Kidnapping - Bernie Lee - E-Book

Kidnapping E-Book

Bernie Lee

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Beschreibung

Sans hésiter, il gara son véhicule devant la véranda en bois, à côté des autres, puis, suivi par Ann, ils montèrent les marches en bois pour pénétrer dans le lieu. Ils étaient cinq, installés à la même table. Ben, son conducteur et trois inconnus qui avaient tous en commun de posséder un type arabe. Laurent et Ann s'assirent face à face à une table, devant la grande baie vitrée, et se tinrent les mains, s'approchant l'un de l'autre pour discuter, les yeux dans les yeux comme deux amoureux. Si leur entrée avait attiré les regards, leur attitude sembla rassurer leurs voisins.

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Du même auteur : bernie lee

publié chez BoD, distribué par SODIS

catalogue Dilicom dans la série ”un polar australien”

Polars :

1 Mine de Rien © ISBN : 9782322102433

En australien sous le titre : “Eeny meeny miney murder” ©

2 Alors on fait la bombe © ISBN : 9782311133956

En australien sous le titre : “Kaboom“©

3 La seconde mort de Michèle © ISBN : 9782322133642

4 Ça va fuser chez les Abos © ISBN : 9782322134151

5 Kidnapping © ISBN : 9782322391226

6 Pigeon vole © ISBN : 9782322391264

Romans :

1 Les miroirs de Belle © ISBN : 9782322170357

2 La mante religieuse © ISBN : 9782322391233

Nouvelles :

36 nouvelles d’ici et d’ailleurs © ISBN 9782322274024

Table des matières

Kidnapping

Un thriller australien bernie lee

Strips

bernard l’hostis

Allo Mohamed

Vainqueur

Trop long

Tripes

Petit Breton

Pari réveil

Le prépuce

La sirène

La chasse

L’alcootest

Jalouse

Incubation

Drapeau

Début à tout

Anesthésie

Les strips ou comics strips complètent ce thriller australien, et vous racontent une histoire en 3 ou 4 dessins.

bernard l’hostis

Chapitre 1

- Nous n’attendions plus que vous, Laurent !

Décidément, il fallait que le Vieux trouve toujours quelqu’un sur qui passer ses nerfs ! Le bureau du Général Berthoumieux était dans la pénombre. Comme toujours il y flottait un parfum de citronnelle et de vieux cuir. Les rideaux avaient été tirés pour assombrir une pièce que des ampoules de 60 watts n’avaient jamais transformé en Versailles. Deux personnes âgées avaient déjà pris place dans les fauteuils club en cuir. Des inconnus, costumes stricts, l’air renfrogné, silencieux. Le Vieux ne les avait pas présentés.

- Vous pouvez commencer la projection, Carole.

La secrétaire mit le magnétoscope en route. Une manifestation apparut à l’écran.

- Il s’agit, précisa le Vieux, d’un reportage de la télévision australienne qui a été réalisé lors de la manifestation du 14 juillet 1995. 500 000 personnes défilant de l’Hôtel de Ville de Sydney jusqu’à notre Consulat de Market Street, fermé ce jour-là pour cause de Fête Nationale, pour protester contre les essais nucléaires dans le Pacifique. Les premiers étaient arrivés au Consulat que les derniers n’avaient pas encore démarré. Une manifestation d’importance. Visualisez le barbu, à gauche de l’écran, qui tient l’un des mâts de la bannière ”Democratic Party”. Vous le voyez, au premier plan, Laurent ? ... Laurent ?

- Oui, mon Général, je vois.

- Bien. Maintenant, vous allez voir une autre manifestation. Carole, la cassette suivante, s’il vous plaît.

Nouvelle foule, cette fois protestant devant l’ambassade française de Canberra.

- Regardez à droite de l’écran cette fois ci. Vous voyez le barbu avec une pancarte du ”Labor Party” et un T’shirt ”Far Q Chirac”, mauvais jeu de mot pour envoyer notre Président se faire foutre.

- Je vois, mon Général

- Carole, troisième cassette, s’il vous plaît.

Cette fois, l’ambiance était différente et plus violente. Les manifestants étaient plus clairsemés, ils n’avaient pas de banderoles. Leur travail consistait à empêcher les pompiers d’inter-venir pour circonscrire un incendie.

- Il s’agit de notre consulat de Perth. Un homme va courir vers la caméra, surgissant de derrière le car de police. Attention... là. Laurent, vous reconnaissez notre homme ? Quatrième cassette, s’il vous plaît Carole.

Là, c’était carrément mauvais. Voitures, en feu, bulldozer brisant les vitres d’un hall d’aérogare, cocktails Molotov, des hommes de couleur vociférant, des gendarmes en petit nombre et débordés.

- Laurent, surveillez la gauche de l’écran après l’explosion d’un cocktail Molotov. Là ! Vous reconnaissez notre homme ?

Cette fois, il s’agissait de Papeete. Toujours des manifestations antinucléaires.

- Carole, la dernière cassette s’il vous plaît. Celle-ci concerne la surveillance des bateaux de Greenpeace. Elle a été prise d’avion par nos services des armées. Un zoom grossissait un équipage, sur un petit cargo, qui dressait leurs poings vers le ciel. Le quatrième à gauche, Laurent, vous le reconnaissez ? .... Bien. Carole, voulez-vous ouvrir les rideaux et nous laisser…. À votre avis, Laurent, que pensez-vous d’un homme que l’on retrouve dans ces endroits si éloignés et parfois sous la bannière de deux partis politiques différents ?

- Il s’agit bien évidemment d’un agitateur.

- À priori, oui, c’est bien ce que l’on pourrait en déduire.

- Et ce n’est pas le cas ?

- Non. Il s’agit d’un de nos agents, infiltré dans la mouvance écologiste. Il aurait dû se trouver dans les trois manifestations d’Australie, mais pas sur le bateau de Greenpeace. Or, depuis, cet agent a disparu et nous sommes restés sans nouvelles de lui jusqu’à il y a trois semaines, où son corps a été retrouvé en Australie, décédé dans un accident de la circulation. Je crois, Laurent, que vous allez devoir retourner dans ce pays. Vous savez que je n’aime pas les questions sans réponse.

Chapitre 2

Plus de deux ans qu’il attendait cette occasion. Deux années retenu prisonnier dans ce foutu bâtiment, paumé en plein bush. Les autres fumiers lui avaient tout piqué : pognon, papiers d’identité. Comme si c’était ça qui allait l’empêcher d’envisager une évasion ! C’est vrai que l’occasion se faisait attendre. Menotté à un bout du câble, dont l’autre bout l’était à la poutre maîtresse, il espérait chaque jour une opportunité qui ne venait jamais.

Aujourd’hui, l’Italien s’était fait avoir. Il n’avait pas remarqué qu’après tant de temps, le prisonnier avait enfin réussi à ouvrir ses menottes. Il s’était étendu dans un angle de la pièce, en geignant comme un mourant. Dès que le maigrelet s’était approché, il s’était jeté sur lui et l’avait assommé. Il pouvait dire merci à l’autre pouffiasse. Il y avait un mois déjà qu’il avait récupéré l’épingle à cheveux.

Mais s’il avait bien vu dans des films le héros ouvrir des menottes avec ce truc, et s’il avait lui-même reçu un entraînement pour cela, lui n’y arrivait pas. Il avait beau essayer chaque jour, niet ! Hier soir, allez savoir pourquoi, ça avait fonctionné. Il n’y croyait plus. Maintenant, il lui restait à se tirer d’ici. Il savait que l’italo ne devait pas se déplacer à pied, d’autant qu’il avait entendu des bruits de moteur à chaque visite de ses geôliers.

Dès qu’il mit un pied dehors il fût ébloui par un soleil dont il n’avait pas vu le moindre rayon depuis deux ans. Le bush lui apparut comme une terre triste, ouverte à toutes tentatives d’implantation sauvages sur un sol craquelé par les rigueurs de l’été, quand il n’était pas, mais très rarement, soumis aux averses diluviennes d’automne. Une herbe jaune et sèche se couchait sur le sol comme par désespoir face à la permanence d’un soleil brûlant.

Il découvrit la petite Datsun, les clefs dans le Niemann de contact. Le conducteur pensait sûrement qu’il ne craignait pas les voleurs dans ce coin perdu. Il essaya de se repérer, mais il ignorait totalement où il se trouvait. Il ne lui restait qu’à suivre les traces de pneus pour retrouver une route.

Ce qu’il découvrait n’était pas vraiment un chemin, mais les vagues traces d’empâtement d’un véhicule qui avait plusieurs fois emprunté ce trajet. Il n’avait plus qu’à les suivre. Après 5 kms, il tomba sur une route goudronnée. Droite ou gauche ? Au soleil, il estima que la côte, et donc la civilisation, se trouvait dans cette direction, à droite, il choisit donc de se diriger vers le soleil. 30 kms plus loin, il atteignit un carrefour où une pancarte indiquait : Cairns 132 kms. Il s’engagea vers cette ville.

Il ne savait pas où il irait sans papiers ni argent, mais après réflexion, il décida qu’il téléphonerait à son Directeur de Banque en lui déclarant la perte de tous ses documents et en lui demandant de bien vouloir commander, soit à Australian Airlines, soit à Ansett, un billet à son nom pour le trajet Cairns – Sydney à retirer au terminal de Cairns et à débiter sur son compte.

Il aurait pu tout simplement appeler le 074 04 44 75 50, la branche Westpac de Cairns, mais il n’avait pas le moindre coin en poche pour pouvoir téléphoner. Dès qu’il atteignit Cairns il se dirigeât vers la Westpac Branch de Lake Street, ou il demanda à parler au Directeur.

Il précisa qu’il avait perdu tous ses papiers et qu’en désespoir de cause il lui demandait de bien vouloir contacter son homologue de la branche du 341 George Street de Sydney. La communication établie le Directeur de Cairns le mit directement en contact avec son interlocuteur afin que celui-ci puisse re-connaitre avec certitude son client.

À 16 h 30, il prenait le vol Ansett : Cairns – Brisbane – Sydney, où il atterrissait à 22 h 18. Ce à quoi il n’avait pas pensé, c’est que l’italien, revenu à lui, pouvait utiliser le téléphone, et que, lui aussi, pouvait réfléchir aux solutions possibles et déduire celle de l’avion. Quand il sortit du terminal domestique d’Ansett à Sydney, un homme l’attendait et l’aborda tout sourire.

- Claude Tourneur ? J’ai mission de vous conduire auprès de qui vous savez.

Ce con se laissa berner. Il ne pensa même pas au fait que personne, en dehors de lui et le directeur de la banque, ne connaissait son arrivée. Il monta dans la voiture qui démarra en direction d’Anzac Parade. À l’arrêt à un feu rouge, le conducteur se retourna en souriant tout en lui vaporisant un gaz paralysant en pleine face.

- Et voilà, dit in petto le conducteur, l’italien doit déjà avoir atterri et t’attend au dépôt !

Au dépôt, l’italien attendait l’échappé de pied ferme, il n’avait pas l’intention de lui faire de cadeau, il digérait mal de s’être fait couillonnait et dérouillait par un gars supposé affaibli. Quand il vit arriver le prisonnier, il eut un mauvais rictus. Comme l’arrivant reprenait ses esprits, il lui envoya une série de crochets haineux. Bien qu’à moitié groggy, le prisonnier se saisit d’une barre qui traînait, mais il n’eut pas le temps de s’en servir. L’Italien lui décocha violemment un coup du plat de la main à la base du nez, qui l’étendit raide mort.

- Merde ! Je crois que j’y suis allé trop fort

- Tu t’es vraiment mis dans la merde, vieux ! Sûr que le Boss ne va pas apprécier. À quoi bon avoir conservé ce type prisonnier pendant deux ans pour ne pas pouvoir l’utiliser comme prévu !

- Oui. Je n’ai plus qu’à organiser rapidement un décès accidentel ! Mais putain, quel manque de pot ! Sûr que le Boss va faire la gueule.

Chapitre 3

Depuis que de nombreuses pétitions avaient circulé contre le passage des Boeings à basse altitude sur les quartiers sud de la ville, les atterrissages avaient lieu dans un axe Est-ouest. Les avions après avoir survolé le territoire Australien s’engagent sur l’océan pour y effectuer demi-tour et perte d’altitude au-dessus des vagues avant de revenir se présenter aux pistes, ce qui offre aux passagers une vue magnifique sur la plage de Coogee avant l’atterrissage.

Les passagers qui sont positionnés prêt des hublots peuvent apercevoir les gens bronzant sur la plage, ou les «pingouins» ces jeunes couvert de vêtements en néoprène noir, qui sur leur surf s’avancent à la rencontre des vagues porteuses. Les terrasses des pubs de bord de plage sont habitées par des habitués en short et tongs attendant le partenaire ou la partenaire qui glisse sur les vagues, ou simplement buvant un pot après le travail. Les personnages sont quasiment identifiables à cette faible hauteur.

Le 747 prit la piste avec douceur et vint accoster au terminal n° 26. Les couloirs d’évacuation sur leurs grandes échasses s’accouplent aux portes de sortie avant et arrière Laurent reprend sa vieille identité d’emprunt d’André Verger, artiste peintre et photographe free-lance. Il retrouve Sydney avec un plaisir non dissimulé. Ne fusse sa mission, il se serait senti pleinement heureux. Il adore l’Australie et considère Sydney comme la plus belle ville du monde.

Après avoir patienté sur son siège le temps de subir les passages du personnel sanitaire diffusant allégrement du désinfectant par bombe aérosol, Laurent peut entreprendre les formalités de douane et de police. Typiquement australien cette formule de désinfection obligatoire à l’arrivée de chaque vol. La peur d’importation de virus, le désir de protéger une faune et une flore coupées du monde pendant tant de siècles, dont certaines n’existent qu’ici, et dont on ne souhaite pas voir la disparition. L’Australie n’a-t-elle pas due inventer la myxomatose pour détruire l’invasion des lapins qui ravageaient le pays après que les fermiers leurs aient rendu la liberté. Importés pour leur fourrure afin de fabriquer des chapeaux en feutre, ils devinrent inutiles avec la fin de l’utilisation a grande échelle des chapeaux, et les éleveurs les lâchèrent dans la nature, mais ça se reproduit encore plus qu’un prix cognac ces petites bêtes et voici une invasion dévastatrice imprévue qu’il a fallu juguler,