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Le Québec est la plus vaste province du Canada, mais les quatre cinquièmes environ de son territoire reposent sur le Bouclier, que parsèment des milliers de lacs, écrins scintillant dans l'immense forêt. Alors que les basses montagnes des Appalaches apparaissent au sud du fleuve Saint-Laurent, c'est le corridor occupé par ce dernier qui constitue l'épine dorsale économique de la province. Celle-ci vit au rythme d'une bipolarité partagée entre la ville de Québec, capitale provinciale, et Montréal, la plus grande agglomération, un des centres industriels, commerciaux et financiers les plus importants d'Amérique du Nord.

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ISBN : 9782341003193

© Encyclopædia Universalis France, 2018. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Charcompix/Shutterstock

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QUÉBEC

Introduction

Le Québec est la plus vaste province du Canada, mais les quatre cinquièmes environ de son territoire reposent sur le Bouclier, que parsèment des milliers de lacs, écrins scintillant dans l’immense forêt. Alors que les basses montagnes des Appalaches apparaissent au sud du fleuve Saint-Laurent, c’est le corridor occupé par ce dernier qui constitue l’épine dorsale économique de la province. Celle-ci vit au rythme d’une bipolarité partagée entre la ville de Québec, capitale provinciale, et Montréal, la plus grande agglomération, un des centres industriels, commerciaux et financiers les plus importants d’Amérique du Nord. La production manufacturière québécoise représente le quart du total canadien, et le secteur est dominé par les industries du papier, des métaux de première fusion et les industries agricoles et alimentaires. L’hydroélectricité tient une place primordiale dans l’économie de la province. En 2006, la population du Québec s’élevait à 7 546 131 personnes, soit le quart des habitants du Canada.

1. Géographie du Québec

• Situation et étendue

Avec une superficie totale de 1 540 680 kilomètres carrés, la province de Québec est trois fois plus grande que la France et sept fois plus que la Grande-Bretagne. Le territoire s’étire sur 18 degrés de latitude et 25 degrés de longitude. Il couvre 15,5 p. 100 de la surface du Canada. Seul, le territoire du Nunavut est aussi étendu. L’immensité est donc l’une des données fondamentales de la géographie du Québec : à l’intérieur de ses frontières pourraient se rassembler les cinq provinces de Terre-Neuve, de l’Île-du Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Ontario. Les limites maritimes sont beaucoup plus longues que les frontières terrestres. Le Saint-Laurent, sur une courte distance, et la rivière des Outaouais, sur une bonne partie de son parcours, séparent le Québec de l’Ontario.

La position géographique nordique du Québec a des incidences sur le climat et la végétation. Mais la rigueur n’affecte pas uniquement les conditions naturelles : les activités et la distribution de la population sont également touchées. Il ne faut donc pas s’étonner que, par suite d’un climat difficile, souvent hostile, la majeure partie du territoire québécois se situe en dehors de l’œkoumène continu. Villes et agriculture n’occupent que 2 p. 100 de la superficie provinciale tandis que les forêts commercialement exploitables en accaparent environ la moitié. On peut distinguer trois grands types de climats suivant une zonation latitudinale : au sud règne un climat continental humide, incorporant tout l’axe laurentien dans le « Canada des neiges », le Centre est soumis à un climat subarctique, alors que le Nord connaît une ambiance franchement polaire. À l’image du climat, la végétation se modifie en remontant du Sud vers le Nord : le Sud est principalement le grand domaine de la forêt mixte à essences variées comme l’érable ou le pin blanc. Plus au nord domine la forêt boréale avec ses grands résineux : c’est le royaume de l’épinette (épicéa). Au-delà du 52e parallèle, la forêt boréale devient de plus en plus rabougrie pour faire place progressivement à la toundra, terre d’élection des mousses et des lichens.

• Population et peuplement

La population est répartie très inégalement à l’intérieur de la province. D’une manière générale, les régions périphériques sont les moins peuplées, et c’est le long du Saint-Laurent, particulièrement dans les six régions administratives entre Montréal et Québec, que se rassemblent le plus d’habitants. En 2000, 63 p. 100 des Québécois habitaient les cinq régions métropolitaines de recensement (R.M.R.), chacune équivalant officiellement à « tout agrégat urbain d’au moins 100 000 habitants dont le peuplement est territorialement continu ». On ne peut prendre en compte la R.M.R. d’Ottawa-Hull, à cheval sur les deux provinces du Québec et de l’Ontario.

La population urbaine domine très largement la population rurale : plus de 80 p. 100 contre moins de 20 p. 100. En fait, c’est avant tout dans le Québec laurentien que se concentrent les habitants : il s’agit d’une portion du corridor vital de tout le Canada, dénommé Main Street, qui, de Windsor à Québec, représente un espace absolument unique en Amérique du Nord. La présence, au fil du fleuve, de densités humaines particulièrement élevées (125 hab./km2 pour la région administrative de Montréal) procède d’une évolution longue, elle-même également singulière dans le Nouveau Monde. L’histoire des mouvements de population qui ont accompagné la conquête progressive du territoire montre que l’œkoumène s’est constamment agrandi, faisant reculer les fronts pionniers.

Trois étapes jalonnent la mise en place du peuplement. La période française (1608-1760) débuta avec la fondation de Québec par Samuel de Champlain. Le développement de la Nouvelle-France s’étendit autour de trois bourgades : Québec (1608), Trois-Rivières (1624) et Ville-Marie, le futur Montréal (1642). Cependant, les guerres avec les autochtones entravèrent longtemps l’expansion du peuplement, au point que les colons n’osaient pas quitter les seigneuries de la vallée du Saint-Laurent. Il fallut attendre 1701 et le traité de paix signé à Montréal entre Français et Iroquois pour que cessent les hostilités et que le peuplement progresse vraiment. Celui-ci s’est principalement propagé en suivant les cours d’eau (rivières Chaudière, Richelieu et Yamaska), mais ce sont avant tout les districts de Montréal et de Québec qui retenaient la grande majorité de la population. En 1734, la construction du chemin du Roy entre Québec et Montréal entraîna une intensification du peuplement des deux rives du Saint-Laurent et, en 1760, au moment de la conquête anglaise, on estime à 60 000 les habitants de la Nouvelle-France.

La période anglaise (1761-1900) voit arriver des colons d’Amérique, d’Écosse et d’Irlande. Parmi les premiers immigrants figurent les loyalistes, fidèles sujets de l’Angleterre qui quittaient les treize colonies de l’Atlantique avant l’indépendance américaine. C’est principalement en Estrie qu’ils se fixèrent. À compter de 1800, des Américains en quête de bonnes terres s’installèrent dans le Bas-Canada (futur Québec) et c’est à partir de 1815 que les Écossais et les Irlandais commencent à débarquer. Vers 1860, les immigrants anglophones sont environ 215 000. On leur doit la mise en valeur de l’Estrie, du versant sud des Laurentides, de l’Outaouais et de quelques secteurs de la péninsule de Gaspé. Afin de faciliter la colonisation, le gouverneur avait fait tracer le chemin Craig entre Sherbrooke et Lévis, répondant en écho sur la rive droite du Saint-Laurent au chemin du Roy. Notons que, durant la période anglaise, la population francophone poursuit son expansion, déborde sur toutes les régions du Québec, ouvrant à la colonisation de nouveaux espaces, entre autres la région Saguenay-lac Saint-Jean.

La période contemporaine s’amorce au début du XXe siècle. Si l’Abitibi agricole est ouvert entre 1905 et 1910, suivi de l’Abitibi minier entre 1925 et 1930, ce sont avant tout les grands plans de colonisation des années 1930 qui influencèrent la progression du peuplement. La dépression économique issue du krach de Wall Street en 1929 a eu ici pour conséquence que les gouvernements d’Ottawa et de Québec décidèrent de donner aux chômeurs des terres dans le Nord québécois, favorisant ainsi la reconversion des ouvriers en agriculteurs : l’Abitibi, le