir ;
Boire de l’alcool ;
La fornication est interdite ;
Ne pas respecter les parents ;
Se convertir vers d’autres religions.
Ce sont les péchés les plus graves que Allah ne pardonne pas. Ce sont les premiers, le reste, si l’on regrette et que l’on promet devant Allah de ne plus refaire, Allah nous pardonne avec son Rahma.
Attention ! Il est très important de ne plus refaire.
Mon fils, le parcours de votre père n’a pas toujours été facile, car je devais avancer et faire tout, tout seul.
Il y a qu’Allah que je voyais comme soutien.
Sache que dans ce bas monde, quand on n’a pas d’argent, on peut avoir toutes les bonnes qualités du monde, mais on n’est pas considéré, ses paroles ne comptent pas, ses opinions, ses connaissances n’auront aucune valeur vis-à-vis des autres.
Quand tu choisis de vivre dans le halal, c’est-à-dire de ne pas vouloir de l’argent illicite, de ne pas mentir pour gagner sa vie et enfin de ne pas avoir un comportement hypocrite, ta situation devient encore plus compliquée. Mais si tu as confiance à Allah, confiance en toi-même et que tu essayes de faire les choses correctement, Allah sera toujours à côté de toi, ce qui fait que tu apprendras dans des conditions difficiles qui vont beaucoup te servir dans le futur.
Essaye d’éviter les péchés graves et Allah te pardonnera les petits péchés qu’on fait quotidiennement, car on n’est pas parfait, mais on essaye de l’être. Qu’Allah le Tout-Puissant te guide dans son chemin… Qu’Allah préserve tous tes descendants.
PS : Chercher le savoir et le transmettre aux autres (Baraka Allahoufika)…
J’ai pu préserver l’éducation que mes parents m’ont donnée et l’enseignement que mes maîtres coraniques m’ont donné et je préserve mon dîner, l’Islam est ma foi.
J’ai besoin de conseil, j’ouvre et lis le saint coran ou les hadiths, je consulte mon père ou les hommes sages aussi.
Je ne suis jamais allé à l’école française ni arabique, car mon père ne voulait pas parce qu’à l’époque, ceux qui apprenaient le français changeaient pratiquement de culture et de valeurs traditionnelles et ceux qui apprenaient l’arabe devenait des salafistes et des intégristes jusqu’à même des terroristes, et mon père voulait me préserver de ça, mais de l’autre côté il faisait des invocations pour que je puisse savoir sans apprendre et Dieu a accepté. Aujourd’hui, je parle et j’écris le français même si je fais des fautes d’orthographe. Je parle et j’écris l’anglais, l’espagnol. J’ai une base en arabe au niveau de la langue et à l’écrit, mais le coran c’est-à-dire le saint coran, Allah m’a donné le hikma et le savoir.
Je le comprends mieux qu’un Khalifa, Alhamdoulillah, car Allah guide qui il veut dans sa droiture.
Il égare aussi à qui il veut, je remercie Allah de m’avoir permis d’être dans ces Awli Aoullah.
Mon fils, je vais te parler un peu de moi, de ton père. J’ai eu une enfance très difficile, car mon père m’a eu à l’âge de 50 ans. Je suis le dernier de ma famille, on était quatre en tout, trois garçons et une fille. Mes deux grands frères Mamadou, le plus grand, après Samba, et ma sœur Aissata qui est décédée en 2008.
Mais Dieu a fait que c’est elle et moi qui avions grandi avec mes parents, et mes deux frères étaient au Fouta dans la région de Matam dans le nord, pour apprendre le saint coran. Mon père n’avait pas de moyen et a commencé à prendre de l’âge. À l’époque, la femme ne travaillait pas, elle restait à la maison pour s’occuper des enfants et des tâches ménagères, elle n’avait donc aucun revenu.
Quant à moi, j’ai arrêté mes études coraniques très tôt, juste pour prendre la relève de mon père, j’avais 13 ans.
J’ai commencé à travailler dans le commerce, j’étais « marchand ambulant » et le peu que je gagnais, je le donnais à ma mère afin qu’elle puisse faire nos courses et préparer à manger. Cela a beaucoup soulagé mon père. Il était très fier de moi, et avait pitié de moi en même temps parce que j’étais trop jeune et très petit pour avoir cette responsabilité. Moi aussi, j’avais pitié de lui, car il commençait à prendre de l’âge et cela a créé un amour très intense entre nous, on a partagé une complicité que je n’oublierai jamais.
Depuis, j’ai toujours mené mes activités tout seul et le Bon Dieu a toujours été avec moi. J’ai eu des hauts et des bas, mais j’essaye toujours de rester moi-même.
Mon fils, tu dois un minimum connaître tes origines. Il est grand temps et nécessaire que tu saches d’où viennent tes parents et tes grands-parents, et de quelle manière ils vivaient. Tu dois connaître également dans quelles conditions climatiques et météorologiques ils se sont battus, et quelle était réellement leur façon de vivre, ainsi que leur mode de communication, leur rituel, etc.
Connaître les sectes et les castes, leur métier, leur culture et la tradition t’aidera à avoir un esprit plus ouvert et tu pourras mieux comprendre la réalité que tu auras à affronter, qu’elle vienne d’ici ou d’ailleurs.
L’histoire de votre ethnie est le Foulani, d’autres disent le Peul. Ton village d’origine c’est Dabia Odeji situé dans la région de Matam à environ 600 km de Dakar.
Apprends l’histoire du Fouta en entier, mais surtout celle de Dabia Odeji.