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Soutenue par sa famille et ses amis, l’auteure entame une nouvelle phase de sa vie après avoir vécu des années de peur, de stress et d’angoisse. 38 ans de vie sans vivre3 explore les blessures et les cicatrices qui guérissent progressivement en elle. Il représente une confession sincère et émouvante, susceptible d’inspirer de nombreuses personnes à surmonter leurs propres difficultés.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Clarisse Veneran a surmonté de nombreux obstacles au cours de son parcours. Après huit années de lutte, elle a été motivée à écrire ce livre pour rappeler aux lecteurs confrontés à des situations difficiles que la vie peut offrir des lueurs d'espoir même dans les moments les plus sombres.
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Seitenzahl: 50
Clarisse Veneran
8 ans de vie sans vivre
© Lys Bleu Éditions – Clarisse Veneran
ISBN : 979-10-422-1764-8
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Après des années tumultueuses, habitées par la peur, le stress, l’angoisse, les blessures de C. se referment et, entourée des siens, elle commence alors une nouvelle aventure.
Une confession du cœur sans fioritures, sans filtre, émouvante, sincère, plein d’espoir. Un pan de vie, tout simplement.
18 juin 1968. Certains y verront un appel, d’autres l’arrivée dans une révolution qui sentait bon l’émancipation féminine. Toujours est-il qu’en début d’été, j’arrivais en ce bas monde.
Ma mère, secrétaire, vingt ans.
Mon père en avait vingt-deux.
Installés en Lorraine, ils devenaient parents pour la première fois.
Une douce quiétude, les années s’écoulaient.
1971 marque l’arrivée de Clotilde, ma petite sœur j’étais très enchantée.
Enfance heureuse entre moments en famille et copains d’école, rien de bien extraordinaire ne se passait et tout à la fois puisque ce sont les prémices d’une construction de vie tout entière qui se jouaient dans ces années paisibles avec de nombreuses balades en forêt.
La Lorraine, ses principales richesses étaient la sidérurgie et les mines de charbon.
La Lorraine veut garder un moral d’acier.
Mais en 1974 nous quittions cette région pour le « Midi de la France. »
Mon père, comme beaucoup d’hommes, arrivait sur l’usine de Fos/Mer en pleine expansion.
Du haut de mes six ans, c’était assez impressionnant, toutes les familles arrivaient en même temps, de gros camions « Bordon Biron » se suivaient.
Des familles, je ne peux pas dire combien de personnes, mais nous étions nombreux.
Dès notre arrivée dans la région phocéenne, j’y retrouvais des amis.es qui habitaient mon quartier en Lorraine qui comme moi ont été avec leurs familles délocalisées en région PACA.
Je n’étais donc pas vraiment dépaysée. Certains d’entre nous habitaient dans des villes différentes des Bouches du Rhône. Mais avec nos parents respectifs, nous nous retrouvions très souvent les week-ends, faisant des sorties à la plage, en pique-nique ou à visiter la région provençale.
Beaucoup d’entre nous suivions notre scolarité dans les mêmes écoles primaires.
Par la suite nous avons pris des voies différentes dans des écoles puis dans le monde du travail. Découvrir une région bordée de plage était pour nous synonyme de vacances.
L’ambiance familiale était festive toute l’année.
Il soufflait un vent de bonheur dans ce petit appartement de Miramas que nous quittions à l’aube de mes 8 ans pour s’installer dans une maison à l’autre bout de la ville.
À mes seize ans, les années se suivaient et ressemblaient à celle d’une famille ordinaire et heureuse. Soudés par le goût commun que nous avions tous les quatre du basket-ball, incalculables étaient les heures passées à jouer, arbitrer, entraîner.
Grâce à ce sport, nous avions côtoyé des gens originaires du pays et d’autres venus aussi d’ailleurs et avec lesquels nous nous sommes liés d’amitié.
Certains seront toujours présents quoi qu’il arrive et en toutes circonstances.
Pour vous permettre de visualiser la façon dont nous concevions la famille, mes grands-parents maternels suite à l’hospitalisation de ma mère en 1978 sont venus s’occuper de ma sœur et moi pendant que mon père travaillait.
Mon grand-père était à la retraite, lorsqu’une occasion se présente pour lui et sa femme, de faire du gardiennage dans une propriété sur Aix-en-Provence, ce qui leur a permis de se rapprocher de nous.
Souvent les dimanches nous allions déjeuner chez eux en famille puis pendant les vacances j’y restais plusieurs jours avec ma sœur. Les propriétaires, Marguerite et Léon les logeaient dans une petite maison à côté de la leur.
C’était des personnes très sympathiques avec lesquels nous avions toujours de très bonnes relations amicales. Ils avaient un fils écrivain, quand il venait chez ses parents, il s’isolait pour écrire dans une petite cabane en bois au fond du jardin. C’étaient vraiment des images heureuses que je garde toujours en mémoire, on en a passé des moments joyeux !
Je me souviens d’une anecdote, nous étions allés leur rendre une petite visite avec mon fils Olivier et Léon, bientôt centenaire dit à Olivier de lui montrer comment on jouait à la Game boy, et il s’est mis à jouer. Lol. Puis le temps a passé, j’ai toujours gardé contact avec Marguerite quand en 2014 je me suis mariée avec Gabriel, nous avons été invités à manger, nous étions toujours heureuses de nous revoir et de fêter ce bel événement, car cette belle personne a toujours été là pour moi, elle arrivait à me faire rire et me remonter le moral. Tous deux s’en sont allés à l’âge de 100 ans, et je peux vous dire qu’ils me manquent énormément.
Puis en 1982 ce fut le tour de mon arrière-grand-mère de se rapprocher de nous suite au décès de son mari. Nous formions alors une grande famille.
Côté paternel, je n’ai pas eu la chance de connaître mes grands-parents, mis à part quelques cousins et cousines.