Petit manuel d'autodéfense médiatique - Pascal M. - E-Book

Petit manuel d'autodéfense médiatique E-Book

Pascal M.

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Beschreibung

Les médias sont devenus un sujet clivant.
Il y a ceux qui les voient comme un des piliers de la démocratie, d’autres qui en jugent certains comme outranciers ou propagandistes, ceux qui font la distinction entre les « dominants » et les « alternatifs », d’autres encore qui ne veulent tout simplement plus en entendre parler.
Sommes-nous entrés dans la matrice médiatique, dans l’œil du cyclone de l’information ?
Comment faire la différence entre l’info et l’intox ?
Autant de questions qui peuvent se poser…
Ce « petit manuel d’autodéfense médiatique » se veut une entreprise de décryptage, d’explication de procédés actuellement pratiqués par les gens de pouvoir dans ces sociétés, de l’influence du débat public dans l’opinion publique, de propositions que l’on pourrait démocratiquement mettre en place pour revenir à une plus grande indépendance de l’information vis-à-vis des puissances de l’argent.

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PascalM.

Petit manuel d’autodéfense médiatique

Préambule

La cause est entendue, ou la messe est dite, selon les convictions.

Les médias sont libres, ils sont indépendants, ils sont là pour nous informer, ils constituent le quatrième pouvoir, ils sont pluralistes, quand ils ne sont pas carrément garants de la démocratie,etc.

Par conséquent, s’attaquer aux médias dans leur ensemble, dans ce qu’il est convenu d’appeler une démocratie, n’est pas une mince affaire.

C’est pourquoi cet ouvrage se veut une entreprise de déconstruction, bien conscient qu’il est plus facile de nager dans le sens du courant que le contraire, et qui vous propose une approche différente de ce sujet.

Pluralité de la presse, bien entendu, il y a : il suffit de dénombrer les parutions dans n’importe quel kiosque à journaux pour en faire le constat.

Il est en revanche un peu plus fastidieux de se faire un point de vue sur la diversité de son contenu si l’on se contente de la lire (toujours partiellement, de surcroît) sans exercer un minimum d’esprit critique ; s’attaquer par exemple à une critique factuelle de cette presse sur la représentativité idéologique qu’elle transporte, sur le niveau de transparence qu’elle applique quant au projet de société défendu, sur les intérêts qu’elle défend réellement,etc.

La difficulté de cet exercice tient également au fait que la plupart d’entre nous sont convaincus de leur absolue liberté, et en particulier de leur « liberté de penser ». Le livre (ou l’écran…) que vous tenez entre les mains va là aussi vous proposer une grille de lecture alternative, même s’il ne fera qu’effleurer les outils (courants intellectuels, sciences, théories) associés.

Un point terminologique, enfin.

À l’intérieur des courants critiques des médias, il y a un débat sur le nom à utiliser pour évoquer ces médias « omniprésents ». Médias dominants ou mainstream pour certains, car ils dominent l’espace public et les différents vecteurs de « l’information », médias dépendants (des puissances de l’argent, des milliardaires, de l’oligarchie…), médias institutionnels…

Chacun de ces termes sera utilisé en fonction du contexte et du propos.

Bonne lecture.

De la propriété

Il est un fait que de plus en plus de médias appartiennent à un nombre toujours plus réduit de propriétaires.

Une dizaine de possesseurs de médias, dont l’une des qualités est d’être richissime — traduire par milliardaire -, ont en effet décidé d’acheter un grand nombre de périodiques, dans à peu près tous les genres, mais aussi - et surtout ? - la presse dite d’opinion.

Dans les arguments apposables, on a le besoin de prestige, il serait de bon ton pour un « capitaine d’industrie » de posséder un média de nos jours.

Il y a également la mégalomanie comparative, un peu à l’image de la longueur du yacht, où il y aurait une course aux apparats et autres propriétés visibles entre individus fortunés.

Mais au-delà de ces arguments souvent relayés, on en entend moins d’autres, pourtant tout aussi légitimes qu’opposables. Posséder un média significatif (c.-à-d. à grande audience), c’est également pouvoir influencer ou maîtriser à moyenne distance la ligne éditoriale. Il suffit par exemple de placer quelques individus idéologiquement compatibles aux postes clefs pour que l’affaire soit dans le sac, permettant par la même occasion de se débarrasser de la censure, un soupçon qui fait tache dans les sociétés dites démocratiques, a fortiori dans le monde journalistique.

Un autre argument peu discuté, y compris dans les médias « alternatifs » (qui ne sont pas dominés pour autant), c’est le fait qu’une fois l’ensemble des médias dominants aux mains de milliardaires, même les « affaires » sorties par un journalisme résistant d’investigation (comme Mediapart1, par exemple) sont de moins en moins relayées par ces médias aux ordres, et quand ils en parlent, c’est pour mieux les minimiser ou les noyer dans la masse d’autres informations disons moins « structurelles ».

Parmi les contre-arguments, plutôt exposés au sein de la critique des médias (dont arrêt sur images2), il y a aussi la question de l’efficacité économique : pourquoi diable acheter des entreprises qui sont pour la plupart déficitaires ?

Il faut savoir que cette mode de propriété des moyens de production médiatique, post-Seconde Guerre mondiale toutefois, n’est pas si ancienne.

Car à part une exception certes notable, celles de Robert Hersant qui fonda un groupe de presse dès les années soixante-dix, ladite mode imposera son évidence et sa visibilité à l’aube du troisième millénaire : en rapport avec l’explosion des inégalités, notamment de revenus ?

Aujourd’hui, ce serait donc plus de quatre-vingts pour cent de la presse qui appartiendraient à une dizaine de milliardaires. Peu importe que ces chiffres soient rigoureusement actuels, car les acquisitions vont bon train dans le monde des vrais privilégiés, ils laissent de toute façon entrevoir une tendance générale indéniable.

Il y a d’ailleurs peu d’interlocuteurs qui en nient la réalité, y compris dans le monde de la presse concernée. Ce qui fait en revanche dissensus, ce sont les conséquences de cette propriété des médias : aucun impact pour les uns, un danger démocratique pour les autres.

L’argumentaire des premiers est essentiellement basé sur l’intelligence des lecteurs, la pluralité des médias en question, l’objectivité journalistique, la disparition de la censure, la critique forcément complotiste des médias…

Je laisse l’intelligence des lecteurs et leur liberté de penser de côté pour le moment, cela fera l’objet de quelques paragraphes spécifiques ci-après.

1https://www.mediapart.fr/

2https://www.arretsurimages.net/

Vous avez dit pluralité ?

Quand on évoque la pluralité, il faut prendre la peine d’en distinguer plusieurs. Je l’ai évoqué en préambule, il y a en effet pluralité de titres qui remplissent votre kiosque préféré, même s’il faut encore rappeler qu’ils appartiennent tendanciellement à un nombre toujours plus réduit de propriétaires.

Mais qu’en est-il réellement de la pluralité des opinions ?

Si l’on regarde plus en détail le schéma3 proposé en 2019 par Acrimed4, et mis à jour par Le Monde diplomatique en 2020, on peut faire les commentaires suivants.

Finalement, il y a beaucoup plus d’une dizaine de propriétaires des médias dans le schéma.

Oui, mais les médias les plus influents – ceux qui « arrosent » le plus de personnes dans la population, sont bien dans une dizaine (de paires) de mains.

Les propriétaires en question ne le sont pas complètement, mais détiennent seulement des parts (actions) de cette presse ou de ces médias.

C’est vrai aussi, mais dans une économie de marché, il suffit de détenir une part significative d’actions pour pouvoir exercer un contrôle (nous verrons plus loin comment), par exemple insuffler une ligne éditoriale.

On parle toujours des milliardaires, mais que penser du service public, radio comme télévision ?

Radio France représente un bouquet de radios parmi les plus écoutées dans l’Hexagone, dont France Inter est la figure de proue, de la même façon que France Télévision est regardée par des millions de téléspectateurs, il est donc en effet important d’en dire unmot.

Jusqu’en 2009, la nomination des patrons de médias publics (Radio France, France Télévisions et France Médias Monde) était effectuée par le CSA5, censé être indépendant du pouvoir politique, même si cela reste à démontrer. Puis en février 2009, une loi a permis à l’État (dont le président de la République) de faire directement ces nominations, droit de nomination qui a toutefois été rendu au CSA quatre ans plus tard (en 2013).

La pluralité des lignes éditoriales, du contenu idéologique, du projet de société défendu, des « valeurs » promulguées, etc., est, elle, beaucoup moins vaste qu’elle n’y parait. Explications.

3https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA

4 Un observatoire associatif et critique des médias : https://www.acrimed.org/

5 Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

Le journalisme

Une première précision s’impose,ici.

Tout amalgame est un risque supplémentaire de dire une bêtise.

Il n’y a pas plus de journalistes types que de beurre en broche. Il n’y a pas non plus UN journalisme, il s’agit d’un métier à nombreuses branches, et le but de cet ouvrage n’est en aucun cas de caricaturer la profession.

Les « journalistes » et le « journalisme » qui feront l’objet de la critique de cet ouvrage sont à la fois peu nombreux, mais aussi tout à la fois omniprésents. Concernant les individus, on parlera plutôt des patrons à l’intérieur de ces médias, au-delà de leur propriétaire : ce sont les rédacteurs en chef, les journalistes les plus influents ou encore les éditocrates6, qui font la ligne éditoriale des plus grands médias de cepays.

Quant au journalisme, nous parlerons ici surtout de cette branche qui traite de la politique et de l’économie, de ce qu’il en reste en matière de contenu.

Le journalisme d’investigation ne sera pas mis en cause, à part pour faire le constat qu’il a quasiment disparu, faute de moyens. Les autres formes de journalisme ne seront pas abordées non plus, en particulier ce qui remplit de vide les chaînes dites d’information continue, dont la profondeur d’analyse et l’argumentaire ne méritent pas qu’on s’y attarde trop longtemps.

En revanche, rappelons que la plupart des journalistes subissent ce qu’il se passe, de plusieurs façons.

D’abord par la précarisation des métiers du journalisme, qui est passée en trente ans de l’exception à la règle.

La profession a en effet été fragilisée par l’utilisation notamment de contrats de travail à moins-disant social, qui renforce indéniablement les mécanismes d’autocensure par peur de la perte de l’emploi : piges, contrats d’intérim, contrats à durée déterminée,etc.

Pression exercée également par des mécanismes de censure au moins indirecte, par exemple la relecture des articles — ou visionnage s’il s’agit de vidéos — préalable à leur publication, qui freinent la potentielle pluralité de points de vue dont se drape pourtant régulièrement l’éditocratie.

Il nous faut citer aussi la censure directe, certes beaucoup plus rare de nos jours. On peut tout de même citer deux cas relativement récents.

Un cas à Paris Match, qui ne fait pourtant pas de journalisme — s’il en fait — engagé, dont le rédacteur en chef avait été licencié en 2005 pour avoir diffusé une photo de la femme du ministre de l’Intérieur du moment, mais en compagnie d’un autre homme. Ce ministre, qui sera élu président de la République deux ans plus tard, aurait alors appelé le patron de l’hebdomadaire (également marchand d’armes) pour s’en plaindre, et demander le licenciement du responsable, ce qui fut exécuté.

La victime de ce « fait divers », même s’il faut mettre des guillemets puisque les personnes incriminées ne l’ont jamais reconnu, considère qu’il s’agissait bel et bien d’un acte de censure, ou plutôt ici de représailles pour avoir diffusé une information personnelle.

Un autre exemple, avec plus de contenu politique cette fois, à l’Obs7, en 2016. Aude Lancelin, alors numéro deux de l’hebdomadaire, sera brutalement évincée, à un an des élections présidentielles de 2017. Elle raconte cet épisode douloureux de sa carrière de journaliste dans un essai8 qui lui vaudra le prix Renaudot.

Ce licenciement fera toutefois du bruit, y compris dans le paysage médiatique, et une quarantaine d’intellectuels ou de personnalités du cinéma rédigeront même une tribune pour dénoncer une « opération de police intellectuelle ».

La direction de l’Obs, elle, a toujours nié ce qui ressemble pourtant bien à acte de censure politique…

6 M. Chollet, O. Cyran, S. Fontenelle, M. Reymond, Les éditocrates, La Découverte, 2009

et S. Fontenelle, M. Chollet, O. Cyran, L. de Cock, Les éditocrates 2, La Découverte, 2018

7 Anciennement Nouvel Observateur

8 Aude Lancelin, Le monde libre, Les liens qui libèrent, 2016

La Pravda

Nous avons donc un nombre incalculable de médias, tous plus libres les uns que les autres, malgré la concentration avérée de leur propriété, qui diffuserait des lignes éditoriales alternatives : le fameux débat gauche-droite et leurs médias historiques.

Parmi les grands titres de presse et en particulier les quotidiens, réglons tout de suite le cas de l’Humanité. Ce quotidien est en effet l’exception qui confirme la règle, car il défend bien une alternative à l’idéologie dominante, sur les principaux aspects : économique, politique et social.

Mais il faut y objecter de suite plusieurs nuances.

D’abord, cet organe de presse est en difficulté financière chronique depuis des années, et il a même failli disparaître en2019.

Ensuite, il touche beaucoup moins de personnes — environ dix fois moins — que les autres grands quotidiens connus.

Enfin, je prétends qu’il est seul à assurer cette pluralité parmi les « grands ».

Parlons maintenant de la pluralité dans les autres grands titres de presse, et notamment les quotidiens les plus diffusés.

On entend que la ligne éditoriale du Figaro, par exemple, est très différente de celle du Monde, ou de Libération. Le Figaro est de droite, Le Monde du centre, Libération de gauche, donc la cause serait entendue.

Mais quelle est la grille de lecture utilisée pour pouvoir affirmer cela ?

La grille que je propose est la suivante. Oui, en termes, disons sociétaux, les lignes éditoriales de ces journaux sont différentes. En revanche, en termes économiques ou même politiques, elles sont toutes équivalentes.

Les aspects sociétaux, ce sont par exemple des questions de mœurs (la légalisation du cannabis, le mariage pour tous), une certaine lecture historique (sur les bien-fondés ou non du colonialisme, par exemple), sur le degré d’application des politiques en place (faut-il supprimer X ou Y postes de fonctionnaires ? faut-il privatiser en priorité EDF ou La Poste ? faut-il réduire telle ou telle aide sociale ?)…

Mais sur le cœur de la politique à mener ou les principes économiques incontournables, là, on a le droit au chœur de l’Armée rouge : même partition pour tout le monde.

Il n’y a pas d’autre économie possible que de marché, il n’y a pas d’autre politique budgétaire possible que la rigueur, il n’y a pas d’autre organisation du travail possible que sa marchandisation, il n’y a pas d’autre Europe possible que celle néolibérale qui est imposée (au moins depuis 2005, et le dernier référendum9 proposé en France, d’ailleurs),…, la liste est trop longue pour aspirer à l’exhaustivité.

Vous l’aurez compris, les alternances éditoriales sont maquillées en alternatives, car celles-ci ne modifient en rien l’ordre des choses, tout au plus la vitesse à laquelle seront appliquées ces « nécessaires réformes ».

Si l’on adopte cette grille de lecture-ci, concernant le fonctionnement des médias, on peut même retourner la critique du système soviétique à soi-même : car finalement, nous avons nous aussi la Pravda Le Monde, la Pravda Le Figaro, la Pravda Libération…

9 Référendum de 2005 sur le Traité Constitutionnel pour l’Europe, que la France avait rejeté (avec les Pays-Bas, parmi les pays ayant organisé un référendum)

Le financement

Les médias vont globalement mal, au sens où le nombre de ses lecteurs (et par conséquent les recettes) ne cesse de diminuer.

Il y a probablement des raisons structurelles à ce constat, dont la multiplication des écrans (qui n’empêchent toutefois pas la lecture de la presse en ligne…), l’industrie du divertissement profondément ancrée dans le quotidien de la population,etc.

Mais on peut aussi se demander s’il n’y a pas une part significative de cette responsabilité directement imputable aux intéressés, en particulier à propos du contenu qui y est produit, comme cela a été évoqué précédemment.

Car après tout, si les lecteurs désertent tendanciellement les médias influents, c’est probablement aussi parce que le contenu produit ne répond pas au besoin premier : disposer d’une information qui permet de décrypter le monde, un travail qui souligne les problèmes objectifs du temps présent, qui propose une analyse de ces causes, qui met en avant des intellectuels qui proposent des visions alternatives argumentées,etc.

On se demande, à bien y réfléchir, si l’on n’y trouve pas tout le contraire : un accompagnement des politiques mises en œuvre depuis des décennies (« les nécessaires réformes »), une bienveillance suspecte auprès du pouvoir (« il faut bien prendre des décisions parfois difficiles »), des traques à géométrie variable (les privilégiés montrés du doigt, bizarrement, ne possèdent rien mais « profitent du système »), une logique structurelle de diversion (les faits divers, les petites phrases, les querelles de personnes)…

Il faut donc maintenant sauver ces médias qui ont perdu leur public, tout du moins sur papier, car il y a certes de nouveaux abonnés « en ligne » mais ils sont loin de compenser la perte des lecteurs du format papier.

Il existe actuellement plusieurs formes de financement, extérieures donc à leur succès et audience associée.

La publicité, bien sûr, sous forme d’annonces toujours plus présentes dans les différents formats médiatiques. Concernant la presse, on doit même maintenant chercher ladite « information » dans un océan de publicités, je pense notamment aux « suppléments week-end » gracieusement accordés par des publications quotidiennes ou hebdomadaires.

Il y a également les subventions publiques, qui arrosent les publications, montant annuel global qui s’élève tout de même à quelques milliards d’euros (!) pour la seule presse écrite.

Il convient ici de préciser que pour les milliards d’euros10 en question, il faut distinguer les aides directes (subventions, remboursements des déplacements ferroviaires des journalistes) des avantages fiscaux : exonération de la Taxe Professionnelle, TVA très réduite (2,1 %), projets de modernisation,etc.

Environ 60 % de ces aides vont à une douzaine de titres de presse, et à l’intérieur de ceux-ci, certains sont régulièrement parmi les mieux dotés, en l’occurrence Le Figaro et Le Monde.

À l’inverse, certaines publications ne reçoivent quasiment rien, comme Le Monde diplomatique