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"Maroc – Joies et peines d’une nation déterminée" vous offre une leçon sur la puissance de la solidarité, qui mène vers la gloire et nourrit l’espoir tout en surpassant la peur et transcendant la douleur. Cet ouvrage est également une ode à la résilience nationale, célébrant les liens sacrés qui unissent un peuple. Il vous plonge dans la région d’Al-Haouz, où une communauté, confrontée à un séisme dévastateur, se mobilise pour soutenir ses membres en détresse, démontrant ainsi une solidarité qui va au-delà de la peur et de la douleur.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Med Labane, au volant de son taxi parisien, s’est immergé dans le quotidien d’une clientèle cosmopolite, élargissant ainsi sa vision sur la vie. De Paris à Casablanca où il vit à présent, son voyage, de derrière le volant à la pointe de sa plume, se poursuit dans une exploration de nouveaux horizons, animé par la recherche de la beauté des mots.
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Med Labane
Maroc
Joies et peines
d’une nation déterminée
© Lys Bleu Éditions – Med Labane
ISBN : 979-10-422-2898-9
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« Berceau des hommes libres, source des lumières.
Terre de souveraineté et terre de paix.
Puissent souveraineté et paix y être à jamais réunies.
Tu as vécu parmi des nations, tel un titre sublime.
Emplissant chaque cœur, déclamé par chaque langue.
Par son âme, par son corps, ton champion s’est levé, et a répondu à ton appel.
Et dans ma bouche, et dans mon sang, ton amour a secoué lumière et braises.
Mes frères, allons, vers ce qu’il y a de plus haut.
Nous proclamerons au monde, que c’est ici que nous vivons.
Avec pour étendard, Dieu, la Patrie, le Roi ».
Hymne national marocain
L’hymne national marocain, une sainteté emprunte de l’âme patriotique profondément ancrée dans le cœur de chaque citoyen, prêt à périr pour le chérir éternellement. Un étendard qui demeure sa fierté, quel qu’il soit ; arabe, berbère, sahraoui, juif, chrétien ou musulman.
Le pays du couchant est depuis des lustres une terre d’accueil par excellence. Son drapeau dressé majestueusement sur un tapis rouge infranchissable, orné d’une étoile verte de paix et cohabitation, il flotte comme un arbre dont les racines plantées en Afrique et les branches étendues vers l’Europe. Découvrons à présent sa semence aux rameaux ancestraux, qui offre une frondaison d’une richesse admirable.
Le Maroc, doté d’une langue émanant de son livre sacré auquel il est profondément attaché, d’une forte dépendance de l’agriculture comme source de subsistance, et d’une cohésion familiale comme sens de constance, il évoque incontestablement l’essence d’un roman du terroir. Sa culture, imprégnée de traditions anciennes perpétuant sa grandeur à travers les âges, fait de lui une toile vivante où l’histoire, la foi et les liens familiaux se tissent ensemble pour créer une identité unique à la fois résiliente et fascinante.
Selon les données du dernier recensement, la population marocaine actuelle compte 36,67 millions d’habitants, 50,2 % sont des femmes, 64,3 % de citadins, 56,6 % d’âge actif, 25,2 % d’enfants et 12,2 % de personnes âgées. Mais l’ère du Maroc a commencé très longtemps. Ce pays à la croisée des mondes est un véritable trésor d’histoire et de culture qui a été le témoin silencieux de l’ascension et de la chute de civilisations importantes depuis la nuit des temps. Nous sommes emmenés dans ce récit à découvrir une partie des influences qui ont forgé son identité unique, et suivre les traces archéologiques indiquant la présence humaine dès la période préhistorique.
Le monde est marocain1 ! Les premiers habitants, des chasseurs-cueilleurs, ont laissé des empreintes de leur existence dans les grottes et les abris rocheux répartis à travers ses régions. Avant l’arrivée des grandes civilisations, ces ancêtres ont créé le paysage marocain il y a environ 315 000 ans, ce qui confirme que le plus ancien représentant connu de notre espèce, Homo sapiens, vivait au Maroc.
Grotte des Pigeons de Tafouralt.
Le premier chirurgien et patient opéré y vivaient aussi, il s’agit de la première intervention chirurgicale au monde, connue sous le nom de « Trépanation »2, qui a été effectuée dans une grotte située dans le nord-est du pays, surnommée « La grotte des Pigeons ».
D’après L’abbé Jean Roche, Préhistorien Français spécialiste du Paléolithique supérieur du Maroc et du Portugal (1913-2008), la grotte des Pigeons a également fonctionné au cours d’une période du Paléolithique supérieur comme une nécropole. Les fouilles de l’abbé Jean Roche ont mis au jour plus de 180 squelettes qui ont fait l’objet d’une passionnante étude en détail par l’archéologue Française Denise Ferembach. Dans le niveau de la nécropole a été également exhumé un squelette dont le crâne présentait les traces d’une trépanation considérée comme la plus ancienne au monde. Les radiographies ont démontré la présence d’un processus de cicatrisation qui impliquerait que l’individu a survécu à cette opération3. Les archéologues remontent leurs recherches selon le niveau archéologique dans lequel le crâne a été découvert à une date entre 11 000 et 12 000 ans, ce qui fait du crâne trépané le premier opéré dans l’Histoire de l’humanité.
Le Maroc antique présentait une variété de cultures et d’influences différentes. Les Phéniciens, qui étaient de grands navigateurs, ont fondé des colonies sur les côtes du pays, contribuant ainsi à la croissance du commerce dans la région.
Au 1er siècle av. J.-C., les Romains ont conquis une partie du territoire et ont apporté leur architecture, leur langue et leur mode de vie. Les ruines de Volubilis, une ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et connue pour ses riches mosaïques, ses thermes, son arc de triomphe et ses temples, constituent les vestiges archéologiques romains les plus célèbres dans le pays et témoignent de l’important héritage des civilisations antiques qui ont contribué à sa diversité culturelle.
À cette époque, le Maroc entretenait des relations avec la société carthaginoise, qui était connue pour ses explorations maritimes et son impact sur la région de la méditerranée occidentale. Le patrimoine marocain a été profondément influencé par ces multiples échanges.
Outre la présence romaine et carthaginoise, le Maroc a également été le foyer de plusieurs autres civilisations antiques. Les Vandales, les Byzantins et les Berbères autochtones s’y sont installés jusqu’à l’islamisation du pays en 710.
Volubilis, ville antique romaine.
L’apparition de l’Islam au VIIe siècle est l’un des moments les plus importants de l’histoire du Maroc. La région a été conquise par les musulmans sous le règne des Omeyyades et est devenue un centre de la foi islamique. Fès, capitale culturelle du pays, est depuis ce temps-là un chef-lieu intellectuel qui attire par le biais de son université « La Quarawiyine » des scientifiques et des érudits du monde musulman. Cette dernière est considérée comme la première université au monde, fondée sous le règne des Idrissides en 859 par une femme marocaine pieuse et riche qui a utilisé sa fortune pour établir cette institution éducative. L’héritage de Fatima Fihria perdure à travers cet édifice qui a joué un rôle majeur dans l’histoire de l’éducation et de la culture islamique. Nous sommes encore au 9e siècle, alors que le rôle de la femme marocaine brillait déjà à cette époque.
Statue de Fatima Fihria au Jordan Museum d’Amman.
Le paysage marocain a été durablement marqué par l’architecture islamique qui se caractérise par ses magnifiques mosquées et ses palais ornés de mosaïques. Cette dernière a eu un impact significatif sur le pays et a façonné merveilleusement ses médinas avec des palais et riads somptueux, ses anciennes citadelles avec des remparts et des portes monumentales, ses magnifiques mosquées avec des colonnes ornées de zelliges et des minarets surplombant la ville. Un exemple remarquable de cet héritage architectural sont les médinas de Fès et de Marrakech, avec leurs rues étroites, quartiers animés et souks traditionnels.
L’architecture islamique a profondément influencé la civilisation marocaine en lui conférant une esthétique distinctive, une identité culturelle forte et des espaces architecturaux emblématiques qui continuent de captiver les visiteurs du monde entier.
La Koutoubia de Marrakech.
Les grandes dynasties impériales du Maroc :
La Dynastie Idrisside (789-974) : fondée par Idriss Ier, elle est considérée comme la première à régner sur le Maroc. Elle a établi sa capitale à Fès et a joué un rôle capital dans l’islamisation de la région.
La Dynastie Almoravide (1060-1147) : Elle a construit un empire puissant au 11e siècle sous le règne de Youssouf Ibnou Tachfine. Les Almoravides étaient originaires de la région du Sahara et ont unifié le Maroc et une grande partie de l’Espagne musulmane, ce qui a conduit à une période de richesse culturelle et économique.
La Dynastie Almohade (1147-1269) : Elle a succédé à l’Almoravide et poursuivi l’expansion de l’empire musulman en Espagne et au Maghreb. Les Almohades ont construit des monuments célèbres comme la mosquée Koutoubia à Marrakech et instauré un climat propice et riche en sciences. Cette dynastie a eu un impact significatif sur l’histoire du pays.
La Dynastie Mérinide (1244-1465) : Les Mérinides ont renversé les Almohades et ont établi leur propre règne, centré principalement sur Fès. Ils ont joué un rôle important dans la lutte contre les croisades en Afrique du Nord.
La Dynastie Saâdienne (1554-1659) : Les Saâdiens ont émergé à la fin du XVIe