Ouvrir la Voix - Candyce Bosson IV - E-Book

Ouvrir la Voix E-Book

Candyce Bosson IV

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Beschreibung

Un ouvrage qui donne enfin la parole aux minorités noires dans les universités françaises en leur ouvrant «la voix».

Entre vulgarisation scientifique et sensibilisation, « Ouvrir la voix » est un outil qui invite autant à la réflexion qu’à la libération de la parole sur les enjeux que sous-tend la question noire française. Au fil des paroles et des images, il s’agit de plonger dans un univers souvent cité et pourtant méconnu sous l’angle des minorités : l’université française pensée par une jeunesse noire bien trop souvent invisibilisée.

Laissez-vous captiver par ces témoignages alarmants et découvrez les obstacles rencontrés quotidiennement par les minorités noires sur les campus Français !

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Candyce BossonIV

Ouvrir laVoix

Remerciements

À ma famille, soutien inépuisable, dont la présence brille dans les bons comme les mauvais moments.

À Assia Rochat, jeune artiste engagée très talentueuse qui a illustré les couvertures de cet ouvrage.

Aux Professeurs, sources d’inspiration et de motivation. Une mention spéciale pour Rachele Borghi, Emilie Viney et Pap NDiaye.

À mes Collègues et amis qui me suivent depuis le début et m’encouragent quotidiennement. Vous êtes ma force.

Aux Étudiants de la Sorbonne, cœur de mes travaux, avec qui j’ai noué une grande complicité qui perdure au fil des années. Notamment : Jennifer, Nabou, Sarah Maria, Elhadji, Steven, Kevin, Aristhée, Mariana, Yanis, Diouf, Tibka, Selya, Amelia, François etÈve.

Aux Lycéens de l’Essouriau, qui ont collaboré à la deuxième partie de ce projet, à travers les débats et les séances de soutien scolaire.

À toutes les personnes qui ont participé à la promotion du projet et sans qui je n’aurais pu publier cet ouvrage.

« Ouvrir la voix »

Ouvrir la voix est la première partie de mon projet « Vers une réussite universitaire noire française ». Ce projet est issu du mémoire que j’ai effectué en master de géographie à la Sorbonne, entre 2017 et 2019. J’étais alors tutrice de méthodologie pour l’UFR de géographie et je voulais comprendre pourquoi il y avait si peu d’étudiants noirs dans certains hauts lieux français du savoir. La première phase de mon enquête consistait à observer les dynamiques sociales et spatiales d’un campus de la Sorbonne (Clignancourt) et y récolter les témoignages de plusieurs étudiants noirs. « Ouvrir la voix » est un compte rendu de ce riche matériau universitaire dont émanent plusieurs réflexions et enjeux.

Quels sont les éventuels éléments qui obstruent l’ascension de cette minorité étudiante noire française ? Quelles stratégies met-elle en place pour pouvoir briller, malgré les obstacles ? Quels sont les points communs, mais aussi les divergences entre ces étudiants qui partagent l’expérience d’être racisés, dans un prestigieux géosymbole du savoir français ? Autant de questions soulevées par cet ouvrage qui entrecroise des témoignages anonymisés d’étudiants noirs avec des planches d’observation de mon carnet de terrain.

Pour s’orienter vers une réussite universitaire noire française, il faut tout d’abord connaître et comprendre cette minorité étudiante peu visible et peu entendue, qui cherche à gravir les échelons d’une société qui étouffe bien trop souvent sa voix.

Candyce Bosson

Grille des entretiens individuels

Yoan VictorÉtudiant en L1 géographie

YV Bonsoir Candyce, j’ai décidé de quitter la fac afin de rentrer en école de commerce : j’ai rencontré la directrice de l’EGC (École de Gestion et de Commerce) le samedi 18 novembre, celle-ci étant très intéressée par mon profil de bachelier ES mention bien. De ce fait, j’ai des concours à passer. Je retourne donc en Guyane le 29 décembre, pour mon entretien d’entrée qui aura lieu en janvier après mon inscription sur APB, et pour la préparation aux concours d’entrée de l’école. L’aventure en Sorbonne s’arrête donc là pour moi, mais j’en garde tout de même un bon souvenir. Merci de l’intérêt que vous me (nous) portez en tant que tutrice, quant à moi, je prépare mon retour chez moi en Guyane.

CBDans quelle EGC veux-tu rentrer ? Ton parcours m’intéresse, car je travaille sur les inégalités en milieu universitaire français.

YV J’aime beaucoup l’urbanisme, l’architecture, le BTP et ces domaines recrutent en Guyane, mais font face à une pénurie de professionnels, car les formations y sont presque inexistantes (il n’y a qu’un BTS bâtiment dans le supérieur). Et les prépas remises à niveau/écoles d’architecture parisiennes sont beaucoup trop onéreuses, j’ai donc abandonné cette idée. Aussi ayant effectué toute ma scolarité chez moi en Guyane, partir étudier à 8 000 km notamment dans l’immensité et l’intensité parisienne n’a été qu’un choix forcé, car les filières et formations proposées ne correspondent pas à mon parcours en ES, ni au projet que j’avais en tête en terminale. J’ai voulu m’orienter vers des licences de communication et info communication à la Sorbonne Nouvelle, mes trois premiers choix, mais malheureusement les numerus clausus et la violence symbolique de la sélection d’APB (hasard, paraît-il) ne m’ont laissé aucune chance. Puis je me suis renseigné sur la géographie et j’ai appris qu’il était possible de devenir urbaniste par cette voie, j’ai donc inscrit ce choix sur APB et c’est comme ça que j’ai intégré la Sorbonne en septembre. Mais en découvrant les cours dispensés, je ne m’y suis pas retrouvé, et rapidement, je me suis ennuyé, quand bien même je ne trouvais pas ça difficile. Après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de retourner en Guyane pour intégrer l’EGC, car je trouve intéressant de pouvoir allier la théorie des cours à la pratique en entreprise. Et je dois avouer qu’ici, je ne me sens pas chez moi. J’ai dû faire face à des réflexions désobligeantes, et cela a été un parcours du combattant pour trouver un logement. Être seul loin de ses proches, c’est difficile. J’étais prêt à faire des concessions, mais au moins pour étudier un domaine qui m’intéresse. Faire des efforts et souffrir cinq ans, d’accord, mais ne pas souffrir et s’ennuyer/déprimer.

CB Tu as eu des remarques désobligeantes ?