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Été 1942, Seconde Guerre mondiale. Marc, petit Montpelliérain de 12 ans, est sur le point de découvrir la vie à la ferme et le métier de berger. Après un long voyage en train et la traversée de belles régions, il posera son baluchon dans le massif du Cézallier, au cœur de l’Auvergne. Là, coutumes et patrimoine rural ne laisseront pas le jeune garçon indifférent.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Auteure de cinq romans jeunesse sur les thèmes patrimoine et histoire parmi lesquels
Hugo et le mystère de la Couvertoirade,
Les aventures d’Hugo au cœur du Dauphiné et
Un Aigle d’or en Occitanie, Pascale Fernandez est une passionnée d’archéologie. Elle récidive avec
Le petit berger aux yeux bleus dans lequel est abordé le thème de la ruralité et l’environnement en Auvergne en période trouble de la Seconde Guerre mondiale.
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Seitenzahl: 60
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Pascale Fernandez
Illustrations : Duhnat
Le petit berger aux yeux bleus
Roman
© Lys Bleu Éditions – Pascale Fernandez
ISBN : 979-10-377-7150-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je dédie ce livre à mon beau-papa Marc, qui a été placé comme berger plusieurs étés dans le massif du Cézallier, pendant la Seconde Guerre mondiale.
J’ai adoré écouter ses récits de jeunesse. Je souhaitais raconter un passage de sa vie qui est resté gravé à tout jamais dans sa mémoire.
Un grand merci à mon illustratrice Duhnat qui a réalisé
de magnifiques dessins, l’art de raconter une histoire.
Je souhaite également que les petits lecteurs puissent découvrir une autre époque et un patrimoine rare…
Montpellier sous la chaleur, un jeune garçon s’apprête à quitter ses parents pour plusieurs mois, loin des bombardements et du climat de peur qui règne en ville.
Dans la plupart des grandes agglomérations françaises, pendant la Seconde Guerre mondiale, les petits citadins sont envoyés à la campagne ou à la montagne pour y séjourner, tout en apportant leur aide. Ce ne sont pas des vacances !
Pendant l’occupation, il y avait de grosses restrictions et donc un manque de nourriture, surtout pour les familles nombreuses.
Marc a de la chance, sa maman apprend par une connaissance qu’un fermier cherche un petit berger en montagne. Il aura droit à une alimentation saine et un bon bol d’air pur au quotidien.
Les parents du petit Marc, 12 ans, seront rassurés de savoir leur fils loin de Montpellier.
Dans deux jours, c’est le départ pour cette terre inconnue, l’Auvergne.
Marc, pour la première fois, quittera ses parents. Marius, son père, l’accompagnera en train.
Un long voyage les attend. Destination finale : le petit village d’Anzat-le-Luguet situé à 1140 m d’altitude dans le Puy-de-Dôme.
13 rue Jean, Montpellier
Silence dans l’appartement. Marc ne dit pas un mot en faisant sa valise. Il a la boule au ventre. Sa maman est près de lui pour préparer le trousseau du séjour, tout le nécessaire pour trois mois.
Papa est parti tôt travailler à l’autre bout de la ville. Il fait tous ses déplacements à vélo avec un charreton.
Des shorts avec bretelles,
Des galoches,
Des slips,
Des mouchoirs,
Une grosse écharpe en laine,
Une veste chaude,
Un petit sac en jute avec gamelle et timbale pour les casse-croûte en plein air.
Un bruit monte de la rue, les passants rasent les murs. Un rang d’hommes à bottes noires en uniforme traverse le quartier. Ce sont les occupants allemands.
Même si Marc est un peu contrarié de partir loin de chez lui, il sait qu’il appréciera la quiétude de la campagne et de la nature.
Marc adore se promener avec la vieille Citroën B14 de son père.
Marc est un peu déçu.
C’est le grand jour.
Maman a fait un petit déjeuner copieux, de quoi caler l’estomac pour le voyage.
Tout le monde est réuni autour de la table. Marc, sa grande sœur Marcelle, papa Marius et maman Rose.
La petite famille descend dans la rue, ce sont les au revoir. Maman, un mouchoir à la main, sanglote.
Marc porte sa lourde valise et son père, un grand sac… Direction la grande gare de Montpellier.
Il fait très chaud en ce mois de juin, tout est calme dans le quartier. Un long périple débute.
Marc et son papa empruntent la longue route de Toulouse, l’avenue Clemenceau en direction de la gare rue Pagezy.
« Montpellier fut la première ville de province à promouvoir le transport des voyageurs en 1839. C’est sur la ligne Montpellier-Sète que fut effectué le premier transport français du courrier » : les courriers du Midi avec les autobus de couleur verte avec toit jaune.
L’installation est très rudimentaire. C’est la première fois que le jeune garçon monte dans un wagon.
Il découvre une grande allée entourée de banquettes en bois, des filets au-dessus pour y ranger les bagages, de petits rideaux aux fenêtres.
Marc et Marius s’installent. Ils ont un itinéraire noté sur un bloc de papier. Le papa est très organisé. Il ne faut pas se tromper dans les changements.
Départ de Montpellier (Hérault) – 34
Béziers (Hérault)
Millau (Aveyron) – 12
Séverac-le-Château (Aveyron)
Marvejols (Lozère) – 48
Saint-Flour (Cantal) – 15
Neussargues (Cantal)
Le Babory de Blesle (Haute-Loire) – 43
À l’arrivée, Marc et son père dormiront dans un petit hôtel.
Coup de sifflet du chef de gare TRIIIIIT… C’est parti !