Un chemin vers la connaissance de soi - Rudolf Steiner - E-Book

Un chemin vers la connaissance de soi E-Book

Rudolf Steiner

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Beschreibung

À travers 8 méditations, le philosophe Rudolf Steiner propose ici un nouveau chemin vers la Connaissance de Soi....un chemin vers la Liberté. Les deux principes fondamentaux de la théosophie sont la croyance dans la réincarnation et la loi de Karma. La première enseigne qu'après la mort, notre âme renaît dans des corps successifs, en s'améliorant jusqu'à la perfection. La loi de Karma affirme que toute action bonne ou mauvaise entraîne une réaction proportionnée, dans cette vie ou dans une autre. Ces méditations portent sur : - la représentation des corps physique, éthérique, astral et du moi - La connaissance clairvoyante du monde élémentaire - La rencontre avec le Gardien du seuil - La nature des expériences faites dans les mondes supérieurs - Le méditant essaie de se former une représentation de la succession des vies terrestres.

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TABLE DES MATIÈRES

_________

INTRODUCTION

PREMIÈRE MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE FORMER UNE REPRÉSENTATION EXACTE DU CORPS PHYSIQUE.

DEUXIÈME MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE FORMER UNE REPRÉSENTATION EXACTE DU CORPS ÉLÉMENTAIRE OU ÉTHÉRIQUE.

TROISIÈME MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE FORMER DES REPRÉSENTATIONS CONCERNANT LA CONNAISSANCE CLAIRVOYANTE DU MONDE ÉLÉMENTAIRE.

QUATRIÈME MÉDITATION

LE MÉDITANT CHERCHE À SE FORMER UNE REPRÉSENTATION DU « GARDIEN DU SEUIL ».

CINQUIÈME MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE FORMER UNE REPRÉSENTATION DU « CORPS ASTRAL ».

SIXIÈME MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE FORMER UNE REPRÉSENTATION DU « CORPS DU MOI » OU « CORPS DES PENSÉES ».

SEPTIÈME MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE REPRÉSENTER LA NATURE DES EXPÉRIENCES QUI SONT FAITES DANS LES MONDES SUPÉRIEURS.

HUITIÈME MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE FORMER UNE REPRÉSENTATION DE LA SUCCESSION DES VIES TERRESTRES.

APPENDICE À L’ÉDITION DE 1918

INTRODUCTION

________

Le but que nous nous proposons dans cet ouvrage est de communiquer au lecteur certaines connaissances occultes concernant l’Être Humain. La forme que nous avons adoptée lui permettra de participer personnellement à sa lecture, au point qu’elle lui devienne une sorte d’entretien avec lui-même. Cet entretien peut entraîner pour lui la mise au jour de certaines forces qui étaient jusqu’alors demeurées cachées en lui, mais qui sont susceptibles d’être éveillées en chacun de nous. La lecture de ce livre déterminera, en ce cas, un travail de l’âme sur elle-même. Et ce travail pourra donner lieu à un véritable pèlerinage de l’âme, qui amènera le lecteur à la vision réelle du monde spirituel. Voilà pourquoi nous avons donné à cet ouvrage la forme de « méditations ». L’âme peut se livrer à ces méditations ; leur objet se communiquera à elle à travers son recueillement.

Nous nous adressons, d’une part, aux personnes déjà familiarisées avec notre littérature et avec le travail d’ordre suprasensible que nous préconisons. Ceux qui connaissent la vie suprasensible accorderont peut-être quelque valeur à cet ouvrage, à cause du caractère particulier qu’il revêt et aussi à cause du rapport direct qui le relie à certaines expériences de l’âme. D’autre part, cette manière de présenter les choses pourra paraître utile à ceux qui sont encore étrangers aux données de la science spirituelle.

Le présent ouvrage complète et étend mes autres écrits relatifs au domaine spirituel. Toutefois, il peut être lu séparément.

Dans mes livres Théosophie et La science occulte, je me suis efforcé d’exposer les faits tels qu’ils se présentent à l’observateur des réalités spirituelles. Aussi revêtent-ils une forme descriptive, et leur plan m’avait-il été imposé par le sujet même du livre.

Un chemin vers la connaissance de soi est conçu dans une forme différente : ici sont exposées les expériences qui attendent une âme engagée d’une certaine manière sur la voie de l’Esprit. Ce livre peut donc être considéré comme le récit de ces expériences. Il ne faut pas, cependant, perdre de vue que ces expériences doivent revêtir pour chaque âme une forme individuelle conforme à sa nature. Nous nous sommes efforcés de prendre ce fait en considération, en sorte qu’on peut imaginer aussi que nous décrivons les expériences d’une âme particulière. (C’est pourquoi cet ouvrage est intitulé : Un chemin vers la connaissance de soi.) Et c’est précisément là ce qui permet à d’autres âmes d’en pénétrer le contenu et d’atteindre à des résultats semblables. De ce fait, cet ouvrage complète et étend également mon livre l’Initiation.

Nous ne rapportons ici que certaines expériences occultes fondamentales. Nous renonçons, jusqu’à nouvel ordre, à des communications de même nature concernant d’autres domaines de la « science spirituelle ».

Août 1912. Rudolf Steiner.

PREMIÈRE MÉDITATION

LE MÉDITANT ESSAYE DE SE FORMER UNE REPRÉSENTATION EXACTE DU CORPS PHYSIQUE.

Si nous réfléchissons profondément sur ce qui se passe dans notre âme, quand, par l’intermédiaire des sens et de l’entendement, elle se consacre aux phénomènes du monde extérieur, nous ne pouvons pas dire qu’elle perçoive ces phénomènes ou qu’elle connaisse les objets qui l’entourent. Car, en vérité, elle s’ignore entièrement elle-même à ces moments-là. La lumière du soleil qui rayonne dans l’espace et que les objets réfléchissent en mille couleurs, se ressent, en réalité, elle-même dans notre âme. L’âme se réjouit-elle d’une chose, elle est, durant sa jouissance, joie elle-même, dans la mesure où elle a conscience du phénomène. La joie se vit en elle. Une fusion s’opère entre l’âme et son expérience du monde. Elle ne se connaît pas comme un être qui se réjouit, qui admire, qui se divertit, ou qui craint. Elle est elle-même joie, admiration, plaisir ou crainte.

Si elle s’en rendait toujours compte, elle reconnaîtrait aussi toute leur valeur aux moments où elle se détourne du monde pour se considérer elle-même. Elle découvrirait dans ces instants une vie d’un genre si particulier, que l’on ne saurait de prime abord la comparer à l’existence ordinaire. C’est lorsque nous pénétrons dans cette vie que se réveillent, dans notre conscience, les énigmes de l’existence ; énigmes qui sont, en somme, la source de tous les autres problèmes de l’univers. Le monde extérieur et le monde intérieur se dressent devant l’esprit humain lorsque, pour un temps plus ou moins long, il s’isole du monde extérieur et se retire dans la solitude de son existence personnelle.

Ce retrait n’est point un phénomène simple qui, une fois accompli, pourrait être reproduit à volonté. C’est bien plutôt le commencement d’un voyage vers des mondes jusqu’alors inconnus. Lorsqu’on entreprend ce voyage, chaque pas que l’on fait en entraîne d’autres et en même temps les prépare, car seul il rend l’âme capable de les accomplir. Et chaque pas nous éclaire davantage sur la question : « Qu’est-ce que l’homme au vrai sens du mot ? » Des mondes s’ouvrent qui restent fermés à l’observation ordinaire de la vie et qui, cependant, peuvent seuls nous découvrir la vérité concernant la vie ordinaire elle-même. S’il faut admettre que notre question ne comporte point de réponse intégrale et définitive, celles que nous obtenons au cours de notre pèlerinage intérieur sont cependant de nature à surpasser toutes les connaissances que les sens extérieurs et l’entendement qui s’y rattache peuvent nous apporter. Et notre âme a besoin de ces réponses, toute réflexion approfondie sur nous-même nous en convainc.

Ce voyage intérieur doit débuter par certaines réflexions sobres, froides. Elles seules peuvent fournir un point de départ ferme à la pénétration ultérieure dans les régions suprasensibles, but final de l’âme. Bien des personnes voudraient éviter cette préparation et entrer d’emblée dans l’au-delà. Mais tout être sain, quand bien même une répulsion première à l’égard de réflexions de cet ordre l’en aurait d’abord détourné, y reviendra tôt ou tard. Car, quelque nombreuses que puissent être les connaissances acquises par d’autres voies, seule une méthode de raisonnement telle que nous allons la décrire offre un terrain solide à nos recherches.

Il peut survenir dans la vie de l’âme un moment où elle se dit : « Il faut que je sache me soustraire à toutes les impressions que m’offre le monde extérieur, si je ne veux pas me voir contrainte à un aveu d’impuissance qui me rendrait la vie impossible et me dire que je ne suis qu’un contre-sens vivant. Tout ce que je perçois en dehors de moi existe sans moi, existait sans moi, existera sans moi. Pourquoi les couleurs sont-elles ressenties en moi, alors que mes sensations pourraient n’être d’aucune importance pour elles ? Pourquoi les substances et les forces du monde édifient-elles mon corps ? Il s’anime et devient mon apparence extérieure. Je reconnais que j’ai besoin de ce corps. Car si je ne possédais pas les sens que seul il peut me procurer, je serais dépourvue de toute vie intérieure. Sans mon corps je serais, comme à l’origine, vide de tout contenu. C’est mon corps qui me donne une capacité et une richesse intérieures. »

Surviennent alors toutes les réflexions auxquelles nul n’échappe, sans risquer de se trouver un jour avec soi-même dans une contradiction insupportable. Notre corps, du fait même qu’il est vivant, est aujourd’hui l’expression de la vie de notre âme. C’est grâce au fonctionnement de ses organes que notre âme s’exprime, c’est en lui qu’elle manifeste sa vie. Il n’en sera pas toujours ainsi. Les éléments constitutifs du corps seront régis un jour par des lois toutes différentes de celles auxquelles ils obéissent aujourd’hui, où notre corps existe pour nous, pour notre vie psychique. Il sera déterminé alors par les lois qui gouvernent les substances et les forces de la nature, lois qui n’ont rien de commun avec nous, avec notre vie personnelle. Le corps, auquel nous sommes redevables de notre vie intérieure, sera repris par le courant universel dans lequel il perdra tout rapport avec nos sentiments.

Ce raisonnement peut susciter dans notre vie intérieure toutes les transes que fait naître la pensée de la mort, sans que s’y mêlent les émotions personnelles qui les accompagnent d’ordinaire, et qui nuisent à la pondération, à la sérénité nécessaires à toute méditation ayant pour but la connaissance.

Il n’est point étonnant que l’homme désire comprendre la mort et savoir si l’âme possède une vie indépendante de celle du corps qui se désagrège. Mais sa position en face de ces questions est propre, plus que toute autre chose au monde, à troubler sa vision objective et à lui faire accepter des réponses que son désir seul a inspirées. Or, on ne saurait acquérir de connaissance véritable sur quelque question que ce soit du domaine spirituel, si on n’est pas prêt à accueillir avec une parfaite égalité toute réponse, qu’elle soit affirmative ou négative. Et il suffit de s’interroger avec conscience pour se persuader qu’on n’accepterait pas avec le même calme la certitude de l’extinction de la vie de l’âme après la mort ou celle de sa survie. Certes, il y a des personnes qui croient sincèrement que la désintégration du corps entraîne l’anéantissement de l’âme et qui adaptent leur vie à cette pensée. Il n’en est pas moins vrai qu’au point de vue du sentiment, elles ne sont nullement impartiales. Sans doute, elles ne se laissent pas dominer par les terreurs de l’anéantissement et elles ne permettent pas au désir de survivre d’étouffer en elles la voix de la connaissance. En cela, leur esprit est souvent doué d’une plus grande objectivité que celui des personnes qui se leurrent inconsciemment de raisons aléatoires de croire à l’immortalité, alors qu’au fond elles ne sont guidées que par la soif de survivre, qui consume secrètement leur âme. Cependant la prévention n’est pas moins grande chez celles qui nient l’immortalité. Elle est seulement d’une autre nature. Ces personnes se font une conception définie de ce que signifie la vie, l’existence. Leur définition implique forcément certaines conditions, conditions qui cessent d’exister quand le corps disparaît. De ce fait, elles concluent à l’extinction simultanée de la vie de l’âme, et ne s’aperçoivent pas qu’elles ont d’abord créé une définition de la vie qui excluait, à priori, toute représentation d’une existence indépendante de celle du corps et, par conséquent, d’une survie de l’âme. Ces personnes ne se laissent pas influencer par leur sentiment, mais bien par des idées dont elles sont incapables de se dégager. Il existe encore bien d’autres préventions dans ce domaine ; nous ne pouvons les envisager toutes.

L’idée que le corps, dont les fonctions servent à manifester la vie de l’âme, sera un jour la proie du monde extérieur et qu’il obéira à des lois qui ne concernent en rien la vie intérieure, cette idée évoque devant nous le phénomène de la mort, sans qu’il soit nécessaire qu’aucun désir, qu’aucun intérêt personnel se mêlent à nos considérations. Nous ne tarderons pas alors à éprouver que la pensée de la mort n’a pas d’importance en soi, mais qu’elle en acquiert du fait qu’elle éclaire la vie.

Un point de vue nouveau se fera jour : l’énigme de la vie ne trouverait-elle pas sa solution dans la compréhension du phénomène de la mort et de son essence ?