À la recherche de la gardienne - Tome 1 - Lisa Froeliger - E-Book

À la recherche de la gardienne - Tome 1 E-Book

Lisa Froeliger

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Beschreibung

John, un adolescent de seize ans, atterrit dans un autre monde en voulant aider une jeune femme en détresse piégée dans une vieille maison délabrée. En franchissant la porte, il arrive dans le royaume d’Hureine. Pour revenir à sa vie, il n’aura pas d’autre choix que d’accepter une mission périlleuse : sauver Helen, une gardienne de la lumière.


À PROPOS DE L'AUTEURE

Passionnée de littérature fantastique, Lisa Froeliger a toujours eu une imagination débordante. Elle s'inspire de J. K. Rowling et J. R. R. Tolkien et propose ce premier tome d’une série du même genre.

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Lisa Froeliger

Les gardiens de la lumière

Tome I

À la recherche de la gardienne

Roman

© Lys Bleu Éditions – Lisa Froeliger

ISBN : 979-10-377-7184-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre I

Le jeune homme se serait attendu à tomber sur un vieux plancher froid, grinçant et plein de poussière, mais non. Il se releva et constata qu’il était dans une forêt. John se retourna et vit que la porte avait disparu. Comment cela était-il possible ? Comment pouvait-on passer d’une rue à une forêt grâce à une simple porte ? Comment une porte pouvait-elle disparaître ainsi ?

Dans une petite ville en Angleterre, à Bakewell vivait John, un adolescent de 16 ans. C’était un garçon tout à fait normal qui s’en sortait assez bien au lycée, mais qui n’avait qu’un ami : Al. Il était fils unique et vivait dans une petite maison au bout d’une impasse avec ses parents. John avait les cheveux bruns, désordonnés comme son père, les yeux noisette de sa mère, le visage fin et mature. Il était de taille moyenne pour son âge et un peu maigrichon.

Un jour, un samedi plus précisément, John avait été invité chez son ami Al pour terminer un devoir et jouer au jeu vidéo, après le travail bien sûr ! En plus, Al en avait eu un nouveau à lui faire découvrir. Alors John avait pris son repas de midi, des lasagnes, un de ses plats préférés, puis était parti. Son ami n’habitait qu’à quelques rues de chez lui alors il y était allé à pied, avait traversé une première rue, puis une deuxième et en arrivant dans la troisième rue déserte, il avait entendu une jeune femme appeler au secours. Il avait inspecté la ruelle, mais il n’y avait personne, la rue était vide et silencieuse. Et soudain, le cri de la jeune femme s’était fait à nouveau entendre. John s’était enfoncé alors dans la ruelle et avait remarqué une vieille maison délabrée. Tout s’était écroulé la peinture s’était écaillée et de mauvaises herbes avaient poussé un peu partout. La jeune femme s’était remise à crier et cette fois-ci la panique s’était fait ressentir dans sa voix. La demoiselle en détresse se trouvait dans le bâtiment délabré. John n’avait pas réfléchi longtemps. Il s’était précipité vers la porte vétuste de l’entrée, prêt à se comporter comme un héros pour sauver la jeune femme en danger. Il avait pris la poignée, avait ouvert la porte et était tombé, puis il avait entendu la porte se refermer derrière lui. John était tombé sur de la terre et des feuilles. La porte ayant disparu comme par magie, le jeune homme ne pouvait revenir sur ses pas, il était coincé ici et ne savait même pas où il se trouvait.

C’était l’automne, les feuilles étaient jaunes, orange, rouges ou encore brunes et la plupart se trouvaient par terre. Il ne faisait pas trop froid et il n’y avait pas de vent. Le ciel était bleu avec quelques nuages blancs. C’était une très belle journée d’automne. John, toujours debout et intrigué par ce qu’il venait de lui arriver, observa autour de lui dans l’espoir de trouver quelqu’un ou quelque chose pour le sortir de là. Mais il n’y avait personne dans les environs. Le lycéen distingua soudainement ce qui devait être un chemin et l’emprunta. Le jeune homme marcha dans cette forêt inconnue pendant près d’un quart d’heure, quand de façon inattendue, il entendit une voix très grave qui l’appelait :

« Eh gamin ! Qu’est-ce que tu fais ici ?

John se retourna et trouva un homme de grande taille qui avait un peu de ventre adossé à un arbre. L’inconnu avait la cinquantaine, il avait les cheveux courts et gris, les yeux gris, un nez aquilin et une barbe de trois quatre jours grise, elle aussi. Il portait un pantalon à bretelles brun, une chemise sale et blanche avec des bottes noires.

— Eh fiston ! Qu’est-ce que tu fais ici ? répéta-t-il.
— Euh… Je me suis perdu.
— Toi, tu ne viens pas d’ici, n’est-ce pas ?
— En effet, comment le savez-vous ?
— Il suffit de te regarder, dit l’homme en riant. Alors mon p’tit gars, d’où tu viens ?
— Je viens d’Angleterre, d’un village que peu de monde connaît.
— C’est où ça l’Angleterre ? demanda l’homme sérieusement.
— Ben voyons ! Tout le monde sait où se trouve l’Angleterre !
— Peut-être, mais pas moi ! En fait, qui es-tu ?
— Je m’appelle John et vous ? demanda le jeune homme hésitant.
— Moi, c’est Henry ! Je suis en quelque sorte le garde forestier.
— Ah, je vois.
— Dis-moi John, comment tu t’es perdu ? Y a pas quarante sentiers dans ces bois. En fait, il y en a que trois.
— C’est une drôle histoire et c’est un peu compliqué…
— C’est pas grave, coupa Henry. J’ai tout mon temps !
— Euh, d’accord. Alors j’étais dans mon village quand…
— Version rapide s’il te plaît, rajouta-t-il.
— OK. Je marchais dans la rue quand j’entendis une femme crier dans une vieille maison délabrée. J’ai voulu aller voir, mais quand j’ai ouvert la porte je suis tombé dans cette forêt et la porte avait disparu. C’est comme ça que je me suis retrouvé perdu ici.
— Je comprends mieux maintenant… se dit Henry à haute voix.
— Qu’est-ce que vous comprenez ?
— Tout devient clair dans ma tête, expliqua l’homme. Si je ne connais pas l’Angleterre et que tu ne connais pas cette forêt, c’est parce que tu viens d’un autre monde !
— Pardon ! dit John qui espérait avoir mal compris. D’un autre monde vous dites ?
— Oui, c’est bien ce que j’ai dit. Cette porte t’a mené dans mon monde.
— C’est pas possible, je dois rêver ! Il n’existe pas d’autre monde, chuchota le lycéen pour lui-même.
— Tu ne rêves pas, rétorqua Henry qui l’avait entendu. Et je ne suis pas fou si c’est ce que tu penses !

John ferma les yeux un long moment puis les ouvrit. La forêt et Henry étaient toujours là, alors il ferma à nouveau les yeux, se pinça et quand il ouvrit les yeux, rien n’avait changé. Il ne rêvait pas…

— Vous avez raison, je ne rêve pas et vous n’êtes pas fou… avoua John.
— Ça, je le savais. Je crois que je vais te ramener avec moi à Hureine.
— À Hureine ? Qu’est-ce que c’est ?
— C’est un royaume mon p’tit gars !
— Ah ! D’accord… C’est loin d’ici ?
— Non c’est seulement à la sortie de la forêt, pas trop loin. D’ailleurs, je crois que je vais te présenter à la reine. Elle, elle saura quoi faire pour toi !
— À… à… à la reine ? balbutia John. Vous… vous êtes sûr, je ne veux pas déranger… Je ne savais pas que vous connaissiez notre reine, Élisabeth II !
— Vous avez aussi une reine, je ne savais pas, mais tu ne dérangeras pas gamin ! Allez, cessons de bavarder et mettons-nous en chemin ! »

Ainsi, Henry et John marchèrent en direction d’Hureine. Le jeune homme était gêné et n’avait pas vraiment hâte d’y être, car il ne voulait surtout pas rencontrer la reine. Il allait certainement devoir expliquer comment il était arrivé ici et la reine, tout comme les autres qui l’auraient écouté, le prendrait pour un fou, il aurait l’air ridicule et n’appréciait pas ça. Mais malgré lui, il suivit Henry pour aller au royaume d’Hureine. En même temps, il n’avait nulle part d’autre où aller. Qu’aurait-il fait s’il n’avait pas rencontré Henry ? Il avait eu de la chance de croiser le garde forestier ! Sur le trajet, Henry raconta qu’Hureine était un des plus grands royaumes de ce monde, que la reine nommée Karen était appréciée de tous et que c’était quelqu’un de juste qui ne croyait pas au hasard. Également qu’il y avait une rumeur qui courait dans le royaume, comme quoi il y avait un grave problème et qu’à cause d’une certaine Helen ; la reine allait envoyer ses soldats dans une sorte de mission secrète. Mais bien évidemment, ce n’était qu’une rumeur et tout le monde sait qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on entend surtout avec ce genre de choses, très sérieuses. Après toutes les histoires d’Henry, John pensa à Al. Son ami devait être inquiet et surpris, car John n’était pas du genre à annuler à la dernière minute. Pour l’instant, le jeune homme ne voulait que partir de ce monde le plus vite possible, retrouver son ami dans son monde, dans son village qu’il aimait tellement, où il avait tellement de bons souvenirs avec sa famille et son ami.

À la sortie de la forêt, le jeune homme vit le royaume du haut de la colline. Le domaine était immense, il y avait des murailles, puis un village derrière les remparts et au centre le château de la reine, très haut et élégant. Ce n’était pas un vieux château de pierres brutes comme les châteaux forts, non c’était un beau bâtiment qui semblait venir de la Renaissance. « C’est dingue ! pensa John, je suis au Moyen Âge ou quoi ? On dirait que j’ai remonté dans le temps ! »

Enfin arrivés à Hureine, John et Henry entrèrent par l’entrée principale du royaume. Quand ils furent dans le village autour du château, le lycéen se sentit mal à l’aise. Il n’aimait pas les endroits bondés, cela lui donnait mal à la tête et une sensation d’étouffement. Les villageois avaient beau être polis et accueillants, John se sentait toujours mal. C’est vrai que dans ce village on avait l’impression qu’il y avait une bonne humeur générale. La plupart des gens souriaient et avaient les yeux pétillants, mais plus les deux arrivants s’enfonçaient au cœur du royaume plus ils pouvaient voir une différence entre le village heureux et accueillant et ceux qui les regardaient de travers et parlaient à voix basse à leur voisin après le passage de John et du garde forestier. Mais aucun des deux ne broncha aux commentaires des villageois, ils n’y prêtèrent pas la moindre attention. Ils continuèrent d’avancer dans le village qui ressemblait aux villages du moyen-âge avec des maisons de bois et de terre séchée, les rues de terre ou pavées dans l’allée centrale. Quand Henry et John furent devant la colossale porte qui menait au château, le garde forestier s’arrêta et le lycéen fit de même. Il y avait deux gardes postés à chaque extrémité de l’immense porte. Ils avaient tous deux une armure de chevalier, et une épée dans leur fourreau. Ni l’un ni l’autre ne bougeait, ils se tenaient droit et attendaient. Soudain, le garde de droite remarqua Henry et s’avança vers lui. Il s’arrêta devant le garde forestier, puis lui dit :

« Bonjour Henry ! Que puis-je pour vous ?

— Eh bien, ce jeune homme ne vient pas d’ici et il s’est perdu, répondit Henry qui se pencha pour chuchota à l’oreille du garde. Il n’est pas de ce monde. Vous voyez là où je veux en venir ?
— Oh je vois tout à fait, il me semble urgent de prévenir la Reine.
— Je le crois aussi… Pouvons-nous entrer, s’il vous plaît ?
— Bien sûr, je vous ouvre. »