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Arfibec, lieutenant de gendarmerie en Normandie, voit sa routine bouleversée un soir d’automne lorsqu’un journaliste est retrouvé mort sur une place de Falaise, dans le Calvados. L’enquête qui s’ensuit promet de dévoiler des secrets enfouis, tandis qu’Arfibec s’engage dans une course contre la montre pour démasquer le ou les auteurs de ce crime hors du commun. Le mystère ne fait que commencer.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Fabrice Meslin, auteur autodidacte, tire son inspiration du cinéma. Il navigue entre musique, peinture, photographie et écriture avec une passion inégalée. Après des études à Paris, il se plonge dans l’univers des tournages de cinéma et de télévision, rédigeant des scénarios de courts-métrages et réalisant un documentaire pour la chaîne Planète. "Guillaume n’est pas mort" est son premier roman publié.
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Seitenzahl: 51
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Fabrice Meslin
Guillaume n’est pas mort
Roman
© Lys Bleu Éditions – Fabrice Meslin
ISBN : 979-10-422-4282-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
La nuit est tombée sur la place Guillaume le Conquérant et sur toute la ville. Les lampadaires diffusent leur lumière sur le sol pavé de la rue. Les trottoirs humides brillent dans la pénombre. En face du mémorial, « la guerre des civils », trône un char tagué de la Seconde Guerre mondiale. Au sol un homme gît, le poitrail couvert de sang.
Alors que le calme règne, les gyrophares de la gendarmerie retentissent dans la rue. Deux voitures arrivent à vive allure et se garent face au canon du M4 Sherman.
Un homme dans son bombers sort, enfile ses gants et se dirige vers le corps allongé dans l’herbe.
La lampe braquée sur le torse de la victime, Arfibeck remarqua une blessure qui laissait penser que la victime avait reçu un coup de couteau dans le cœur. Arfibeck pensa à une agression. S’agit-il d’un vol, d’une violence gratuite comme on en voit de plus en plus dans la région ? Mais de là à aller jusqu’au meurtre. Perplexe, il dirigea le faisceau vers le visage. Cette tête ne lui est pas inconnue. Il a beau réfléchir, impossible de se souvenir. La mémoire reviendra avec les éléments d’enquête, se dit-il.
Le lieutenant Arfibeck est un homme impulsif la plupart du temps. Avec sa femme, il y a souvent des échauffourées. Mais quand il est en mission, il garde toujours son sang-froid. Un vrai reptile. D’ailleurs ce trait de caractère lui a permis de résoudre nombre d’enquêtes, notamment à Paris où il a commencé sa carrière.
Le poulailler de la rue Dumont d’Urville était réputé dans le Calvados. Il est connu pour être une des gendarmeries les plus calmes de France. Les plaintes que l’on y dépose ne concernent souvent que des querelles de voisinage. Pas très motivant pour Arfibeck qui a connu les grands boulevards parisiens, mais à son âge, c’était bien suffisant. Il n’aspirait qu’à une seule chose : finir sa carrière en douceur ; profiter de son temps libre pour jouer au golf ; passer ses longues soirées d’hiver au coin du feu avec un livre dans les mains.
Les balles jaunes qui servent de projectiles d’entraînement virevoltent au-dessus du practice de golf de Clécy. Les joueurs s’activent à travailler leur swing et leur drive avant d’entamer leur parcours. Arfibeck, en bon golfeur, prend une bière au club house en lisant le rapport de police concernant l’incident de la veille. La mémoire lui revient quand il lit le nom de la victime : Guillaume Tenchon, journaliste à Ouest-France Falaise depuis 35 ans, âgé de 59 ans, père de 2 enfants, un garçon et une fille, divorcé. Arfibeck avait rencontré cette fouine merde sur des enquêtes à Paris. Toujours prêt à couvrir les crimes foireux et dévoiler des éléments d’enquêtes essentiels. Il ne le portait pas dans son cœur, mais une fois Tenchon avait permis d’appréhender un suspect en divulguant sa source sur un dossier brûlant.
Un homme s’approcha d’Arfibeck alors que celui-ci tenait son verre à la main.
Putain de connard. Ce David Marchal était un de ces petits arrivistes, intégré à la politique de la région qu’il était bon de connaître. Mais quel connard ! Quelle arrogance ! À chaque sortie, il fallait qu’il se comporte comme un coq. Peu importe, Madame Georges Arfibeck ne pouvait pas le voir non plus. Une raison de plus pour ne pas transmettre son « bonjour ».
Après avoir fini sa bière et le compte rendu en poche, Georges prit son sac de golf et se dirigea vers le départ du 9 trous. Le terrain était gras à cette saison et il faisait froid. Mais Arfibeck aimait ce moment passé en plein air à taper la balle. Le golf lui permettait de se couper du monde. Une parenthèse de vie.