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Une tour étrange, des disparitions inexpliquées et trois jeunes sœurs aventurières… Êtes-vous prêts à les suivre dans leur quête de vérité ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Professeure de dessin et peintre,
Sandrine Herrault a écrit cette histoire pour ses filles en souvenir de leur enfance. À la demande de celles-ci, elle a décidé de la partager avec les lecteurs.
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Sandrine Herrault
La Torra Verde
© Lys Bleu Édition – Sandrine Herrault
ISBN : 979-10-377-3903-2
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À la vie et aux rêves qui nous animent.
Conte initiatique pour petits et grands
Il était une fois (je ne sais pas vous, mais moi j’adore les histoires qui commencent comme ça) dans un petit village toujours rempli de soleil, une tour étrange.
Personne ne savait vraiment qui l’habitait. Mais une chose était sûre, tous les habitants du village savaient qu’il valait mieux éviter de s’en approcher. Les malheureux qui habitaient juste à côté, s’arrangeaient pour ne jamais, vous m’entendez, jamais passer devant.
Les parents qui emmenaient leurs enfants à l’école faisaient parfois un long détour pour éviter de s’approcher de cette tour et lorsque les plus grands étaient en âge de se rendre seul à l’école, l’habitude était prise depuis longtemps de « ne jamais passer par la Torra Verde. »
Enfin, c’est ce dont les grandes personnes essayaient de se convaincre.
C’est avec un léger tremblement dans la voix que les gens du village parlaient de cette tour. Ils la nommaient ainsi, à cause de sa couleur. Enfin, plus précisément, la couleur de sa toiture qui étincelait d’un vert surnaturel aussi bien sous le soleil que sous la lune. Chose étrange, tous ignoraient le matériau qui avait été utilisé lors de sa construction. Son toit, très haut, possédait une surprenante inclinaison que nul ne pouvait manquer de voir, de quelque endroit où il se trouvait. Bref, personne ne pouvait l’ignorer. Et si l’on parvenait malgré tout à l’oublier quelques instants, elle savait très bien, à la manière d’un enfant capricieux, rappeler rapidement sa présence à tous.
Elle semblait inhabitée mais les voisins les plus proches pouvaient entendre des bruits étranges. Certains prétendaient être plus ou moins sourds afin de dissuader, même les plus téméraires d’aborder ce sujet avec eux.
Ah, oui, je m’égare, c’est aussi l’histoire de trois sœurs, Louisa, Manuella et Candissa. Je ne vous les ai pas présentées ?
Louisa avait 11 ans et elle allait à la grande école, Manuella avait 9 ans et sa petite sœur Candissa 7 ans et toutes deux, elles fréquentaient encore la petite école. C’est Louisa, l’aînée, qui depuis la rentrée emmenait maintenant ses sœurs à l’école. Elle était vraiment très fière de cette nouvelle responsabilité, même si ses petites sœurs avaient le don de l’énerver régulièrement.
Un soir, Louisa, qui n’arrivait pas à s’endormir, entendit ses parents parler à voix basse de la Torra Verde. Tout le monde, même les enfants savaient que les disparitions d’enfants étaient fréquentes dans le village, mais c’était la première fois qu’elle entendait que cette étrange tour pouvait y jouer un rôle. Depuis qu’elle avait commencé l’école, déjà deux enfants de son âge avaient disparu. Et puis la semaine dernière, c’était Mathéo le grand copain de Candissa qui n’était jamais arrivé à l’école.
Son père parlait d’un voisin qui avait vu le petit Mathéo tourner dans la rue de la Torra Verde, le matin de sa disparition. Il aurait appelé le petit, mais que celui-ci, pris de panique, s’était mis à courir.
Oui, parce que je dois aussi vous dire que le grand jeu des enfants du village était bien évidemment de passer devant la Torra Verde dès que les parents relâchaient un peu leur surveillance, en les supposant assez sages et responsables pour ne pas leur désobéir.
Comme une sentence, la maman conclut « c’est encore la Torra Verde qui l’aurait avalé, celui-là » !
Louisa, ne pouvant se rendormir après cette découverte épouvantable, se précipita dans la chambre de ses sœurs, insista pour qu’elles se réveillent, et leur raconta ce qu’elle venait d’apprendre sur la disparition du petit Mathéo.
Bouleversées, les trois sœurs, après avoir beaucoup pleuré et s’être réconfortées, ne voyaient plus qu’une solution, découvrir ce qu’il y avait dans cette maudite tour.