Terrorisme au Sahel - Amaria Issoufou Salia - E-Book

Terrorisme au Sahel E-Book

Amaria Issoufou Salia

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Beschreibung

"Terrorisme au Sahel" est un essai qui examine les causes persistantes du conflit dans la ceinture sahélienne, tout en questionnant les réponses politiques, militaires et diplomatiques mises en œuvre jusqu’à présent. L’auteur évalue l’efficacité et la pertinence de ces stratégies, puis propose des options concrètes et des mesures innovantes pour sortir de cette crise. Cet ouvrage est un appel urgent à l’action et une réflexion approfondie sur des solutions durables visant à éradiquer l’extrémisme et à promouvoir la prospérité des populations de cette région de l’Afrique. Plongez dans une analyse rigoureuse et inspirante, appelant à une intervention intelligente et concertée.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Amaria Issoufou Salia, expert en questions de jeunesse et de développement au Sahel, met à profit son expertise pour aborder les défis posés par le terrorisme mondial. Fils d’un ancien combattant, il partage dans cet ouvrage ses perspectives et réflexions, proposant des solutions pertinentes et durables face à cette menace.


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Amaria Issoufou Salia

Terrorisme au Sahel

Réinventer l’avenir

pour

sortir du calvaire

Essai

© Lys Bleu Éditions – Amaria Issoufou Salia

ISBN : 979-10-422-4284-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

En la mémoire :

de mon arrière-grand-père Alpha Hamaria, officier Djermabè, signataire du traité de protectorat avec la colonne Vouley

et Chanoine le 19 septembre 1896 à Sati ;

de mon grand-père Salia Adamou, celui-là qui a ramené

ses frères à Léo pour reconstituer la grande famille Salia

après

la déportation de son père Hamaria ;

de mon bien aimé père feu Salia Soumané, ancien combattant aux côtés de l’armée française en Indochine et en Algérie.

Et en l’honneur :

de ma douce et tendre mère Traore/Zonou Maimouna qui a su me transmettre l’intelligence, la foi en Dieu,

l’amour du prochain, ainsi que la force pour supporter

et traverser les épreuves, la tête sur les épaules ;

de notre patriarche Salia Amadou, grand homme au grand cœur, continuateur de l’œuvre de ses pères ;

de mon illustre oncle Salia Issaka,

passionné de la connaissance, dont les conseils m’ont été

très utiles dans la rédaction de cet ouvrage ;

de ma compagne Clarisse

et

de mes bien-aimés enfants.

Si nous ne nous installons pas de manière ferme dans le désert du Néguev, nous ne serons jamais fermes à Tel-Aviv.

David Ben Gourion, 1948

La route de Moscou à Paris passe par l’Afrique.

Lénine, 1917

L’homme peut perdre sa mémoire, mais la mémoire des peuples régénère de génération en génération.

Amaria Issoufou Salia, 2023

Vous avez dans vos mains, les réflexions, les analyses et les propositions, d’un monsieur hors-systèmes.

Si vous recherchez la perfection académique, ce n’est pas dans ce bouquin que vous la trouverez.

Mais si vous voulez entendre un autre son de cloche, vous recherchez une émotion beaucoup plus proche des réalités et de la vérité du terrain, ce livre est le vôtre.

Avant-propos

« L’urgence vitale de bâtir une Nouvelle Alliance Triangulaire Vertueuse (Europe – Afrique subsaharienne – Amérique), pour le bonheur des peuples de l’Afrique subsaharienne et l’avenir des populations occidentales. »

L’histoire de l’humanité a été faite de mobilité et de successions de civilisations toutes aussi riches que variées portées par des empires dominants ou dominés. Notre monde a été construit au fil du temps par des luttes de dominations et de soumissions, d’exploitation et d’asservissement, de conflits et de paix, de violations et de concessions.

Toutes les luttes ou compétitions géopolitiques qu’elles soient politiques, religieuses, scientifiques ou culturelles ont toujours reposées sur la recherche permanente d’équilibres de rapports de force, sources de sécurité pour les uns et pourvoyeurs de richesses pour les autres ; de sorte que les alliances et les partenariats géopolitiques se font et se défont au gré des intérêts ou des projections géostratégiques des uns et des autres. Cette posture qui est le fondement de la géopolitique internationale d’aujourd’hui a créé des clivages et exacerbé les positions entre les nations selon les intérêts et les évènements.

Tout cela a entraîné notre monde dans une zone de turbulence où les relations d’amitiés et d’inimitiés sont mutantes et mouvantes de sorte que ceux qui furent humiliés hier recherchent permanemment les voies et moyens pour laver leur déshonneur et réhabiliter leur fierté ; sinon reconquérir leur gloire d’antan.

Comme le dit Alain Juillet, après la guerre froide marquée par la chute du mur de Berlin, nous avons évolué d’un monde multipolaire vers un monde unipolaire dominé par les États-Unis. Pour parvenir à ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler « l’Empire Américain », il a été conçu une alliance internationale fondée sur l’édification d’un nouvel ordre mondial lui-même fondé sur la défense et la promotion des valeurs judéo-chrétiennes.

Pour parvenir à leurs fins, les leaders de ce nouvel ordre mondial ont utilisé leur avancée scientifique et technologique comme moyen d’influence et de domination afin de bâtir une puissance culturelle, militaire et économique qui leur permettra d’asseoir leur suprématie et leur influence dans le monde.

Fort heureusement pour les dominés et les exclus de cet ordre mondial établi par les Occidentaux transportés par la locomotive anglo-américaine réussiront à réduire l’écart sinon à inverser les rapports de forces de sorte à parvenir aujourd’hui à créer de nouveaux leviers d’influence ; ils réussiront même à imposer de nouvelles alliances émergentes telles les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), susceptibles de remettre en cause l’hégémonie et la domination du monde occidental.

Cela grâce à une mondialisation soutenue par le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la globalisation des échanges commerciaux du fait, d’une part, de l’accès facilité des puissances émergentes au savoir ainsi qu’au savoir-faire industriel occidental, et d’autre part, du fait des progrès technologiques réalisés dans le domaine des transports et de la logistique.

La remise en cause de l’ordre mondial, établi après la Deuxième Guerre mondiale, n’est plus une vue de l’esprit, mais une réalité universelle. Cela est aujourd’hui marqué par la création des BRICS avec leur volonté affichée pour la « dé-dollarisation » de l’économie mondiale et un accès plus équitable aux matières premières ou au marché mondial, ainsi que leur défiance vis-à-vis des Américains et de leurs alliés sur de nombreuses questions géostatiques internationales, notamment, la guerre en Ukraine, le terrorisme au sahel, la guerre israélo – palestinienne, le dossier du nucléaire iranien.

Nous assistons ainsi à l’émergence de quatre grands groupes d’influence à savoir : (1) les Occidentaux de culture judéo-chrétienne avec à leur tête les USA dont les précurseurs sont l’empire romain, les empires français, britanniques, germaniques ; (2) les Russes descendants du grand empire russe ; (3) les Orientaux de culture arabo-musulmane avec la troïka Arabie Saoudite, l’Iran et la Türkiye (perses, arabes, ottomans) et le quatrième groupe non homogène constitué des Subsahariens, des Latino-américains (Brésil) et des asiatiques (l’Inde, la Chine, le Japon), avec des identités religieuses sans vocation universaliste.

Au regard des conflits armés qui ont marqué la fin du 20e siècle et le début du 21e siècle, on se rend compte que l’influence des Occidentaux est en train de s’effriter au profit des groupes émergents dit « Monde du Sud Global ». Or dans ce groupe du Sud Global, l’Afrique subsaharienne, excepté l’Afrique du Sud, ne trouve pas sa place. Ce n’est pas une question de racisme ou de désamour vis-à-vis des frères arabes du continent, c’est une évidence fondée sur une nécessité absolue pour l’Afrique subsaharienne de ne pas se faire une illusion et de continuer à croire que ce sont les autres qui feraient son bonheur ou qui défendraient au mieux sa cause.

Car cette vaste partie du continent, malgré son potentiel économique et son importance démographique et géostratégique, n’est pas encore perçue comme un acteur majeur dont il faut tenir compte dans le jeu des alliances géopolitiques. Les différentes parties la perçoivent encore comme une vache laitière ou un allié circonstanciel moins important stratégiquement à utiliser de gré ou de force ; si bien que le jeu des alliances se fait sans elle et surtout à son détriment.

Alors que, tout comme les pays de l’Afrique subsaharienne, les pays occidentaux avec à leurs têtes les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne doivent se rendre à l’évidence que dans cette guerre ouverte pour le pouvoir économique et géopolitique des décennies et des siècles à venir, que leur sort est lié et sellé.

D’abord, les autres luttent pour accroître aussi leur pouvoir d’influence afin de remettre en cause la domination et la suprématie occidentale sur le plan religieux, culturel, économique et militaire, donc c’est sans conteste, l’avenir existentiel même du monde occidental qui est en jeu.

Le leadership occidental doit sortir de son sommeil profond provoqué par plus de sept siècles de domination qui lui a permis de façonner tant bien que mal le monde à sa guise. Les Occidentaux ne doivent jamais oublier que durant leur règne beaucoup de mal a été fait, des atrocités et des monstruosités furent commises à des populations jadis considérées comme des sous-hommes ou barbares tels que fut le cas des Arabes, des Indiens, des Chinois et des Noirs.

De tous ces groupes, celui qui a connu la pire des monstruosités et qui a été longtemps martyrisé c’est celui des noirs de l’Afrique subsaharienne à travers plus de quatre cents ans d’esclavage, deux cents ans de colonisation et de néocolonisation. Ce qui a fini par aliéner et reléguer les peuples noirs de l’Afrique subsaharienne en seconde zone dans le concert des nations ; avec une voix à peine audible et un pouvoir délabré incapable d’influencer le cours de l’histoire, qui s’écrit trop souvent pour elle, sans elle.

Tout le monde a fini par croire ou tenir pour acquis, à commencer par le monde arabo-musulman, et ensuite le monde judéo-chrétien, que l’Afrique subsaharienne est la damnée de la terre, quelle constitue pour ce faire, un terrain d’exploration infinie et de conquête permanente pour soumettre et dominer les noirs et exploiter à volonté, même à souhait les énormes richesses de cette partie du monde sans en retour lui concéder la moindre retombée.

Dans ce soi-disant jeu, géopolitique ou enjeu géostratégique malsain de qui perd gagne, les pays de l’Afrique subsaharienne, « La Subsaharie », sont considérés par toutes les parties comme le « gâteau à se partager » peu importe la douleur et la souffrance des populations africaines pourvu que chacun gagne sa part.

Cependant, en jetant un regard rétrospectif dans l’histoire de l’humanité, on se rend vite compte qu’aucune race, aucun peuple n’est condamné à rester indéfiniment soumis à la domination et à l’exploitation. L’histoire des Égyptiens, des Juifs, des Chinois et des Indiens témoigne de façon éloquente et implacable que les Subsahariens connaîtront de façon inéluctable et irrévocable leur heure de gloire et de prospérité. Peu importe le temps que cela prendra, mais cela arrivera de façon évidente.

Avec une population qui avoisinera deux milliards et demi en 2050, une jeunesse dynamique et un accès facilité à la science et aux technologies comme ce fut le cas pour les Chinois, les Indiens et les Japonais, les Subsahariens prendront conscience de leur importance dans le monde, se relèveront et cesseront d’être des dominés, des exploités et des exclus.

C’est pourquoi, il est aujourd’hui et plus que jamais d’une importance capitale et dans l’intérêt des générations des siècles à venir, que les Occidentaux et les Subsahariens se reparlent pour refonder sur les fondements du commerce triangulaire, une nouvelle Alliance Géostratégique Europe – Afrique subsaharienne – Amérique afin de construire un monde nouveau de paix universelle et de prospérité mondialement juste et équitable.

De toute évidence, cela passe par l’éradication du terrorisme en Afrique subsaharienne à travers un nouveau pacte de développement socioéconomique fondé sur le respect mutuel et la prospérité partagée.

Le présent ouvrage est à la fois un appel à l’action immédiate et une contribution pour aider à la réflexion ainsi qu’à la recherche de solutions innovantes, pertinentes et durables dans le but de lutter collectivement contre le terrorisme international ; et créer les conditions d’un travail intelligent pour la prospérité des populations affectées à travers le monde, notamment les Sahéliens.

Chapitre 1

Le terrorisme comme moyen d’influence géopolitique doit être déclaré comme crime

contre l’humanité et combattu comme tel

La pire des inventions humaines est l’utilisation et la promotion du terrorisme comme moyen de lutte et d’influence politique ou géostratégique. Le combat auquel le monde fera face dans les décennies et les siècles à venir, c’est de parvenir à éteindre ou à éradiquer totalement, tous les foyers contribuant à l’essor et à l’expansion du terrorisme dans le monde. Et peu importe la justesse de la cause ou la noblesse de l’idéologie.